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der: ceux qui la font combatre sur ce principe dans les actions $ de campagne, ne la connoissent pas, & s'ils font batus ils méritent de l'être. Il faut laisser aux Hollandois comme plus flegmatiques, leurs pelotons, & prendre toute maniere de combatre qui nous porte à l'action & à joindre l'en

nemi. J'aprouve fort la division

d'un corps par pelotons; mais c'est

pour tout autre usage que celui

dont je parle dans mon grand Ou

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:

CHAPITRE III..

Des différentes manieres de combatre des anciens qui ont donné lieu à la découverte de la Coloni ne. Du Bataillon quarré mis en opposition avec la Colonne.

L

Es premieres idées qui me vinrent de la Colonne, furent une suite des réfléxions que j'avois faites sur les défauts, & la foiblesse du bataillon quarré, & sur les raisons qui obligeoient les anciens à combatre sur tant de hauteur. Ces réflexions me donnerent une connoissance plus exate de la nature du quarré militaire, & cette connoissanceme conduifit à la découverte de la Colonne. Je communiquai mes nouvelles idées à deux Officiers Généraux de mes amis, en qui je reconnois

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une grande intelligence de l'Infan'terie, je me flatois de les avoir euës le premier, & je m'en aplaudissois. J'ai été long-tems dans cette erreur; mais il est bon d'hésiter quel quefois à se croire le premier auteur d'une découverte, & venant après les Grecs & les Romains, il faut s'attendre à les rencontrer dans presque tout ce que l'on peut inventer de bon & de parfait fur la guerre.

L'examen & l'analyse du bataillon quarré plein & non vuidé, me fournirent des idées & des moyens de perfection, qui me conduisirent insensiblement à la découverte de la vérité. Je rejetai le quarré comme une évolution foible & imparfaite, jene vis aucun défaut dans le quarré long, c'est-à-dire dans la colonne, comme je viens de l'expliquer. Dans le tems que je fongeois à faire voir l'utilité de cette maniere de se ranger & de combatre, & l'excellence de cette découverte, seulement par la raison & le bon fens, ne croyant pas m'apuyer d'aucune autorité, ni d'aucun exemple, la lecture de Polybe, de Thucidide & de Xénophon m'en présentérent une foule: je vis dans l'un la Phalange doublée & triplée, & dans les deux autres je vis à n'en pouvoir douter qu'Epaminondas en avoit fait fon grand principe, & tout fon fystême de Tactique dans les deux célébres batailles de Leuctres & de Mantinée, & à mesure que j'avançai dans la lecture du premier, je voyois que Scipion avoit combatu avec un plus grand art dans la fameuse bataille de Zama, où Carthage, si redoutable, perdit l'Empire, & Annibal sa gloire & sa réputation, quoiqu'en ait dit Scipion & Polybe lui-même. Je me confirmai de plus en plus par les exemples de tant d'Auteurs, &par

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foi

fai

celui que je commente, qu'on ne
pouvoit rien inventer de plus fort,
& de plus parfait que la colonne.
Je ne fis plus aucun cas du batail-
lon quarré, j'en admirai la
blelle plutôt tôt que la force. Je défie
ceux qui l'aiment fi fort de me
re voir dans aucun peuple de l'an-
tiquité que le quarré fut en gran-
de confidération. Car je n'entens
pas parler ici de l'ordre quarré,
c'est-à-dire d'une armée combatant
ou marchant sur quatre fronts,
quoiqu'on soit très-perfuadé que
get ordre étoit en colonne vuidée;
je parle ici du corps, quarré plein.
Xénophon en fait quelque men-
tion dans la bataille de Cyrus con,
tre Créfus. Il louë les Egyptiens
qui combatoient dans cet ordre;
mais il admire plutôt leur coura-
ge & leur fermeté, que la manie-
re dont ils se rangérent pour rési-
fter contre toutes les forces des
Perses après leur victoires outre

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