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EAU de bourrache: eau diftillée inodore. (Voyez EAUX diftillées.)

Preferite, Tome II, page 107, note; Tome III, page 136.

EAU de canelle fimple.

deux livres.

Prenez de canelle, Concaffez; verfez par-deffus fix pintes d'eau & une chopine d'eau-de-vie; laiffez infufer pendant deux jours; diftillez jufqu'à concurrence de quatre pintes : c'eft une eau aromatique très-agréable, qui poffede, à un dégré imminent, le parfum & les vertus cordiales de la canelle. (M. B.) On trouve chez les Apothicaires trois efpeces d'eau de canelle; favoir, l'eau de canelle fimple, dont il eft ici question; l'eau de canelle fpiritueufe & l'eau de canelle orgée, dont nous allons parler. EAU de canelle orgée. Cette eau de canelle doit être absolument la même que l'eau de canelle fimple, parce que l'orge, qu'on y ajoute dans la diftillation, n'étant en aucune maniere volatil, ne peut absolument corriger la qualité cauftique de l'huile effentielle de la canelle : elle ne mérite donc aucune préférence, quoiqu'elle fe vende davantage. On obfervera que c'est toujours de l'eau de canelle fimple, dont M. BUCHAN entend parler, quand il n'ajoute pas l'épithete de fpiritueufe. L'eau de canelle simple se vend cinq fols l'once.

Prefcrite, Tome II, pages 215, 347, 365, 377, 436; Tome III, pages 160, 235, 271, 338, 357; Tome IV, pages 20, 177, 193, 245, 246, 247. EA de canelle fpiritueufe.

Prenez de canelle,

une livre ;

d'efprit-de-vin redifié, de chaque quatre pintes.

d'eau commune,

Laissez infufer la canelle pendant deux jours; distillez jufqu'à concurrence de quatre pintes. (M. B.)

Preferite, Tome II, page 419; Tome IV, page 193. EAU de charbon béni. (Voyez EAUX diftillées inodores.) L'eau de charbon béni, prefcrite, Tome III, page 136. EAU de chaux, avec les huîtres ou les pétoncles. Pour faire cette eau de chaux, on prend des écailles d'huitres ou de péroncles, qu'on fait calciner, jufqu'à ce qu'elles foient parfaitement blanches & friables; enfuite on procede comme pour l'eau de chaux fimple. (Voyez ce mot.) Il est d'observation que l'eau de chaux faite avec les

de clous rougis au feu, ou tout autre morceau de fer. Prefcrite, Tome III, pages 17, 48, 189.

EAU de fleurs d'orange.

Prenez de fleurs d'orange,

d'eau commune,

une livre;

trois livres.

Distillez au bain-marie, jufqu'à concurrence d'une chopine. [Codex. ] Elle fe vend deux fols l'once.

Prefcrite, Tome III, pages 305, 325; Tome IV, page 185. EAU de genievre compofée.

Prenez de baies de genievre, bien écrasées,

de femences de carvi,

de femences de fenouil doux,
d'efprit-de-vin redifié.

}

une livre;

de chaque une

once & demie; quatre pintes;

Laiffez infufer, pendant deux jours; ajoutez une quantité d'eau fuffifante, pour que, dans la distillation que vous allez faire, la liqueur que vous obtiendrez ne sente point l'empyreume; diftillez jufqu'à concurrence de quatre pintes. [ Pharmacopée d'Edimbourg. ]

Prefcrite, Tome II, page 403.

EAU de genievre de Hollande, ou Eau-de-vie de genievre, On donne ce nom à un Efprit ardent, qu'on prépare de la maniere fuivante :

Prenez de farine de feigle,

trois parties;

de farine d'orge, qu'on appelle, en Hollande,

fucrion, une partie. Mêlez. Mettez en fermentation dans cinq livres d'eau fur trois livres de ces farines. Diftillez trois fois fucceffivement. Par la premiere diftillation, fur 4000 liv. pefant de ce mêlange, on retire 1560 pots de liqueur. Par la feconde diftillation, on réduit cette quantité à moitié & même au-deffous, c'est-à-dire, à 720 pots. On ajoute fur cette mefure la valeur de 80 livres de Baies de genievre; alors on fait la troifieme distillation, qui produit 450 pots d'Eau-de-vie de genievre dans fa perfection, telle qu'elle eft dans le commerce.

Cette liqueur eft fpiritueuse, inflammable, très-active & très - pénétrante, chargée de l'huile du genievre qu'elle tient en diffolution.

Prefcrite, Tome II, page 59.

EAU de goudron.

Prenez de goudron de Norwege ou des Barbades, deux

d'eau commune,

livres ; trois pintes.

Mettez le goudron dans un vaisseau de terre vernissé ;
verfez par-deffus, l'eau froide; remuez fortement, avec
un bâton ou une spatule, pendant sept à huit minutes;
couvrez le vaiffeau, & collez du papier, en plufieurs
doubles, autour du couvercle; laiffez digérer pendant
deux fois vingt-quatre heures; au bout de ce temps,
découvrez, écumez, & mettez dans des bouteilles bien
bouchées. Le goudron, qui a fervi une fois, peut servir
une feconde, même une troifieme fois, obfervant de
diminuer la quantité d'eau à la deuxieme fois, & encore
davantage à la troifieme; de remuer plus long-temps &
de laiffer digérer pendant un plus grand nombre de jours:
mais il faut que le goudron qu'on veut faire fervir plu
fieurs fois, foit employé fur-le-champ, c'eft-à-dire, que
quand on aura tiré à clair la premiere eau, il faut en
verfer de nouvelle fur le goudron, fans aucun intervalle,
& obferver la même diligence pour la troisieme cau.
L'eau de goudron, mise dans des bouteilles bien bou-
chées, peut fe conferver très-long-temps, & même des
années entieres.

« Quoique l'eau de goudron foit bien loin de mériter
les éloges qu'on lui a donnés, cependant elle poffede
» quelques vertus: elle éleve fenfiblement le pouls
» augmente les fécrétions, & lâche quelquefois le ventre,
❤ou excite le vomiffement. On peut en boire une cho-
» pine par jour & plus, fi l'eftomac peut la fupporter.
On la prend ordinairement à jeun, ou lorsque l'ef-
tomac eft vuide; par exemple, quatre onces foir &
matin, & la même quantité un quart d'heure avant
le déjeûner & le dîner.» (M. B.)

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Preferite, Tome III, pages 189, 235, note.
EAU de gruau : c'eft la même chose que décoction de gruau.
(Voyez DECOCTION & Gruau.)

EAU de Luce; efpece de favon volatil & en liqueur, ou
mêlange & combinaison d'alkali volatil avec quelque
huile effentielle, fur-tout celle de fuccin. Cette combi-
naison donne un mêlange blanc, laiteux. L'eau de Luce
a moins d'énergie que l'alkali volatil fluor; mais elle est
moins cauftique & moins difficile à avaler. ( Voyez
ALKALI volatil fluor.) Elle coûte trente fols l'once.

Prefcrite à refpirer, Tome III, pages 348, 369, note,
511; en lavement, page 12; prefcrite 513. L'eau de

Luce eft le spécifique du venin de la vipere, pages

[16, 17, 123.

EAU de meliffe compofée.

Prenez de mélife citronnée, en fleurs, récente, une livre

de zeftes de citrons, récents,

de noix mufcades,
de coriandre

de girofle,

de canelle,

}

& demie ;

quatre onces; deux onces;

huit onces;

de chaque deux onces;

de racine feche d'angélique,
d'efprit-de-vin,

une once; quatre pintes.

Mondez la méliffe de fes tiges; enlevez avec un canif l'écorce jaune externe des citrons, que vous jetterez dans une portion de l'esprit - de -vin; concaffez toutes les autres fubftances, & mettez le tout avec les zeftes de citrons, infufer dans la totalité de l'efprit-de-vin, pendant vingtquatre heures; alors diftillez au bain-marie; mettez la liqueur que vous aurez obtenue par la diftillation, fur un bain-marie à une douce chaleur; laiffez réduire jufqu'à ce qu'il n'en refte plus que trois pintes & chopine; confervez dans des flacons bien bouchés. Elle fe vend huit fols l'once. On prépare de cette maniere toutes les eaux fpiritueufes aromatiques compofées.

Dangers de l'eau de méliffe, Tome II, page 211. Prefcrite, Tome III, pages 252, note; 325. EAU de menthe à épi, ou romaine : elle se prépare comme l'eau de pouliot. (Voyez ce mot. ) Cette eau & l'eau de menthe poivrée font des eaux ftomachiques très - ufitées : elles arrêtent fouvent le vomiffement, fur-tout celui qui eft occafionné par l'indigestion, ou par des phlegmes vifqueux on les donne encore dans quelques douleurs de coliques; dans le cas où la goutte eft remontée dans l'eftomac, & dans cette derniere circonftance on préfere l'eau de menthe poivrée. On trouve dans l'infufion de ces plantes fraîches, les mêmes vertus que dans leurs eaux diftillées. (M. B.)

Prefcrite, Tome II, page 377.

EAU de menthe poivrée : elle fe prépare comme l'eau de pouliot. (M. B.) (Voyez ce mot, & EAU de menthe à épi, ou romaine.

Prefcrire, Tome II, pages 386, 439; Tome III, pages 160, 342, 352; Tome IV, page 231.

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