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ALLAITEMENT, action de donner à tetter.

L'ordre de la Nature eft que toutes les meres allaitent leurs enfants, Tome I, page 3. Maladies qui feules exemptent d'allaiter, page 4. Les enfants des riches font ceux qui fouffrent le moins d'un allaitement étranger, pages. Avantages importants qui réfulteroient, fi toutes les meres allaitoient elles-mêmes leurs enfants, page 7. La pulmonie fymptomatique n'eft que rarement occafionnée par l'allaitement, Tome II, page 140. Maladies dont l'allaitement eft le vrai & te feul remede, ibid. L'allaitement eft le préfervatif de ta plupart des Maladies des femmes en couches, Tome IV, pages 176, 254. L'allaitement eft la voie par laquelle se communique le plus fouvent la croûte laiteufe, page 252. ALLELUYA, ou pain de coucou. Trifolium acetofum vulgare, C. B. Oxys five Trifolium acidum, flore albo, J. B. Oxys flore albo, TURNEFORT. Acetofella, Alleluya officinarum. Oxalis acetofella, fcapo unifloro, foliis ternatis, LINN. C'est-à-dire, Trefle-ofeille vulgaire, felon CASP. BAUHIN. Alleluya ou trefle-ofcille à fleur blanche, felon JEAN BAUHIN. Alleluya à fleur blanche, felon TOURNEFORT. Petite ofeille, Alleluya des boutiques. Alleluya petite ofeille, domi la tige ne porte qu'une fleur, dont les feuilles font rangées par trois, felon LINNÉ. Cette plante eft de la premiere claffe, fection troisieme, genre feptieme de TOURNEFORT, & de la décandrie pentagynie de LINNÉ. Elle eft rampante, foible; fes tiges font d'un brun foncé ; fes feuilles font très-vertes, petites, formées en cœur bien cara Aérisé, & rangées par trois, comme celles du trefle. Nous n'en dirons pas davantage fur les caraçteres de cette plante, très-facile à diftinguer de toute autre nous ajouterous feulement que, mâchée, elle a, à un très haut dégré, le goût acide de l'ofeille ; ce qui l'a fait nommer petite ofeille. C'eft de l'alleluya qu'on tire le fel clentiel d'ofeille : elle croît dans les bois, les forêts, les prés, les jardins, &c. ; elle fleurit en Juin. ALOES, fuc épaiffi & concret, dont on trouve trois efpeces chez les Apothicaires: ils different par leur dégré de purcté, & par les plantes dont ils font tirés par inci fion ou par expreflion.

ALOès caballin. On nomme ainfi l'efpece la moins eftimée

des aloès, parce qu'il n'eft d'usage que pour les chevaux:

il est pefant, compacte, noir, plein de terre & de fable, très amer, d'un goût qui excite des naufées, puant, & qu'on doit laiffer pour les animaux.

ALOES hepatique : la feconde efpece d'aloès porte ce nom, parce que fa couleur approche de celle du foie : il eft opaque, d'un rouge plus obfcur, d'une fubftance moins pure, d'un goût plus amer, plus aftringent, & d'une odeur plus forte que l'aloès fuccotrin. Il coûte un fol le gros.

ALOES fuccotrin l'efpece la plus eftimée des aloès, est appellée ainsi, parce qu'il vient de l'ifle Succotora, fur la Mer rouge : c'est le plus pur & le plus en usage: il eft en male un peu volumincufe, d'un roux tirant fur le rouge, ou jaunâtre; friable, à moins qu'il ne faffe chaud ; alors il s'amollit, & n'eft plus calant : lorfqu'on le caffe entre les doigts, ou de toute autre maniere, les petits morceaux font d'un rouge brillant & transparent, comme du verre ; & fi on le pile dans un mortier, il donne une poudre d'un jaune de cire, terne, excepté les petites particules qui n'ont pas été bien broyées, qui font restées brillantes & rougeâtres fon goût eft amer, aftringent & aromatique ; fon odeur eft forte & non défagréable. Il coûte deux fols le gros.

L'aloès fuccotrin fe tire d'une plante appellée Aloes Americana ananiæ folio, floribus fuave rubentibus, PLUK. C'est-à-dire, Aloès d'Amérique, à feuilles d'ananas, dont les fleurs font rouges & odorantes, felon LÉONARD PLUKENET, dans fa Phytographie, Londres, 1661, 1692 & 1696, in-fol. L'aloès hépatique fe tire d'une plante appellée Aloe vulgaris, C. B. C'est-àdire, Aloes commun, felon C. BAUHIN. L'aloès caballin eft tiré de la même plante, felon M. GEOFFROI: il dit que ce n'eft que la lie de l'aloès hépatique féchée.

Preferit en fuppofitoire dans la phrénéfie, Tome II, page 292; en bol comme purgatif dans la colique nerveule, page 396 contre les vers, Tome III, page 97; en pilules dans la jauniile, page 113; en pilules dans la conftipation, page 260: il feroit dangereux dans les Maladies de nerfs, page 282; prefcrit dans la folie, page 294; en pilcles dans les vents avec conftipation, page 314; comme purgatif, page 357; dans l'affection hypocondriaque, page 380.

ALTERANT, Epithete qu'on donne aux remedes qui ap

portent un changement avantageux dans le fang & les
humeurs, fans aucune évacuation apparente.

ALVEOLE, nom que portent les cavités des deux mâ-
choires, dans lefquelles les racines des dents font im-
plantées.

:

ALUN, espece de fel naturel, ou fait par l'Art. Ce der
nier est le feul dont on faffe actuellement ufage en
Médecine; l'alun naturel nous étant prefqu'inconnu.
Ce fel eft formé d'une terre argilleufe, unie à l'acide
vitriolique il a une faveur flyptique ou aftringente.
On trouve chez les Apothicaires deux cfpeces d'alun;
l'alun de roche, & l'alun de plume. Le premier porte
ce nom, parce qu'on nous l'apporte en groffe maffe,
comme des fragments de rochers: il eft transparent,
& a affez l'apparence de fucre candi, lorfqu'il est ré-
duit en petits morceaux. L'alun de plume n'eft point
transparent il eft mat, bleuâtre, compofé de petits
filaments foyeux qu'on a comparés à de petites plumes:
il reffemble beaucoup à la pierre nommée amiante,
que quelques Auteurs nomment également alun de plume,
mais par erreur, puifque cette pierre n'eft pas aftrin
gente, qu'elle ne fe diffout pas dans l'eau, & qu'elle
ne fe fond pas au feu comme l'alun. L'alun de roche
fe vend un fol l'once : l'alun de plume fix fols.

:

Prefcrit, Tome II, page 446; Tome IV, pages 126,

129, 206.

ALUN calcine ou brûlé : c'est l'alun, (Voyez ce mot.)
dépouillé de phlegme par la diftillation: c'eft une fubf-
tance très-légere, très-poreufe, qui eft très-friable; elle
eft de couleur blanche, affez belle dans le centre, mais
cendrée à fa circonférence. L'alun calciné coûte quatre
fols l'once.

Prefcrit comme corrofif, Tome III, page 415; Tome
IV, pages 225, 260, 347.
ALUYNE. (Voyez ABSYNTHE.)

AMAUROSIS. C'eft la même chofe que Goutte-fercine.
(Voyez GOUTTE-fereine.)

AMBRE, fubftance bitumineuse, dont on connoît plu-
fieurs efpeces. Il y en a de gris, de blanc, de noir &
de jaune. Ce dernier s'appelle fucci ou karabé.
AMBRE blanc ce n'eft, à proprement parler, qu'une
variété de l'ambre gris, dont il differe en ce qu'il eft

d'une couleur blanchâtre, & qu'il n'en a, ni l'odeur, ni la vertu.

AMBRE gris, la plus précieufe des efpeces d'ambres, eft gras, léger, de couleur cendrée, parfemé de petites taches blanches, & comme marbré. Lorsqu'on le brûle, il répand une odeur très-agréable & très-pénétrante. Comme il eft fufceptible d'être fophiftiqué, lorfqu'il eft mou, les Marchands ne manquent pas de le mêler à de la poix, de la réfine, de la cire, du ftorax & autres drogues qui alterent fa fubftance. Le moyen de n'être pas trompé, c'eft de le percer avec une aiguille qu'on a fait chauffer; s'il eft naturel & de bonne qualité, il en fort un fuc gras & très odoriférant: ou d'en jetter un morceau fur des charbons ardents; & s'il eft pur, il doit exhaler une odeur très-pénétrante & trèsagréable.

Prefcrit contre la furdité, Tome III, pages 405,

407.

AMBRE jaune. (Voyez SUCCIN.).

AMBRE noir, appellé aufli ambré renardé : il differe des deux précédents, en ce que fa couleur eft noirâtre & quelquefois abfolument noire; c'eft l'efpece la moins bonne & la moins pure.

On ne fait encore rien de certain fur la nature de l'ambre. Le sentiment de M. GEOFFROI paroît être le plus fuivi. Ce favant dit, que l'ambre eft une substance bitumineuse qui fe forme dans les entrailles de la terre, & coule enfuite dans la mer, où elle fe condense. On trouve l'ambre fur les côtes de la mer des Indes, près des Moluques; on en trouve en Affe, fur les côtes d'Angleterré, d'Ecoffe, de Norwege, &c. L'ambre gris coûte 24 livres l'once.

AMERS. (Voyez PLANTES ameres.)

AMERS ftomachiques. Les plus ufités de cette claffe fonts

le quinquina, la rhubarbe, la ferpentaire de Virginie; le gingembre, le calamus aromaticus, le galanga, l'écorce d'orange, de citron, &c., l'absynthe, la petite centaurée, la gentiane, &c.

Prefcrits, Tome II, page 142; Tome III, pages so, 86, 349, 353, 370, 384; Tome IV, page 124. AMIDON. On donne ce nom à une fécule mucilagineuse, tirée des graines farineufes, & privée, par le lavage, de toute matiere extractive.

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AMIDON de pommes de terre. Pour obtenir cet amidon, on prend des Pommes de terre bien lavées & crues, qu'on réduit en pâte au moyen d'une rape ou d'un moulin à rape fait exprès. On lave cette pâte dans une grande quantité d'eau, que l'on agite fortement. On verfe le mêlange fur un tamis de crin, placé au-deflus d'un vase affez grand pour recevoir toute l'eau qui s'écoulera. On laiffe repofer cette eau: l'amidon se précipitera au fond. On délayera de nouveau & plufieurs fois de fuite, jufqu'à ce que l'eau de lavage forte absolument fans couleur. On laiffera fecher l'amidon, & on le confervera pour l'ufage. (Voyez SAGOU.) AMNIOS, nom que porte la membrane qui enveloppe immédiatement le fœtus dans la matrice, & qui eft la plus intérieure: elle eft contigue au chorion; elle fait partie de l'arriere-faix, & fort après l'accouchement avec le placenta & le chorion.

AMOME, ou Amomum. On donne ce nom à un fruit qui eft en grappe, compofé au plus de dix à douze grains, ou follicules membraneufes, fibreuses, faciles à rompre, ferrées les unes près des autres, fans pédicules, qui naissent du même farment, lequel eft ligneux, fibreux, cylindrique, de la longueur d'un pouce, odorant, âcre, garni de feuilles entaflees, foit petites & difpofées en écailles à la partie où ce farment ne porte point de follicules, foit de fix feuilles plus longues qui environnent chaque follicule comme fi elles en étoient le calice. Trois de ces longues feuilles font de la longueur d'un demipouce, & les trois autres font un peu plus courtes. Elles font toutes minces, fibreufes, âcres, odorantes, fouvent retirées à leur fommet, rarement entieres, de forte qu'à peine s'étendent-elles au-delà des grains de l'amome. Ce qui arrive probablement, parce qu'elles fe froitlent mutuellement & fe brifent à leurs extrémités dans le tranfport.

La groffeur & la figure des grains d'amome font femblables à celles d'un grain de raifin. Ils ont une petite tête, ou plutôt un petit mamelon à leur pointe, & à leur extérieur des filets très-minces ou des nervures comme des lignes dans toute leur longueur. Ils ont encore trois petits fillons & autant de petites côtes qui répondent aux trois rangs de graines qui rempliffent l'intérieur des follicules, & qui font chacun féparé par une cloison

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