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- plantes indigenes, que nous confeillons d'avoir toujours fous la main, on lira l'article PLANTE de cette même Table générale, pour avoir la maniere de les cueillir, de les deffécher & de les conferver. On s'apperçoit, fans doute, que nous ne confeillons ici que les plantes qui doivent être employées feches: car celles qui, dans l'Ouvrage, font prefcrites fraîches, ne doivent être cueillies, autant qu'il eft poffible, que dans l'instant où l'on en a besoin.

Si les fubftances fimples font bien choifies, bien defféchées, & confervées dans un lieu bien fec, elles peuvent fe garder un an & plus, fans être renouvellées. On aura foin d'y jetter de temps en temps un coup d'œil ; & tant qu'elles n'ont changé, ni de couleur, ni d'odeur, ni de forme, elles font en bon état. Quant aux remedes mous & liquides, tels que les confections, les extraits, les pulpes, les firops & les huiles, ils demandent d'être renouvellés fouvent. Aucun ne peut fe garder, fans perdre de fa vertu, plus d'un an ; & beaucoup, tels que les huiles, les firops, &c., ne peuvent fe conferver plus de trois ou fix mois en un mot, toutes ces drogues doivent être rejettées, dès qu'elles fentent le rance ou le moifi. On ne fe procurera donc de ces remedes, que dans la proportion des befoins qu'on en aura. Pour les élixirs & les vins médicamenteux, ils fe gardent des années, s'ils font bien bouchés & confervés dans des lieux convenables; les vins fe tiennent à la cave.

Nous confeillons de joindre à cette petite Pharmacie la Boîte-Entrepôt & l'Infpiratoire. Nous favons que la BoîteEntrepôt eft très-répandue dans les Campagnes, & elle ne

fauroit l'être trop, même dans les lieux éloignés des rivieres, puifqu'on peut avoir le malheur de fe noyer dans des étangs, des mares, des puits, &c., auffi-bien que dans les rivieres. Pour l'Infpiratoire, inftrument peu coûteux & facile à conftruire, d'après la defcription que nous en donnons à la Table, il ne fauroit être trop, multiplié. Il faudroit que MM, les Curés, & les Seigneurs & les Dames de Paroiffe, en euffent plufieurs, pour les prê ter aux pauvres qui en auront befoin. Si on veut en avoir un modele, on pourra s'adreffer, entr'autres, au ficur MINEAU, Ferblantier à Paris, rue des Frondeurs - SaintHonoré

TABLE

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DES MATIERES

Contenues dans les quatre Volumes de la MÉDECINE
DOMESTIQUE donnant de plus l'explication des
termes de l'Art qui y font employés; la defcrip-
tion des Plantes & des Médicaments fimples qui
y font preferits; enfin, la recette & la prépa-
ration des Remedes compofes qui y font ordon-
nés le tout par ordre alphabétique.

A

BATTEMENT. Etat de foibleffe dans lequel fe trou-
vent les perfonnes qui ont été malades, & certaines
de celles qui font menacées de l'être. Dans le premier
cas, ce fymptôme n'a rien de fâcheux; &, fi la con-
valefcence eft légitime, il fe diffipe à mesure qu'on s'é-
loigne de la Maladie. Mais, au commencement d'une
Maladie, c'eft un fymptôme d'autant plus dangereux,
qu'il eft plus marqué : il annonce roujours une Mala-
die d'un mauvais caractere, & il perfifte ordinairement
pendant tout le cours de la Maladie. L'abattement eft
auffi un état maladif, familier aux perfonnes nerveufes,
dont M. BUCHAN a fait un Paragraphe particulier.
ABATTEMENT ( de l') & du Découragement confidérés
comme Maladies, Tom. III, pages 355-360.
ABCÈS, tumeur contre nature qui renferme du pus.

La fluxion de poitrine qui ne cede pas aux remedes, fe
termine par un abcès. Diverfes manieres dont cet ab-
cès peut fe guérir, Tome II, page 108. Ce qui in-
dique l'exiftence d'un abcès dans la pulmonie, page 135.
Ce qu'il faut faire lorfqu'on eft certain qu'il y a un
Tome V.
A

abcès dans la poitrine, ibid. L'abcès eft quelquefois un fymptôme critique de la fievre maligne, page 166. Signes qui indiquent qu'un abcès eft mar, page 176. Comment il faut traiter les abcès qui furviennent dans la petite vérole, page 226. Signes qui indiquent la formation d'un abcès dans les reins, page 404. L'abcès au foic eft très-dangereux : comment il fe termine quelquefois, page 411.

Traitement du flux hépatique qui tient à l'abcès au foie, Tome III, page 14. Il faut ouvrir promptement l'abcès qui fe forme quelquefois fur la tête dans les maux de tête, page 71. Symptômes qui indiquent l'abcès de l'oreille , page 84. Il ne faut pas fe hâter d'ouvrir les abcès dans les écrouelles, page 206; & lorfqu'ils font ouverts, il ne faut pas fe hâter de les cicatrifer. Pourquoi › ibid.

A quoi l'on reconnoît qu'un abcès eft mûr, Tome IV, page 38. Une tumeur inflammatoire prend le nom d'abcès, dès qu'elle s'ouvre ou qu'on l'ouvre, page 323. ABBCES. (des) Tome IV, pages 324–328.

Il faut ouvrir tous les abcès qui furviennent au panaris de la troisieme espece, page 3 3 1.

ABDOMEN, c'eft la même chose que bas-ventre. (Voyez ce mot.)

ABDUCTEUR, nom qu'on donne aux mufcles deftinés à

éloigner les parties auxquelles ils font attachés : tels font les intéro feux des doigts, le thenar du pouce, l'hypothenar du doigt auriculaire ou petit doigt, &c. Les abducteurs ont pour antagonistes les adducteurs. ( Voyez ce mot.)

ABEILLES. Tout le monde connoît ces mouches actives & laborieuses, à l'industrie desquelles nous devons deux excellentes productions naturelles, le miel & la cire. Mais, comme fi la Nature eût voulu qu'on respectâr ces infectes fi utiles, fi intéreffants, elles les a armés d'aiguillon, dont ils incommodent fouvent beaucoup ceux qui les inquietent ou les dérangent de leurs travaux. Car il eft de fait que ces mouches ne touchent point à ceux au fervice defquels elles font accoutumées, même à ceux qui fatisfont leur curiofité, fans les chaffer, fans les

irriter.

ABBILLES. (Accidents occafionnés par la piquure des) Tome III, pages 118-520.

ABLUTIONS. Comment les ablutions auxquelles font affujettis les Turcs, contribuent à la confervation de la fanté, & à prévenir les Maladies contagieufes, Tome 1, page 277. Elles favorifent la transpiration, fortifient le corps & raniment les efprits, page 278.

ABSYNTHE, (grande) ou Aluyne. Abfynthium vulgare majus, J. BAUHIN. & TURNEF. Abfynthium ponticum, feu romanum officinarum, feu Diofcoridis, C. BAUHIN. Arthemifia abfynthium, foliis compofitis multifidis, floribus fubglobofis pendulis, receptaculo villofo, LINN. C'eft-à-dire, grande abfynthe vulgaire, felon J. BauHIN & TOURNEFORT. Abfynthe romaine des Boutiques ou de Diofcorides, felon CASPARD BAUHIN. Armoife Abfynthe, dont les feuilles font compofées & trèsdécoupées, dont les fleurs forment un amas de fleurons, porté fur un tube gonfié vers fon milieu, & dont le réceptacle de la femence eft recouvert d'un léger velouté felon LINNÉ. Cette plante eft de la douzieme claffe, quatrieme section, premier genre de TOURNEFORT; de la fingénéfie polygamie fuperflue de LINNÉ, & de la seizieme famille des compofées d'Adanson.

Elle est très-volumineufe: fes tiges font droites, fortes, cylindriques, cannelées, très-rameufes, couvertes de duvet blanc, & hautes de deux à trois pieds: les feuilles de la bafe font grandes, amples, découpées profondément; ces découpures font oppofées par paires, & terminées par une impaire. A mefure que les feuilles approchent du fommet de la tige, elles perdent peu-à-peu leurs découpures; de forte qu'elles finiffent par être fimplement oblongues, entieres & unies. Les rameaux fortent des ailelles des feuilles, & les feuilles qui les accompagnent, portent le caractere de celles du fommet de la tige, c'est-à-dire, qu'elles ne font pas découpées a la couleur des feuilles eft d'un verd blanchâtre; celle des fleurs d'un jaune peu foncé. Il faut prendre garde de la confondre avec l'aurone, dont cependant elle differe, & par le port, & par la tige, qui eft ligneufe dans l'aurone. (Voyez ce mot.) L'abfynthe croît naturellement dans les terreins fecs & arides: on la cultive très-facilement dans les jardins; on la cueille à la fin de Juillet, après qu'elle a produit fa graine, pour la faire fécher. (Voyez PLANTE.) Elle eft fortement amere; on n'emploie que les feuilles & les fommités de l'abfynthe.

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