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» de la trituration, avec celles qui font gommeuses &
falines, elles peuvent encore être fufpendues en grande
partie dans l'eau : aussi les décoctions & les infufions
aqueules des végétaux forment-elles une classe de mé-
dicaments auffi nombreuse qu'utile. Quoique la plupart
des végétaux communiquent à l'eau leurs vertus, auffi-
» bien par infufion que par décoction, cependant on eft
> fouvent néceflité d'employer cette derniere préparation,

pour gagner du temps, parce qu'une décoction peut
»fe faire en quelques minutes, tandis qu'une infufion
» demande plufieurs heures, & quelquefois plufieurs jours.
» Les décoctions ne font pas de garde; elles doivent
être prifes dans les vingt-quatre heures, « (M. B. )
DECOCTION blanche.

Prenez de craie, bien pure, en poudre, deux onces;
de gomme arabique,
demi-once;
trois chopines.

d'eau commune,

Faites bouillir jufqu'à ce qu'il n'en refte plus qu'une pinte:
cette décoction convient dans les Maladies aiguës, com-
pliquées de cours de ventre, ou qui menacent de dé-
voiement; dans les acidités de l'eftomac & des inteftins:
elle convient fur-tout aux enfants qui ont des aigreurs
dans l'eftomac, & aux perfonnes qui font fujettes à
éprouver des chaleurs brûlantes dans ce vifcere: il est
d'ufage d'édulcorer cette boiffon avec du fucre, & de
l'aromatifer avec deux ou trois onces d'eau de canelle
fimple. Une once de craie en poudre, difloute dans une
pinte d'eau, peut, felon les circonftances, tenir lieu de
cette décoction, ainsi que du julep de craie. ( M. B.)
Prefcrite, Tome II, pages 154, 272; Tome II,
page 441.

DECOCTION des bois, ou décodion des bois fudorifiques.
Prenez de gaiac rapé,
de raifins fecs,

trois onces;
deux onces;

de bois de faffafras en petits copeaux, une once;
demi - once.

de régliffe,

Faites bouillir le gaiac & les raifins, à petit feu, dans
quatre pintes d'eau, jufqu'à réduction de deux pintes;
alors ajoutez le faffafras & la réglide; laidez infufer
pendant quelque temps; paflez, & laiflez reposer jusqu'à
ce qu'il fe foit fait un précipité au fond du vafe; tirez à
clair, Le malade en boira une chopine par jour. (M. B.)
Preferite, Tome II, page 285; 7ome lil, pages 66, 424.

DECOCTION de bois de Campeche.
Prenez de copeaux ou raclures de bois de Campêche, trois

onces.

Faites bouillir dans deux pintes d'eau jusqu'à réduction de moitié; on peut ajouter à cette décoction deux ou trois onces d'eau de canelle fimple: elle convient dans les cours de ventre, contre lefquels on ne peut employer de forts aftringents; on en prend trois ou quatre verres par jour. (M. B. ) Il eft bon de prévenir que cette tifane donne aux felles une teinte rouge; ce cui pourroit effrayer le malade & les gardes : mais cette teinte n'étant qu'accidentelle, eft abfolument fans conféquence. Prefcrite, Tome III, page 50.

DECOCTION de bourgeons de fapin. (Voyez BOURGEONS de fapin.)

DECOCTION commune.

Prenez de fleurs de camomille, de fleurs de fureau,

une once;

de graines de fenouil, de chaque demi-once;

}

d'eau, environ deux pintes. Faites bouillir quelques minutes, & paffez la décoction : cette tifane fera également bonne, fi on la prépare en faifant fimplement infufer, pendant une couple d'heures, ces mêmes ingrédients dans la même quantité d'eau, mais bouillante. Le principal ufage de cette décoction eft d'être employée en lavements; on y ajoute d'autres fubftances, s'il est néceflaire & fuivant les indications: elle peut encore fervir de fomentation fimple; & dans ce cas, on y ajoute de l'efprit de vin, ou d'autres ingrédients de ce genre, dans la quantité qu'exigent les circonftances. ( M. B. )

DECOCTION de guimauve.

une once;

trois chopines.

Prenez de racine de guimauve, un peu feche, trois onces; de raifins fecs, d'eau, Otez le cœur ligneux de la racine de guimauve, faites bouillir jufqu'à réduction d'un tiers; paffez la liqueur, & laillez repofer pendant quelque temps: fi la racine de guimauve eft entiérement féche, il faut faire bouillir jufqu'à réduction de moitié : elle s'ordonne dans les toux & dans les congeftions d'humeurs âcres fur les poumons. Le malade en fait fa boiffon ordinaire. (M. B. ) Prefcrite, Tome III, page 189.

DECOCTION pectorale.

Prenez d'orge mondé & lavé,

une once.

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jufqu'à

Faites bouillir dans quantité fuffifante d'eau
ce qu'il foit crevé, & que l'eau foir réduite à quatre pin-
tes; retirez du feu, ajoutez aufli-tôt,
de régliffe, ratiffée & coupée menue,
de racine de guimauve, dont vous aurez
ôté le cœur ligneux & coupée menue,

de feuilles de capillaire de Canada,
de fleurs de coquelicot,

de fleurs de tuflilage,

Ide chaque demi-once;

deux gros;

un gros;

deux gros.

Laiffez infufer pendant quatre heures; paffez. (Codex de Paris. Voyez TISANE pedorale.)

DECOCTION de quinquina fimple.

Prenez de quinquina, groffiérement pulvérifé, une once. Faites bouillir dans trois demi-fetiers d'eau, jusqu'à ce qu'il n'en refte plus qu'une chopine; passez : fi on ajoute à cette décoction une cuiller à café d'efprit de vitriol, on la rendra, & plus agréable, & plus efficace. (M. B.) (Voyez Tome II, page 171, & toutes les Maladies de mauvais caractere.)

DECOCTION de quinquina compofee.

Prenez de quinquina,

de chaque

de racine de ferpentaire de Virginie, trois gros. Pulvérifez groffiérement ces fubftances; faites bouillir dans une chopine d'eau, jusqu'à réduction de moitié; paffez; ajoutez une once & demie d'eau aromatique. L'illuftre Chevalier PRINGLE recommande cette tifane comme un excellent remede dans le déclin des fievres malignes, lorsque le pouls eft bas, la voix foible, & la tête affectée de ftupeur, accompagnée d'un peu de délire. La dofe de cette décoction eft de quatre cuillerées, toutes les quatre ou fix heures.) Voyez Tome II, page 156 & note.)

DECOCTION de falfepareille.

Prenez de racine fraîche de falfepareille, épluchée & coupće menue,

de raclures de bois de gaïac,

trois onces;

une once.

Faites bouillir, à petit feu, dans trois pintes d'eau, julqu'à ce qu'elles foient réduites à une ; ajoutez, fur la fin, de bois de fallafras,

de régliffe,

demi-once;

trois gros.

Paflez. On fait ufage de cette décoction alternativement

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avec les préparations mercurielles, dans les Maladies vénériennes, pour en aider l'effet; ou après qu'on a fait ufage du mercure, pendant quelque temps: elle fortifie l'eftomac elle reftaure & donne de la vigueur à la conftitution, affoiblie par le vice vénérien. Elle est encore d'ufage dans le rhumatifme & dans les Maladies de la peau, qui procedent de quelque vice dans le fang & dans les autres humeurs. Dans tous ces cas, elle eft préférable à la décoction des bois fudorifiques. La décoction de falfepareille fe prend depuis trois chopines jusqu'à deux pintes par jour.

KENNEDY prétend que la décoction fuivante a le même avantage dans la Maladie vénérienne. Prenez de faljepareille,

de régliffe,

deux onces;

de racine de mézéreon,} de chaque une once;

d'antimoine crud, en poudre, une once & demie. Faites infufer le tout dans quatre pintes d'eau bouillante, pendant vingt-quatre heures; faites enfuite bouillir jufqu'à réduction de moitié; paflez. On emploie cette décoction, comme la précédente. (M. B.)

Prefcrite, Tome III, page 71, 189, 434; Tome IV, pages 30, 19, 64, 67, 68, 71, 78, 80, 85, 86, 89, 92, 105.

DECOCTION de feneka.

Prenez de racine de fenéka,

d'eau,

une once; trois demi-fetiers.

Faites bouillir, jufqu'à réduction de chopine; paffez. On recommande cette décoction dans la pleuréfie, l'hydropifie, le thumatifme, & les maladies opiniâtres de la peau. La dose est de deux onces, trois ou quatre fois par jour, ou plus fouvent, fi l'eftomac peut la fupporter. (M. B.) Preferite, Tome II, page 94; Tome III, pages 128, 129.

DECOURAGEMENT. ( de l'abattement & du) (Voyez ABATTEMENT.)

DÉFAILLANCE. Ce qu'on doit penfer des faignées jusqu'à défaillance, Tome IV, page 317. Maladies où elles font néceflaires, 318. Caracteres de la défaillance, page 460. DÉGLUTITION, opération de la Nature, par le moyen de laquelle les aliments font avalés, & portés de la bouche dans l'afophage & de l'afophage dans l'eftomac. DÉJECTION, fe dit en Médecine de l'évacuation des cx

:

créments par l'anus: c'est également le nom que portent les matieres évacuées; ainfi ce mot eft, dans cette derniere acception, fynonyme avec felle, excréments, &c. DEJECTIONS crues. On donne ce nom aux felles qui font formées de matieres qui ne font pas digérées; qui ne font que peu ou point changées, comme il arrive dans la lienterie, où le malade rend la nourriture telle qu'il l'a prife ou à peu - près. (Voyez Tome III, page 58

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le

& note.) DÉJEUNER (le) doit être un repas folide, Tome I, page 202. Avantages qu'il y a quelquefois pour les femmes groffes, de déjeûner dans le lit, Tome II, page 435. DELAYANT, épithete qu'on donne à un fluide qui a la propriété de diminuer la confiftance d'un autre ce mot a la même fignification en Médecine. Les remedes délayants tirent leur principale vertu de l'eau, qui, lorfqu'elle eft pure & naturelle, eft le plus grand délayant, le plus grand reiâchant, le plus grand humectant, plus grand émollient connu. (Voyez EAU.) DELIRE: c'eft, en général, une aliénation d'efprit, caufée par Maladie; une imagination & une raifon dépravées, avec fievre, ou fans fievre. La folie, la phrénéfie, la fureur utérine, la rage, &c. font de vrais délires. DÉLIVRE, nom que portent le placenta & les membra. nes qui enveloppoient l'enfant dans le fein de fa mere: on les appelle ainfi, parce que quand la femme les a rendus, elle eft quitte & délivrée de l'accouchement.

Lorfque le délivre fort avec l'enfant, dans l'accouchement naturel, on dit que l'enfant naît coëffé, Tome IV, page 162. Où il faut lier & couper le cordon umbilical, lorfque le délivre eft forti avec l'enfant, page 164; lorfque le délivre eft refté dans la matrice, & que l'enfant eft forti seul, ibid. Maniere de délivrer l'accouchée, page 169. De la délivrance naturelle de l'opération par laquelle on délivre une femme qui vient d'accoucher, ibid. Il faut examiner fi le délivre eft entier ; pourquoi page 170.

DEMANGEAISONS. (d:s) Tome III, pages 222--225. DEMI-bain. Bain dans lequel on n'a de l'eau que juf qu'au nombril. (Voyez BAIN.) Demi-bains, preferits, Tome II, page 438; demi-bains aromatiques, prefcrits, page 449; d'eau tiede, pages 455; Tome III, page 61, 114, 458; Tome IV, pages 45, 240.

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