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le dos, d'un peu plus d'un pouce de longueur ; jaunâtre en-dehors, blanche en-dedans ; qui, étant pilée, se réduit facilement en une substance farineufe, d'un goût vifqueux, douceâtre, avec une très légère acrimonie.

Il faut choisir les hermoda&tes, blanches, groffes, pleines, compactes & non cariées. Il n'en eft queftion dans cet Ouvrage, que comme entrant dans la compo fition de la bénédide laxative. (Voyez ce mot.) HERNIE, mot fynonyme, en Médecine, avec defcente. (Voyez ce mot.)

HETEROGENE, diffimilaire, qui et de différente nature: ce terme eft oppofé à celui d'homogene. (Voyez ce mot.) HIERA-PICRA, nom que porte une poudre, compofée d'aloès fuccotrin, de racine de ferpentaire de Virginie & de gingembre, dans la proportion de quatre onces du premier de ces médicaments, & demi - once de chacun des deux derniers. (M B.) (Voyez TEINTURE facrée,)

Prefcrite, Tome III, p. 97; Tome IV, p. 142. HOCHET. Dangers des hochets de métal. Tome I, P. 43. HOMOGENE, fimiliaire, compofé de parties de même na

ture ce mot eft opposé à hétérogene. (Voyez ce mot.) HOPITAL, Hôpitaux. Utilité du ventilateur dans les Hồpitaux, Tome I, p. 215. II eft abfolument néceffaire d'y renouveller fouvent l'air, p. 222. Les Médecins & les Chirurgiens en retireront eux-mêmes de l'avantage, ibid. Importance de la propreté dans les Hôpitaux, p. 279. Négligence de ceux qui font à la tête des Hôpitaux, relativement aux Maladies contagieuses, qui y font le plus fouvent épidémiques, p. 289. Les Hôpitaux, qui font dans le fein des Villes, y répandent la contagion: moyens qu'il faudroit employer pour la prévenir, p. 291. Prefque tous les Hôpitaux pechent par leur forme & par le local, p. 292. C'est aux Médecins & aux Phyficiens qu'il appartient de fixer l'emplacement d'un Hôpital, & d'en ordonner la conftruction, ibid. Les Hôpitaux doivent être propres, bien aérés, & bâtis hors du fein des Villes, p. 296. Caufes pour lefquelles ils font les propagateurs de la contagion, ibid. Les Maladies contagieufes des Hôpitaux font dûes à la mauvaise administration, à la mal-propreté, &c. p. 297. Comment doit être conftruit & adminiftré un Hôpital,

page 299. Les Hôpitaux devroient être plus nombreux, pourquoi ? page 300. Effets funeftes de la crainte de la mort infpirée dans les Hôpitaux, page 309. L'air malfain & corrompu rend les fievres putrides & malignes communes dans les Hôpitaux, les prifons, &c. Tome II,

page 159.

HOQUET. (du) Tome III, pages 332-337.

HORRIPILATION, premier dégré du friffon. ( Voyez FRISSON.

HOUBLON, qu'on peut appeller Salfepareille indigene. Lupulus mas & fœmina, C. B., TURNEF. & J. B. Humu lus lupulus, LINN. C'eft-à dire Houblon mâle & femelle, felon C. BAUHIN, TOURNEFORT & J. BAUHIN. Houblon, felon LINNÉ. Les racines de cette plante font menues, entrelacées les unes dans les autres : il en fort des tiges foibles, très-longues, tortillées, rudes, angu leufes, velues, creuses, purpurines, fans vrilles, em braffant étroitement les perches & les arbres fur lefquels elles grimpent: fes feuilles fortent des nœuds des tiges, deux à deux, oppofées, portées fur de longues queues, rudes & quelquefois rougeâtres tantôt elles imitent les feuilles du murier, & font entieres, terminées en pointes : le plus fouvent elles font découpées en trois ou cinq parties, qui ont autant de pointes, den telées à leur bord, foit d'un côté, foit de l'autre : l'ef pece qui porte les fleurs n'a point de graine: & celle qui porte des graines n'a ni étamines, ni fleurs. Les fleurs naiffent, fur le houblon mâle, de l'aiflelle des feuilles elles font en grappes, comme celles du chanvre, de couleur d'herbe pâle, fans pétales; compofées de plufieurs étamines & d'un calice à cinq feuilles : elles font ftériles: l'efpece femelle porte des fruits, qui font affez reffemblants aux pommes de pin, compofés de plufieurs écailles membraneufes, peu ferrés de couleur pâle ou d'un verd jaune, attachées fur un pivot commun : à l'aiffelle de ces écailles naiffent de petites graines applaties, rouffes, ameres, de l'odeur d'ail, & enveloppées d'une coëffe membraneufe: cette plante eft très-commune. Les fruits font employés par les Braffeurs dans la préparation de la biere.

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Mais les racines du houblon peuvent être fubftituées à celles de la falfepareille, dont elles ont toutes les vertus. Nous devons encore cette découverte aux Auteurs des

Effais de matiere médicale indigène, cités, Tome 1, page 47, note; découverte à laquelle ils font parvenus d'une maniere trop intéreflante, & qui fait trop d'honneur à leurs connoifiances & à leur zele, pour ne pas en donner ici le détail.

« Depuis environ douze ans, difent ces Auteurs, un » Herboriste très- entendu, alfocié à une femme égale>ment intelligente en cette partie,débitoient & vendoient

dans notre Province, une racine longue, rampante, » revêtue d'une écorce noirâtre, brune ou rougeâtre, blanche en-dedans, se fendant facilement, dont la groffeur excede quelquefois la plume d'oie la plus forte; > d'un goût ligneux & légérement douceâtre. Ils en faifoient de petits fagots à l'imitation de la falfepareille des » droguiftes, & la commerçoient pour cette racine mé»dicinale, avec laquelle la leur avoit beaucoup de ref » semblance. La modicité du prix fit que les Apothicaires & les Epiciers de cette Province s'en approvifion. nerent; car la falfepareille exotique fe vend fix à huit francs la livre, tandis que la livre de l'indigene fe donnoit depuis douze jufqu'à vingt-quatre fols; aussi en avoient-ils un débit confidérable.

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» Curieux de connoître cette plante indigene, qui fembloit fi exactement remplacer la falfepareille, nous fimes diverses tentatives auprès de ces Herboristes: leurs > réponses fimulées & fpécieufes nous firent comprendre que nous attaquions un fecret qu'on étoit réfolu de ne pas expofer..... Nous promîmes une récom» penfe honnête; ce moyen n'eut pas plus de fuccès. Nous n'infiftâmes pas davantage; nous comprîmes que » le meilleur de leurs connoiffances botaniques devoit,

en quelque forte, leur refter exclufif, Cependant notre "curiofité & l'envie de nous inftruire, revendiquoient » leurs droits: nous tentâmes d'autres voies pour par» venir à notre découverte. Nous confultâmes l'énumération des végétaux qui croiffent dans cette Province, pour tâcher de juger par analogie. En conféquence nous déracinâmes le petit lis des vallées, qui s'appelle une feuille; le grand liferon, le farrafin des buiffons, &c. Toutes ces plantes furent foumifes à nos fpéculations & à l'examen : mais leurs racines ne » nous fournirent aucune apparence de falfepareille natio nale.

» Dégoûtés de ces recherches inutiles, dont nous abré>geons la nomenclature, nous effayâmes auprès de nos Herboristes, de nouvelles propofitions pécuniaires.... Pas plus de fuccès que les précédentes. Nous pouflàmes notre opiniâtreté en proportion de la leur. L'objet » de notre curiofité nous en fait un mérite. Il tend à la » découverte d'une chose utile à la fociété.... Nous for» mâmes donc la résolution de vaincre les difficultés, de fuivre de loin les démarches de nos Herboristes obstinés, & de nous affurer des lieux où ils recueilloient » ces racines & des faifons où ils en faifoient la récolte.

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» Nous parvînmes d'abord à reconnoître qu'ils recueil◄ » loient leur falfepareille fur la fin de l'été & pendant l'automne. Sur cette premiere indication, nous arrivâmes plus facilement à la feconde. Nous les trouvâmes plufieurs fois qu'ils revenoient avec des hottes chargées de leur récolte. C'étoit toujours près des haies, des Villages, des habitations; quelquefois près de la riviere, » des lacs, des étangs, des foffés & des lieux marécageux » que fe bornoient leurs excurfions.

Dès ce moment nous conçûmes le projet d'aller, au printemps fuivant, mettre à contribution les plantes aquatiques, des marais & des haies, parmi lesquelles nous comprîmes les rofeaux, les joncs, les fouchets, & plufieurs autres graminés. Cette faifon étant arri»vée, bientôt toutes ces familles végétales furent mifes hors de terre; mais ce ne fut qu'après bien des fatigues & des peines que nous reconnûmes enfin cette fauffe falfepareille, digne en tout d'être fubftituée à la vraie, & qui n'eft autre chofe que la racine de a houblon.

» Quant aux vertus des racines de houblon & de perficaire aquatique. (Voyez ce mot.) prifes en décoction, nous ofons protefter, avec toute la candeur que » l'intérêt de l'humanité exige d'un homme de l'art qui avance une femblable affertion, que nous les avons » vues réullir dans tous les cas de dartres, de gale opiniâtre & autres Maladies cutanées; qu'étant fubítituées en Lorraine, & fur-tout à Nancy, depuis longtemps à la falfepareille étrangere, elles ont opéré des effets que l'on attendroit peut-être inutilement de cette » derniere racine, & qu'il n'est aucun de ceux qu'on at◄

tribue & qu'on reconnoît à la falfepareille, que celleci n'ait opérés fous les yeux des Médecins qui les ont prefcrites, & que l'identité des fuccès n'a jamais engagé à fe douter de cette fubftitution. »

Ces Auteurs ont préparé trois efpeces d'extraits avec ces plantes; un extrait aqueux, un extrait réfineux, & un extrait gommo-réfineux. Quatre onces de racine de houblon, recueillie en automne, féchée, hachée & découpée menue, bouillie à quatre reprises différentes dans une pinte d'eau, chaque fois, pour en tirer toute la partie gommeufe, ont donné deux premieres décoctions d'un rouge clair, la troisieme d'un rouge foncé, & la quatrieme très-peu chargée. Ces quatre décoctions mêlées ensemble, filtrées au papier gris, enfuite évaporées au bain de fable, d'une chaleur égale & bien ménagée, ont fourni une once d'extrait d'un beau rouge noirâtre, d'une faveur douceâtre, enfuite un peu âcre, & en tout semblable à celui de la falfepareille exotique.

Une once de la même racine groffiérement pulvérifée, mise en infufion pendant plufieurs jours dans une livre d'efprit-de-vin, a donné une teinture d'un beau rouge, qui, filtrée au papier jofeph, & foumise à l'évaporation, a procuré deux gros & demi d'extrait réfineux, d'une acrimonie ou aftriction plus manifefte que l'extrait précédent; ayant d'ailleurs une certaine affinité avec le cachou purifié.

Deux onces de cette racine, en poudre groffiere, foumise à une légere ébullition, qui a été répétée à deux différentes fois, avec une chopine de bon vin blanc pour chacune, ont produit fept gros & quelques grains d'extrait de très-bonne qualité.

La perficaire amphibie, comme plus mucilagineufe que le houblon, a fourni un huitieme de plus d'extrait gommeux ou aqueux, un fixieme de moins d'extrait réfineux, & de l'autre à proportion.

Ces extraits ont eu un succès étonnant contre les écoulements gonorrhoïques, à la dofe de quinze grains, matin & foir, avalant par-deffus une taffe d'une forte décoction des mêmes racines, (nous préférons à cet ufage, difent les Auteurs, celui de la perficaire amphi bie.) édulcorée avec un peu de fucre. Il faut continuer ces remedes de la forte pendant quelque temps, fui

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