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gemens

connus,

foùvenez que les objets conviennent. Sur quoi il eft bon de faire une ob§. 361. fervation qui conduit au Syllogisme, Comfavoir que le premier de ces Jugemens, ment de cet Oiseau peut être apprivoifé, en fup- deux jupofe deux autres, lesquels ont une notion commune; dont il eft formé; car il en c'est comme fi nous faifions ce raifon- naît un qui ne nement cet oifeau eft un Pigeon, un Pigeon peut être apprivoifé, deux Propofitions, où nous combinons diverfement cette Notion commune Pigeon, pour en former un troifième jugement, où cette Notion ne fe trouve pas cet oifeau peut être apprivoifé; il en eft de même de l'attribut hypothetique.

l'étoit

La fe

dans la

Ce que nous venons de dire des ju- $.363. gemens, nous devons le dire des pro-conde pofitions; puifque comme les termes opérarépondent aux Notions, les propofi-tion contions répondent aux jugemens, & ne fiderée font que le jugement même exprime, connoifou, comme nous avons dit, le jugement fance dans la connoiffance fymbolique. fymboli. C'eft de cette combinaison bien exa- que minée, que refulte la preuve de cet Preuve axiome fi connu dans la Logique, favoir, de cet que de deux propofitions connues

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§. 364.

on en axiome: for-que de

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deux

forme une troifiéme, qui ne l'étoit pas propofi- Car quoi que bien des gens habiles tions ayent cru, dit M. W., que cette troiconnues fième propofition devoit être connue,

on en

forme

fième

pas.

il

avant qu'on formât les autres; pour une troi-être convaincu qu'ils fe trompent, qui ne fuffit de faire attention à l'ordre & à l'étoit la marche que nous avons vû que fuit l'efprit, dans l'efpèce de raisonnement, que nous venons de développer; & en effet que faifons-nous, & que devonsnous même faire d'abord, finon juger, que cet oifeau que nous voyons, voler eft un pigeon, fecondement que 5.365. cette espéce d'oifeaux, qu'on appelle pigeons peut être apprivoifée? d'où nous inferons, que cet oifeau que nous appercevons, peut être apprivoifé, & ce n'eft auffi que pour cela, que nous nommons cette derniére propofition, illation, parce qu'elle eft inferée des autres, qu'elle doit fuppofer, fi l'on veut qu'elle ait fa raifon fuffifante, comme elle doit l'avoir en effet.

CHA

3

CHAPITRE XIII.

De la troisième opération de l'Entendement, ou du Raifonnement.

R

5.366.

AISONNER n'eft autre chofe que former, ou pour me fervir Définidu terme propre, inferer un jugement tion du de deux ou de plufieurs, qui l'ont Raifonprecédé.

Je dis de deux ou de plufieurs parce que les Raifonnemens même, que l'on nomme Enthymêmes, qui paroiffent ne contenir que deux propofitions, l'une d'où l'on infére le jugement, & l'autre qui exprime ce jugement inferé, en fuppofent toujours une troifième qui eft fuppléée par l'efprit, comme dans cet exemple; les paffions font accompagnées de trouble, donc elles rendent malheureux ceux qui en font efclaves.

2. De plufieurs parce qu'il n'eft pas rare, fur-tout dans les Mathématiques, que l'on enchaîne de fuite plufieurs propofitions, desquelles on en

nement.

*

5.369.

confide

tire une derniére, qui eft la vraie conclufion, ou le jugement en question."

Il faut obferver, qu'il ne s'agit pas tant ici d'examiner, quelles font les règles du Raifonnement, cette partie appartenant à la Logique; que de découvrir les différens Raifonnemens, que fait l'Efprit, & la route qu'il y fuit; car, comme nous venons déja de le voir, malheureufement nous fommes nés faifeurs de Raifonnemens, & ce Lapin, ou ce Pigeon qui nous ont donné tant d'exercice, en font une belle preuve.

Que s'il nous arrive done de rapporter quelques-unes des règles du Raifonnement, nous ne rapporterons que celles qui approchent fi près de la nature, que PEsprit le fuit de lui-même, & fans en être averti.

Heureusement M. W. nous éRaifon pargne les Raifonnemens dans la conde ne le noiffance intuitive, & Pon eft tenté de rer que croire qu'il a raison; car fi nos juge dans la mens font plus clairs & plus diftincts connoif- dans la connoiffance fymbolique, que fance dans l'intuitive, comme nous l'avons fymbolidéja vu, il en doit être amfi à plus forte raifon de nos Raifonnemens, quí font formés de jugemens, & fi cela eft

que

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ainfi, comme nous ne faurions en douter, ne vaut-il pas mieux paffer toutà-fait fous filence ces Raifonnemens intuitifs, que de nous en embarraffer fans aucun avantage? puifqu'auffi bien, comme nous l'avons tant repeté, il y a lieu de douter, que l'on raifonne fans parler.

Railon

nement

Venons donc à nos Raifonnemens §. 370. fymboliques: fi on les examine avec Objet du foin, on verra que tout s'y réduit à donner à un fujet, ou un nom, ou un attribut quel qu'il foit, qui lui convienne & à nous convaincre nousmêmes, que ce nom ou cet attribut lui conviennent en effet car enfin nos Raifonnemens ne font que des jugemens, que nous lions les uns aux. autres, pour les comparer avec moins de rifque de nous tromper, & décider plus fûrement de la connexion des deux termes du jugement, qui donner à tient la derniére place dans le Rai- un fujet, fonnement, & le feul qui foit en quef-ou un tion or dans ce jugement, il ne fau- un attri roit s'agir, ainfi que nous venons de but qui le dire, finon du nom, qu'il faut don-lui conner au fujet, ou de l'attribut, qu'il y faut joindre.

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Tout fe

réduit à

nom, ou

vienne.

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