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MIBL rofat.

Prenez de roses de Provins, fans onglets & féchées,

de calices de roses récentes,
d'eau bouillante,

de miel blanc de Gâtinois,

une livre.
demi-livre;

quatre livres;
fix livres.

On met les rofes & les calices dans un vaiffeau peu
évafé; on verfe par-deffus l'eau bouillante; on couvre
le vailleau exactement. On tient l'infusion dans un endroit
chaud pendant douze heures. On paffe à travers un
linge avec expreffion; on mêle cette liqueur avec le miel;
on clarifie avec le blanc d'œuf; on écume au premier
bouillon; on fait cuire jufqu'à confiftance de firop, &
on paffe à travers une flanelle.

Prefcrit en injection dans l'abcès de l'oreille, Tome III,
page 84; dans l'ozene avec de l'eau d'orge, page 411;

dans les aphtes des enfants avec le fuc de raves, Tome IV,

pages 226, 285.

MIEL fcillitique.

Prenez d'oignon de feille féché,

d'eau,

fix gros;

chopine.

Laiffez infufer douze heures, fur un bain de cendres chaudes; faites enfuite bouillir pendant quelques minutes; paffez; exprimez fortement; ajoutez de bon miel blanc huit onces; clarifiez le tout, & faites cuire jusqu'à confiftance de firop. On le vend, tout préparé, deux fols l'once. On peut fubftituer le miel fcillitique, au vinaigre fcillitique, lorfque ce dernier paroît irriter, & fur-tout au firop fcillitique, (Voyez ce mot.) MIGRAINE, Caracteres de la migraine, Tome III, page 62. MIGRAINE. (traitement de la) Tome III, pages 68 - 71. MILIAIRE, épithete qu'on donne aux Maladies qui font accompagnées d'éruption, dont les boutons ou puftules font très-fins, ou de la groffeur des grains de millet. (Voyez FIEVRE miliaire.)

Ce qui diftingue le miliaire des pétéchies. (Voyez Tome II, page 17.)

MILLE-FEUILLE. Herbe au Charpentier, ou herbe à la coupure. Mille-folium vulgare, album, C. B. & TURNER. Mille-folium ftratiotes, pennatum, J. B. Achillea Millefolium, LINN. C'est-à-dire, Mille-feuille commune, blanche, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Mille-feuille dont les feuilles font ailées, felon J. BAUHIN. Millefeuille, felon LINNÉ. Cette plante eft de la quatorzieme claffe, troifieme fection, huitieme genre de TOURNBFORT; de la fyngénéfie polygamie fuperflue de LINNE; de la feizieme famille des compofées d'Adanfon.

Sa racine eft ligneufe, fibreufe & traçante : fes tiges s'élevent d'un pied & demi : elles font menues, cylindriques, cannelées, roides, velues & rameuses: fes feuilles font découpées menu, reffemblantes, en quelque ma、 niere, à celles de la camomille, ailées, découpées profondément, ou plutôt compofées d'un grand nombre de folioles, oppofées par paires, & terminées par une impaire, lefquelles font elles-mêmes divifées en plusieurs dentelures: toutes ces divifions des feuilles, dont le nombre eft infini, ont fait donner à la plante le nom de Mille-feuille, & ce caractere la rend très-reconnoislable: les rameaux, femblables à la tige, fortent des aiffelles

:

des feuilles les fleurs naiffent au fommet de la tige & des rameaux en parafol, ou bouquets fort ferrés, ronds: chaque fleur eft petite, blanche, ou un peu purpurine, ayant un piftil jaune dans fon milieu, odorante, foutenue par un calice écailleux, cylindrique, ou oblong : aux fleurs fuccedent des femences menues. Cette plante eft des plus communes; on la trouve par-tout & dans prefque tous les pays: elle fleurit en Mai, Juin & pendant tout l'été. Il eft une autre mille-feuille, dont les fleurs font purpurines : ce caractere eft la feule différence qui exifte dans ces deux plantes: elles s'emploient toutes deux aux mêmes ufages.

Prefcrite, Tome III, page 78; Tome IV, pages 126,

131.

MILLE-PERTUIS. Hypericum vulgare, C. B. & TURNEF. Hypericum vulgare five perforata, caule rotundo, foliis glabris, J. B. Hypericum perforatum, foliis obtufis, pellucido-pundatis, LINN. C'eft-à-dire, Mille-pertuis commun, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Millepertuis commun ou perforé, à tige ronde & à feuilles lifes, felon J. BAUHIN. Mille pertuis perforé à feuilles obtufes, piquées de points transparents, felon LINNÉ. Cette plante eft de la fixieme claffe, cinquieme section, premier genre de TOURNEFORT; de la polyadelphie polyandrie de LINNE; de la famille des ciftes de Julieu.

Sa racine eft fibreuse, ligneuse & jaunâtre : fes tiges font nombreuses, roides, ligneufes, cylindriques, rougeâtres, branchues & hautes d'un pied & demi : les feuilles naiffent, deux à deux, le long des tiges & des branches, oppofées, fans queues, longues d'un demi-pouce & plus, larges de trois lignes, lifles, veinées dans toute leur longueur, & paroiffent percées, d'outre en outre, d'un grand nombre de petits trous, quand on les expofe entre la lumiere & l'œil, d'où lui vient le nom de perforé & de mille-pertuis: mais ce ne font, ni des trous, ni des pertuis; ce ne font que des véhicules, couvertes d'une pellicule extrêmement fine, & remplies d'un fuc huileux, très-limpide : les fleurs font en grand nombre à l'extrémité des tiges & des branches : elles font en rofe, compofées de cinq pétales jaunes, dont le milieu eft occupé par un grand nombre d'étamines jaunâtres à ces fleurs fuccedent des capfules, partagées en trois loges, remplies de graines menues, lui

fantes, oblongues; d'un brun noirâtre; d'une faveur amere, réfineufe ; d'une odeur de poix. Cette plante eft très-commune aux environs de Paris: fes feuilles & fes fleurs font d'ufage.

Prefcrite, Tome III, page 411; Tome IV, pages 312,

355.

MINES. Dangers de defcendre dans des mines fermées depuis long-temps, Tome IV, page 438. Moyens de reconnoître que l'air des mines eft mal-fain ou méphitique, ibid.

MINÉRAL, minéraux. On comprend généralement fous ce nom, toutes les fubftances qui appartiennent à la terre, & que l'on tire du fein de la terre mais, dans un fens plus particulier, on entend par minéral, un corps terreftre qui renferme, ou des pyrites, ou des fels, ou des bitumes, des foufres, &c., ou des parties métalliques, foit de demi-métaux, foit de métaux. MINERAL eft pris adjectivement dans ce fens : regne minéral, substance minérale, eau minérale, &c. MINEURS, ouvriers qui travaillent dans les mines : exhalaisons mortelles auxquelles ils font exposés ; moyens de les éviter, Tome I, pages 96, 97, 98.0

MINORATIF : c'eft la même chofe que laxatif : c'est un purgatif léger, qui ne produit qu'une évacuation modérée; qui ne fait que diminuer la quantité des humeurs, fans y exciter de trouble ou de mouvement confidérables. (Voyez LAXATIFS.)

MISERERE, (Voyez COLIQUE DE MISERERE.) MIXTE, fe dit de tous les corps naturels compofés. (Voyez Tome II, page 21, dernier alinéa de la note.) MIXTURE, cfpece de remedes qui different des juleps, en ce qu'il entre dans leur compofition, non-feulement des fels, des extraits & toute autre fubftance diffoluble dans l'eau, mais encore des terres, des poudres & autres fubftances qui ne s'y diffolvent pas une mixture est rarement un remede élégant & agréable; cependant elle devient néceffaire, parce qu'il eft des perfonnes qui prennent volontiers une mixture, & qui ne pourroient avaler, ni bols, ni électuaire. (M. B.)

MIXTURE antiémétique, ou propre à calmer le vemiffement. (Voyez-en la recette & l'indication, Tome II, page 175.

MIXTURE aftringente.

Prenez d'eau de canelle fimple de chaque trois onces;

d'eau commune,

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d'eau de canelle fpiritueuse, une once & demie; de confedion du Japon, demi-once. Mêlez. Dans les dyfenteries qui n'exiftent pas depuis long-temps, & après les évacuations néceffaires, on donne une ou deux cuillerées à bouche de cette mixture, toutes les quatre heures, ayant foin de faire prendre, tous les deux ou trois jours, une dose de rhubarbe. (M.B.) MIXTURE calmante & aftringente. ( Voyez-en la recette & l'indication, Tome IV, page 177.)

MIXTURE d'eau de chaux & d'huile contre les brûlures. (Voyez-en la recette & l'indication, Tome IV, page 351.) MIXTURE diurétique.

Prenez d'eau de menthe,

de vinaigre fcillitique,

d'efprit de nitre dulcifié,

de firop de gingembre,

cinq onces;

fix gros; demi-once ;

une once & demie.

Mêlez. On donne deux cuillerées de cette mixture, deux

ou trois fois par jour, dans les embarras des voies urinaires. ( M. B, )

MIXTURE laxative abforbante.

Prenez de magnésie blanche,

un gros;

de la meilleure rhubarbe, dix ou douze grains ; d'eau commune,

trois onces;

d'eau de canelle fimple, } de chaque une once.

de firop commun,

Triturez la magnéfie & la rhubarbe dans un mortier ; ajoutez les eaux & le firop: cette mixture convient dans la plupart des Maladies des enfants, accompagnées d'acidités : elle remédie à ces affections, & lâche le ventre. La dose eft d'une cuiller à café, répétée trois fois par jour. A un enfant très-jeune, une feule cuillerée par jour fuffit. Lorfqu'on donne cette mixture dans l'intention de purger, il faut ou augmenter la dofe, ou doubler la quantité de rhubarbe; elle eft un des remedes que j'ai trouvé le plus convenable aux enfants, & que j'ai employé le plus fouvent. (M. B. ) Prefcrite, Tome IV, page 230.

MIXTURE faline.

Prenez de fel de tartre,

un grose

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