REMERCIEMENT A L'ACADEMIE FRANÇOISE. O D E. DU prix des doctes chants feuls arbitres [ fuprefmes, Qui de l'art haftez le progrès, En daignant couroner de vos éleves mêmes Ceux qui vous fuivent de plus près. Vos fuffrages unis ont redoublé mon zéle; Sans l'efpoir d'un prix fuperflu, Je tire pour vous plaire une force nouvelle Du bonheur de vous avoir plu Chargez du nom fameux du plus grand des [Monarques, Seuls dignes de le publier, Au foin de l'affranchir de l'Empire des Vous daignez nous affocier. [Parques, Tel un fleuve qu'on voit d'une rapide A l'Ocean porter fes eaux, [ courfe Mêle encor au tribut que lui fournit fa [ fource Le tribut de mille ruiffeaux. Ah! que n'ai-je pluftoft fignilé mon [ audace Au noble emploi qu'on nous commet; Par ce fecours, GRAND ROY, m'élevant [ au Parnaffe, J'en aurois atteint le fommet. Peut-eftre mon genie, à ta gloire fidelle, Eût vaincu mes plus fiers rivaux; Apollon m'eût dicté de fa bouche immor Des Vers dignes de tes travaux. [telle J'aurois peint le Duel que la vengeance Monftre par l'orgueil élevé, [implore, Expirant fous tes coups, & regretant encore Le fang dont tes loix l'ont privé. L'humble Religion par tes facrez exem Y verroit fes honneurs accrus; [ ples Et l'Erreur témeraire y pleureroit fes Tem Sous la pouffiere disparus. [ ples Du guerrier malheureux on y verroit l' Construit par ton prodigue foin; [ zile Et fous des yeux prudens l'innocence tran→ Ravie aux conseils du befoin; -[quille, Les Nations de l'Inde, où, malgré la dif tance , Ton nom vainqueur s'eft répandu, Et leur hommage exempt de crainte & d'ef[ perance A la vertu feule rendu. Dont les Exploits un jour juftifieront l'Hi De ce qu'elle aura dit de toi ; [ftoire J'aurois au nom de Grand, dont l'Univers [ te nomme, Joint un nom plus intereffant; Europe, quel bonheur que le plus honnête [ homme Se foit trouvé le plus puiffant! Il femble qu'en fes mains les Villes, les [ Provinces Soient les oftages de la Paix; En défarmant fon bras, il les rend à leurs [ Princes, |