ses promesses consistent en ce qu'il se char- CHAP. IV: je ferai avec n entum quod feci patribus eorum. L'alliance 4. Surquoi il faut observer deux choa promet la durée. CHAP. IV. que Dieu un & indispensable, qui consiste principalement par son extérieur & plein d'effroi, & écrites ensuite sur la pierre. Mais dans la nouvelle alliance, elles sont enseignées par une lumiere intéricure, & écrites dans le caur par l'efficace de l'Esprit Saint , & par l'infusion de la charité. La feconde chose qu'il faut observer , eft qu'il eit si essentiel au caractere de la nouvelle alliance, que Dieu imprime fa loi dans l'ef. prit,& qu'il l'écrive dans le cæur; qu'il ordonne à fon Prophêre de dire que lorsque le tems de cette alliance sera venu , il ne fcra plus nécessaire que l'homme apprenne à l'homine à connoître le Seigneur : » Parce s» que tous le connoîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. » Il ne veut pas en parlant ainfi, s'engager à instruire les hommes immédiatement , & sans emploier la prédication de ses Ministres : mais il veut opposer l'instruction intérieure de l'ancienne alliance , & celle de la nouvelle ; l'action de l'homme à celle de Dieu; le ministere fans promesses, & par conséquent ftérile de Moïse & de ses fucceffeurs , au ministere efficace & fécond des. Prédicateurs de l'Es vangile, en vertu des promesses dont il fe. ra accompagné. L'homme parloit seul dans l'ancienne alliance ; Dieu agit seul dans la nouvelle : les Ministres de lune. parloient aux oreilles ceux de l'autre parlent au coeur, par l'inspiration secrete de Dieu, qui se CHAP. IV. fert de leur voix pour cacher la fienne, & qui les emploie comme un voile & comme un rideau qui couvre son opération, & qui empêche que le miracle de la persuasion & de la conversion des auditeurs ne soit trop manifeste. 5. Sans la promesse qui accompagne le ministere évangelique, il n'auroit ni efficace, ni vertu ; il n'auroit que la lettre, & il seroit destitué de l'esprit : & comme c'est l'esprit seul qui donne la vie, & que la lettre ne peut causer que la mort, il ne pourfoit avoir d'autre effer que celui de la lettre. Saint Paul l'avoit bien compris, & il est étonnant qu'après qu'il l'a fi clairement enseigné, il y ait encore quelqu'un qui n'en soit pas assez persuadé.» Nous ne sommes as 2. Cor. 3.0 capables, disoit-il aux Corint ns, de co former de nous-même aucune bonne fée, comme de nous-mêmes : mais c'est co Dieu qui nous en rend capables. Et c'est co lui aufi qui nous a rendus capables d'être co les Ministres de la nouvelle alliance, non co pas de la lettre; mais de l'esprit : car la leto tre tuë, & l'esprit donne la vie » : Non litterá , fed fpiritu: littera enim occidit, spi. ritus autem vivificat. Sans ce privilege qui consiste uniquement dans l'efficace de la promesse, le ministere le plus autorisé par la vocation & par les mirales, -tcl celui de quc la lettre incapable de chans pen-ce CHAP. IV. ger les homines, & capable" seulement de les condamner. 6. Ce scroit renverser toute la doctric ne de saint Paul, que de distinguer dans l'ancienne loi deux especes de ministeres ; l'un tel que cet Apôtre l'a décrit, & l'autre tel que celui des prédicateurs de l'Evangile : & de donner à ce dernier l'efficace & la fécondité que le premier n'avoit pas. L'Apôtre n'auroit pû fans injustice, traiter le ministere' de Moïse de ministere de condamnation & de inort, s'il avoit pû sous un autre rapport donner la justice & la vie ; & il n'auroit pas dû reserver au ministere apostolique la gloire d'être un mi. nistere de justice, ministerium justitia , un ministere de l'esprit, miniftratio fpiritus fi Moise & les Prophétes de l'ancienne alliance avoient pû communiquer la justice & l'esprit d'adoption à plusieurs, en leur par. lant des mysteres de la nouvelle loi, qui ne leur érvient pas inconnus. On sçait qu'ils avoient ordre de ne leur en parler qu'en énigmes & en termes figures. Mais quand ils les auroient annoncés aussi clairement que nous les annonçons aujourd'hui au Juifs., leurs auditeurs n'en auroient été ni plus dociles, ni meilleurs : car la leta tre feule ne justifie personne; & la promesfe de l'esprit étoit réservée à l'Evangile. C'est la doctrine constante de l'Apôtre, qu'il n'est point permis d'altérer par une innovation inconnuë à toute l'antiquité, & dont les suites peuvent étre très-danges reuses. CHAPITRE V: HEM CHAP. V: CHAPITRE V. Où l'on explique ces paroles de saint Paul aux Galates : » Pour moi, à Mihi autem alsit gloriari, en autre chose, qu'en la Croix « Domini nof. Jefu Chrifii, de JE s US-CHRIST, par qui «s per quem mile monde est crucifié pour moi, " hi mundus crucifixus eft, & par qui je suis crucifié pour « Catego mundo. le monde. 14 1. T ril. Hyeroj. cathech. 13. S. 1. Le mystere de la c: oix eft par exellence la gloire de JESUS-CHRIST. font * καυχήμα la gloire de l'Eglise : mais le mystere de la de zâv xxv croix, est sa gloire par excellence ; & c'est Xcan; av • par lui qu'elle triomphe : * Gloriatio Eccle- sevegs. Cy- po 121, que G' que |