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Sup. xv. 58. 59. Pall. Lauf.

c. 38. 39.

Sup. XIX. 2.31. Vita S.

y avoit par ordre des magiftrats des fentinelles aux portes, pour découvrir les étrangers & les pauvres,& c'étoit à qui les retiendroit le premier pour exercer envers eux l'hofpitalité.

Dans la haute Thebaide étoit le monaftere de Tabenne, fondé par S. Pacome, comme il a été dit, où il y avoit quatorze cens moines.De l'autre côté du Nil étoit celui de fa fœur,contenant quatre cens filles. Les fucceffeurs de faint Pacome furent Petrone, puis Orfiefius, puis Theodore qui étoit entré dans le monaftere dés l'âge de quator. ze ans,& y avoit long-temps vêca avec faint Pacome. Il étoit prêtre, quoique S: Pacome tint pour fcrip. vita maxime generale, de ne point faire ordoner fes S.Pac.c.24 moines: de peur d'exciter entre eux des jalouSup. xv. fies. S. Pacome avoit fondé plufieurs autres moVitaS Pac. nasteres. Voiant que les freres étoient trop preffés ep. Sur. c. à Tabenne à cause de leur grand nombre: il en

Pac. c. 29. 30. &c.

Gennad.

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43.

transfera quelquesuns à un bourg nommé Pibi. Ce fecond monaftere étant encore augmenté, il vint à lui quelque tems apres un vieillard nommé Eponychius fuperieur d'un ancien monaftere nommé Chenobofque, dont les moines vivoient dans une grande perfection. Il ne laissa pas de prier faint Pacome de prendre cette communauté fous fa conduite ce qu'il fit; & lui envoia des freres de fon monaftere. Il accorda la même chose aux freres d'un autre monaftere nommé Machons ou Mochans, & il y étendit fa Col. Regul. regle. On a des lettres de S. Pacome à Corneille fon difciple abbe deMochans;& à Syrus ou Sur Hier.praf. abbó de Chnum, qui vècutplus de cent dix ans. Sup. liv. S. Pacome fonda auffi un monaftere prés de Panos, où il y eut trois cens moines. Ammon ou Ammonas gouvernoit un monaftere de trois V. PP. c.3. mille moines de la regle de Tabenne. Mais le plus Praf. Hier grand monaftere de cette regle fe nommoit en Egyptien Baum; & peut-être eft- ce le même que Tabenne.

P. 100.105.

XV. n. 60. Pall. c. 39. Id. c. 48

Epift.Pach.

Ils s'y affembloient deux fois l'aunée à pâquè & au mois Mefauri, c'est-à-dire d'Août. Cette derniere affemblée étoit pour pardonner les fautes & reconcilier ceux qui avoient quelque animofité. On y élifoit auffi les fuperieurs & les officiers des monaftéres. S. Jerôme dit qu'ils fe tror voient jufques à cinquante mille enfemble pour celebren la pâque.C'eft le premier exemple que nous trou. vions de plufieurs monafteres unis en congregatica fous une même regle. Un monaftere compre. noit trente ou quarante maifons, dont trois ou quatre faifoient une tribu pour aller enfemble au travail ou fervir la même semaine. Cha- Vita S. Pat. que maifon contenoit environ quarante freres c. 22, d'un même mêtier: par exemple tous nattiers ou tifferans, ou couturiers ou foulons. Chaque mai. fon comprenoit plufieurs cellules où ils logeoient trois à trois;mais ils mangeoient dans un refectoir commun. Chaque maifon étoit marquée par une Reg.c.99. lettre de l'alphabet que chacun des moines de la maifon portoit fur fon capuce.

Dans une ville de la hauteThebaïde il y avoit un vita S. Eu. monastere de femmes au nombre de plus de cent, phrax. fort renommées par leur vertu. Elles ne buvoient point de vin,ne mangeoient point de fruits & jeunoient fouvent deux ou trois jours; elles étoient vêtues d'un cilice qui les couvroit jufques aux pieds, n'ufoient point de bain & ne lavoient pas même leurs pieds. Elles travailloient tant qu'elles pouvoient, n'ufoient point de remedes dans leurs maladies, mais les recevoient comme une grande benediction; & gardoient une clôture exacte. Euphrafie veuved'un homme de grande qualité nom. mé Antigone, leur avant offert vingt ou trente livres d'or de revenu,l'abbeffe le refufa & reçue feulement de l'huile pour les lampes & des parfums pour l'oratoire.Euphrafie ouEupraxie fa filley en. tra à l'âge de fept ans&devint illuftre par les ver. tus & par fes miracles. Prés d'Antinous il y avoit Pall. Lauj. Tome V. douze a 137.

B

C. 138.

Sup.XIV.

n. 31. 2. 11.

Pall. Lauf.

c. 76.

Sup. 16.

douze monafteres de femmes, un entre autres gouverné par l'abbesle ou Amma Talida, qui pratiquoit la vie monaftique depuis quatre-vingts ans. Elle avoit avec elle foixante jeunes vierges qui l'aimoient tellement,que le monaftere ne fermoit point à clef comme les autres,mais elles lui étoient attachées par affection & par fes faintes inftru&tions. Elles fortoient le Dimanche pour aller à l'église recevoir la communion: mais une d'entre elles nommée Taor qui étoit fort belle ne fortoit jamais,& demeuroit toûjours à travailler dans le monaftere couverte de haillons,

Dans l'Egypte proprement dite, prés d'Arfinoé, l'abbé Serapion gouvernoit environ dix mille moines, Le defert de Nitrie en avoit cinq mille en cinquante monafteres. Ils avoient une églife & huit prêtres, dont le plus ancien faifoit feul les fonctions: les fept autres n'en faifoient aucune pendant fa vie. Proche de là étoit le monaftere des Celles & le mont de Phermé, habité d'enviPall. c. 23. ron cinq cens moines. Entre eux étoit Paul, qui faifoit trois cens oraifons par jour,& pour les com,

n. 36.

Fall.7. 14

Sup.xvI. 22.37.

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pter fe fervoit de trois cens petites pierres qu'il tenoit dans fon fein & les jettoit à mesure. Là proPall. e. 7. che étoit le monaftere de Scetis, où habitoient les deux Macaires, où demeura faint Arfene & où Caffien pafla quelque tems. Prés d'Alexandrie il y avoit environ deux mille moines en divers moSup. xix. nasteres. A Canope étoient plufieurs monasteres, entre autres celui de Metanée. A Pelufe il y avoit auffi des moines,entre autres le fameux faint Ifidore qui vivoit dans ce même tems. Et c'est l'état des monafteres d'Egypte à la fin du quatrième fiecle. Le nombre de tous les moines qui ont été marqués monte à plus de foixante & feize milles : celui des religieufes à vingt mille fept cens ou environ, fans compter les monafteres dont le nombre n'eft pas exprimé. Je ne dis rien de plufieurs particuliers illuftres, dont on peut voir les vertus

dan:

dans les relations d'Evagre & de Pallade & les An. 395. autres recueils de vies des Peres.

X.

Soz om,

VIII. C. I.
L. 29. C.

Th.de epifc.
L. 24. 25.

C.

La mort de l'empereur Theodofe n'arrêta Chute des point les progrés de la religion: au contraire herefies. ceux qui gouvernoient, attribuant à fa pieté la défaite d'Eugene & des autres tyrans, s'appliquerent à l'imiter. Ils confirmerent les loix qu'il avoit faites en faveur de la religion & en ajoûterent de nouvelles. Nous avons une loi 26. 27. 28. d'Honorius pour conferver les privileges des é. 9. The de glifes en 395. fept d'Arcade contre les hereti- bar. L. 13. ques, & une contre les païens, données à C. P. de pagan. partie en 394. pendant la vie de fon pere occupé en Occident, partie en 395. depuis fa mort: la plupart adreffées à Rufin prefet du pretoire d'O. rient, & comme l'on croit dreflées par fon confeil: car il avoit la principale autorité. Mais étant fufpect d'afpirer à l'empire il fut tué le 27. Novembre de la même année 395.

Sox om.

Les païens fe convertifloient, & les heretiques Secr. vr. revenoient à l'églife catholique:particulierement c. 1. les Eunomiens & les autres Ariens; à qui leurs di- Marc.Chr. vifions faifoient ouvrir les yeux, & juger que la an. 395. verité n'étoit pas de leur côté. Les Macedoniens v111. c. 1. n'avoient point d'évêque à C. P. & n'étoient Sup. liv.. gouvernés que par des prêtres depuis qu'Eudoxe xIx. 8. 3 5 leur eut ôté les églifes: ce qui ne contribuoit pas peu à les affoiblir. Les Novatiens étoient auffi troublés par le fchifme de Sabbatius: mais ils fe. foûtenoient à C. P. par la reputation de leur évêque Sifinnius homme d'efprit & celebre en fon tems par plufieurs réponfes vives & ingenieufes. On vantoit fort la fcience & fa vertu : toutefois il vivoit delicatement, fe baignoit deux fois le jour & portoit des habits blancs; au lieu que les perfonnes de pieté s'habilloient de noir.

En Afrique la divifion des Donatiftes continuoit toûjours, & ils abufoient des loix données contre les heretiques pour fe pourfuivre les uns les autres.

Aug. III.

Cont. Crefc.

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An. 395. En execution du concile de Bagaïe tenu par les Sup. liv. Primianiftes, le délai qu'ils avoient donné aux x1x. n. 54. Maximianiftes pour fe réunir à eux étant paffé & deux mois au-delà, les Primianistes prefenterent requête au proconful de Carthage le z. de Mars 395. contre Felicien de Muftite & Pretextat d'Af. furite, tous deux Maximianistes, pour les faire chaffer des églifes ; & cette pourfuite dura jufques au 12. de Decembre de l'année suivante 396. Les Primianiftes fe difoient catholiques; & pour le montrer ils produifoien leur concile où les Maximianistes étoient condamnés, demandant qu'ils fuffent chaflés des églifes en vertu des loix imperiales contre les heretiques.Le juge par conniven. ce ou par erreur prononça en leur faveur; & en plufieurs endroits les Maximianiftes furent chaffés par autorité de justice.

Aug, insp.

57, n. 15.

XI.

Saint Auguftin faifoit toûjours à Hippone les Saint Au- fonctions de prêtre fous l'évêque Valere, & prêguftin choit avec un grand fuccés. La fête de faintLeonce preche contre les evêque d'Hippone étant proche, le peuple murAgapes. muroit de ce qu'on vouloit l'empêcher de la celeEpift. 19. brer avec les rejoüiffances ordinaires : c'est-à-dire ad lyp de faire dans l'églife des feftins, qui degeneroient en yvrogneries & en debauches. Car le concile d'Hippone tenu en 393. avoit ordonné,qu'on detourneroit le peuple de ces feftins,autant qu'il feSup. liv, roit poffible.Saint Augustin,qui avoit confeillé ce X1x. n. 41. reglement, fçachant le murmure du peuple, commença dès le mercredi, qui precedoit la fête, à lui Epift.29. parler fur ce fujet : à l'occafion de l'évangile du Matth.v11, jour où on avoit lû ce paffage: Ne donnez pas les

21. 2.

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chofes faintes aux chiens, & ne jettez pas vos perles devant les pourceaux. Il compare aux chiens ceux qui aboïoient contre les commandemens de Dieu,& aux pourceaux ceux qui s'attachoient aux fales plaifirs, & vouloient commettre dans l'églife ce qui les rendroit indignes des chofes faintes.

Comme ce difcours avoit eu peu d'auditeurs, &

que

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