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ces méridionales

on la cultive facilement dans nos jardins on fait ufage de fes feuilles & de fes fommités fleuries.

Eau de marjolaine prefcrite, Tome III, page 408; Tome IV, page 235. Feuilles prefcrites, page 423. MARMELADE de Tronchin.

Prenez de pulpe récente de caffe, de manne en forte,

de firop de guimauve,

}

de chaque une once & demie;

une once;

d'huile d'amandes douces, quantité fuffifante pour faire un électuaire..

On augmente, on diminue à volonté la quantité d'huile d'amandes douces, felon qu'on veut que l'électuaire soit plus ou moins mollet & liquide: quand on veut rendre ce remede plus purgatif, on fubftitue au Grop de guimauve celui de fleurs de pêcher, ou de roses folutif, &c. On prend une cuillerée à bouche de cet électuaire, le matin ou le foir, dans les conftipations habituelles, & deux fois par jour dans les conftipations opiniâtres.

Prefcrite, Tome II, pages 285, 389; Tome III, page 260.

MARRONNIER d'Inde. Hippocastanum vulgare, TURNEF. Afculus Hippocastanum, LINN, C'est-à-dire, Marronnier d'Inde, felon TOURNEFORT & felon LINNÉ. Cet arbre, qui forme les belles allées de nos jardins, eft fi connu, que nous nous croyons difpenfés d'en donner la def cription.

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A la vertu febrifuge, reconnue dans l'écorce du marronnier, d'après des expériences réitérées, & rapportées Tome II, page 49, dans le courant de la note, on joint celle d'être antifeptique. Les Auteurs des Efais de matiere médicale indigene, cités même Volume, page 47, note, l'ont fubftituée au quinquina dans une menace de gangrene au bas de la jambe d'un hydropique; & la décoction, qui en a été faite dans le vin, n'a pas été fuivie de moins de fuccès qu'auroit été celle de quinquina. Le marron d'Inde eft aftringent. C'eft un bon fternutatoire contre la migraine, &c.

L'écorce du marronnier d'Inde, à la quantité d'une once, traitée dans l'eau, a fourni une décoction femblable à celle du quinquina, d'une faveur acerbe & ftiptique, laquelle étant évaporée, a donné près de trois gros d'extrait. Le même poids de cette écorce, macérée

dans l'efprit-de-vin, a produit deux gros & demi d'extrait
fec, écailleux, coloré, luifant & tranfparent, comme
celui qu'on obtient du quinquina.

MARRUBE. Il y a deux plantes de ce nom, le marrube
blanc & le marrube noir, tous deux d'ufage en Méde-
cine; mais le dernier ne s'emploie qu'à l'extérieur, à
caufe de fon odeur fétide.

MARRUBE blanc. Marrubium album vulgare, C. B. & TUR-

NEF. Marrubium album, J. B. C'est-à-dire, Marrube

blanc vulgaire, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Mar-

rube blanc, felon J. BAUHIN. Sa racine eft fimple, li-

gneufe, garnie de plufieurs fibres. Ses tiges font nom-

breufes, hautes de plus d'un pied, velues, quarrées,

branchues, garnies de feuilles, oppofées deux à deux à

chaque nœud, arrondies, blanchâtres, crenelées à leur

bord, ridées, portées fur des queues affez longues. Ses

fleurs naiffent en grand nombre autour de chaque nœud,

difpofées par anneaux fans pédicules, ou fur des pédi-

cules très-courts. Le calice eft velu & cannelé, & chaque

cannelure fe termine par une petite pointe : ces fleurs

font très-petites, blanchâtres, d'une feule piece en gueule,

dont la levre fupérieure eft redreflée & à deux cornes,

& l'inférieure partagée en trois le piftil qui s'éleve

du calice eft attaché à la partie poftérieure de la fleur

en maniere de clou, & comme accompagné de quatre

embryons qui fe changent enfuite en autant de graines

oblongues, cachées dans une capfule qui fervoit de

calice à la fleur. Toute cette plante a une odeur forte.

Elle vient naturellement & eft très fréquente dans les

grands chemins, dans les terres incultes & fur les dé-

combres.

MARRUBB noir. Marrubium nigrum fætidum, Ballote Diof
coridis, C. B. Ballote, TURNEF. Marrubium nigrum,
J. B. C'eft à-dire, Marrube noir fétide, ou Ballote, felon
C. BAUHIN. Ballote, felon TOURNEFORT. Marrube noir,
felon J. BAUHIN. Sa racine eft ligneufe, vivace, fibrée.
Il en fort plufieurs tiges hautes de deux ou trois pieds,
velues & couvertes d'un duvet court: quarrées, creufes,
branchues, rougeâtres, garnies de feuilles oppofées fur
chaque nœud, semblables à celles de la méliffe, plus
arrondies, plus noires, velues, molles, ridées. Ses fleurs
naient par anneaux fur les tiges, dans l'aiffelle des
feuilles. Elles font d'une feule piece en gueule, rayées

de pourpre. (Voyez pour le calice & la graine le marrube blanc.) Cette plante a une odeur très-puante. Elle vient naturellement fur les décombres & le long des haies.

Le marrabe eft une des plantes vulnéraires balfamiques qui doit fervir de nourriture à l'animal qui fournit le lait aux pulmoniques, Tome II, page 126. Les feuilles entrent dans le fpécifique contre la morfure du ferpent à fonnettes, Tome III, page 17. MARS. C'eft la même chofe que le fer. (Voyez FER.) MASSE alimentaire. On donne ce nom aux aliments qui font encore dans l'eftomac, tels qu'on les a pris, ou qui n'ont éprouvé que la maftication & le mêlange des fucs digeftifs; de forte qu'ils ne font point encore parvenus au dégré de ténuité nécefaire pour qu'ils prennent le nom de chyme ou chymus. (Voyez ce mot.) MASTIC en larmes. Réfine d'un jaune citronné, diaphane, en grains, ou en larmes, qui, mife fur le feu, fond comme la cire & répand une odeur gracieufe: elle eft fournie par un arbre appellé lentifque, qui croît dans plufieurs Ifles de l'Archipel. Le mastic de Chio eft plus gros & plus balfamique que celui du Levant, qui vient par Marseille. Mais nous ne voyons guere que ce dernier. Il faut le choifir en groffes larmes, blanches, citrinės, transparentes, feches, fragiles, odorantes, craquant fous les dents, & qui, un peu mâchées, s'étendent comme la cire. Il faut abfolument rejetter celui qu'on appelle maftic en forte. Le vrai maftic en larmes coûte douze fols l'once.

Preferit, Tome III, pages 53, 78,407, 411; Tome IV, pages 221, 290.

MASTICATION; action par laquelle on mâche les aliments: c'est une atténuation qui s'opere dans la bouche, & par le broiement des dents, & par le mêlange de la falive. MASTURBATION, ou manftupration; vice honteux, qu'il fuffit de nommer. Un Auteur Anglois l'a défigné fous le nom d'onania, dérivé d'Onam, un des fils de Juda, dont il eft parlé dans la Genefe, Chap. XXXVIII, v. 9 & 10. M. TISSOT a emprunté ce mot, & a appellé onanisme, un Traité excellent fur les Maladies terribles qui font les fuites de la masturbation. (Voyez l'Onanifine.)

Combien les malades tombés en confomption par la masturbation, tiennent à cette malheureufe habitude, Tome II, page 143. Obfervation, ibid. La masturbation eft une des caufes de la fievre lente nerveufe, page 146; de l'incontinence d'urine, page 448; & il eft rare que les masturbateurs en guériffent, page 449. MASTURBATION. (traitement de la courbature occafionnée par la) Tome IV, pages 500-508.

MATIERE medicale. On donne ce nom à l'ensemble, au fyftême des corps naturels, qui fournissent des médicaments: cette branche de la Médecine embraffe donc la connoiffance de tous les médicaments. MATRICE, vifcere particulier à la femelle des animaux, dans lequel fe fait la conception, & où le fœtus fe nourrit, croît & s'éleve, jufqu'à ce que, ne pouvant plus prêter à la dilatation, la matrice, en fe contractant, expulfe ce factus qui la gêne. La matrice, chez la femme, a la forme d'une petite poire applatie devant & derriere. Par la pointe ou fon col, elle eft contiguë au vagin; & par le fond, qui eft mobile, elle eft retenue dans une pofition à-peu-près moyenne, par des cordons ou ligaments appellés ronds & larges. Elle a encore à son fond deux cfpeces de tuyaux flottants, qu'on appelle trompes. Chacune de ces parties a les fonctions, dont il faut chercher les détails dans les Ouvrages d'Anatomie & de Phyfiologie. La matrice eft fituée dans le petit baffin, entre la velfie & le rectum, de maniere que le fond eft un peu élevé, & que le col penche en en-bas, préfentant fon orifice à l'extrémité du vagin.

MATRICE. (de Phydropifie de la) Tome III, page 144. MATRICE. (de l'inflammation de la) Tome IV, pages 178

180.

MATURATIF, épithete qu'on donne aux remedes qui dif-. pofent l'humeur d'un abcès à fe ratfembler en un foyer & à fuppurer.

MAUVE. Malva vulgaris, flore majoré, folio finuato, J. B. & TURNEF. Malva fylveftris, folio finuato, C. B. Malva fylveftris, caule ereco, herbaceo, foliis feptem lobatis, acutis, pedunculis petiolifque pilofis, LINN. C'està-dire, Mauve commune, à grandes fleurs, à feuilles ondées, felon J. BAUHIN & TOURNEFORT. Mauve Jauvage, dont la tige eft droite, herbacée, dont les feuilles font découpées en fept lobes, & dont les pédicules & les

petioles font velus, felon LINNÉ. Cette plante eft de la premiere claffe, fixieme fection, premier genre de TOURNBFORT; de la monadelphie polyandrie de LINNÉ, & de la cinquantieme famille des mauves, deuxieme fec. tion d'Adanfon.

Sa racine eft fimple, peu fibreufe, blanche, plongée profondément dans la terre, d'une faveur douce & vifqueufe: il fort, de la même racine, plufieurs tiges couchées & quelquefois rampantes, longues d'environ un pied & demi, rondes, velues, moëlleufes, garnies de feuilles découpées en fept lobcs, crenelées à leur bord, & couvertes d'un léger duvet : les fleurs fortent des aiffelles des feuilles en cloche, blanchâtres & purpurines, portées fur de longs pédicules, grêles & velus: il fort du fond de la fleur un tuyau pyramidal, chargé d'étamines purpurines: au bas de ce tuyau est un pistil qui fe change enfuite en un fruit plat, orbiculaire, de la même forme que celui de la rofe d'outremer, ou trémier. La mauve eft très-commune : elle croît d'elle-même le long des haies & des chemins, dans les lieux incultes & fur les décombres : fes feuilles & fes fleurs font d'un très-grand usage. La plante fuivante eft auffi commune, & s'emploie de même, de forte qu'elles peuvent fe fuppléer l'une à l'autre.

Les fleurs de mauve prefcrites, Tome II, page 403 ; Tome III, page 452. Feuilles de mauve prefcrites, Tome IV, pages 396, 415.

MAUVE. (petite) Malva vulgaris, flore minore, folio rotundo, J. B. & TURNEF. Malva fylveftris, folio rotundo, C. B. Malva rotundifolia, caule proftrato, foliis cordato-orbiculatis, quinque lobatis, LINN. C'està-dire, Mauve commune, à petite fleur & à feuille ronde, felon J. BAUHIN & TOURNEFORT. Mauve fauvage, à feuille ronde, felon C. BAUHIN. Mauve à feuilles rondes, dont la tige eft rampante, dont les feuilles, qui font en cœur, font découpées en cinq lobes, felon LINNÉ. Cette mauve ne differe de la précédente que parce que toutes fes parties font plus petites, que fes feuilles font plus arrondies, & qu'elles ne font découpées qu'en cinq lobes, au lieu que celles de l'autre le font en fept. MAUX d'aventure. (Voyez MAL d'aventure. ) MAUX de cœur. ( Voyez MAL de cœur.)

MAUX d'eftomac. ( dès) Tome III, pages 85–90.

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