Jufques dans ton Palais les Mufes ont leur [ place Et, feul objet de leurs chanfons, Tu ne les fers pas moins fur ce nouveau Par Par tes exploitsque par tes dons. [ nasse Vous qui de vos talens n'emploiez la puif Qu'à reconnoître les faveurs, [ fance Et qui brûlez de voir votre reconnoiffance, : Enflamer pour lui tous les cœurs. EO Dans l'éloge ébauché que je viens d'en [treprendre Recevez mon Remerciement: Heureux ! fi de vous-même un jour je puis [apprendre A l'achever plus dignement. L'ENTOUSIASME ODE. A SON ALTESSE SERENISSIME MONSEIGNEUR LE PRINCE DE CONTY. NTEND mes vœux, ô Polhimnie! EN C'est trop me cacher du genie Les audacieufes erreurs ; Vien me fraper d'un trait de flâme Affranchi Affranchi des timides regles, Fai moi prendre l'effor des aigles; Que tous les yeux en foient furpris. Mufe, tu fçais qu'à mes ouvrages manque encore des fuffrages, Que je n'obtiendrai qu'à ce prix. L'exemple n'a pû me féduire; J'ai craint de me laiffer conduire Au gré d'un transport indiscret La raifon me fervoit de phare; Mais puifqu'on veut que je m'égare, Vien m'en apprendre le fecret. Je lens qu'une yvreffe foudaine Me frappe, me faifit, m'entraîne; Qu'elle m'offre d'objets divers! Déja ma raifon interdite Me livre au trouble qui m'agite; Ainfi du fils de Laërte Tous les vents confpirant la perte, Qui pouffe ma nef vagabonde ? Je cours tous les perils de l'onde, Dont Uliffe même trembla. Où fuir ? & par quel privilege, Dieux', par quel art me fauverai-je Et de Charibde & de Scilla. L'une fe cache fous fa roche Où tout nocher qui s'en approche Trouve le trepas qui l'attend; L'autre dans fa foif rénaiffante Engloutit la mer mugiffante Qu'elle revomit à l'inftant. |