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M. MAL-dans l'oeuf. Paris 1686. in 12.

PIGHI.

6. Anatome Plantarum, Pars I. Londini 1675. fol. Pars 11. Londini 1679. fol. Cet Ouvrage eft rempli d'une infinité d'Obfervations curieuses.

7. Opera omnia cam figuris. Lon dini 1686. fol. 2. tom. C'est un recueil de tous les Ouvrages précedens.

8. Opera pofthuma figuris illu Brata, quibus prefixa eft Autoris Vita ab ipfomet fcripta. Londini fol. 1697. Secunda Editio priori longè præferenda, Supplementa neceffaria

Prafationem addidit Petrus Regis Monfpelienfis M. D. Amftelodami 1698. in 40. Cette derniere Edition eft préférable à la premiere, qui eft pleine de fautes groffieres. V. fon Eloge par Eustache Manfredi dans les Vite degli Arcadi.

tom. I.

THOMAS HOBBES.

HOMAS Hobbes nâquit à
Malmesbury, Bourg d'An-

THOMAS HOBBES.

T

le

gleterre dans le Comté de Wilt, T. Hon? 5. Avril 1588. Sa mere épou- BES. vantée par les bruits qu'on faisoit courir de l'approche de la Flotte Efpagnolle, accoucha de lui avant terme; & cependant il n'a pas laiffé de vivre long-temps. Son pere, qui étoit Miniftre, prit un grand foin de le faire bien élever. Il commença à apprendre le Latin & le Grec fous Robert Latimer qui enfeignoit à Malmesbury, & il y fit en peu: de temps de fi grands progrès, qu'avant l'âge de quatorze ans il avoit traduit en Vers latins la Me-dée d'Euripide,

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On l'envoya en 1603 à Oxford,, où il étudia pendant cinq ans la Philofophie d'Ariftote. Son cours fini, il quitta Oxford & entra chez Guillaume Cavendish Baron de Hardwick, & depuis Comte de Devonshire, pour être Gouverneur de fon fils aîné. Il n'avoit alors. que vingt ans & n'étoit gueres plus âge que fon Disciple. Mais il fe rendit fi agréable au Pere & au Fils par fa bonne conduite & par fes foins, qu'ils avoient en lui unge

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T. HOB- confiance entiere. Il fit en 1610

BES,

avec le Fils le voyage de France & d'Italie. Il eut dans ce voyage occafion de remarquer plufieurs fois qu'on le mocquoit de lui parmi les gens d'efprit,lorfqu'il vouloit faire parade de la Philofophie qu'il avoit apprife, & dans laquelle il croyoit briller. Fâché. d'avoir fi mal employé fon temps, il y renonça pour toûjours pour s'appliquer de nouveau aux Langues La-tine & Greque, qu'il avoit prefque oubliées, & à l'étude des bel fes Lettres.

Ceft ce qu'il commença à faire dès qu'il fut de retour en Angleterre. Les biens dont la Famille de fon Dificple le comblerent,lui donnerent le moyen & le loifir neceffaire pour cela.Il fe mit donc à lire les Hiftoriens & les Poëtes avec leurs Commentaires. Thucidide lui plût préferablement à tous les autres. Hiftoriens Grecs, & il employa fes heures perdues à le traduire en Anglois. Il fe fit alors un grand nomBre d'amis parmi les Sçavans : tels étoient le Chancelier Bacon E

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douard Herbert Baron de Cherbury, T. Hos Jobufon Poëte fameux, Robert Ay- BES. ton &c. Il eut en 1628. le chagrin de perdre fon Difciple, dont la mort avoit été précedée en 1626. de celle du Comte de Devonshire fon Pete. Il fe voyoit par-là privé de fes Protecteurs & de fes Bienfacteurs; mais pour adoucir le chagrin de cette perte, il s'engagea en 1629. à faire le voyage de France avec un jeune Seigneur Anglois, nommé Gervais Cliftton.

Les Elemens d'Euclide lui tomBerent entre les mains pendant ce voyage; il les lût, & il en fut charmé, non pas tant pour ce qu'ils contiennent, que pour la méthode qui y regne. Il s'appliqua depuis ce temps-là avec ardeur aux Mathematiques; mais c'étoit bien tard' pour lui, il avoit déja quarante ans, & il n'a pû à cause de cela s'y perfectionner autant qu'il au roit fallu pour ne pas donner de prife à fes Critiques. Au refte, l'urilité qu'il le propofoit de retirer de cette étude étoit d'accoûtumer fon efprit à raifonner jufte, & à ne

T. HOв- rien avancer fans preuve.

BES.

En 1631. La Comteffe de De vonshire qui avoit un fils âgé de 13 ans, lui en confia la conduite; & la tendreffe qu'il avoit cûë pour fon Pere, la lui fit accepter avec plaifir. Trois ans après il fit avec ce nouveau Difciple le voyage de France & d'Italie..

Pendant le féjour qu'il fit à Pa-ris en 1634. il s'appliqua beaucoup à la Phyfique, & fur tout à exa-miner les caufes des operations fenfitives des animaux, & il eut furt ce fujet de frequens entretiens avec le P. Merfenne Minime. En Italie: il vit Galilée, & contracta avec lui une étroite amitié.

Il retourna en Angleterre en 1637. mais ayant prévû la guerre. civile par les chofes qui fe pafferent dans les premieres Séances du: Parlement de 1640.il paffa en France, & vint chercher à Paris une retraite où il pût philofopher tranquillement. Il y enfeigna les Mathematiques au Prince de Galles qui avoit été contraint de fe retirer en France, & donna tout le reste

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