JACQUES toire Ethiopique de Theagéne & d AMYOT. Chariclée. Amyot n'en connut l'Au teur que long-temps après la traduction. Ce fut pendant fon féjour à Rome que Romule Amafée, Gar de de la Bibliotheque du Vatican, lui communiqua le nom de cet Auteur Grec. Cette traduction fut dédiée à François I. qui donna l'Abbaye de Bellofane à notre Traducteur. Amyot fut en Italie avec le fieur de Morvilliers. On fçait ce que notre nouvel Abbé fit au Concile de Trente,& la fermeté avec laquelle il défendit nos libertez. Le Cardinal de Tournon le fit connoître à Henri II. qui en 1558. le choifit pour être Précepteur des Ducs d'Orleans & d'Angoulême,(a) qui étoient encore dans la premiere tendreffe de l'âge. Amyot profita des momens libres que fon emploi lui laiffoit pour achever la Traduction des Vies Paralelles dé Plutarque. Charles IX. ne fut pas plutôt monté fur le Trône, qu'il recompenfa (a) Ce font les Rois qui font connus fous les noms de Charles IX. & d'Hen-UN royalement: נן כפ royalement fon Précepteur, il le fit Jacques en 1578. Abbé de S. Corneille de AMYOTA Compiegne, Grand Aumonier de France & Evêque d'Auxerre. Henri III. enfin l'honora du titre de Commandeur de l'Ordre du S. Efprit, & voulut, felon Rouillard, (Hift. de Melun) « en mémoire perpetuelle de fon Maître que »les Grands Aumôniers qui viendroient après lui euffent l'obli»gation d'être Commandeurs nez du même Ordre. Les differen.tes fatigues qu'Amyot avoit efluyées épuiferent fa fanté & fa fortune. Comme en 1589. il revenoit des Etats de Blois, une troupe de voleurs lui enleva tout fon bagage. Ce malheur fut fuivi de plufieurs autres qui lui ôterent les commoditez de la vie, plus neceffaires dans un âge avancé que dans tout autre. temps. Les douleurs vives d'une maladie néphretique acheverent de Paccabler. Amyot en mourut un Samedi 6. de Février 1593. à 79 ans. Konig p. 33. Bibliot. vet. & nov. le fait mourir en 1591. & ne parle que de la verfion de Plu Tome IV E PIER- Il a mis en vers François les LetBE ABE'-tres d' Abelard & d'Helgife. Paris, LARD. Jacq Etienne 1714. in 8°. Il y a deux Lettres. La deuxième fut pla-· cée p.168. duMercure de Decembre 1717.M.de Beauchamp dans fa Préface tombe d'accord qu'il n'a fait que paraphrafer juftifie par l'e y en ar chez teur, & il fe ,& de Buffy & des ces Lettres, J dition de aris, H Crit. de la Republ. des Lettres 1718. PIER il badine quand il dit que M. le RE ABEClerc p. 348. de fa Bibliot. anc. & LARD... mod. a donné un Extrait des Lettres d'Abélard & d'Heloife plein d'on JACQUES tarque. Parmi les circonftances reAMYOT. marquables que nous lifons dans la Vie de ce grand homme écrite par lui-même, nous y voyons celleci: qu'il aimoit la mufique, (a) & qu'il la fçavoit affez pour chanter fa Partie, fans préjudice des bienféances, c'eft-à-dire, qu'il ne prenoit ce plaifir qu'avec les amis. Les Inftrumens avoient leur tour: il en faifoit les intermedes de fes occupations les plus graves, & il en jouoit encore avant le repas pour préparer fon appetit. Vers les dernieres années de sa vie, Amyot revit fes Ouvrages, & les corrigea. Il en voulut faire un troifiéme Volume à fon Plutarque. On a auffi felon Rouillard, quelques Sermons latins qu' Amyot avoit prêchez en François dans fa Cathedrale aux (a) Vita Amioti p. 524. 1. t. Bibliot. mf. Labbe. Inter privatos parietes partes fuas agebat, ut kilarior poft graviffima Studia menfa accumberet, ibid. Amyot n'a pas écrit cette vie entiere: Raynaud Martin, Chanoine d'Auxerre & Secretaire de ce Prélat avoit achevé l'Ouvrage en François, mais fans fuite, dit Reuilhard, & par forme de fimple Mémorial. |