d'hépar, à un dégré fupérieur. Ces différents hépars font les contre-poifons, découverts par M. NAVIER, de l'arfenic, du fublimé corrofif, du verd-de-gris & du plomb. Prefcrit, Tome III, pages 452, 453, 459, 463 › 476, 479, 480, 483. HEPATIQUE terreftre; Hépatique des Fleuristes, la belle Hépatique, Herbe de la Trinité; Trinitaire, Hépatique des bois; Trefle Hépatique, &c. Ranunculus tridentatus, flore cæruleo & purpureo, TURNEF. Trifolium Hepaticum, flore fimplici cæruleo, C. B. Trifolium Hepaticum, five Herba Trinitatis, flore caeruleo, J. B. Anemone Hepatica, foliis trilobis integerrimis, LINN. C'està-dire, Renoncule, dont les feuilles ont trois lobes, à fleurs bleues & pourpres, felon TOURNEFORT. Trefle Hépatique à fleurs fimples, bleues, felon C. BAUHIN. Trefle Hépatique, ou Herle de la Trinité, à fleur bleue, felon J. BAUHIN. Anémone Hépatique, à feuilles à trois lobes, très - entiers, felon LINNÉ. Les racines de cette plante paroiffent être un amas de fibres, d'un rouge noirâtre, entortillées d'une maniere furprenante, au point de n'en pas voir les têtes, dont il fort d'abord des fleurs, enfuite des feuilles, qui font velues & repliées, liffes quand elles font étendues, d'un verd foncé en-dessus, plus pâles en-deffous, fermes, à trois lobes, comme le trefle qui eft fur les cartes à jouer, entieres à leurs bords, portées fur des queues longues: il fort des mêmes racines plufieurs pédicules, grêles, plus courts que les queues des feuilles, nuds; qui portent chacun une belle fleur en rose, compofée de fix ou huit pétales bleus: au milieu eft un piftil, qui fe change en une petite tête, for laquelle font entaffées plufieurs petites graines pointues à la maniere des renoncules. On cultive cette plante dans nos jardins à caufe de fes fleurs, qui paroiffent dans le cœur de l'hyver. Preferite, Tome III, page 494. HERBE au Charpentier. (Voyez MILLE- PRUILLE.) HERBB aux cinq côtes, petit Plantain, Plantain étroit, Plantain long, &c. Plantago, anguftifolia major, C. B. & TURNEF. Plantago lanceolata, J. B. Plantago lanceolata, foliis lanceolatis, LINN. C'est-à-dire, le plus grand des Plantains à petites feuilles, felon C, BAUHIN & TOURNEFORT, Plantain, à feuilles lancéolées, felon J. BAUHIN. Plantain lancéolé, à feuilles lancéolées, felon LINNÉ. Les feuilles de cette efpece de plantain font longues, étroites, pointues, légérement dentelées, velues, marquées de cinq nervures ou côtes, qui parcourent leur longueur, & dont trois font plus marquées que les deux autres au revers de chaque feuille; d'une faveur un peu douce, mêlée d'aftriction: il s'éleve d'entre les feuilles plufieurs tiges, à la hauteur d'un pied, menues, anguleufes, cannelées, qui portent à leur fommité des épis plus courts que ceux du grand plantain : cet épi eft compofé de petites fleurs pâles, très- ferrées, ayant de longues étamines, d'un blanc jaunâtre, qui fe montrent d'abord dans le bas de l'épi, & par gradation, jufqu'au haut : cet épi, avant de fleurir, eft noirâtre, au lieu que dans les autres efpeces de plantains, il eft verdâtre aux fleurs fuccedent des coques membraneufes qui renferment des femences menues, oblongues, plus grandes que celles des autres plantains: cette plante eft des plus communes; on la voit par tout: elle fleurit au commencement de l'été. On l'emploie indifféremment avec le grand plantain. : Prefcrit, Tome II, page 126, note; Tome III, page 517; Tome IV, page 132. HERBE aux cuillers. (Voyez COCHLEARIA,) HERBE aux écus, ou Nummulaire. Nummularia, major, qui renferment des femences fi menues, qu'elles font à peine vifibles. Cette plante croît à la campagne, dans les lieux humides, le long des foffés & des chemins, fur le bord des ruiffeaux: elle fleurit depuis le mois de Mai jufqu'au milieu de l'été. Prefcrite, Tome II, page 126, note. HERBE de Jean. (Voyez LIERRE terreftre.) HERBE à Paris, ou Raifin de renard. Herba Paris officin. C. B. & TURNEF. Solanum quadrifolium bacciferum C. B. Paris quadrifolia, LINN. C'est-à-dire, Herbe à Paris des Boutiques, felon C. BAUHIN & TOURNEfort. Solanum à quatre feuilles, qui porte des baies, felon J. BAUHIN. Herbe à Paris à quatre feuilles, felon LINNÉ. La racine de cette plante eft menue, longuette, noueuse & articulée, rampante obliquement, pouffant d'autres tiges par intervalle. Sa tige eft fimple, cylindrique, folide, haute d'un pied, rouge près de la terre, verte vers le haut. Ses feuilles font au nombre de quatre vers le fommet; elles partent comme d'un centre commun, & font difpofées fymmétriquement en forme de croix, étroites dans leur principe, larges enfuite, & enfin terminées en pointe, ridées, veinées, entieres à leur bord, luifantes en- deffous, noirâtres en-deffus. Du milieu de ces feuilles il s'éleve une fleur en croix, composée de quatre pétales longs, fort etroits, fort pointus, verdâtres; & huit étamines, longues, pointues, vertes, furmontées de fommets le plus fouvent jaunâtres, quelquefois blanchâtres, & d'un calice formé de quatre feuilles un peu larges, pointues & verdâtres, au milieu duquel est un piftil ou l'embryon du fruit, qui porte un style court. Cet embryon fe change enfuite en un fruit ou baie prefque fphérique, de couleur de pourpre foncé, partagé en quatre loges, de l'œil de laquelle s'éleve quatre filets de même couleur. Ces loges contiennent beaucoup de petites graines oblongues, blanchâtres, de la groffeur de celle de pavot. Toute cette plante a une odeur puante & défagréable; elle vient d'elle même dans les environs de Paris. La racine de l'herbe à Paris eft vomitive. LINNÉ eft le premier qui l'ait indiquée comme un substitut à l'ipécacuanha, prise à double dofe de la racine du Brésil. Nous ne l'avons adminiftrée, difent les Auteurs des Effais de matiere médicale indigene, cités Tome II, page 47, note, qu'à trois malades attaqués de flux de ventre & de coliques: elle a opéré notre fatisfaction. Nous la confidérons comme un émétique très-doux, puifqu'elle n'excite des vomiffements ordinaires qu'à la dose de trente-cinq à cinquante grains. Nous croyons que fon action, aiguisée de celle du tartre ftibić, auroit plus d'effet, & qu'il feroit même utile, dans quelques occafions, d'y en ajouter un peu. Nous avons donné un grain d'émétique à un Hermite, &, un quart d'heure après, quarante grains de racine d'herbe à Paris; & cet homme robufte, dans la vigueur de l'âge, vomit quatre fois affez copieufement; c'étoit le lendemain d'une indigestion: trois fois, à ce qu'il nous dir, on avoit eflayć envain de le faire vomir avec l'émétique; une double dofe même n'avoit autrefois produit fon effet que par le bas. HERBE à pauvre homme. (Voyez GRATIOLE.) HERBE aux poux, Staphis aigre, Herbe à la pituite. Staphis agria, C. B. & J. B. Delphinium, platani folio, Staphis agria dictum, TURNBF. C'est-à-dire, Staphisaigre, felon C & J. BAUHIN. Pied d'Alouette, à feuille de Platane, dit Staphis-aigre, felon TOURNEFORT. Sa racine eft longue, ligneufe: elle pouffe une tige à la hauteur de deux pieds, droite, ronde, velue, rameufe fes feuilles font grandes, larges, découpées profondément en plufieurs parties, velues, reflemblantes à celles du ricin, du platane ou de la vigne, attachées à de longues queues fes fleurs naiffent aux fommités de la tige, des rameaux & dans les aifelles des feuilles : elles font compofées chacune de cinq feuilles inégales, difpofées en rond, d'un bleu foncé, femblables à celles du pied d'alouette, mais beaucoup plus amples, dont la fupérieure s'alonge poftéricurement: aux fleurs fuccede un fruit compofé de trois ou quatre graines verdâtres, qui s'ouvrent felon leur longueur, & qui renferment plufieurs femences, groffes comme de petits pois, de figure triangulaire, ridées,, rudes, unies enfemble, noirâtres extérieurement, blanchâtres ou jaunâtres endedans, d'un goût âcre, brûlant, amer, fort défagréa ble cette plante croît dans les lieux fombres & chauds de la Provence & du Languedoc, d'où on nous apporte la graine feche. Il faut la choifir récente, nette & bien nourrie. : Preferite, Tome III, page 78. HERBE HERBE à Robert, ou Geraine, ou Geranium, ou Robertes Geranium Robertianum, viride, C. B. & TURNEF. Geranium Robertianum murale, J. B. Geranium Rober tianum pedunculis bifloris calicibus pilofis, decem angulatis, LINN. C'est-à-dire, Geraine, ou Bec de grue, ou herbe à Robert à feuille verte, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Herbe à Robert, qui croit fur les murailles, felon J. BAUHIN. Herbe à Robert, dont les pédicules portent deux fleurs, & dont le calice eft velt & a dix angles, felon LINNÉ. Cette plante eft de la fixieme claffe, feptieme fection, huitieme genre de TOURNEFORT; de la monadelphie décandrie de LINNÉ, & de la quarante-neuvieme famille des Geraines ou Geranium d'Adanfon. Sa racine eft menue; de la cou leur du buis: fes tiges font hautes, velues, noueuses, rougeâtres, fur- tout près des nauds & de la terre, branchues & garnies de quelques poils: fes feuilles fortent en partie de la racine & en partie des nœuds: elles font velaes, portées par une queue rouge, velue, découpées prefque comme celles de la matricaire, n'ayant que trois fegments principaux ; de l'odeur du panais; quand on les écrafe; d'une faveur aftringente; un peu rouges à leurs bord!, quelquefois entièrement rouges, fes fleurs font rayées de pourpre clair à cinq pétales, difpofés en rofe, renfermés dans un calice velu, d'un rouge foncé, partagé en cinq parties, garnis dans leur milieu d'étamines jaunes ; à ces fleurs fuccedent des fruits en forme de bec pointu, pleins de graines : toute la plante a une odeur forte, mais agréable. Prefcrite, Tome II, p. 126, dans le courant de la note. HERBES de la Trinité. (Voyez HEPATIQUE terreftre, & JACER ou Penfee; car ces deux plantes portent le même nom dans certains cantons.) HERBES émollientes. (Voyez PLANTES émollientes. ) HERBES potageres. (Voyez quelles font les plantes de ce nom, & leur importance dans le fcorbut, Tome III, page 190. HERMODACTE, Hermodadylus. C'est une racine dure, tubéreufe, triangulaire, ou repréfentant la figure d'un cœur coupé par le milieu : applatie d'un côté, televée en boffe de l'autre, & fe terminant comme par une pointe avec un fillon creufé de la base à la pointe fur Tome V. + S |