315 En un mot, faire voir à fond développés Tous ces dogmes affreux d'anathême frappés, Mais fur ce feul projet foudain puis-je ignorer, 320 A quels nombreux combats il faut me préparer? J'entends déja d'ici tes Docteurs frénétiques néceffité grave, quoi que non pas & même par la mort de fes enne→ p. 78. S. Le duel. Si un Soldat à l'armée, dit le Pere LAYMAN, ou un Gentilhomme à la Cour, fe trouve en état de perdre fon honneur, ou fa fortune, s'il n'accepte un duel, je ne vois pas que l'on puiffe condamner celui qui le reçoit pour fe défendre. Hurtado declare, qu'on peut fe battre en duel pour défendre même fon bien, s'il n'y a que ce moyen de le conferver; parce que chacun a le droit de défendre fon bien, S. La parcffe.] La pareffe, dit Efcobar, eft une trifteffe de ce que les chofes fpirituelles font Spirituel les, comme feroit de s'affliger de ce que les Sacremens font la fource de la grace. Et c'eft, continue - t - il, un péché mortel. Mais comme perfonnne ne s'eft apparemment jamais avifé d'être pareffeux de cette manière ; ce Pere avoue qu'il eft bien rare que perfonne tombe jamais dans le péché de paresse. Pafcal, Lettre IX. p. 125. Du MONTEIL. Hautement me compter au rang des hérétiques; Et, pour tout dire enfin, Janséniste exécrable. S. VERS 323. 324. M'appeller fcélérat, traître, fourbe, impofteur, Froid plaifant, faux bouffon, vrai calomniateur.) Mr. Pafcal dans fa douzieme Lettre, aux Révérends Peres Jéfuites, fe plaint à ces Peres de ce qu'ils l'avoient appellé Impie, Bouffon, Ignorant, Farccur, Impoffeur, Calomniateur, Fourbe, Hérétique Calvinifte déguife, Difciple de Du Moulin, Poffedé d'une Legion_de Diables. Lettre XII. p. 170. Du MONTEIL. & Charles Perrault, mort en 1661. Cet Ouvrage parut en 1667. in 4. On l'a depuis réimprimé plus d'une fois en 3. Volumes in 12. Il a été traduit & publié en Anglois in folio. Du MONTEIL. On VERS 328. Les cinq dogmes fas'eft imaginé en lifant ce vers, que meux par ta main fabriqués.] Mr. Despreaux regardoit les cinq Propofitions de Janfénius, comme des Propofitions équivoques, qui peuvent fe prendre dans un bon, S. VERS 325. De Pafeal, de ou dans un mauvais fens. Mais Wendrock, copifte miférable.) Mr. il eft clair, que ce n'eft point là Despreaux a en effer copié ici les fa penfe. Il veut dire, que les accufations que Mr. Pafcal a faites cinq dogmes fameux ont été facontre les Jefuites dans fes Lettres briqués par l'Équivoque, comme Provinciales, comme on vient de il dit plus haut, que l'Arianisme, le le voir. Mr. NICOLE, fous le Lutheranifme, & les autres Hénom fuppofe de WENDROCK, réfies viennent de l'Équivoque. a traduit ces Lettres en Latin, & Ainfi, bien loin que ce vers rende les a accompagnées d'un Commen- fa religion fufpecte à l'égard du taire qui en juftifie les citations. Janfenifme, c'eft une preuve éviOn a traité la même matière d'une manière plus étendue & plus méthodique dans l'Ouvrage intitulé: la Morale des Jéfuites extraite fidelement de leurs Livres imprimés termes. avec la permiffion & l'approbation des Supérieurs de leur Compagnie: par un §. Le Commentateur ne repréDocteur de Sorbone. Ceft-à-di- fente pas fidelement la penfée de re, par Mr. NICOLAS PER- Mr. Despreaux. Pour s'en former RAULT, Docteur de Sorbone, une jufte idée, il faut fe fouvefrere de Meffieurs Pierre, Claude nir qu'environ l'an 1652. quelques dente, qu'il croyoit le Janfénisme une Héréfie auffi véritable que l'Arianifme, & toutes les autres, puis qu'il en parle dans les mêmes Blâmer de tes Docteurs la Morale rifible: 330 C'eft, felon eux, prêcher un Calvinifme horrible, Prévenons tout ce bruit; trop tard dans le naufrage, Confus, on fe repent d'avoir bravé l'orage. 335 Alte-là donc, ma Plume.. Et toi, fors de ces lieux, le que celui de St. Auguftin & de St. Thomas. Cette déclaration n'a pas empêché que les Jéfuites n'ayent continue à les traiter d'hérétiques, & de Janféniftes; & à foûtenir, que Janfenifme eft une Secte oppofée à l'Eglife, une nouvelle Herefte, un Calvinisme horribie. Mr. Despreaux, qui regardoit ces accufations comme fauffes & calomnieufes, les cenfure ici, & craint, qu'on ne le traite avec la même injustice que l'on a traité les Janfeniftes. Comment le Commentateur a-t-il donc ofé lui faire dire, qu'il croyoit le Janfénifme une Héréfie auffi véri table que l'Arianifme &c.? N'a-t-il pas redouté le Public & les Amis de Mr. Despreaux? DU MONTEIL. Docteurs de Sorbone pouffés & condamnées, & qu'ils n'avoient fur VERS 330. C'eft, felon eux, précher un Calvinifme horrible.] Quel ques copies portent un Janfenifme: & c'est ainsi que l'Auteur avoit mis d'abord. VERS 332. Dieu par tous les humains voulut être immolé.) A côté de ce vers il y avoit écrit: Propofition de St. Paul. Elle eft dans la feconde Épître aux Corinthiens, chap. V. verf. 14. 15. Pro omnibus mortuus eft Chriftus. Monftre, à qui, par un trait des plus capricieux, J'ai prêté dans mes vers une ame allégorique, Fuis, va chercher ailleurs tes patrons bien-aimés, 340 Dans ce pays par toi rendus fi renommés, Où l'Orne épand fes eaux, & que la Sarthe arrofe: Ou, fi plus fûrement tu veux gagner ta cause, Porte-la dans Trevoux, à ce beau Tribunal, P v ce S. Mr. Despreaux dit, qu'il les Journalistes de Trevoux, aura beau condamner les cing Pro- fut un Extrait peu favorable qu'ils pofitions dans tous les fens he- inférerent dans leurs Mémoires rétiques qu'on y pourra découvrir, du mois de Septembre 1703. à & blamer la Morale relâchée des l'occafion de l'édition de fes OuvraJéfuites dont il vient de parler; ges qui avoit paru à Amfterdam qu'on ne laiffera pas de le trai- en 1701. Ce démêlé fe termina ter d'hérétique, & de prétendre, qu'il croit avec Calvin que JESUSCHRIST n'eft pas mort pour tous les Hommes &c. Du MoN TEIL. par quelques Épigrammes de part & d'autre. Nous en parlerons ailleurs. Mais c'est ici l'endroit de rapporter ce qu'il m'écrivit à ce fujet le 12. de Mars, 1706. Après m'avoir dit, que dans cette derVERS 341. Où l'Orne épand fes Jefuites en général : niere Satire il n'en veut point aux La vérité eaux, & que la Sarthe arrofe.] L'Orne eft une Riviere de la baile,,eft, ajoute-t-il, qu'à la fin de Normandie. La Sarthe eft une ma Satire j'attaque directement Riviere du Mans. Les Bas-Nor-,,les Journalistes de Trevoux, qui mands font grands amis de l'Équi- depuis notre accommodement, voque; mais on dit en Proverbe,,,m'ont encore infulté dans trois qu'un Manceau vaut un Normand & demi. LA FONTAINE femble avoir enchéri fur cela dans un de fes Contes: ou quatre endroits de leur Jour"nal. Mais ce que je leur dis, ne regarde ni les Propofitions ,ni la Religion; & d'ailleurs je pré,,tends, au lieu de leur nom, ne ,,mettre dans l'impreffion que des Auprès du Mans, pays de Sapience,,,étoiles, quoi qu'ils n'ayent pas Gens pefant l'air, fine fleur de Normand &c. VERS 343. Porte-la dans Trevoux &c.) Perfonne n'ignore, que ce qui aigrit Mr. Despreaux contre ,,eu la même circonfpection a ,,mon égard. S.VERS 343. &c. Porte- la dans Trevoux. Où de nouveaux Midas un Sénat Monachal, Tous les mois, appuyé de ta fœur l'Ignorance, Pour juger Apollon &c.) Les Jéfuites Où de nouveaux Midas un Sénat monachal, 345 Tous les mois, appuyé de ta fœur l'Ignorance, Pour juger Apollon tient, dit-on, fa féance. de Paris publient tous les Mois à Trevoux, petite ville de la Souveraineté de Dombes, un Journal intitulé: Mémoires pour l'Hiftoire des Sciences & des beaux Arts. Mr. Despreaux veut dire, que ces Jour naliftes, préfomptueux, ignorans, s'érigent en Dictateurs de la République des Lettres, & condamnent ou maltraitent tous les Auteurs qui fe diftinguent par leur favoir & par leur mérite. DU MONTEIL. CHANG. Vers 345. Tous les mois, appuyé de ta fœur l'ignorance.) Il y avoit: Tous les mois, fous l'appui &c. FIN DES SATIRES. |