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béni, étant coupées avant que la fleur fe foit dévelop pée, répandent un peu de fuc rougeâtre les feuilles & les femences font d'ufage. L'eau diftillée de cette plante, qu'on trouve chez les Apothicaires, n'a pas plus de vertu, dit M. VENEL, que l'eau de riviere.

Infufion de chardon béni prescrite, Tome II, page 327; Tome III, pages 89, 253; Tome IV, pages 430,465. CHARLATAN. Ce mot défigne non-feulement celui qui amaffe, qui affemble la populace, qui court de pays en pays pour vendre des drogues, &c., mais encore le fourbe qui trompe le Public, foit en faisant parade d'une science qu'il ignore, foit en ne se servant de fes connoiffances que pour abufer de la crédulité & de la bonne foi : &, fi cette conduite attire justement l'indignation de la fociété fur un homme quelconque, elle mérite certainement la punition la plus févere dans celui qui fe joue de la fanté de fes semblables.

Il faut que les perfonnes charitables s'opposent à ce que les pauvres confient leur fanté à des Charlatans, Tome I, page 112, Malheurs dans lefquels les Charlatans plongent les perfonnes crédules, foit en leur perfuadant qu'elles ont telle ou telle Maladie, foit en les approuvant dans l'opinion fauffe où elles font de l'avoir, Tome II, page 6. Dangers auxquels on s'expose en prenant les remedes des Charlatans, & notamment ceux qu'ils donnent comme bons à chaffer les vers, Tome III, page 107. Obfervation fur une fille tuée par ces remedes, ibid. Abus que les Chatlatans font du mercure, & particuliérement dans les remedes qu'ils vendent pour la gale, page 212, note. Obfervations, ibid, & pages fuivantes. Combien il eft imprudent de fe livrer à des Charlatans pour les Maladies des yeux, page 385.

Abus que les Charlatans font de leur ignorance & de leur peu de délicateffe pour produire de fauffes obfervations, Tome IV, p. 3, note. Traitement abfurde employé par un Charlatan pour guérir une Maladie vénérienne, pages 86 & fuiv. Infuffifance des remedes de Charlatans pour guérir la vérole, page 101, note. Tous les éloges prodigués à la foule d'onguents dont eft furchargée la matiere médicale, eft une pure charlatanerie, page 342. Quand un Charlatan promet de guérir en peu de jours un ulcere invétéré, il prouve qu'il eft un ignorant dan◄ gereux, page 359. On n'a pas d'idée de la quantité de

monde que les Charlatans tuent tous les jours avec leurs pommades, leurs onguents, leurs emplâtres, leurs poudres, &c., qu'ils diftribuent impunément dans les petites Villes & dans les Campagnes : cette audace mériteroit certainement l'attention réfléchie du Gouvernement, qui perd plus de fujets par ce brigandage que par le fer de l'ennemi, page 363. Pratique meurtriere des Charlatans, relativement aux defcentes, pages 393, 397. Conduite ordinaire des Charlatans & des ignorants dans le traitement des Maladies légeres, pages 490, 491. Maniere dont les Charlatans traitent la goutte - rose, page 523. Observation fur la maniere dont les Charlatans traitent les cors aux pieds, page $29. La pratique vulgaire de traiter les cors aux pieds, eft une pure charlatanerie, page 531.

CHARPENTIERS: Maladies & accidents où leur état les expofe; moyens de les prévenir, Tome 1, pages 96 & fuivantes.

CHARPIE: amas de filets de toile fine & ufée, fur lefquels les Chirurgiens mettent leurs poudres, ou étendent leurs onguents, pour les appliquer fur les parties malades; ou dont ils fe fervent pour absorber les humeurs fuperflues des ulceres.

CHARTRE. C'eft la même chofe que rachitis. ( Voyez RACHITIS.)

CHASSIE, (de la) humide & feche. Tome III, pages

397-399.

CHAT. Le chat communique la rage, auffi-bien que le chien, Tome III, page 487.

CHAUDE - PISSE. (Voyez GONORRHEB virulente. ) CHAUDE-PISSE ( de la) cordée. Tome IV, page 52. CHAUDE-PISSE tombée dans les bourfes. ( Voyez GoNFLEMENT & inflammation des tefticules.)

CHAUX. On donne, en général, le nom de chaux au produit de la calcination des pierres & terres calcaires; des parties dures des animaux, telles que les os, les arêtes, les cornes, les coquilles, &c.; des métaux & minéraux. (Voyez CHAUX vive & EAU de chaux.) CHAUX éteinte. On donne ce nom à la chaux qui ne peut plus s'échauffer avec l'eau, foit pour avoir été exposée à l'humidité de l'air, foit pour avoir déjà éprouvé l'action

de l'eau.

CHAUX de plomb: c'eft ainfi qu'on appelle la fubftance qui

refte du plomb, après qu'on lui a fait perdre fon éclat & la liaison de fes parties, foit par la calcination, soit par l'action des différents menftrus. C'eft, à proprement parler, du plomb privé totalement de fon phlogistique, ou dépouillé d'une partie de ce principe. Cette chaux eft fous forme de cendres rougeâtres, plus ou moins fines, mêlées de grumelots, dont les uns reflemblent à de petites pierres, & d'autres à des fragments de métal. CHAUX vive: c'est une fubftance folide, feche, tenant de la nature des pierres & de celle de la terre: fa couleur eft blanche; quelques endroits font cependant jaunâtres : elle eft friable, légere, d'un goût âcre & cauftique; d'une odeur qu'on pourroit appeller de feu. Une des principales propriétés phyfiques, commune à toutes les chaux, par conféquent à celle dont il eft question, eft d'être finguliérement pénétrables à l'eau, qui agit fur les chaux avec une violence, un bruit & une chaleur confidérables; qui écarte, divife leurs parties, les réduit en une pâte trèsfine, fi l'on n'a pas mis une trop grande quantité d'eau, & qui, lorfqu'il y en a aflez, tient en diffolution une matiere qui fe fépare, & fait qu'elle a un goût âcre & urineux. (Voyez EAU de chaux.)

La chaux vive prefcrite pour corriger la mauvaise qualité des eaux, Tome II, page 429; pour compofer Palkali cauftique, page 467. La chaux & le feu font les préfervatifs de l'air méphitique des latrines, appellé plomb, Tome IV, page 440. Maniere d'employer la chaux dans ce cas, page 453.

CHÉLIDOINE, Eclaire, Felougne. Chelidonium majus vulgare, C. B. & TURNEF. Chelidonium majus, LINN. C'est-à-dire, grande Chelidoine vulgaire, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Grande Chélidoine, felon LINNÉ. Ses racines font chevelues, fibreufes, de couleur de vermillon, pleines d'un fuc jaune, âcre. Ses feuilles inférieures font grandes, partagées comme en lobes, d'un beau verd en-deflus, d'un verd de mer en-deffous, & parfemées de quelques poils. Ces lobes font arrondis, à oreilles & quelquefois oppofés, traversés par de grandes nerveres & découpées profondément. Ses tiges font hautes d'un pied & demi, noueules, caffantes, creuses, branchues, garnies de feuilles alternes. Les fleurs fortent de l'aidelle des feuilles en bouquet, compofées de quatre pétales jaunes, renfermées dans un calice à deux feuillès

qui tombent lorfqu'ils s'épanouiffent. Le piftil fe change en une filique, longue d'un pouce & demi, cylindrique, grêle, à deux panneaux, mais à une feule cavité, lisse & comme ridée; verte d'abord, enfuite rouflâtre, & qui répand en s'ouvrant des graines noires, luifantes, arrondies, applaties, larges d'une demi-ligne.

Toute la plante a une odeur forte; &, en quelque endroit qu'on la coupe & qu'on y faffe une incifion, elle répand un fucre âcre, piquant & un peu amer, de couleur de fafran. Elle fe plaît dans les lieux humides, & à l'ombre. Elle vient communément dans les environs de Paris.

Le fuc jaune de la chélidoine eft recommandé dans les Maladies des yeux, fur-tout contre les taies ou taches, Tome III, page 399. CHÊNE. (écorce de Chêne.) Quercus latifolia mas, quæ brevi pediculo eft, C. B. & TURNEF. Quercus vulgaris brevibus ac longis pediculis, J. B. Quercus robur, foliis annuis oblongis, fupernè latioribus, angulis obtufis, LINN. C'est-à-dire, Chêne mâle, à larges feuilles, qui ont des pedicules courts, felon CASP. BAUHIN & TOURNEFORT. Chêne commun, qui a des pédicules courts & longs, felon JEAN BAUHIN. Chêne à feuilles annuelles, oblongues, dont les fupérieures font plus larges, & dont les angles font obtus, felon LINNÉ. Tout le monde connoît cet arbre, remarquable par fa hauteur, fon ampleur & fa durée: il fe plaît dans les bois, les forêts, les montagnes, &c. Le chêne fournit à la Médecine fon écorce fur-tout, fes feuilles, la noix de galle, le gui, &c.

L'écorce de chêne preferite, Tome II, page 445. CHENE. (petit) Voyez (GBRMANDREB.)

CHENEVIS, graine produite par le chanvre. (Voyez ce mot. )

CHENILLES, infectes. (des accidents occafionnés par la piquure des) Tome III, pages 18 — 520.

CHICORÉE Sauvage, Cichorium fylveftre, five officin., C. B. & TURNEF. Chicorium fylveftre, J. B. C'est-à-dire, Chicorée fauvage ou des Boutiques, felon CASP. BAUHIN & TOURNEFORT. Chicorée fauvage, felon J. BAUHIN. La racine de cette plante ett longue, épaiffe, fibreuse, remplie d'un fuc laiteux la tige eft ferme, velue, tortueufe, longue de deux pieds, branchue, qui dorme Tome V.

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également un fuc laiteux, lorfqu'on la caffe: fes feuilles reflemblent à celles du piffenlit; mais elles font plus grandes & d'un verd plus foncé : fes fleurs naiflent des aielles des feuilles, qui font à l'extrémité des tiges: elles font compofées de plufieurs demi-fleurons bleus, portés chacun fur un embryon, & renfermés dans un même calice, qui fe change en une capfule, remplie de petites graines anguleufes & fans aigrettes: la racine & les feuilles ont une faveur amere; on en cultive dans nos jardins pour les manger en falade; mais elle croît naturellement le long des chemins, dans les lieux incultes les feuilles de cette derniere font découpées plus profondément & plus ameres fa racine, fes feuilles & fes graines font d'usage.

Preferite pour nourriture à l'animal qui fournit le lait aux pulmoniques, Tome II, page 126, dans le courant de la note; pour tifane, Tome III, pages 53, 293. CHIENS. Toutes les efpeces de chiens font fufceptibles d'être enragés, Tome III, page 486. Symptômes qu'on obferve chez un chien enragé, page 488. Qui font les chiens expofés à la rage, ibid. Précaution qu'il faut prendre quand on a été mordu d'un chien qu'on foupçonne enragé, page 489. Avant de tuer le chien, il faut s'affurer s'il eft enragé ou non, ibid. La maniere dont on s'y prend ordinairement, empêche qu'on n'ait de certitude à cet égard, ibid. Abus dangereux qui en font les fuites, ibid. Raifons pour lefquelles la rage ne prend pas également chez tous ceux qui font mordus par un chien enragé, page 493. Opinion ridicule fur les chiens, page 02. Précautions qu'il faut avoir à l'égard des chiens, ibid. Moyens fondés fur l'obfervation, de préferver, même de guérir les chiens de la rage, ibid. Observations, page soz.

CHIRAGRE, nom que porte la goutte qui attaque les mains, Tome III, page 145.

CHIRURGIE, (de la) ou des Maladies chirurgicales, Tome IV, pages 311, 398. Unanimité & concorde qui doivent regner entre la Chirurgie & la Médecine, puifque l'une & l'autre tendent au même but, la guérison des Maladies, page 313, note.

CHOCOLAT, aliment affèz généralement aimé, & qui devient médicament, lorsqu'il eft question de reftaurer, de fortifier, &c.: le chocolat fe prépare avec des amandes