S. SOR- d'Angleterre du fieur Sorbiere. Paris

BIERE.

1664. in 12. Réponse aux fausjerez invectives de la Relation d'un voyage d'Angleterre. Amfterdam 1675. in 12.

20. Après la mort du Pape: Ale xandre VII.Sorbiere publia un gros Recueil de Poëfies en diverfes Langues,à la louange du Cardinal Rofpigliofi, qu'il avoit connu à Rome, & qu'il jugeoit devoir être Pape.

21. Clementis IX. Icon. 1667. C'eft le portrait & le Panegyrique, de ce Pape contenu dans une Lettre à M. de Montmor.

22. Difcours fur la transfufion de fang d'un animal dans le corps d'un homme. Il le fit encore à Rome..

23. Epiftola Illuftrium & eruditorum Virorum. Parif. 1669. Il af fecta par vanité de fourer dans ce Recueil qu'il fit imprimer après fon retour de Rome, toutes les Lettres qu'il avoit reçûës du Pape Clement IX. lorfqu'il n'étoit que Cardinal.Il voulut même infinuer dans le petit avertiffement qui eft fur la fin de ce Recueil, que c'étoit fon fils qui l'avoit publié, pour fa-. tisfaire

; BIERE.

tisfaire la curiofité de plufieurs per- S. SoR; fonnes qui l'en avoient follicité mais il eft fûr qu'il le publia luimême, pour juftifier fon voyage & pour faire voir qu'il ne l'avoit pas entrepris fur des prétentions chimeriques, mais fur des efperances bien fondées. Efperances cependant qui ne furent point rem plies.

24. Son fils fit imprimer quelques Ouvrages de fa façon, mais de peu d'importance, entre autres: Avis à un jeune Medecin fur la maniere dont il doit fe comporter en la pratique de la Medecine, vû la négligence que le Public a pour elle, & les plaintes qu'on fait des Medecins. Et quatre Difcours, le premier de l'excès des complimens & de la civilité; le fecond, de la critique; le troifiéme, fur ce que l'on dit communément, que les hommes ne changent point; & le quatriéme, fur la folitude.

25. Sorberiana, five excerpta ex ore Samuelis Sorbiere.Ex Mufao Fr. Graverol. Accedunt ejufdem tum Epiftola de Vita & Scriptis Samue

Tome IV.

I

S. SOR- lis Sorbiere, & Joan. B. Cotelier, tum Epula ferales, five fragmenti marmoris Nemanfini explicatio. ToLofa 1691, in 12.

BIERE,

Le Public eft auffi redevable à M. de Sorbiere de l'impreffion des Ouvrages fuivans.

Mémoires & Voyages du Duc de Rohan. Amfterdam, Elzevir 1646, in 12,

Difquifitio Metaphyfica, feu dubitationes & inftantia Petri Gaffendi adversùs Renati Cartefii Metaphyficam & Refponfa. Amftelodami 1644. in 4°.

Samuelis Petiti Diatriba de Jure Principum Edictis Ecclefia quafito nec armis adversùs temerantes & antiquantes vindicato. Amftelod. Elzevir, 1649. in 12. Cet Ouvrage eft précedé d'une Epître Dédicatoire à M. Saumaife, où il fait dire à son oncle des chofes aufquelles il n'avoit pas pensé.

V. fon Eloge par M. Graverol à la tête du Sorberiana,

SCIPION AMMIRA TO.

SCIPION Ammirato nâquit à SCIPION trante dans le Royaume de Naples AMMIle 27. Septembre 1531. d'une fa- RATO. mille noble & illuftre. Il commença fes études à Poggiardo, & les continua à Brindes. Il alla enfuite en 1547. à Naples faire fon Droit. Mais il fit peu de progrès dans cette fcience, pendant les quatre années qu'il demeura en cette Ville; il ne s'y appliquoit qu'à contre cœur & par obéiffance aux volontez de fon pere; il n'y avoit pas d'ailleurs beaucoup de difpofition, le peu de mémoire qu'il avoit reçu de la nature ne lui permettant pas de retenir les Loix qu'on lui enfeignoit ajoûtez encore à cela, que la Poëfie & les belles Lettres avoient plus d'attrait pour lui, & qu'il faifoit fon plaifir de s'en occuper uniquement.

Une maladie confiderable qui

il fe

S. AM- lui furvint l'obligea à retourner MIRATO, dans fa Ville natale, où il trouva fon fort mécontent du peu pere de progrès qu'il avoit fait dans le Droit, & qui le renvoya à Naples dès qu'il fut guéri. Mais s'il ne fe rendit pas plus habile cette fois dans cette fcience, que fon pere avoit fi fort à cœur, perfectionna beaucoup dans les belles Lettres. Son mérite commença même dès lors à lui procurer des admirateurs & des envieux. Ceuxci attentifs à chercher les occafions de lui nuire, en trouverent une favorable, peu de temps après qu'une feconde maladie l'eut obligé de retourner à Lecce. Il parut alors une fatire contre les Principaux de cette Ville, & ils ne manquerent pas de la lui attribuer.

Scipion Ammirato craignant les fuites de cette affaire, crut devoir fortir de fon pays, & fe retira à Venife; mais comme fon pere ne lui faifoit tenir aucun argent, il fut bientôt obligé de retourner à Lecce, où l'on étoit déja desabusé du faux bruit qui s'étoit répandu à fon defavantage,