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blent confumer. Ainfi cet élément invisible eft un monde abrégé, compofé des mêmes natieres que le globe fur lequel nous rampons. Chargé des débris de ce globe, qui retombent continuellement, pour s'élever de nouveau, il conferve par cette alternative l'inépuisable fécondité de la nature.

,

C'est peu encore. Le fon n'étant qu'un air modifié, c'eft celui-ci qui, à proprement parler, exécute tous les concerts: la mélodie des Oifeaux, l'harmonie des inftrumens, la voix humaine : tout lui appartient. Sans fon fecours la foudre éclateroit dans le filence, le canon deftructeur abimeroit tout fans bruit, & toute la nature feroit muette. C'eft lui qui devient le meffager & l'interprête de nos pensées par la parole, qui maitrife nos paffions par l'éloquence; & qui gouverne par là le monde politique & moral, comme il conferve par fon influence le monde phyfique

& matériel.

QUALITÉS DE L'AIR.

THESE S.

10. L'AIR eft conftamment fluide, 2o, Ce fluide eft généralement répandu partout, dans les liquides, dans les folides dans les végétaux, & dans les corps des animaux. 3°. C'est un corps invifible, parce qu'il n'eft point coloré. 4°. Il eft fujet à la force de la pefanteur. 50. Il est prodigieufement compreffible & dilatable. 6o. Enfin il est parfaitement élastique.

70. La connoiffance de ces qualités de l'Air, prouvées par l'expérience, fuffit pour expliquer tous les phénomenes qu'opére cer élément.

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1o.

LE SON.

LE Son eft un frémiffemenr im

primé aux parties de l'air par le frémiffement des parties internes des corps Sonores.

2o. Les corps fonores font ceux qui produifent des fons clairs, diftincts, & comparables, comme les cloches, les inftrumens à cordes & à vent, l'organe de la voix humaine, &c.

3o. On a mefuré la viteffe du fon, & on convient qu'il parcourt par feconde

toises.

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4°. Cette viteffe peut être acccelérée ou retardée par les vents.

5o. La vivacité du fon dans les vibrations des cordes, eft comme la racine

rée de leur tenfion; & en raifon inverfe quade leurs longueurs, & de la groffeur de leur diamétre.

6o. Les ondulations des cloches occa

fionnent un fon moins vif que les vibra tions de cordes.

7°. L'Écho n'eft autre chofe que le for réfléchi.

8°. Dans la réflexion du fon, l'angle de réflexion eft égal à l'angle d'incidence.. 9°. L'écho répéte plufieurs fyllabes lorf que les obftacles qui s'oppofent au paffage du fon, fe trouvent placès à des distances, inégales.

10°. Les dernieres fyllabes que renvoie l'écho, font plus foibles que celles qui les ont précédées.

DES VENT S

ON fait que le vent n'eft autre chofe que de l'air agité. Cette agitation vient d'un défaut d'équilibre dans les parties de l'athmofphére & ce défaut d'équilibre, a quatre caufes principales. 1°. Les exhalaifons qui s'élevent de la terre, ou les vapeurs de la mer. 2o Le froid & le chaud. 3

L'explosion des volcans. 4°. L'affaiffement

des nues.

DU FEU.

L'ÉLÉMENT du feu, le plus puiffant de tous & que les anciens ont adoré comme la fuprême DIVINITE, eft en effet une image foible, mais fenfible, de fa puiffance fans bornes. Rien ne réfifte à fon action.

A fa préfence les liqueurs fe diffipent en vapeurs, les Bois font réduits en cendres, les Métaux coulent en liqueurs, les Marbres fe calcinent, les Sables fe vitrifient, les Diamans fe dépoliffent; tout fe déconcerte & femble s'anéantir. Cependant ce terrible élément eft généralement répandu par-tout autour de nous dans la Terre que nous foulons, & où il se découvre par les volcans & les exhalaifons; dans l'Air que nous refpirons, & où il fe manifefte par les Météores enflammés ; dans

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