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d'affaires

AN. 397. ni fermiers ni gens

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ni gagner leur 6.16. vie à aucun trafic fordide: ni rien prendre au . 13. delà de ce qu'ils auroient prêté. Ils ne doivent rien donner par donation ou par teftament

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ceux qui ne font pas Chrétiens Catholiques, 49. quoique leurs parens. Ceux qui n'ayant rien au tems de leur ordination, aquierent enfuite des heritages en leur nom, feront reputez ufurpas teurs des biens facrez, s'ils ne les donnent à l'é glife. Mais s'il leur eft venu du bien par donation, ou par fucceffion, ils en peuvent disposer. Les enfans des évêques ou des clercs, ne doivent point donner de fpectacles profanes, ni même y affifter, non plus que les autres laïques. e. 12. Ils ne doivent point contracter mariage avec des payens, des heretiques, ou des fchifmatiques. 14. Leurs peres, évêques ou clercs ne doivent point

C. II.

les émanciper, qu'ils ne foient feurs de leurs 6.18. mœurs. On ne doit ordonner ni évêques, ni preftres, ni diacres, jufques à ce qu'ils ayent rendu Chrétiens Catholiques tous ceux qui font dans leur maison.

XXV I.

nons..

c. 17.

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Aucune femme étrangere ne doit demeurer Autres ca- avec aucun des clercs mais feulement la mere, l'ayeule, les tantes, les fœurs, les nieces: celles de leur famille qui y demeuroient avant leur ordination : les femmes de leurs enfans mariés 4.19. depuis, ou de leurs efclaves. Les lecteurs étant venu en âge de puberté, feront obligez de fe marier ou de faire profeffion de continence.. 4.25. Les clercs ou les continens ne vifiteront les vierges ou les veuves, que par ordre de l'évêque ou du preftre, & en la compagnie qu'ils leur au4.27. ront donnée. Les évêques même ne les vifite-ront qu'en prefence des clercs, ou d'autres perfonnes graves. Les clercs n'entreront point dans les cabarets pour boire ou manger, finon par la 33. neceffité des voyages. Les vierges ne feront

6. 4.

con

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confacrées qu'à l'âge de vingt-cinq ans. Celles AN. 397. qui auront perdu leurs parens, feront mifes par le foin de l'évêque dans un monaftere de vierges ou en compagnie de quelques femmes vertueufes. On void ici deux fortes de vierges les unes vivant en communauté, des autres dans les maifons particulieres.

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Les malades qui ne peuvent répondre, feront 34 baptifés fur le témoignage de ceux qui font auprès d'eux. L'évéque reglera le temps de la pe- c. 31. nitence. Le preftre. ne réconciliera point un c. 32. penitent fans l'ordre de l'évêque, ou en fon abfence par neceffité. Pour les pechés publics, on impofera les mains devant l'abfide, c'est-à- s. 35.. dire devant le fanctuaire. On ne refufera ni le baptême ni la penitence aux gens de theatre, ou aux apoftats convertis. On ne donnera aux ca- c.5. tecumenes, même pendant les jours les plus folemnels de la pâque que le fel à l'ordinaire.. C'eft V. Albafpir qu'on donnoit fouvent du fel aux catecumenes, pendant qu'on les difpofoit au baptême, com

me pour

les preparer à l'euchariftie. On ne 1:6. donnera point l'euchariftie aux corps morts. On c.24. n'offrira pour le facrement du corps & du fang de N. S. que ce qu'il a ordonné, c'est-à-dire du pain & du vin meflé d'eau. On ne celebrera c.29. qu'à jeûn le facrement de l'autel, fi ce n'est le jeudi faint; & quand on fera des funerailles <.48. après dîner, on n'y emploiera que les prieres. On empefchera autant que l'on pourra les re- c. 30. pas dans les églifes. A l'autel on adreffera toûjours la priere au Pere: & ceux qui copie- c.23. ront des prieres, ne s'en ferviront point qu'ils ne les ayent communiquées aux perfonnes les mieux inftruites. A la fin de ce concile, il y .47. a un catalogue des faintes écritures, entiere ment conforme à celui dont nous ufons aujourd'hui,

Reu

ftome évê

C. 2.

P. 42.

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AN. 398. Péu de tems après ce concile de Carthage, XXVII. mourut Nectaire évêque de C. P. Il avoit gouS. Chryfo- verné cette églife pendant feize ans, & mourut que de C.P. le cinquiéme des calendes d'Octobre, fous le Socr.v1.c.2. confulat de Cefarius & d'Atticus : c'est-à-dire le Soz. VIII. 27. de Septembre 397. On délibera quelque Pallad.dial. tems fur le choix d'un fucceffeur on propofa divers fujets; & quelques-uns fe presenterent d'eux-mêmes. C'étoient des preftres qui s'empreffoient à la porte du palais, ou faifoient des prefens, ou même fe mettoient à genoux devant le peuple, qui en fut indigné ; & preffa P'Empereur de chercher un homme digne du facerdoce. L'eunuque Eutrope qui gourvernoit l'empereur Arcade, avoit connu le merite de S. Jean Chryfoftome, dans un voyage qu'il avoit fait en Orient, pour le fervice de l'Empereur; & fa reputation étoit répandue par tout l'empire: ainfi il fut élû évêque de C. P. par le confentement unanime du peuple & du clergé, & Sup. liv. avec l'aprobation de l'Empereur.. Mais on fa XIX. n. 7. voit combien il étoit aimé à Antioche, où il faifoit depuis douze ans les fonctions de preftre, & combien le peuple d'Antioche étoit facile à émouvoir. Eutrope fit donc écrire par l'Emper reur à Afterius comte d'Orient, de l'envoyer fans bruit ; & le comte ayant reçû la lettre, pria Jean de venir le trouver, comme pour quelque affaire, dans une églife près de la porte Romai: ne. Là il le prit dans fon chariot, & fit marcher en diligence, jufques à un lieu nommé Ba gras où il le remit entre les mains d'un eunuque & d'un officier envoyés pour le conduire

C. P.

Afin de rendre fon ordination plus folemnelle, l'Empereur avoit convoqué un concile, & y avoit apellé Theophile d'Alexandrie.,. comme Sap liv. l'évêque du premier fiege de fon empire. Theoxvi+n+36.

phile

phile vouloit faire évêque de C. P. le preftre Ifi- AN. 398. dore, qui avoit pratiqué long-tems la vie monaftique dans le defert de Scetis, & gouvernoit alors l'hôpital d'Alexandrie. Outre fon merite qui étoit grand, on pretendoit que Theophile lui avoit obligation, pour s'être bien aquité d'une commiffion très-delicate. On dit que dans la guerre du tiran Maxime, Theophile chargea Ifidore de lettres & de prefens pour les deux concurrens, l'empereur Theodofe & Maxime : lui ordonnant d'aller à Rome, d'attendre l'éve→ nement de la guerre, & de donner au vainqueur les lettres & les prefens. Qu'Ifidore executa fa commiffion, mais qu'il fut découvert & obligé de s'enfuir à Alexandrie. Voilà comme on difoit qu'il avoit gagné la confiance de Theophile. Quand faint Jean Chryfoftome fut arrivé à C. P. Theophile qui étoit habile à connoître les hommes fur la phyfionomic, fut furpris de la hardieffe & de la fermeté, qui paroiffoit à fon exterieur; & il en eut encore plus de repugnance à confentir à fon ordination. Mais enfin on l'y fit refoudre Eutrope. lui montra plufieurs memoires, donnés aux évêques contre lui: difant qu'il n'avoit qu'à choifir, de fe défendre I contre les accufations, ou de fe rendre à l'avis des autres évêques. Il ceda, & ordonna Jean : qui fut ainfi établi évêque de C. P. le 26 de Février, fous le confulat d'Honorius pour la quatriéme fois & d'Eutichien, c'eft-à-dire l'an 398. Dans fon premier difcours que nous n'avons plus, il parla fur le combat de David contre Goliath, & promit de parler contre les Anoméens, ce qu'il executa dans le fecond qui commence

:

ainfi Je vous ay parlé un feul jour, & je vous Homil.contr. aime déja, comme fi j'avois été nourri avec Anom. Gr. vous. Ce n'eft pas que j'aye beaucoup de cha- to. 6.p. 434 sité mais c'eft que vous eftes fort aimable. Car

:

Lat. to. I

AN. 398. qui n'admireroit vôtre zele ardent, vôtre chari té fincere, l'affection pour ceux qui vous inftruifent, l'union entre-vous ? Tout cela attireroit une ame de pierre. Ceft pourquoi je ne vous aime pas moins que l'églife où je fuis né, où j'ay cfté nourri & élevé. Elle eft foeur de la vôtre vous le montrés par la conformité de vos actions. Si elle eft plus ancienne, celle-ci eft plus ardente pour la foi. L'affemblée y eft plus nombreufe, & l'auditoire plus celebre : mais celleci montre plus de patience & de courage. Les loups environnent de tous côtés le troupeau, qui ne diminuë pas, vous refiftez à la tempefte & à la flâme de l'herefie. En effet quoique les Anoméens & les autres Ariens n'ofaffent s'affembler publiquement à C. P. le païs en étoit encore rempli fans compter les Marcionites, les Manichéens & les Valentiniens, qu'il attaque dans le même difcours.

XXVIII.

On peut juger de l'opiniâtreté des heretiques Loix pour de C. P. par la multitude des loix, que l'on fut l'églife. L.30. 31. obligé de faire pour les reprimer. Outre celles 32-33.34. des années precedentes, il y en a trois de l'an

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née 396. une de l'année 397. & une de 398. partie contre tous les heretiques, partie contre les Eunomiens & les Apollinariftes en particulier. La derniere eft la plus feveré : elle ordonne de chaffer de toutes les villes les clercs des Eunomiens & les Montaniftes; & leur defend de s'affembler même à la campagne, fous peine de confiscation de la maison, & du dernier fuplice contre le concierge. Elle ordonne auffi de brûler leurs livres, & défend de les garder Philoft.XI. fous peine capitale. Cette loi eft datée du quatriéme jour de Mars & attribuée à Eutrope, par l'hiftorien Philoftorge heretique Eunomien; ce qui fait croire qu'elle fut faite par l'autorité de cet eunuque, pour autorifer davantage S.

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Chry

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