2 ANCIENNE DES EGYPTIENS DES CARTHAGINOIS, DES ASSYRIENS, DES BABYLONIENS, DES MEDES ET DES PERSES DES MACEDONIENS, DES GRECS. Par M. ROLLIN", ancien Recteur de l'U. niversité de Paris, Professeur d'Eloquence au College Roial, & Associé à l'Académie Roiale des Inscriptions & Belles-Lettres. AZ 4 477 TOME TROISIÈME. D A PARIS, Chez la Veuve ESTIENNE, Libraire rue saint Jacques, vis-à-vis la fue du Plâtre , à la Vertu. M. DCC. XXXI. J 1 de l'Auteur. E m'étois flaté & j'avois pro mis de conduire ce troisiéme Volume jusqu'à la fin de la guerre du Péloponnése, & de le terminer par quelques réflexions sur les moeurs, le caractére, le gouvernement des peuples de la Gréce les plus connus. Je me suis trouvé hors d'état de tenir ma parole. I es additions que j'ai faites dans le cours de l'impression pour tâcher de ne rien omettre d'intéressant, ont fait croître le Livre plus que je ne l'avois prévû. J'ai donc été obligé de m'arréter à la déroute de l'armée des Athéniens devant Syracuse, &à la mort de Nicias, qui arrivent la dix-neuviéme année de la guerre du Péloponnése. J'aurois même souhaité pouvoir finir plutôt ce Volume: mais c'est ce qu'il ne m'a pas été possible de faire, quelqu'envie que j'en eusse. L'entreprise des Athéniens contre Syracuse étant la plus grande que cette République ait jamais faite , & étant devenue la principale cause a de sa chute , je n'ai pas cru devoir couper la narration d'un événement si grand & fi lié ; & il me semble que çauroit été tromper l'attente du Lecteur, fi , après l'avoir introduit dans une scéne pleine d'actions & de mouvemens, je lui en avois dérobé la catastrophe. J'ai retranché tout le reste , & l'ai renvoié au Volume suivant. Malgré tous ces retranchemens, celui-ci est demeuré encore très incommode , pour les Lecteurs qu'il charge d'un trop grand poids; pour les ouvriers , qui ne peuvent le relier qu'avec peine ; & sur tout pour le Libraire , dont la dépense est augmentée confidérablement par le surcroit de cinq ou fix feuilles de plus que dans les deux premiers Volumes, c'est-à-dire de 150 ou de 200 pages. Il m'a paru que le Public, par raport à l'impression de ce Livre, n'étoit pas mécontent ni du papier, ni des carađéres, ni de L'exactitude & de la correction ; & j'ai veillé à ce qu'on y apportât tous les soins possibles. Sur la re présentation que m'a fait la Veuve du Libraire , ( car Dieu a appellé à lui depuis peu son mari ) que ce troisiéme Volume surpassoit de beaucoup les deux autres, je n'ai. pu lui refuser la grace qu'elle m'a demandée , & que je regarde comme une justice, qui est d'ajouter dix sols au prix ordinaire, mais pour ce Volume seulement. Je l'ai priée de continuer d'avoir égard aux personnes qui s'adresseront à elle avec un témoignage de ma part. Je prendrai de meilleures mesures dans la suite, & ne tomberai plus dans le même inconvénient. Dès que l'impression de ce troi siéme Volume a été achevée, on a commencé à réimprimer les deux preniers. J'y ai fait quelques corrections & quelques légers changemens sur les avis que des amis m'ont donnés. Je les aurois marqués à la fin de ce Volume, si je n'avois craint de le trop charger : je le ferai dans les Volumes suivans, afin que ceux qui ont la premiére édition puissent en faire usage. Ce petit recueil de corrections, c'est |