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tels que

autres fubftances qui appartiennent à la terre, le foufre, les bitumes, les aluns, les vitriols, les argilles, toutes matieres qui contiennent l'acide vitriolique; les terres nitreufes, les falpêtres, dont on tire l'acide nitreux; le fel gemme & le fel marin, qui fouiniffent l'acide marin. On compte done trois acides minéraux, savoir, le vitriolique, le nitreux & le marin,

L'eau & l'alkali volatil Huor font les préfervatifs des vapeurs méphitiques que répandent les acides minéraux dans les ateliers où on les prépare en grand, Tome IV,

page 449.

ACIDES végétaux. On nomme ainfi tous les acides qui font tirés des matieres que fournit le régne végétal; tels font les fucs, les fruits aigres, comme les oranges, les citrons, les tamarins, &c., le vin aigre ou le vinaigre, le crystal de tattre, & tous les fels effentiels acides concrets qu'on tire, par la diftillation, des fucs exprimés des plantes. ACIDITE, qualité qui conftitue un corps acide. On procure de l'acidité à une boiffon ou liqueur quelconque, en y verfant une petite quantité d'un acide, foit végétal, foit minéral.

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ACIDITÉS, (des) & des Maladies qu'elles produifent chez les Enfants, telles que les tranchées & les coliques, Tome IV, page 228-232. ACIDULE, aigret, furet, un peu acide. C'est le diminutif d'acide. Rendre une boiffon acidule, c'est lui communiquer un goût un peu acide, un peu aigre, par le moyen de quelques-unes des fubftances connues fous le nom d'acide. Les acides qu'on emploie le plus communément en Médecine pour aciduler les tifanes, les boiffons, &c., font, l'acide vitriolique ou l'efprit de vitriol, l'élixir de vitriol, l'efprit de foufre, la crême de tartre, le vinaigre; les fucs de citron, d'orange, de grofeilles, d'épine-vinette, de tamarins, &c. L'acide vitriolique ou l'efprit de vitriol, l'élixir de vitriol & l'efprit de foufre ne s'emploient que par gouttes, qu'on multiplie jufqu'à ce que la boiffon ait acquis une acidité agréable; ce que les Médecins expriment dans leurs ordonnances par cette phrafe, ad gratam aciditatem: les acides végétaux comme moins actifs, s'emploient par onces, plus ou moins multipliées, Mais pour les uns & les autres, il faut toujours confulter le goût du malade : c'eft à lui à décider quand sa boisson eft trop ou trop peu acidule. Dans le

premier cas, on affoiblit l'acidité, en ajoutant de l'eau ou de la tifane; dans le fecond, on ajoute de nouveau de l'acide.

ACIER : ce n'eft autre chofe que du fer mieux purifié que

tout autre fer, empreint d'une plus grande quantité de principe inflammable, & durci par la trempe. (Voyez le Didionnaire de Chymie.) On emploie, en Médecine, la limaille d'acier. (Voyez ce mot.)

ACORUS verus. (Voyez CALAMUS aromaticus.) ACRE, piquant, mordicant, qui fait une impreffion défagréable. AČRETÉ. Ce mot & acrimonie font fynonymes. Cependant âcreté eft d'un ufage plus fréquent, & s'emploie à plus de fortes de chofes qu'acrimonie: c'eft non-feulement une qualité piquante, capable d'être, ainfi que l'acrimonie, une caufe active d'altération dans les parties vivantes du corps animal, mais encore une forte de faveur que le goût diftingue & démêle des autres par une fenfation propre & particuliere que produit le corps affecté de cette qualité. (Voyez ACRIMOnie. )

ACRIMONIE, confidérée comme fenfation, eft l'action, fur nos organes, de la partie subtile, fpiritueufe, & qui tient de la nature du feu, ou feulement de l'efprit recteur de certaines fubftances âcres, telles que le poivre, la canelle, &c. : cette action eft fuivie de la foif, du defféchement, de chaleur, d'ardeur, d'irritation, d'accélération dans les fluides, de diffipation de ces parties & autres effets analogues. Confidérée relativement aux humeurs, c'est une qualité maligne qu'elles contra&tent par un grand nombre de causes, telles que le croupiflement, le trop d'agitation, la nourriture trop âcre, &c. : cette qualité confifte dans le développement des fels, & quelque tendance à l'alkalifation, en conféquence de la diffipation extrême du véhicule aqueux qui les enveloppe; d'où l'on voit combien la longue abftinence peut être nuifible dans la plupart des tempéraments. ADDUCTEUR, nom qu'on donne à différents muscles, destinés à approcher les parties auxquelles ils font attachés; tel est un muscle de l'œil, appellé addu&cur ou buveur, l'antithenar du pouce de la main & du pied, les intéroffeux des doigts, le triceps de la cuiffe, &c. Les adducteurs font les antagonistes des abducteurs. (Voyez ce mot.)

ADHÉRENCE ou adhésion: liaison, union d'une chofe à une autre; état de deux corps qui tiennent ensemble. On entend en Médecine, par ce mot, le collement contre nature, de deux parties qui ne doivent point être unies. C'est ainsi qu'on obferve souvent que les poumons font fixement collés aux parois internes de la poitrine, à la plevre ou au diaphragme, fource de différentes Maladies, &c.

ADIPEUX, fe dit, en Anatomie, de certains conduits & de certains vaiffeaux qui se distribuent à la graisse. C'est aui l'épithete que porte la membrane qui loge la graifle dans les intervalles de fes fibres, & dans les cellules & follicules qu'elle forme.

ADJUVANTS, épithete qu'on donne aux remedes qui aident l'action de celui qui eft regardé comme fpécifique, ou effentiel dans le traitement d'une Maladie; tels font les tifanes, les lavements, les bains de pieds, &c. & toutes les autres parties du régime.

ADOUCISSANT. Cette épithete porte avec elle fa fignification on la donne aux remedes qui font propres à corriger, à envelopper les particules irritantes & piquantes des corrofifs, des émétiques, des draftiques & autres remedes âcres, qui agiffent trop vivement fur l'eftomac, les inteftins, &c. : la bafe des adouciffants eft l'eau. (Voyez ce mot.)

AFFECTION. Ce mot, en Médecine, fignifie la même chofe que Maladie. Dans ce fens, on appelle la Maladie hystérique, affection hystérique; la mélancolie, l'hypocondrie, affection mélancolique, hypocondriaque, &c. Ce mot eft encore employé pour ne fignifier qu'une participation à une Maladie : c'eft ainfi qu'on dit une affection catarrheufe, fcorbutique, vérolique, &c. pour indiquer des Maladies qui participent du catarrhe, du fcorbut, de la vérole, &c.

AFFECTION comateufe, épithete qu'on donne aux affoupiffements confidérables & fréquents dans les fievres, caufés, pour l'ordinaire, par l'engorgement des vaiffeaux du cerveau.

AFFECTION hypocondriaque, traitement de la fuppression & de la rétention d'urine, caufées par l'affection hypocondriaque, Tome II, page 455. Le flux hémorrhoidal eft très-avantageux dans l'affection hypocondriaque, Tome III, page 15.

AFFECTION (de l') hypocondriaque. Tome III, pages

375-380.

AFFECTION hystérique, traitement de la fuppreffion & de la rétention d'urine, caufées par l'affection hystérique, Tome II, page 455.

AFFECTION (de l') hystérique. Tome III, pages 360-375. AFFINITE. În doit entendre par affinité, la tendance qu'ont les parties, foit conftituantes, foit intégrantes des corps, les unes vers les autres, & la force qui les fait adhérer ensemble, lorfqu'elles font unies. (Voyez le Dictionnaire de Chymie.)

AGARIC de chêne, fubftance fongueufe qui croît fur les troncs des vieux chênes, des amandiers, des noyers & de plufieurs autres arbres. On en fait, depuis un temps immémorial, l'amadoue, &, à cet égard, l'agaric feroit déjà très - utile; mais il poffede une vertu qui le rend infiniment précieux; c'eft d'être le meilleur aftringent dont on puiffe fe fervir pour arrêter les hémorrhagies, lorfqu'on peut l'appliquer fur le vaiffeau ouvert. Cette propriété connue des anciens, fembloit abfolument oublice, lorfque M. BROSSARD, Chirurgien de la Châtre, en Berry, annonça, en 1710, que l'agaric fuppléoit merveilleufement à la ligature qu'on eft obligé de faire après l'amputation des membres. Maniere de le cueillir, de le préparer & de l'appliquer, Tome IV, page 344. Il fe vend, tout préparé, dix fols l'once. AGGLUTINATIF, épithete qu'on donne aux remedes qui contribuent à la réunion des parties féparées ou divifées, & qui entretiennent cette réunion. Les emplâtres agglutinatifs fervent à réunir les levres des plaies fans point de future. ( Voyez EMPLATRE agglutinatif.) AGRICULTURE (1') eft le plus fain de tous les travaux, Tome I, page 123. Avantages de l'Agriculture fur le commerce, page 124. L'agriculture eft l'état le plus favorable à la fanté, page 226.

AIGRE. On donne ce nom à tout ce qui a une faveur piquante, & qui agace les dents, comme le vinaigre: cette faveur eft naturelle à tous les acides minéraux, végétaux & animaux. Lorfqu'elle fe développe dans quelque fubitance végétale ou animale, où on ne l'appercevoit pas auparavant, elle y eft toujours le produit de la fermentation acide. ( Voyez FERMENTATION acide.) AIGREMOINE. Agrimonia feu Eupatorium, J. Bauh.

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Eupatorium veterum, feu Agrimonia, C. BAUн. Agrimonia Eupatoria, LINN. C'est-à-dire, Aigremoine ou Eupatoire, felon J. BAUHIN. Eupatoire des anciens ou Aigremoine, felon CASPARD BAUHIN. Aigremoine Eupatoire, felon LINNÉ. Elle eft de la fixieme claffe, dixieme section, troifieme genre de TOURNEFORT, de la dodecandrie digynie de LINNÉ, & de la famille des rofiers d'Adanfon. Cette plante s'éleve d'un pied ou deux; fes tiges font cylindriques, rameufes & velues; elles portent des feuilles oblongues, attachées alternativement à la tige, partagées en plufieurs petites feuilles ou folioles, les unes plus grandes, les autres plus petites, dentelées, rangées par paires & terminées par une impaire ces feuilles font d'un verd foncé en deflus & blanchâtre en deilous : les branches fortent des ailelles des feuilles, & portent, à leur fommet, des fleurs jaunes, rangées en épi ferré les fleurs ont cinq pétales, de forme ovale, attachés au calice par un onglet, & difpofés en rofe: elles ont un piftil, entouré de vingt étamines: les femences, au nombre de deux, font coavertes par le calice, chargé à moitié d'afpérités en forme de petits poils durs; ce qui fait qu'il s'attache aux étoffes lorfqu'on s'en approche il penche vers la terre, à caufe de la foiblefle du pédicule. L'aigremoine croît dans les foffés, les prairies, les bois, le long des vieilles murailles & des haies: elle fleurit en Juillet; on la cueille avant la fleur : les feuilles font feules d'usage. Prefcrite en tifane, Tome III, page 13. AIGREUR, rapport d'un goût aigre, caufé par des fubftances, foit acides, foit acefcentes qui n'ont point bien digéré dans l'eftomac. Les Médecins fe fervent ordinairement de ce mot pour défigner ce qu'on appelle acidités, ou acrimonie acide de l'eftomac. (Voyez ACIDITÉS, Maladie des enfants.)

AIGREURS. (Traitement du vomiffement caufé par des) Tome II, page 437.

AIGU, aiguë. On donne ce nom à toute Maladie dont les fymptômes, plus ou moins violents, marchent avec une rapidité qui amene la terminaifon de la Maladie en peu de temps, de forte qu'elle ne pale jamais le qua rantieme jour. Telles font la pleuréfie, la péripneumonie, l'efquinancie, &c. On diflingue une Maladie aiguë de toute autre, en ce que, dès les premiers jours, le ma

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