l'Egypte la peine de leurs crimes, qu'ils avoient voulu éviter par leur fuite. nion dans l'Egyp te, eft fermé & condamné. Nous avons vû ailleurs (a), que les Juifs avoient bâti un Temple en Egypte, environ cent Le Temple d'O- cinquante ans avant la naiffance de Jesus-Christ. Il étoit fitué dans le canton d'Héliopolis, (6) à huit ou neuf lieuës de Memphis. Les Romains craignant qu'après la ruine du Temple de Jérufalem, les Juifs ne vinffent s'affembler dans celuici, & que s'y retrouvant tous ensemble, ils ne priffent occafion de fe porter à quelque nouvelle révolte; Lupus Gouverneur d'Alexandrie, & Préfet d'Egypte, ayant mandé à Vespasien qui s'étoit paffe à l'égard des Affaffins, reçut ordre de ce Prince de faire abattre ce Temple. Lupus fe contenta néanmoins de le fermer. Mais Paulin qui lui fucceda peu après, fit ôter tous les ornemens & les richeffes qui y étoient, en fit fermer toutes les portes, & ne fouffrit point qu'on y fìt aucun exercice de Religion. AN DU M. de J. 4075. C. 75. de l'E re vulg. 72. CH. XXXIV. Un Affaffin nommé Jonathas, s'étant fauvé de réne féduits par Judée, courut jufqu'à Cyréne dans la Lybie, y un > font mis à mort. contrefit le Prophere, & perfuada à deux mille pauvres Juifs de ces quartiers-là, de le fuivre dans le désert, où il leur promettoit de leur faire voir des prodiges. (c) Les principaux des Juifs en avertirent Catulle Gouverneur du pays, qui fit poursuivre Jonathas par quelques milices. On atteignit bien-tôt fa troupe, qui fut aisément dé (a) Voyez sous l'an du Monde 3854. (b) Jofeph.de Bello, l. 7. c. 37. | (c) Jofeph. de Bello, l. 7. c. 38. de vita fua, 1031. č AN DU M. 4075. de J. faite. On en fit quelques-uns prifonniers. Jona- Catulle n'en demeura pas là: il fit accufer par On recherche tous ceux qui é Après la guerre des Juifs, & la prife de Jéru- toient de la race (a) Eufeb. 1. 3. Hift. Eccl. c. 12. ex Hegefippa. augufte famille. Il avoit apparemment appris, que AN DU M. les Juifs attendoient un Liberateur de la maifon 4075. de J. C.75. de l'E- de David, & qu'ils ne tenoient pour Rois légitire vulg. 72. mes, que ceux qui fortoient de cette famille. Pour couper donc jufqu'à la racine toute occafion de révolte & de fédition parmi les Juifs, il réfolut d'exterminer entierement la race de David. Mais il n'y réuffit pas ; & quand il y auroit réuffi, il ne pouvoit rien contre Jefus-Christ, qui étoit le rejetton de David, le Monarque & le Liberateur promis, & attendu, dont l'Empire n'étoit point de ce monde, & dont l'Eglife malgré les perfécutions, prenoit tous les jours de nouveaux accroiflemens. Ainfi finit la guerre des Romains contre les Juifs, par laquelle nous terminons l'Histoire de l'ancien Teftament: Car encore que la mort de Jefus-Chrift foit la confommation de l'Ancienne Alliance, & le commencement de la nouvelle, toutefois tandis que le Temple a subsisté, les Fidéles convertis du Judaïfine y ont exercé la plûpart de leurs actes de Religion, & on n'a pas regardé la Loi cérémonielle comme entierement abrogée. L'époque de la chûte de la Synagogue, & de l'abolition totale des cérémonies Judaïques, est la deftruction du Temple par les Romains. A la refurrection de Jesus-Chrift, la Loi expira, mais elle ne fut enfevelie que fous les ruines du Temple de Jérufalem. Notre Sauveur, & après lui les Apôtres, avoient fi fouvent & fi expreffement marqué cet horrible effet de la vengeance de Dieu, que nous avons crû AN DU M. 4075. 72. crû devoir en rapporter l'histoire dans sa juste étenduë. Elle nous fournit tout à la fois une preuve indubitable de nôtre Religion dans l'accompliffement De J. C. 75. parfait des menaces du Sauveur, & une afsûrance De l'Ere vulg. de fon fecond avénement, du Jugement dernier & des peines de l'enfer, dont la ruine de Jérufalem, & la perte des Juifs font le modéle, la preuve & le gage ( a ). Nous en tenons l'histoire de l'homme du monde le plus propre à nous en inftruire; de Jofeph l'Hiftorien, Juif de naissance, horme de condition, inftruit à fond de tout ce qui s'y passa, comme en ayant été témoin, & y ayant eu lui-même beaucoup de part. Son autorité & fon témoignage font d'autant plus confiderables, que les Juifs (b), les Payens & les Chrétiens l'ont reconnu pour le plus éxact & le plus fidéle Ecrivain de cette guerre. | (a) Chryfoft. in Alta homil. 5. p.s3.a. Vide & in Rom. homil. 25. P. 343. e. & in Matth. homil..77. p.805.807. Hieronym. & Beda in | . Tom. IV. Matth. xxxv. Aug. Ep. olim 80. nunc 199. (b) Vide Chryfoft. in Judeos homil.3.qua eft primi tom. p.430. b. Fin de l'Hiftoire des Juifs & du Nouveau Testament. Ttt 514 naiffance, Tom. I. 218. Il va au- devant de Moyfe par ordre du Sei- gneur, 235. Expofe à fa nation le fu- jet de l'arrivée de fon frere en Egypte, la-même. Va trouver Pharaon accom- pagné de Moyfe, la-même. Eft établi fon Interprete devant ce Prince 238. Sa verge changée en ferpent dévore. celle des Magicians, la-même & suiv. Prodiges qu'il fait avec fon frere en Egypte, 239. & fuivantes. Il foûtient les mains de Moyfe fur une montagne, & pourquoi? 268. Monte avec Moyle & les anciens fur celle de Sinaï, & ce qu'il y voit, 288. Comment il contri- bua à l'Idolâtrie des Ifraëlites dans le Défert? 290. Il y eft confacré Grand- Prêtre, 308. Cérémonies de cette con- fécration, la-même. Le feu du Ciel con- fume fes facrifices, 311. Il lui eft dé- fendu de pleurer la mort funefte de deux de fes fils, 312. Il murmure con- tre Séphora, femme de Moyfe, & à quel fujet, 328. Dieu l'en reprend fé- vérement,la-même. Il arrête par fes prie- res, & fon encens la vengeance du fouverain Sacerdoce, la-même. Il y eft confirmé par la voix de Dieu, la-même. Comment il douta du miracle que le Seigneur avoit promis de faire aux eaux du rocher? 369. Punition de fon incrédulité, la même & fuiv. Il meurt fur la montagne de Hor, 370. Son fils Eleazar lui fuccede dans le Sacerdoce, la-même. Son éloge, 371. Il eft repre- par le Mercure des Poëtes, Dif- Ab, mois des Juifs, auquel de nos mois Abacuc, ou Habacuc, Prophete, invecti- ve contre les crimes du Royaume de Juda, Tom. 11.508. Parle contre le Roi de Tyr, & celui d'Egypte, la-même. Eft transporté en un moment à Babylone, où il donne à manger à Daniel, 509 Abana, fleuve, en quel pays, Tom. II. Abarith, bourg dont les habitans pillent Abdemelech, un des Eunuques du Roi Sé- |