gations exemple, qui va là? qui êtesvous? qui eft-ce, que dit-on, que dit-il ? quel homme, ou quelle femme eft-ce ? quels ouvriers ocupez-vous? quelle chanfon aimez-vous, quoi vous n'êtes pas content? à quoi fert cela ? de quoi fe mêle-t-il? le quel veut-elle ? laquelle aime-t-il? lefquels demandent-elles ? lef quels fouhaite-t-on ? Le pronom que interrogatif ou relatif ne fe décline point: en voici quelques exemples. L'homme que vous connoiffez La femme que vous estimez Les livres que je lis Les lettres que je reçois Il eft au féminin comme au mafculin, au pluriel comme au fingulier, & par con féquent immuable. Qui, quel, quelle, quoi, fe déclinent avec l'article indéfini. Nominatif, Génitif, Datif. Qui de qui à qui S. Quel de quel à quel Des deux genres & des deux nombres. mafculin. S. Quelle de quelle à quelle Quoi de quoi à quoi Lequel & laquelle prennent S. Lequel du quel Féminin, } fémin. des deux nomb. des deux genres & l'article défini auquel S. Laquelle de laquelle à laquelle Qui, que, lequel, Laquelle, font relatifs quand ils font précédés d'un nom fubftantif auquel ils ont raport comme dans ces phrafes. Le Prince qui gouverne eft prudent. L'homme que vous atendez ne vienpas. dra Je ne fai lequel fuivre. Elle ne fait la quelle prendre. Dans ces deux dernieres phrafes, il y a un fubftantif foufentendu. Les particules le, la, les, deviennent auffi pronoms relatifs étant mifes aprés un fubftantif: exemple. C'eft Mr N. le connoiffez-vous. Quand Mad N. fera de retour je la remercirai. Si Mrs N. arrivent bientôt nous les verrons. Dont eft encore un pronom relatif qui fignifie du quel ou de laquelle au cas du génitif & de l'abiatif, il convient aux deux genres & aux deux nombres: exemple, Le Gentilhomme dont vous parlez arive demain. La Dame dont vous êtes en peine, fe porte mieux. Les malheurs dont on nous menaçoit, font diffipés. Les affaires dont on m'avoit chargé, ' font terminées. Les particules en & y font auffi des relatifs d'un grand ufage & d'une grande commodité à la Langue Françoife, qui fans leurs fecours tomberoit en des repétions continuelles de mots, & quelquefois de phrafes entiéres: par exemple, fi vous dites à une perfonne, j'ai follicité votre procès, elle vous repond, je vous en ai une véritable obligation. En dans cet endroit contient le fens d'une phrafe entiére, & fans le fecours de cette particule il faudroit dire, je vous ai une véritable obligation d'avoir daigné folliciter mon procés. Il en eft de même de la particule y: par exemple fi quelqu'un dit à un Jurifconfulte, je vous recommande mon affaire & celle de mon frère. Il repondra fort bien, jy penferai, & c'eft autant que s'il difoit, je penferai à votre affaire & à celle de votre frére. Ne feroit-ce pas une répétition bien ennuieuse & bien fatiguante à l'oreille. Des pronoms impropres. Il y a encore une forte de pronoms que les Grammairiens nomment impropres, peut-être à caufe que la pluspart s'emploient fans fubftantifs; les voici, aucun, autre, autrui, chacun, chacun, chaque, certain, même, nul, perfonne, plufieurs quelque, quelcun, quiconqne, qui-que-ce-foit, tel, tout, &c. Aucun s'emploïoit autrefois au pluriel comme affirmatif; mais aujourd'hui on ne s'en fert que dans un fens négatif, précédé ou fuivi d'une négative, il n'est ufité qu'au fingulier, & aulieu de dire aucuns difent, aucuns racontent, il faut dire quelques-uns difent, quelques-uns racontent, & non-pas quelqu'uns, comme l'enseignent certaines Grammaires étrangéres. On dira donc quelques-uns au maf culin, & quelques-unes au féminin, aucun pour le mafculin, aucune pour le féminin exemple, aucun des domestiques n'a paru, aucune des Dames n'eft fortie. Autre eft des deux genres: exemple, Remettons la partie à une autre-fois. Remettez cette affaire à un autre jour. Autrui ne fe dit que des perfonnes: exemple, Il y a des gens qui ne penfent qu'à s'enrichir du bien d'autrui. Chacun penfe à fes interêts. Chaque parole qu'il dit le condamne. Un certain homme a confirmé cette nouvelle. Une certaine femme a caufé fon bonheur. Certain eft auffi adjectif, & l'on dit fréquenment cela eft certain. La chofe cft certaine. Même eft des deux genres; exemple, c'eft lui-même. C'eft elle-même, ce font eux-mêmes, ce font elles-mêmes. Il eft quelquefois relatif, & fous-entend la chofe dont on a parlé, de forte qu'on dit pour mieux perfuader ceux à qui nous parlons. C'est le même que vous avez vû. |