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les deux fils qu'il avoit dans la ``N. LE Compagnie. Il fut frappé en 1715. MERY、 d'une derniere attaque d'Apoplexie, qui dura fix à fept jours, & mourut le 19. Juin 1715. âgé de

70 ans.

Prefque toute l'Europe a appris de lui la Chymie; & la plupart des Chymiftes françois & étrangers lui ont rendu hommage de leur fçavoir. C'étoit un homme. d'un travail affidu; il ne connoiffoit que la chambre de fes malades, fon Laboratoire & fon Cabinet.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Cours de Chymie contenant la maniere de faire les operations qui font en ufage dans la Medecine par une Methode facile. Paris 1675. in 8. Il s'eft fait un grand nombre d'éditions de cet Ouvrage, dans lefquelles il a prefque toûjours été ajouté quelque chofe de nouveau: la derniere qui fe foit faite du vivant de M. Lemery, eft de l'an 1713. Ce Livre a été traduit en Latin, en Allemand, en Anglois & en Espagnol.

MERY.

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N. LE 2. Pharmacopée universelle, contenant toutes les compofitions de Phar macie qui font en ufaga dans la Medecine, tant en France que par toute Europe, leurs vertus, leurs dofes les manieres d'operer les plus fimples & les meilleures, avec plufieurs remarques & raisonnemens fur chaque operation. Paris 1697. in 4°. Ca Livre eft le précis d'une infinité d'Ouvrages aufquels l'Auteur a fait les additions & les corrections que la grande connoiffance qu'il avoit de la Pharmacie lui a fait juger neceffaires.

3. Traité univerfel de Drogues mifes en ordre alphabetique. Paris 1697. in 4. It. Seconde Edition corrigée & beaucoup augmentée. Paris 1714 in 4°..

4.

Traité de l'Antimoine, contenant l'Analyse chymique de ce Mineral, & un recueil d'un grand nom→ bre d'operations, Paris 1707. in 12. L'Auteur a épuifé la matiere.

V. fon Eloge par M. de Fontenelles, Hift. de l'Acad. des Scien ces. 1715.

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ANT. MAGLIABECCHI. :

Anáquit à Florence le 28 Octo- MAGLIA

NTOINE Magliabecchi ANTOINE

bre 1633. Il n'avoit que fept ans BECCHI. lorfque fon pere mourut. Sa mere lui fit d'abord apprendre la Grammaire; mais ayant enfuite changé fa deftination, elle le mit chez un des meilleurs Orfevres de Florence, après lui avoir fait apprendre les principes du deffin.

peu

Il n'avoit alors que 16 ans, & ce fut en ce temps-là que fa paffion pour les Lettres commença à fe déclarer. Il employoit le d'argent qu'il avoit à acheter des Livres qu'il cachoit avec un grand foin; & quand on ne l'observoit pas, il facrifioit à la lecture une partie confiderable de fon fommeil. La volonté de fa mere arrêtoit une inclination fi noble, mais fa mort lui ayant laissé la liberté de la fuivre, il s'y livra tout

entier.

Il fe fit bientôt connoître à Mi

CHI,

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A. MA- chel Ermini Bibliothecaire du GLIABEC- Cardinal de Medicis. Aidé des lumieres de cet excellent Maître, if fe mit, pour se perfectionner dans la Langue Latine, à faire des traductions & des extraits des meilleurs Auteurs, & il y réuffit en peu de temps. Ses progrès dans la Langue Hebraïque ne furent pas moins rapides.

Son nom commenca bientôt après à devenir celebre parmi les Sçavans. Lambecius dès l'an 1665. en fit une mention honorable dans fes Commentaires. On recouroit à lui comme à un Oracle; & fur quelque chofe qu'on le confultât, il répondoit avec la même folidité & la même précifion,que s'il n'eût jamais étudié que la matiere préfente, citant les Auteurs qui en avoient traité, les Editions diffe rentes de leurs Ouvrages, les Paragraphes, les Chapitres, les textes même. Il avoit effectivement une mémoire fi étendue, qu'elle embraffoit tout, le nom des Ecrivains, leur Patrie, leurs opinions, leurs fyftêmes; & fi fidelle, qu'elle

GLIA BEC

ne perdit jamais rien des lectures A. MAimmenfes qu'il avoit faites. Il portoit fon avidité pour les CHI. Livres jufqu'à lire ceux qui n'étoient pas tout-à-fait mauvais, & il difoit d'eux, à l'exemple de Pline, qu'il en faifoit cas, dès qu'il y apprenoit quelque chofe qu'il ignoroit auparavant. Ainsi sa curiofité mettoit tout à profit, & ne perdoit rien d'un temps qu'il croyoit devoir entierement à l'étude. Il fe tenoit renfermé tout le jour ehez lui, & n'ouvroit fa maison que le foir aux Sçavans, qui venoient le voir & l'entendre. Il ne penfoit à autre chofe qu'à l'étude & aux livres, & oublioit fouvent aux befoins les plus indifpenfables, aufquels les hommes font aflujettis.

LeGrand Duc Cofme III.n'étant encore que Prince de Tofcane avoit ordonné au Cavalier Marmi, l'un de fes favoris, de raflembler tous fes livres dans le lieu de fon Palais le plus commode & le plus voifin de fon appartement. Magliabecchi, que ce Prince fig

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