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Jux Quarrez magiques, qu'il avoit J. SA pouffez au dernier degré, de fpe- VEUR culation. Il n'étoit pas trop prévenu en faveur des nouveaux Geo merres de l'Infini; ce qui fait voir qu'il y a des gouts dans la Geo

metrie comme en toute autre chose.

Les Mémoires de l'Academie: des Sciences renferment plufieurs: Pieces de la façon. La principale: eft la fuivante..

Principes d' Acoustique de Mu fique, où Systeme general des in tervalles des fons, & fon application à tous les Systemes & inftrumens de Mufique.. 1701. Quoique M. Sauveur n'eût ni voix ni oreille, la fcience des fons étoit fa fcience favorite, fur laquelle il a fait des recherches prodigieufes.. Le moyen qu'il a inventé de noter toute la Mufique fut une feule: ligne n'a pas cependant fait fortune, & perfonne ne s'eft avilé de s'y conformer.

On trouve auffi dans le Jour-nal des Sçavans fa Supputation des avantages du Banquier dans le jeus

Tome IV.

Mm.

J. SAU- de la Baffette, quatriéme Journal

NEUR.

de 1679.

Il a reduit par ordre de M. de Seignelai à la même échelle, & a orienté de même façon les Cartes des Côtes de France; c'eft ce qui compose le premier volume du Ne ptune François.

Il a fait auffi un Calendrier Univerfel & perpetuel, qui a paru en

1695.

V. Son Eloge par M. de Fonte melle, Mémoires de l'Academie des Sciences. 1716.

BARTHEL. D'HERHELOT.

ARTHELEMI & Herbelot

BARTHE-B nâquit à Paris le 14. Decem

LEMI

D'HERBE- bre 1625. d'une fort bonne fa

LOT.

mille: Dès qu'il eut achevé les études d'Humanitez & de Philofophie, il apprit les Langues Orientales & principalement l'Hebraïque, pour mieux entendre le texte original des Livres de l'ancient Teftament.

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Après un travail continuel de

plufieurs années il entreprit un B.D'HER. voyage en Italie, dans la créan- BELOT. ce que la conversation des Armeniens & des autres Orientaux qui abordent fouvent dans ce paysle perfectionneroit dans la connoiffance de leurs Langues. A Rome' il fut particulierement eftimé par les Cardinaux Barberin & Grimal di, & contracta une étroite amitié avec Luc Holftenius & Leo Allatius, deux des plus fçavans Hommes du fiecle paffe.

-Au retour de ce voyage, qui ne dura qu'un an & demi, M. Fouquet, Procureur General du Parlement de Paris & Surintendant des Finances, Pattira dans fa maifon, & lui donna une penfion de r5oo. livres.

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L'attachement qu'il avoit eû pour ce Miniftre n'empêcha pas qu'après fa difgrace il ne fût pourvu de la Charge d'Interprete des Langues Orientales, avec des Lettres verifiées en la Chambre des Comptes. Il eft vrai que peu d'au tres étoient auffi capables que lui de cet.Emploi.

BELOT.

B.D'HER Quelques années s'étant écout lées, il fit un fecond voyage en Italie; ily acquit une fi grande réputation, que les perfonnes les plus diftinguées, foit par leur Icience, foit par leur dignité s'emprefferent à l'envi de le connoître. Le grand Duc de Tofcane Ferdinand II. lui donna des marques: extraordinaires de fon eftime. Ce fut à Livourne qu'il eut l'honneur de voir ce Prince pour la premiere fois. Il y eut avec lui & avec le: Prince fon fils de frequentes con-verfations, dont ils furent fi fatis faits, qu'ils lui firent promettre de les venir trouver à Florence." Il y arriva le 2. Juillet 1666. & y fut reçu par reçu par un Secretaire d'Etat, & conduit dans une mai fon préparée pour fon logement, où il y avoit fix pieces de plain pied magnifiquement meublées une table. de quatre couverts fervie avec toute forte de délicateffe, & un caroffe aux Livrées du grand Due. On trouvera peu d'exemples d'honneurs auffi grands rendus au feul merite d'un Particulier par un Souverain.

Une Bibliotheque ayant été en B. D'HER ee temps-là expofée en vente dans BELOT. Florence, le grand Duc pria M. d'Herbelot de la voir, d'examiner les manufcrits en Langue Orientale qui y étoient contenus, d'en mettre à part les meilleurs & d'en marquer le prix. Quand cela eut été fait, ce génereux Prince les acheta, & en fit prefent à M.. d'Herbelot, comme de la chofe qui lui convenoit le mieux, & qui étoit la plus avantageufe au defir qu'il avoit de s'avancer de plus en plus dans la connoiffance de ces Langues, & dans celle du genie & des affaires des Peuples qui les par

lent.

Un traitement auffi favorable: que celui-là pouvoit paroître un fujet de reproche à la France de fe priver fi long-temps d'un fi excel, lent homme. Mais M. Colbert naturellement porté à faire du bien aux gens de Lettres, & fur tout à ne rien negliger de ce qui pouvoit faire honneur à la Erance, le fit inviter de revenir à Paris, avec affurance qu'il y recevroit des preuves folides de l'estime qu'il

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