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cette

la premiere, que celles que l'on peut propofer contre la feconde, que cette connoiffance eft un attribut incommunicable, auffi bien que la puiffance & l'indépendance; & enfin, que la maniere dont j'explique comment fcience eft en Dieu, eft la plus conforme à fon idée, & la plus. propre à exciter & à entretenir la pieté, & qu'elle eft le fondement de plufieurs propofitions importantes que le R. P. Malbranche a enfeigné dans fes Ouvrages. Au reste je déclare, que je foûmers tous mes fentimens à l'Eglife, qui a droit d'en juger fouverai

nement..

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Contenant l'examen du fyfteme de M. Leibnitz, au fujet de l'union de l'ame) du corps, & plufieurs Refléxions fur ce qu'il enfeigne touchant la Prefcience divinc; le tout · fervant d'éclaircissement an Traité précedent.

A matiere que je viens de tâcher d'éclaircir, ayant été traité par l'illuftre Monfieur Liebnitz; & mes penfées fur ce fujet ne s'accordant fouvent point avec cel-/ es de ce grand homme, je

crois qu'il eftimportant d'examiner fes lentimens, & de faire connoître les raisons qui doivent empêcher que l'on ne fe laiffe entraîner dans cette occafion par le poids de fon autorité.

Ce fçavant perfonnage fuppofe (a) pour expliquer Funion des deux fubftances dont nous fommes compofez, que Dieu en les créant leura donné la force de fe modifier, fuivant les loix de leur nature, fans aucune action mediate niimmediate de l'une fur l'autre,

(a) Tout ce que l'on va rapporter des fentimens de M. Leibnitz, eft tiré de ce qu'il a donné dans le Journal des Sçavans & dans l'Hiftoire des Ouvrages des Sçavans, des années 1695, 1696, & 1698. & enfin de fes Effais de Theodicée, de l'édition de 1711, in octavos

c'eft à dire, fans que l'efprit agiffe fur le corps, ni le corps fur l'efprit, & fans que Dieu agiffe en eux à l'occafion de leurs changemens; enforte que quand il n'y auroit point d'autres fubftances que des ames, elles auroient précifément les mêmes perceptions; & auffi quand aucun efprit n'éxifteroit, les corps que nous appellons humains, auroient tous les mêmes mouvemens, ce qui fait l'union de ces êtres, n'eft que l'accord de leurs modalitez éternellement prévû de Dieu, qui eft femblable à celui de deux horloges qui feroient toûjours parfaitement d'accord fans au

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cune influence de l'une fur l'autre, & fans que jamais perfonne fe mêlât de les accorder.

Voilà en general le systeme de Monfieur Leibnitz, je crois qu'auparavant de voir l'usage qu'il en fait par rapport à la Prefcience divine, il eft à propos de le confiderer en luimême.

L'on ne peut difconvenir que ce fyfteme ne renferme quelque chofe de grand, & qui marque l'élevation de l'efprit de fon Auteur; mais cependant je ne le crois pas folide, parce qu'il eft en premier lieu impoffible que les Creatures agiffent par une puiffance

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