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moyen de la chaleur & des vaiffeaux appropriés, tels

que l'alambic, le ferpentin, &c. Nous ne dirons rien

davantage de cette opération, qui demande un appa-

reil coûteux & embarraffant, & qui par conféquent

ne peut être à la portée de tout le monde. Nous di-

rons feulement que c'eft par la diftillation qu'on extrait

les parties aqueufes, fpiritueufes, huileuses ou falines,

féparées des parties groffieres des corps, élevées en

vapeurs par l'action du feu, & condenfées dans le

chapiteau de l'alambic, par le froid, foit de l'air, foit

de l'eau.

DISTILLÉE, épithete qu'on donne à une liqueur obtenue

par le moyen de la diftillation.

DIURETIQUES. On entend, par ces remedes, ceux qui
ont la vertu d'exciter les urines.

Prefcrits, Tome II, pages 412, 413; Tome III, page

127. Avantages des diurétiques dans la gonorrhée vi-

rulente grave, Tome IV, pages 13, 46. Inconvénients

de ces remedes dans la suppression totale des urines,

ibid. Prefcrits, pages 203, 299.

DOREURS fur métaux. Maladies auxquelles ils font exposés;
moyens de les prévenir, Tome I, page 99 & fuiv. Le
vin leur eft contraire, page 100.

DOUCHE, nom que porte une espece de bain local ou
partiel la douche fe donne, en faisant tomber conti-
nuellement, pendant un temps plus ou moins long,
de l'eau fur une partie du corps. Dans les lieux pu-
blics, comme aux fources des eaux minérales chaudes,
dans les Hôpitaux, &c., l'eau dont on doit doucher
les malades, eft contenue dans de grandes cuves, éle-
vées à une certaine hauteur: au bas de cette cuve,
eft un robinet qu'on lâche fur le malade, pofé deffous
à une diftance plus ou moins grande, felon l'activité
qu'on veut donner à l'eau qui tombe: pendant que
l'eau tombe, un valet frotte légérement & continuellement
la partie douchée.

L'effet de la douche est d'exciter de la chaleur, de
la rougeur & une espece de turgefcence dans la partie
qui la reçoit : elle accélere la circulation du fang, &
anime le pouls: elle excite même une fueur générale,
fi elle dure un peu de temps. La durée ordinaire de la
douche, eft de douze à quinze minutes: on peut, fans
inconvénients, la prolonger beaucoup plus, fi elle fe

donne au bras, à la jambe; mais à la tête on rifqueroit, en la donnant trop long-temps, de caufer au malade des vertiges, peut-être même des accidents plus graves.

Quand on a ceffé de doucher, on conduit le malade devant un feu clair, où l'on feche, à plufieurs reprifes, la partie douchée, avec des linges chauds, & où le malade fe repose environ une demi-heure, jufqu'à ce que la chaleur & la transpiration, ex irées par la douche, foient bien modérées. On peut prendre jufqu'à deux douches par jour, une le matin, l'autre le foir. Cependant, quoique fes effets foient plus foibles que ceux du bain, fi elles font continuées trop long-temps, & réitérées trop fouvent, elles peuvent devenir dangereuses. M. LB Roy, ancien Profeffeur de Montpellier, a vu une perfonne délicate cracher le fang, pour avoir pris, de fuite, un trop grand nombre de douches à la tête; & un Officier très-robufte, fut fingulièrement fatigué & maigri, pour avoir reçu quinze douches fur la jambe & fur la cuiffe.

Toutes les parties du corps font fufceptibles d'être douchées. Dans les Maladies locales, telles que les enflures démateufes, les gonflements, les douleurs rhumatismales, les paralyfies particulieres, on fait tomber l'eau fur la partie affectée, que l'on douche, dans toute fon étendue, jufqu'à l'origine du nerf dont cette partie eft pourvue: ainfi, fi c'eft le bras ou l'épaule qui foient malades, on douchera d'abord le bras ou l'épaule, & on finira par le cou & la partie fupérieure de l'épine du dos: fi c'eft la jambe ou la cuiffe, on douchera ces parties & l'épine du dos, depuis fon milieu jufqu'à fon extrémité inférieure, ayant soin de faire frotter légérement & continuellement, comme nous l'avons dit. On obfervera qu'il faut que la partie que l'on douche, foit pofée fur un corps folide, fur une pierre, une planche, &c., & que la hauteur de la chûte de l'eau, doit être proportionnée à l'intensité de la Maladic. Dans la paraplégie ou paralyfic univerfelle, d'ailleurs affez rare, il faut fur-tout doucher la tête & toute l'épine du dos.

Voici la maniere dont on fe conduit à Balaruc, dont les eaux font particuliérement célebres pour la guérifon de la paralyfic; & elles méritent, à cet égard,

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DOULEUR gravative. On donne ce nom à la douleur qui

eft accompagnée d'un fentiment de pefanteur, & qui

occafionne la diftention des fibres de la partie fouffrante;

telles font les douleurs caufées par la pierre, dans les

rcins ou dans la veffie; par l'eau, dans le bas-ventre,

la poitrine, &c.

DOULEUR lancinante : c'est une douleur pulfative, aug-
mentée au point de faire craindre, à chaque pulfa-
tion, que la partie ne s'entre-ouvre. (Voyez DOULEUR
pulfative.)

DOULEUR pulfative. Douleur produite par une diftention
des nerfs, augmentée par un battement qui répond à la
pulfation des arteres.

DOULEUR pungitive: douleur accompagnée d'un fenti-
ment aigu, paroiffant occafionné par un corps dur &
pointu, qui pénetre la partie fouffrante; telle eft celle
qu'on peut éprouver dans la pleuréfie, &c.

DOULEURS, (des) ou des Maux d'eftomac. Tome III,

page 85-90.

DOULEURS de l'enfantement ou de l'accouchement, Temps

où fe déclarent les premieres douleurs de l'enfantement,

douleurs que les femmes appellent mouches, Tome IV, page 160. Caracteres des vraies douleurs, page 161. Le délivre ne fort, le plus fouvent, qu'au moyen de douleurs appellées tranchées, page 162. Néceffité des douleurs dans l'accouchement, ibid. Un accouchement fans douleurs eft, en général, fuivi d'accidents fâcheux, ibid. Ce qu'il faut faire à l'accouchée lorsqu'elle éprouve de violentes douleurs, page 178.

DRAGÉES (les) font dangereufes aux enfants. Exemple d'un enfant tué par une dragée, Tome IV, page 403. DRAP, forte d'étoffe la plus appropriée à toutes les faifons de nos climats, Tome I, page 2.54.

DRASTIQUE, épithete qu'on donne aux purgatifs qui agiffent violemment & promptement. DRÈGE. (Voyez MALT.)

DROGUES, terme de commerce: il fe dit généralement des épices & autres marchandises qui viennent des pays éloignés, & qui fervent en médecine, dans les Arts, la teinture, &c.

Dangers de donner des drogues aux enfants nouveaux-nés, Tome I, page 38. Maladies qui font les fuites des drogues pour lefquelles les jeunes filles ne font que trop fouvent paffionnées à l'âge d'être réglées, Tome IV, page 112. Effets des drogues dont on furcharge l'eftomac des enfants nouveaux-nés, page 213. Remedes qu'exigent les accidents occafionnés par ces drogues, page 214.

DUODENUM, nom que porte le premier des intestins grêles, parce qu'il a environ douze travers de doigt de longueur : il commence à l'orifice inférieur de l'eftomac, & fe termine au jéjunum. (Voyez INTESTINS.) DURE-MERE, nom d'une des membranes du cerveau, (Voyez Tome II, page 82, note.)

DURETÉ du ventre. (Voyez CARRBAU, Maladie des enfants.) DYSSENTERIE. (de la) Tome III, page 40-5 I.

En quoi la dyffenterie differe du flux hépatique, page 13. Précautions avec lesquelles il faut donner le mercure aux personnes fujettes à la dyffenterie, Tome IV, p. 97. DYSSENTERIE (la) blanche oft très-dangereufe. Tome III, page 47.

DYSURIE, (de la) on de la difficulté d'uriner. Tome IV, page 47-49.

page 448. Prefcrite, page 449 & pages 456, 462, 476.

EAU commune. Elle doit être la principale boiffon des Gens

de Lettres, Tome I, page 157. Importance de l'eau dans

le régime, page 171. Qualités que doit avoir l'eau pour

être bonne, page 172. Propriétés de l'eau, page 173.

Utilité d'un verre d'eau le matin à jeun, page 174.

L'eau eft le premier remede infpiré par la Nature dans

les fievres, Tome II, page 20. Importance de l'eau dans

le traitement des Maladies aiguës & des fievres, ibid.

L'eau croupie peut être une des caufes de la fievre

maligne, page 160. Avantages de l'eau commune dans

la dyfenteric, Tome III, page 48; pour les conftitutions

feches, page 259. L'eau tiede, en grande abondance,

eft le remede de l'indigeftion, pages 265, 267. Eau

preferite comme la boisson la plus convenable, pages 289,

293, 294, 325, 334. Eau chaude employée à l'ex-

térieur, page 347; intérieurement, page 387; en grande

quantité, pages 461, 475, 479.

Eau très-chaude à l'extérieur, Tome IV, page 333.

Eau froide à l'extérieur, page 388. Elle eft le fpécifique
de l'afphyxie caufée par les vapeurs du charbon allumé,
pages 441, 446. Propriété de l'eau pour rétablir l'air
dans fon état naturel, pages 447, 448.

EAU aromatique. (Voyez EAU de poivre de la Jamaïque
Spiritueufe.)

EAU blanche. (Voyez DECOCTION blanche.)
EAU de boule de Mars.

Prenez une boule de Mars (Voyez ce mot) de telle
groffeur qu'il vous plaira; mettez dans telle quantité
d'eau tiede que vous voudrez; remuez cette boule dans
l'eau, jufqu'à ce que cette eau ait pris une teinte jaune
citronée; retirez la boule, & enveloppez-la dans un
linge, qui puiffe en pomper toute l'humidité & em-
pêcher qu'elle ne fe diffolve. Cette eau convient dans
les foibleffes d'eftomac, accompagnées de manque d'ap
pétit; dans le relâchement des inteftins, dans les fleurs
blanches, dans les fuppreffions, &c. Le malade en fait
fa boiffon ordinaire il peut même en prendre à ses
repas, en la mêlant à fon vin, &c.

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Preferite, Tome III, pages 263, 270, 371; Tome

IV, pages 124, 141.

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