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Ne prétendez plus au Parnaffe Vous affeoir encor les premiers;

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En vain votre Mufe fertile Sçait toucher, inftruire, étonner. Je fçais un art plus difficile. Et quel art? Je fçais badiner.

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ODE XI X.

LA RAISON

E T

L'AMOUR

AIME

IME la charmante Charite, Me difoit un jour la Raifon; Tule fçais; fon moindre merite Eft d'être en fa belle faifon

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D'une rofe qui vient d'éclore Son teint a la vivacité ;

Et les graces donnent encore

Un nouveau luftre à fa beauté

ရာ

Quel goût, quelle délicateffe!

Qui mieux qu'elle connoift mon prix. Par tout fa naïve finesse

Sçait m'allier avec les ris

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Son ame eft encore plus belle ; Le Ciel y verfa tous fes dons. Qu'elle aime, elle sera fidele ; Je connois fon cœur, j'en réponds.

Aprés la peinture engageante, Dont la Raifon tentoit ma foy, L'Amour me dit, aime Amarante

. Je l'aimai fans fçavoir pourquoi.

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ODE XX

LES FLECHES

DE L'AMOUR.

Tum

U m'occupes plus à tes armes,
Difoit Vulcain à Cupidon,

Que ne fait le Dieu des allarmes,
Ni même l'époux de Junon,

Au printemps j'ai foin de la guerre,
Et j'arme le bras des Heros.

L'efté je forge le tonerre;
L'hiver j'aurois quelque repos.

Mais quoi! pour tes fléches cruelles Puis-je trouver affez de temps? Il te faut des armes nouvelles Tous les jours, à tous les inftants!

En vain contre moi tu t'emportes,
Répondit l'Amour, mets tes foins
A rendre mes fléches plus fortes,
Et je t'importunerai moins.

Des cœurs aucun trait ne m'affure; A peine ais-je fçû les blesser, Qu'un jour referme la blessure; C'eft toûjours à recommencer,

Je fens que je n'y puis fuffire; Jupiter feul plus de vingt fois, Depuis qu'il eft fous mon empire M'a fait vuider tout mon carquois

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