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des feuilles naiffent de petites fleurs bleues, en gueule, découpées en deux levres : ces fleurs font remplacées par quatre graines fphériques & liffes : il fleurit en Avril. Les fleurs & les feuilles de cette plante font d'ufage.

Prefcrit, Tome II, page 126, note; Tome III, pages 68, 174, 189.

LIEVRE. (Obfervation fur la rage communiquée par un ) Tome III, page 487.

LIGAMENT, partie blanche, fibreuse, ferrée, compacte, plus fimple & plus flexible que les cartilages, difficile à rompre ou à déchirer, ne prêtant prefque point lorfqu'on la tire.

LIGAMENTS ronds de la matrice. On donne ce nom à deux faisceaux vafculeux, réfultants de l'affemblage & de la réunion des vaiffeaux fanguins & lymphatiques, de nerfs, &c. liés & entrelacés enfemble, au moyen du tiffu cellulaire : ils naiffent, un de chaque côté, des parties latérales du fond de la matrice: ils paffent par les anneaux des muscles du bas-ventre, &, divifés en plufieurs portions, ils vont fe perdre dans l'épaiffeur de la peau & de la graiffe qui concourent à former les grandes levres, & dans les membranes qui couvrent les parties fupérieures des cuiffes.

LIGATURE, bande roulée & ferrée autour de quelque partie du corps.

Prefcrite, Tome III, pages 10, 26, 33, 247, 322, 345, 374; Tome IV, pages 135, 317, 343, 388. LIGNE blanche: nom que porte une ligne, effectivement blanche, formée par la réunion des tendons des muscles obliques & tranfverfes, qui fe joignent au milieu du ventre cette ligne commence au fternum, & fe continue dans une direction droite jufqu'au pubis.

LIMAILLE d'acier, ou de fer: ce n'eft autre chose que de l'acier ou du fer, réduit d'abord en poudre groffiere par le moyen d'une lime, ensuite porphyrisée, c'està-dire, broyée entre deux marbres, & réduit en poudre fine. Elle coûte deux fols le gros.

Prefcrite, Tome II, page 60, note; Tome III, page 356; Tome IV, page 118. Maniere de l'administrer, ibid.

LIMAILLE de fer. (Voyez LIMAILLE d'acier.)

LIMON & Limonnier, Limon vulgaris, TURNEF. Malus

Limonia acida, C. B. C'est-à dire, Limonnier commun,

felon TOURNEFORT. Arbre qui porte des Limons acides, felon C. BAUHIN. Cet arbre, qui approche beaucoup du citronnier, eft plus rare: auffi les limons font-ils moins communs que les citrons; ce qui fait qu'on fubftitue le plus fauvent ces derniers fruits aux premiers, ayant effentiellement les mêmes vertus rafraîchiffantes. Les limons font cependant plus acides que les citrons. (Voyez CITRON. LIMONNADE, boiffon rafraîchiffante, connue de tout le monde. Pour faire de la bonne limonnade, il faut dit M. VENBL, prendre des citrons frais & bien fains, les partager par le milieu, en exprimer le fuc, en les ferrant entre les mains; étendre se fuc dans une fuffifante quantité d'eau, pour qu'elle n'ait qu'une faveur aigrelette légere, ou une agréable acidité; paffer cette liqueur fur-le-champ à travers un linge très-propre pour en féparer les pepins, & une partie de la pulpe qui peut s'être détachée des citrons, en les exprimant, & qui, en féjournant dans la liqueur, y porteroit une amertume défagréable; enfuite on édulcore la liqueur avec quantité fuffifante de fucre, dont on aura frotté une partie contre l'écorce de ces citrons, pour l'aromatiser.

Prefcrite, Tome II, page 275; Tome III, pages 14, 195, 271, 348, 482, 124; Tome IV, pages 52,440, 466, 493, 499, 513.

LIN. Linum fativum, C, B. & TURNBF. Linum ufitatiffimum, foliis lanceolatis alternis, caule fubfolitario, LINN. C'està-dire, Lin cultivé, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Lin d'un très-grand ufage, à feuilles lancéolées alternes, dont la tige eft prefque fans rameaux, felon LINNÉ. Cette plante eft de la huitieme claffe, premiere section, quatrieme genre de TOURNEFORT; de la pentandrie pentagynie de LINNÉ; de la trente- feptieme famille des amarantes d'Adanson. La graine, qui eft la feule partie dont on faffe ufage en Médecine, eft oblongue, applatie, fe terminant d'un côté en pointe; d'une couleur fauve, tirant fur le pourpre : elle contient un mucilage fort abondant, qui fe dépofe dans l'eau chauffée, & même dans l'eau froide, fi elle y infufe affez long-temps; il ne faut donc point la faire bouillir, lorsqu'on l'emploie en tifane, parce qu'elle rendroit la boiffon gluante; qualité qu'il ne faut donner qu'aux décoctions prifes en lavements.

Preferite,

Prefcrite, Tome II, pages 263, 338, 376, 462, 4673 Tome III, page 457; Tome IV, pages 10, 11, 45. LIN purgatif. Linum catharticum officin. Linum pratense, floribus exiguis, C. B. & TURNEF. Linum catharticum, LINN. C'eft-à-dire, Lin purgatif des Boutiques: Lin des prés, à fleurs très-petites, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Lin purgatif, felon LINNÉ. Sa racine est menue, blanche, ligneuse, garnie de quelques fibrilles. Ses tiges font fort grêles, un peu couchées fur terre. Bientôt après, elles s'élevent à la hauteur de près d'un pied. Elles font cylindriques, rougeâtres, branchues à leur fommet & penchées : fes feuilles inférieures font arrondies, & terminées par une pointe mouffe. Celles qui font au haut des tiges, font oppofées deux à deux; nombreuses, petites, longues d'un demi-pouce, larges de deux ou trois lignes, liffes, fans queues. Ses fleurs font portées fur de longs pédicules. Elles font blanches, à œillets, à cinq pétales, pointues, entieres, garnies de cinq étamines jaunes, renfermées dans un calice à cinq feuilles. Les capfules féminales, qui fuccedent à la fleur, font petites, cannelées, & contiennent une graine luifante applatie, oblongue, femblable à celle du lin. Toute cette plante a une faveur amere, & qui caufe des nausées : elle vient d'elle-même dans les environs de Paris.

Nous en avons vu, difent les Auteurs des Effais de Matiere médicale indigene, cités, Tome II, p. 47, note, fuccéder des évacuations affez fréquentes & affez copieufes chez un homme à qui fon Médecin l'avoit prefcrit, à la dofe de deux gros pour quatre onces d'infusion Cependant l'intention de celui qui l'avoit prefcrite, étoit de rendre cette potion diurétique; car on y avoit ajouté une demionce de firop des cinq racines apéritives. Nous n'avons pas répété cette expérience; mais nous avons cru devoir citer cette obfervation pour engager d'autres à la faire. Plufieurs Auteurs attribuent à cette plante la vertu purgative il est évident que l'épithete qu'elle porte eft conféquente à l'obfervation qui en avoit été faite. LINGE. Indifférence qu'on a pour le linge. Raison de cette indifférence, Tome 1, p. 271. Maladies occafionnées parce qu'on ne change pas affez souvent de linge, ibid. Avantages de changer tous les jours de linge, p. 272. Préjugés fur le linge blanc de leffive, relativement aux malades, p. 281. Moyens d'y remédier, p. 282. Le linge Tome V X..

,

233, 250.

LINGERES; la vie fédentaire qu'elles menent & la posture

dans laquelle elles travaillent, font contraires à la fanté.

Maladies auxquelles elles font exposées comme per-

fonnes fédentaires; moyens de les prévenir, Tome I,

pages 123 & fuivantes.

LINIMENT; nom que porte un remede externe, qui fert
à oindre & frotter quelque partie du corps: le liniment
eft, ou fimple, ou compofé. L'huile, la graisse, un
baume, &c. employés, chacun à part, font des liniments
fimples: fi ces substances sont mêlées ensemble, ou avec
d'autres ingrédients, on a des liniments compofés.

LINIMENT d'ail. Maniere de le préparer & de l'employer,

Tome II, pp. 363, 364.

LINIMENT blanc. Il fe prépare avec les mêmes fubstances
& de la même maniere que l'onguent blanc, (Voyez ce
mot) à l'exception qu'il n'y entre qu'une once de cire.

On s'en fert dans les cas d'excoriation, lorfqu'elle
a trop de fuperficie pour permettre d'ufer de l'onguent
de plomb ou de calamine. (M. B.)

LINIMENT carminatif, ou contre les vents (Voyez-en la

recette & l'indication, Tome III, p. 353.)

LINIMENT Contre les hémorrhoides.

Prenez d'onguent émollient,

de laudanum liquide,

deux onces;

demi-once.

LINIMENT volatil.

Prenez d'huile d'olive,

d'efprit volatil de corne de cerf,

une once;

demi- once.

Mêlez & battez le tout ensemble: fi on met parties
égales d'efprit de corne de cerf & d'huiles d'amandes
douces, on aura un liniment très-efficace, pourvu que
la peau du malade puiffe le fupporter.

Le Chevalier PRINGLES obferve que, dans l'efquinancie

inflammatoire, un morceau de flanelle imbibé de ce liniment, appliqué fur la gorge, & renouvellé toutes les quatre ou cinq heures, eft un des remedes des plus puiflants. Il ajoute, qu'après la faignée, il ne manque jamais, foit de calmer, foit d'enlever abfolument la douleur. (M. B.)

Prefcrit, Tome II, pp. 91, 319; Tome III, pp. 301, 308; Tome IV, p. 389.

LIQUEUR minérale anodine d'Hoffmann: c'eft un mêlange d'efprit-de-vin très-rectifié, d'éther & d'un peu d'huile douce de vitriol. (Voyez le Didionnaire de Chymie.) On peut fe paffer, & plufieurs bons Artiftes fe paffent d'huile douce de vitriol, & donnent pour liqueur minérale anodine d'Hoffmann, les deux premiers produits du bon procédé de l'éther. (M. VENEL, Cours de Chymie.) Cette liqueur eft très-limpide, blanche & d'une odeur d'éther très-fuave. Elle coûte quatre fols le gros.

Preferite, Tome III, p. 305; Tome IV, p. 185. LIQUEURS falfifiées, Maladies caufées par ces liqueurs, Tome I, p. 175, note. Moyens de reconnoître lorfque les vins font falfifiés avec les préparations de plomb, p. 177. LIQUEURS fermentées. On nomme ainfi toutes les liqueurs qui ont fubi une fermentation quelconque. (Voyez FERMENTATION & liqueurs fpiritueuses.)

LIQUEURS en fermentation. Dangers d'entrer dans les lieux où il y a des liqueurs en fermentation, Tome IV, page 437. Ce que c'est que la vapeur des liqueurs en fermen tation, ibid., note. LIQUEURS en fermentation. (Secours qu'il faut administrer à ceux qui font fuffoqués par la vapeur des) Tome IV, PP. 444-446. LIQUEURS fortes. On donne ce nom aux efprits tirés, par la diftillation, des liqueurs fpiritueufes. L'eau-de-vie, le rum, l'atrack, &c., font des liqueurs fortes.

Combien les liqueurs fortes font pernicieufes aux enfants, Tome I, page 49. On peut être fort & robufte fans boite de ces liqueurs, page 178. Effets de l'ufage des liqueurs fortes, pp. 179, 264, 266, 267. Elles nuifent fur-tout aux jeunes gens, p. 269. Dangers des liqueurs fortes pour fe guérir de fievres intermittentes, Tome II, page 54; du rhume, p. 339. Elles font cependant un excellent remede dans les premiers inftants de la colique venteufe, p. 383. Il faut que les goutteux renoncent aux

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