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COLLYRE de plomb.

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Prenez de fucre de plomb de chaque quatre grains, de fel ammoniac brut

Faites diffoudre dans huit onces d'eau commune. On peut y ajouter, felon les circonftances, quarante ou cinquante gouttes de laudanum liquide. Ceux qui font dans le cas de pouvoir choisir, peuvent, au lieu de ce collyre, employer celui de GoULARD, qui eft fait de la maniere fuivante.

vingt-cinq gouttes.

Prenez d'extrait de Saturne, Verfez dans huit onces d'eau; ajoutez une cuiller à café d'eau-de-vie.

Il faut convenir que l'eau commune & l'eau-de-vie, fans autre addition, peuvent, dansla plupart des cas, tenir lieu de tout autre collyre. La dofe de ces fubftances est d'une partie d'eau-de-vie, fur fix d'eau commune. Lorfque les yeux font foibles, on les baigne dans cette mixture, foir & matin. (M. B)

COLLYRB de Riviere, (Voyez COLLYRE d'alun.)
COLLYRB de vitriol ou vitriolique.
Prenez de vitriol blanc,

d'eau tofe,

demi-gros;

fix onces.

Faites diffoudre le vitriol, & filtrez la liqueur. Ce remede, quoique des plus fimples, eft peut-être égal en vertus aux collyres les plus vantés : il eft d'un ufage commun contre la foibleffe des yeux, contre les férofités & l'inflammation de ces organes : quoiqu'en général il foulage dans les inflammations très-légeres, cependant lorfqu'elles font opiniâtres, il eft fouvent néceffaire d'en aider l'effet par la faignée & le véficatoire. Lorfqu'on juge à propos de rendre ce collyre plus aftringent, on emploie le double & même le triple de vitriol. J'en ai vu ufer au quadruple, avec un fuccès marqué. ( M. B. ) COLOMBO. (racine de ) Cette racine eft groffe comme le pouce, & plus : elle eft d'un jaune brun à l'extérieur, & intérieurement d'un jaune citron, tirant un peu fur le verd: fa fubftance, même celle de l'écorce, qui eft épaifle de quelques lignes, eft fongueule, tendre, facile à fe couper & à fe réduire en poudre : elle est lé gere, d'une odeur très-légérement aromatique, & d'une faveur amere. C'est un spécifique contre le flux de ventre opinâtre, même contre la lienterie la plus invétérée, Tome V.

I

Tome III, page 58, note. Maniere d'adminiftrer cette racine, page 19.

COLON, nom du fecond des gros inteftins. Il est contigu d'une part au cæcum, de l'autre au redum ; il est très-long; c'eft dans fon étendue & fes replis que s'amaffent & se figurent les excréments: c'est de lui que la colique a pris fon nom, parce qu'il eft le fiége le plus ordinaire des tranchées & des douleurs cruelles du bas-ventre. (Voyez INTESTINS.)

COLOSTRUM. (Voyez ce que c'eft, Tome I, page 38, note.)

COLS. Ajustement de mouffeline qu'on porte autour du cou. Dangers des cols trop ferrés, Tome I, page 256. COLUTIER, ou Baguenaudier. (Voyez BAGUENAUDIER.) COMA. Ce mot Grec, confervé en François, fignifie fommeil profond: c'eft une Maladie, dans laquelle le malade plongé dans un affoupiffement profond & contre nature, fans fievre, parle quand on l'éveille, & ouvre les yeux; mais il les referme auffi-tôt qu'on celle de le questionner, & retombe dans fon aloupiffement. On appelle ce coma, fomnolentum, pour le diftinguer d'un autre dans lequel le malade a une grande envie de dormir, accompagnée de délire & de fievre continue, mais fans fommeil & fans perte de mémoire : on lui donne, pour cette raifon, le nom de coma vigil. Mais ces deux efpeces de coma, font plutôt fymptômes de Maladies, que Maladies effentielles. (Voyez Tome II, page 62, note.)

COMATEUX, épithete qu'on donne aux fymptômes, aux affections qui participent du coma, ou qui en font la caufe, le figne ou l'effet. (Voyez Tome II, page 62, note.) COMMERCE. Avantages de l'agriculture fur le commerce, Tome I, page 124. On doit au commerce une partie des Maladies contagieufes, pages 290, 291. COMMIS. Maladies auxquelles ils font expofés, comme gens fédentaires. Moyens qu'ils doivent mettre en ufage pour les prévenir, Tome I, page 123 & suivantes. COMMISSURE, fe dit en Anatomie, de la ligne felon laquelle deux corps appliqués font unis enfemble. Ainfi, les commiffures des levres, des paupieres, &c. font les lignes felon lefquelles les extrémités de ces parties font rapprochées & jointes entr'elles.

COMPLEXION, habitude, difpofition naturelle du corps. (Voyez CONSTITUTION.)

COMPRESSE, morceau de linge plié en plufieurs doubles, qu'on applique fur les faignées, les plaies, les contufions, les ulceres, les fractures, les luxations, &c. , & qu'on affujettit avec des bandes: elles fervent à arrê ter le fang, à contenir les remedes, à comprimer les parties ou à les rendre égales. CONCOMBRE commun. Nous ne parlerons des concombres, , que tout le monde connoît, que relativement aux cornichons, qui font les fruits avortés de la plante qui produit le concombre. On fait qu'on confit les cornichons dans le vinaigre, affaifonné de poivre, de fel, &c. On fait encore qu'on aime qu'ils foient très-verds. Nous devons donc prévenir, avec M. LIEUTAUD, qu'il y a des frippons qui les trempent dans du verd-de-gris, pour leur donner cette belle couleur verte, & qu'ils emploient le même moyen à l'égard des capres, ce qui rend les uns & les autres de vrais poisons. CONCOMBRE Jauvage. Cucumis fylveftris, Afininus diâus, C. B. & TURNEF. Cucumis fylveftris, five Afininus J. B. C'est-à-dire, Concombre fauvage, dit Concombre d'âne, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Concombre fauvage, ou d'âne, felon J. BAUHIN. La racine de cette plante eft épaiffe de deux ou trois pouces, longue d'un pied, partagée en plufieurs fibres, blanche, charnue, amere & caufe des naufées; elle produit des tiges épaifles, un peu rudes, couchées fur terre, fur lefquelles naiffent des feuilles arrondies & pointues, oreillées à leur base : les fleurs viennent des ailelles des feuilles : elles font d'une feuie piece, en cloche évafee, longues d'un demi-pouce & plus, découpées profondément en cinq parties, jaunâtres, & paríemées de veines verdâtres le fruit eft long d'un pouce & demi, deux pouces, cylindrique, héridé, rude, partagé en quatre loges pleines d'un fuc amer, qui, épaiffi, porte le nom d'elaterium. (Voyez ce mot.) La racine de concombe fauvage eft un purgatif fort, qu'on peut très-bien substituer au jalap & à la fcammonée. On la donne en poudre à la dose de quinze, vingt ou trente grains. CONCRETIONS. On donne ce nom à des duretés for mées par l'épaififlement, la coagulation & l'enduicifle ment des liquides: c'eft la condenfation d'une fubftance

:

fluide en une maffe plus folide. Les concrétions font plus ou moins dures: il y en a qui femblent compo. fées de matiere qui a les caracteres du fuif; d'autres, ceux de la craie ou de la chaux. On a vu des malades qui rendoient, avec les crachats, des corps qui paroiffoient offeux, pierreux, &c.

CONDUIT inteftinal. (Voyez INTESTINS.)

CONDUIT lacrymal, tuyau par lequel les larmes coulent des yeux dans le nez. (Voyez FISTULE lacrymale.) CONDYLE, nom que porte une petite éminence ronde, fituée à l'extrémité de chaque os telles font celles de la mâchoire inférieure. Lorfque cette éminence est large, on la nomme tête.

CONDYLOMES. On donne ce nom à des excroiffances,

qui viennent le plus fouvent dans la Maladie vénérienne, fur-tout à l'anus, aux parties naturelles des femmes, &c. CONDYLOMES (des) vénériens & non vénériens, Tome IV, pages 43-44.

› pour la

CONFECTION, nom que porte une espece de remede,
compoté d'un grand nombre de fubftances
plupart ftomachiques. « On trouve encore, dans les
Difpenfaires les plus abrégés, des confections qui con-
tiennent plus de foixante ingrédients. Or, comme
quelques verres de bon vin, ou quelques grains d'o-
pium, peuvent certainement fuppléer à ces remedes
emphatiques, nous les pafferons fous filence: nous
donnerons fimplement la recette de la confection Ja-
ponnoife, ou de cachou, comme la moins compli-
quée.» (M. B.)

CONFECTION Japonnoife ou de cachou.
Prenez de cachou,

de racine de tormentille

de mufcade,

d'encens,

trois onces;

}

de chaque deux onces;

d'opium, diffous dans quantité fuffifante de vin

de Portugal,

de firop commun,

de conferve de rofe.

un gros & demi;

} de chaque quatre onces.

Mêlez le tout; faites un électuaire. La dofe de ce remede eft depuis vingt-quatre grains jufqu'à un gros; il peut fuppléer au diafcordium. (M. B.)

Prefcrite, Tome III, pages 50, 354; Tome IV, page 19.

:

CONFITURE. (Voyez CONSERVE.) CONFLUENT, confluence; épithete qu'on donne aux boutons, aux puftules, que préfentent certaines Maladies, telle que la petite vérole, lorfqu'ils font très-nombreux, & qu'ils fe joignent entr'eux, de forte que plufieurs femblent n'en faire qu'un seul. (Voyez Tome II, page 198.) CONJONCTIVE, nom que porte la tunique extérieure de l'œil on l'appelle encore albuginée : elle couvre tout le globe de l'œil, excepté la partie antérieure, qu'on nomme cornée tranfparente. La conjonctive forme ce qu'on appelle, Blanc de l'œil. (Voyez ŒIL.) CONSERVE, confiture. Les boutiques des Apothicaires étoient autrefois tellement fournies de ces efpeces de préparations, qu'elles pouvoient alors paffer pour des magafins de confitures. Cependant ces préparations ne poffedent que peu de vertus, & on doit les regarder plutôt comme des mets agréables, que comme des médicaments. On fe fert pourtant quelquefois de conferve pour mettre en bols & en pilules quelques-unes des poudres les plus pefantes, telles que celles que produifent les préparations de fer, de mercure, d'étain, &c.

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Les conferves font compofées de végétaux frais & de fucre, jufqu'à ce que le tout forme une masse uniforme. Avant que de procéder, il faut dépouiller les feuilles de leurs tiges, & les fleurs de leurs calices. Quant à la partie jaune de l'écorce d'orange, de citron, &c., on l'enleve avec une rape. On pile ces substances dans un mortier de marbre, avec un pilon de bois : quand on en a fait une pâte molle, on ajoute trois fois autant de fucre en poudre, qu'on répand peu-à-peu, en pilant toujours, jufqu'à ce que le mêlange foit uniforme: mais la conserve la meilleure eft celle dans laquelle il n'y a que deux fois autant de fucre. Ceux qui préparent à-la-fois de grandes quantités de conferves, emploient ordinairement un moulin pour réduire les végétaux en pulpe; ils pilent enfuite cette pulpe avec du fucre.

Les confitures fe préparent en faisant infuser ou bouilhr des végétaux frais, d'abord dans de l'eau, enfuite dans du firop, ou une diffolution de fucre. Le but eft de conferver les 'fruits, ou liquides, ou fecs; on les a liquides lorfqu'on les laile dans le firop; on les a fecs, lorfqu'on les retire du firop & qu'on laifle candir le fucre

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