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premiati. In Fermo 1694. Il ramafle J.JUSTIN dans cet Ouvrage tous les éloges CIAMPI qui ont été donnez à M. Ciampini, NI. foit en Vers, foit en Profe dans differens livres, & ceux que M. Ciampini a donné en reconnoiffance aux Auteurs qui l'ont loué. LeCompilateur a fait une plaifante bévue, qu'il ne fera pas inutile de citer ici, pour faire voir à quoi on s'expofe quand on veut tirer quelque chofe d'une Langue qu'on enrend imparfaitement En citant an Voyage d'Italie, il a cru que ces mots, enrichi de deux liftes,qui font à la fin du titre, étoient le nom de l'Auteur du Voyage, & fur cela il marque que Monfieur enrithi de deux liftes n'a pas manqué de rendre juftice au merite de M. Ciampini.

V. fa Vie par l'Abbé Vincent Leonio de Spolete, dans le Vite de gli Arcadi tom. 2.

NICOLAS
LEMERY.

NICOLAS LEMERY.

N

ICOLAS Lemery nâquit à Rouen le 17.Novembre 1645. de Julien Lemery, Procureur aut Parlement de Normandie,qui étoit de la Religion prétendue Réformée. Il fit fes études dans le lieu de fa naiffance; après qu'elles furent finies, il alla apprendre la Pharmacie chez un Apoticaire de Rouen, qui étoit de fes parens. It s'apperçut bientôt que la fcience qu'on appelloit Chymic, & qu'il ne connoiffoit gueres que de nom, devoit être plus étenduë que celle que fçavoit fon Maître, & il vint en 1666. chercher cette Chymie à Paris.

Il s'adreffa à M. Glazer, alors Demonftrateur de la Chymie au Jardin du Roi, & fe mit en pen← fion chez lui pour être plus à portée de profiter de fes inftructions.. › Mais malheureusement M. Glazer étoit un de ces Chymiftes pleins. d'idées obfcures, & avare de ces

Idées, & par confequent trop peu N. LE fociable. M. Lemery le quitta donc MERY. au bout de deux mois, & prit le parti de voyager par la France pour voir les plus habiles gens en ce genre, & pour le compofer une fcience des differentes connoiffances qu'il en tireroit.

Il demeura trois ans à Montpellier chez M. Vernant Apoticaire,'où il eut la commodité de travailler, & même de donner des leçons à plufieurs jeunes Étudians qu'avoit fon Hôte. Ces leçons qui lui furent fort utiles pour avancer dans la connoiffance de la Chymie, attirerent bientôt tous les Profeffeurs de la Faculté de Medecine & les Curieux de Montpelier, car il avoit déja des nouveau tez pour les plus habiles.

Quoiqu'il ne fût point Docteur,, il ne laiffa pas de pratiquer la Medecine dans cette Ville, où sa reputation lui fervoit de titre.

Il revint à Paris en 1672. après avoir fait le tour de la France. Il fit connoiffance avec M. Marin, Apoticaire de M. le Princes.

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MERY.

N. LE- & profitant du Laboratoire qu'il avoir à l'Hôtel de Condé, il y fic un cours de Chymie qui le fit connoître & eftimer du Prince chez qui il travailloit.

Il voulut enfin avoir un Laboratoire à lui. Il pouvoit également fe faire recevoir Docteur en Medecine ou Apoticaire, la Chymie le détermina au dernier parti, & il en ouvrit auffi-tôt des Cours publics, où l'affluence du monde devint bientôt fi grande, qu'à peine avoit-il de la place pour les opera

tions.

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La Chymie avoit été jufqueslà une fcience, où un peu devrai comme il le dit lui-même, étoit tellement diffous dans une grande quantité de faux, qu'il en étoit devenu invifible, & tous deux prefque infeparables. Au peu de proprietez naturelles que l'on connoiffoit dans les mixtes,on en avoit ajoûté une infinité d'imaginaires les Métaux y fimpatifoient avec les Planetes & avec les principales parties du Corps humain ; on y affectoit un langage barbare; les

operations chymiques n'étoient N. LE décrites dans les Livres que d'une MERY. maniere énimatique. M. Lemery diffipa le premier ces tenebres affectées de la Chymie, la réduifit à des idées plus nettes & plus fimples, abolit la barbarie inutile de fon langage, & ne promit de fa part que ce qu'elle pouvoit exé

cuter.

Quoi qu'il eût découvert au Public par fon cours de Chymic qu'il fui donna, les fecrets de cette fcience, il s'en étoit réservé quelques-uns, par exemple, un émetique fort doux & plus fûr que l'ordinaire, & un opiat mefenterique, avec lequel on prétend qu'il a fait des cures furprenantes, & que pas un de ceux qui travailfoient fous lui n'a pû découvrir. Il ne doutoit pas que de tant de richelles qu'il répandoit liberalement, il ne lui fût permis d'en garder quelque petite partie pour fon ufage particulier.

Sa vie commença en 1681. à être fort troublée à caufe de fa Religion. Il reçut ordre de quitter fon

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