Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Faites diffoudre dans quatre onces d'eau bouillante : quand elle fera refroidie, verfez, goutte à goutte, de l'efprit de vitriol, jusqu'à ce que l'effervefcence foit ceffée; alors ajoutez, d'eau de menthe poivrée, deux onces;

de firop commun

une once.

Mêlez. Lorsqu'on ne peut fe procurer des citrons frais, cette mixture peut très-bien tenir lieu du julep falin. (Voyez ce mot.) (M. B.)

Prefcrite, Tome II, pages 56, 342; Tome IV, p. 351. MIXTURE fcillitique.

Prenez d'eau de canelle fimple,

de vinaigre fcillitique,

de firop de guimauve,

cinq onces;

une once;

une once & demie.

Mêlez. Cette mixture, propre à faciliter l'expectoration & la fécrétion des urines, eft encore utile aux afthmatiques & aux hydropiques. On en prend une cuillerée ordinaire fouvent dans la journée. (M. B.) MOFFETTE, ou mouffette, nom que portent les exhalaisons ou vapeurs malfaifantes & meurtrieres qui empoisonnent les lieux fouterreins, & particuliérement les mines, dans lefquelles l'air ne circule point, ou n'eft point fuffifamment renouvellé. (Voyez Tome I, page 97.)

MOIS des femmes : c'eft la même chofe que régles (Voyez ce mot.)

[ocr errors]

MORBIFIQUE, épithete qu'on donne à la matiere & à la caufe qui ont occafionné, ou qui entretiennent une Maladie. MORSURE des animaux venimeux. ( Voyez RAGE & SERPENT à fonnette.)

MORTIFICATION. ( Voyez GANGRENE.)

MORT. En quoi confifte la mort. Tome IV, page 436. MORT (de la) apparente, caufée par une chute, des coups, &c. Tome IV, pages 435-456.

MORT ( de la) apparente, caufée par la fubmerfion. Tome IV, pages 418-435.

MORTS (des) fubites. Tome IV, pages 480-485.

MOUCHES, nom que les femmes donnent aux douleurs légeres qui précédent celles de l'enfantement. ( Voyez Tome IV, page 160.)

MOUCHES à miel. (Voyez ABEILLES.)

MOULES. (des accidents occafionnés par les ) Tome III,

pages $20-$21.

MOUSSEUX: ce qui rend les vins mousseux. ( Voyez Tome

I, page 186, dans le courant de la note.)

MOUT, nom qu'on donne aux fucs fucrés des fruits, fuf

ceptibles de fermentation fpiritueufe, & particuliérement

à celui de raifin, avant qu'il ait commencé à fubir cette

fermentation. (Voyez Tome I, page 183, dans le courant

de la note.)

Le mout de biere paffe pour un spécifique dans le scor-

but, Tome III, page 189.

MOUTARDE, Seneve. Sinapi, rapi folio, C. B. & TURNEF.

Sinapi filiquá latiufculâ glabra, femine rufo, five vul

gare, J. B. Sinapis nigra, filiquis glabris tetragonis,

LINN. C'est-à-dire, Moutarde à feuille de raves, felon C.

BAUHIN & TOURNEFORT. Moutarde dont les filiques,

un peu larges, font liffes, dont les femences font rouffes,

ou Moutarde ordinaire, felon J. BAUHIN. Moutarde noire,

dont les filiques font lifles & à quatre angles, felon LINNÉ.

Cette plante eft de la cinquieme clafle, quatrieme sec-

tion, fixieme genre de TOURNEFORT; de la tétradynamie

filiqueufe de LINNE; de la cinquante-deuxieme famille

- des cruciferes d'Adanson.

La racine eft blanche, ligneuse, fibreuse, annuelle:

elle pouffe une tige à la hauteur de quatre ou cinq pieds,

moëlleufe, velue par en bas, divifée en plufieurs ra-

meaux fes feuilles font larges, affez femblables à celles

de la rave ordinaire, mais plus petites & plus rudes: les

fommités de la tige & des branches font garnies de petites

fleurs jaunes à quatre feuilles, rangées en croix : à ces

fleurs fuccedent des filiques liffes & fans poil, à quatre

angles, pointues, remplies de femences prefque rondes,

rouffes ou noirâtres, d'un goût âcre & piquant : cette

plante eft des plus communes : elle croît naturellement

fur les bords des foflés, parmi les pierres & dans les terres

nouvellement remuées. On la cultive dans les champs &

dans les jardins elle fleurit en Juin: fa graine eft d'usage

dans la cuifine & en Médecine.

- Prefcrite, Tome II, page 333; Tome III, pages 78,

125, 128, 129, 174, 301, 307; Tome IV, p. 262.

MUCILAGE, fe dit d'une liqueur épaife & gluante, comme
le blanc d'œuf, non cuit.

MUCILAGINEUX, épithete qu'on donne aux fubftances

qui ont les qualités des mucilages: ces qualités leur font

procurées par des plantes, des racines, des graines, &c.,

[ocr errors]

telles que la racine de guimauve, la graine de lin, &c. Seuls cas qui, dans les maladies de poitrine, indiquent les remedes mucilagineux. Fautes que l'on commet tous les jours dans l'emploi de ces remedes, Tome II, p. 348,

note.

MUCOSITÉ. (Voyez Mucus.)

MUCUS, mot Latin qui fignifie morve. On s'en fert quelquefois, ou de mucofité, pour défigner une humeur femblable à du blanc d'œuf, qui enduit différentes cavités du

corps.

MUCUS du nez, ou morve. Tout le monde connoît cette fubftance vifqueuse & fluide, qui a été féparée dans les glandes de la membrane pituitaire, & qu'on eft obligé, plus ou moins fouvent, de recevoir ou d'expulfer dans un mouchoir, en se mouchant.

MUCUS (de l'épaiffiffement du) du nez chez les enfants. Tome IV, p. 234-235.

MUETS. Les fourds & muets ne font pas incapables d'édu cation, Tome III, p. 400. Preuves, p. 401. Inftructions pour les fourds & muets, indiquées ibid. note. MUQUEUX, muqueufe, fe dit de tout ce qui a du rapport

au mucus.

MUGUET, ou Lis des vallées. Tout le monde connoît les fleurs de cette plante: leur odeur fuave les met au rang de celles dont on aime le parfum. Les Botanistes l'appellent Lilium convallium album, C. B. & TURNEF. Lilium convallium vulgo, J. B. C'est-à-dire, Lis blanc des vallées, felon J. BAUHIN & TOURNEFORT. Lis commun des vallées, felon J. BAUHIN. Les fleurs du muguet font les feules parties de cette plante qui foient d'usage.

Prefcrit, Tome III, page 68.

MUSC, fubftance grumeleufe, feche, mais qui paroît onc tueufe au toucher; d'une couleur tannée ou brune, reffemblant, au premier coup d'œil, à du fang defféché ; d'une faveur un peu âcre, avec un peu d'amertume; d'une odeur très forte, très-pénétrante, agréable pour quelques perfonnes, infupportable pour d'autres. L'animal qui fournit le mufc, eft encore peu connu. Les uns difent que c'est une espece de chevre ou de gazelle qu'on trouve dans le Thibet & le Tonquin ; d'autres, que c'eft un chevreuil de la Chine. On nous apporte le mufc, enfermé dans des veflies.

On doit le choifir bien fec: l'enveloppe ou la veffie

doit être mince, & le poil qui la recouvre, de couleur
brune c'est à cette marque qu'on connoît le musc de
Tonquin, qui eft le plus eftimé. Tous les autres font in-
férieurs, fur-tout celui qui vient de Ruffie, On falfifie
fouvent le mufc avec de la terre on peut s'appercevoir
de cette fraude, parce que le mufc qui eft pur, s'en-
flamme & brûle entiérement, au lieu que celui qui eft
ainfi altéré, a peine à prendre feu, & laiffe un réfidu :
le mufc pur, jetté fur une pelle rougie, s'évapore en en-
tier; celui qui eft falfifié, y laiffe un charbon. Il eft plus
difficile de reconnoître d'autres fraudes, telle que le fang
defféché, les excréments de plufieurs animaux, &c.,
qu'on mêle au mufc.

Le mufc eft un excellent antifpafmodique fortifiant,

céphalique, cordial, alexitere, &c. On l'emploie, avec

fuccès, contre la paralyfie, les Maladies nerveufes &

convulfives, &c., même contre la rage. Il arrive souvent,

dit le Docteur WHYTT, que les effets du mufc font peu

fenfibles, parce que celui qu'on emploie n'est pas bon,

ou qu'il a été pris à trop petite dose. RIVIERE dit que,

de fon temps, on le donnoit, avec fuccès, à la dose

de trente grains; & aujourd'hui il n'eft pas rare de voir

prefcrire cette dofe, & même plus forte, trois ou quatre

fois par jour.

Prefcrit, Tome II, p. 155; Tome III, pages 292,

326, 331, 336, 338, 374, 390, 405, 495, 507,

512.

MUSCADE, ou Noix mufcade: ce noyau, ferme, com-

pacte & aromatique, eft d'un ufage trop fréquent dans

nos cuifines, pour mériter une defcription: il eft fourni

par un arbre appellé Nux mofchata, frudu rotundo,

C. B. C'eft-à-dire, Mufcadier à fruit rond, felon C.

BAUHIN. Cet arbre eft cultivé à Benda, Ifle d'Afie, qui

appartient aux Hollandois.

Prefcrit, Tome III, pages 353, 356.

MUSCLES. Les mufcles font les parties charnues du corps:
c'est ce que le peuple appelle, en général, chair. Tous
les mouvements du corps humain, foit naturels, foit
contre nature, font exécutés par des organes; & ce font
ces organes auxquels on a donné le nom de mufcles, qui
fe trouvent par-tout où ces mouvements peuvent avoir
lieu. Les muscles font compofés de filaments longs, grê-
lés, déliés, connus par les Anatomiftes fous le nom de

fibres. Ces fibres font élastiques, c'est-à-dire, qu'après avoir été alongées par quelque caufe, cette caufe ceffant, elles fe remettent dans leur état naturel. Mais comme elles doivent cette propriété, en partie, au fluide nerveux qui circule dans leurs interstices, & que le fluide nerveux eft une substance très- fubtile, il s'enfuit que les fibres, & les muscles qui en font compofés, ne peuvent être en action, fans éprouver une diffipation prompte de ces efprits, & par conféquent fans perdre promptement de leur élasticité, d'où fuit la laffitude; & cet effet eft toujours en proportion de l'exercice que ces muscles ont éprouvé : de-là la néceffité du repos après la fatigue, &c. (Voyez Tome I, page 104 & fuiv.)

MUSCLES extenfeurs, nom que portent les muscles qui fervent à étendre la partie à laquelle ils font attachés. MUSCLES fléchiffeurs : ce font les muscles qui fervent à plier ou à fléchir la partie à laquelle ils font attachés. MUSCLES intercoftaux, foufcoftaux, furcoftaux. ( Voyez Tome II, page 99, note. )

MUSCLES obliques. On donne ce nom à deux muscles de l'abdomen, parce que leurs fibres font dans une direction oblique : ils font fort larges, & placés un de chaque côté : ils couvrent la totalité du ventre, & une partie de la poitrine ils concourent à former, vers l'os pubis, par l'écartement de leurs fibres, ce qu'on appelle anneaux des muscles du bas-ventre.

[ocr errors]

MUSCLES de la poitrine. ( Voyez Tome II, page 99, note.) MUSIQUE. Avantages de la mufique, Tome 1, page 151;

Tome II, pages 129, 290; Tome III, pages 290, 382. MYOPIE, c'est la même chose que vue courte. ( Voyez VUE COURTE.) MYRRHE, fubftance gommo-réfineufe, en morceaux de différentes groffeurs, tantôt comme une aveline, & tantôt comme une noix; de couleur jaune, rouffe ou ferrugineufe, quelquefois tranfparente & brillante : fa faveur eft amere, un peu âcre & aromatique, qui caufe des naufées fon odeur eft aromatique, mais fade & peu agréable. On doit choifir celle qui eft en belles larmes, friables, légeres, d'une même couleur de tous côtés, amere, âcre & odorante. On rejette celle qui est noire, pefante, pleine d'ordures. On nous apporte la myrrhe d'Ethiopie. Elle coûte deux fols le gros.

Preferite, Tome III, page 411.

« AnteriorContinuar »