BREY. il n'alla J. Au un petit voyage en France, mais pas plus loin qu'Orleans. Il eft mort à Oxford vers l'an 1700. L'état d'obfcurité où il vivoit n'a pas permis de fçavoir précilement le temps auquel il a fini fes triftes jours, & l'Auteur de fa Vie n'a pû le découvrir. Au refte, on doit mettre au rang de fes vertus la patience avec laquelle il fupporta fes malheurs ; on voit -dans fes Mémoires manufcrits de frequentes preuves de fa réfignation aux ordres de la Providence; & quoique ce fût en 1670. que fon bien acheva prefque de le diffiper, on y lit ces paroles écrites de fa main: fe rends graces à Dieu de ce que depuis l'an 1670. j'ai pu me poffeder moi-même dans une heureufe obfcurité. Catalogue de fes Ouvrages. 1. La Vie de M. Hobbes pue bliée en Latin en 1681.par le Medecin Richard Blackbourn eft de la façon de Jean Aubrey, qui l'avoit écrite originairement en Anglois, 2. Promenade de la Province de J. Au Surrey. ( en Anglois) 1692. C'eft vais, BREY, J. Au- voit être imprimé pendant la vie, puifqu'il en avoit fourni la copie au Libraire Churchill, dès l'an 1697. On ne fçait pourquoi il ne l'a point été ; ce n'eft que depuis fa mort & celle de ce Libraire,qu'on l'a donné au Public. Ces mélanges ne font qu'un Recueil indigefte de plufieurs obfervations fuperftirieufes,qu'un homme d'efprit n'auroit dû ramaffer, que pour les cenfurer. Cependant Aubrey les donne avec une emphafe qui n'eft propre qu'à leur donner du credit. V.fa Vie à la tête de fes Mélanges. JEAN DE SERRES. JEAN DE SERRES. EAN de Serres, appellé en J Latin, Joannes Serranus, nâ quit dans le Vivarais vers le milieu du quinziéme fiécle, felon Frifius dans la Bibliotheque de Gefner. Menage dans fes Remarques fur la Vie de Pierre Ayrault marque la ville de Montpellier pour le lieu de fa naiffance. Guy Allard dans fa Bibliotheque du Dauphiné, dit qu'il étoit du Bas Dauphiné, J. DE & qu'il a été Miniftre de la Reli- SERRES gion P. R. à Montelimart: Ses Parens l'envoyerent étudier à Lausanne, fous Jacques Randon & Guillaume Beraud. Il forma en ce lieu une étroite amitié avec Jean Guillaume Stucke, qui fe rendit depuis celebre à Zurich. Il fit quel que progrès dans les LanguesGrecque & Latine, s'attacha à la Philofophie d'Ariftote & de Platon; & de retour en France, il étudia en Théologie, parce qu'il se destinoit au Ministere Il commença à fe produire dans łe Public, & à fe faire connoître par fes Ovurages en 1570. Trois ans après, c'est-à-dire, en 1 673. il fe réfugia à Lausanne après la faint Barthelemi. Il étoit en 1682. Miniftre à Nifmes. Cayet dit qu'il Pa été à Orange. D'Aubigné (tome 3. de fon Hiftoire ch. 11.) rapporte que de Serres fut l'un des quatre Miniftres de la Religion P. R. qui avoua à Henri IV. qu'on pouvoit le fauver dans la Religion Catholique D'd iij J. DE & la Prétendue Reformée. PluSERRES. fieurs ont cru qu'il avoit quitté cette derniere. Il eft même dit dans le Perroniana, qu'il changea de Religion en 1597. Voici ce qu'on y fait dire à M. du Perron fur fon fujet. » D: Serres étoit Catholique » Romain: je l'ai vû faire son ab» juration entre les mains du Legat » le Cardinal de Florence; mais il » ne fit pas fa déclaration, , parce » que l'on efperoit qu'il feroit quelque profit parmi ceux de la Religion. En ce temps-là M. de Sancy fe convertit, & de Serres » fut caufe que M. de Sancy le » hâta & fe déclara, & dit à San»cy: Monfieur, fi j'avois ma famille & tout mon bien ici, » n'arrêterois pas à me déclarer. je Le fujet qu'eurent les Refor mez de foupçonner de Serres d'être infidele à leur Parti, eft le projet de réunion qu'il avoit fait c'eft pour cela que Cayet voudroit même perfuader que la mort fubite. de de Serres avoit été l'effet de quelque poifon qu'ils lui donne. rent. |