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NARC

TARCOTIQUE, épithete qu'on donne à toute fubftance fimple ou compofée, qui provoque le fommeil, Mais on entend fur-tout, par ce mot, les fomniferes les plus actifs, tels que ceux qui fe tirent de toutes les parties du pavot & l'opium. Ces remedes ne peuvent opérer leurs effets, fans produire fur les nerfs une efpece de ftupeur, qui émouffe le sentiment: on ne doit donc y avoir recours qu'avec la plus grande réserve, puifqu'ils différent peu de ce qu'on appelle poison, agilant avec la plus grande promptitude, quoique donnés en petite quantité.

Les narcotiques font dangereux aux enfants, Tome I, page 84. Prefcrits, Tome II, page 302. Avec quelle précaution il faut les administrer, ibid, note. Dangers des calmants narcotiques dans la goutte, Tome III, page 153. Prefcrits, page 169. Comment il faut traiter les fymptômes apoplectiques, caufés par les narcotiques pris à trop forte dose, page 254. Prefcrits, pages 29}, 458; Tome IV, page 73.

NARD-fauvage. (Voyez CABARET.)

NATURE. Ce mot fe rencontre fi fouvent dans le cours de cet Ouvrage, que nous croyons devoir donner le fens dans lequel il eft pris en Médecine. Nous entendons par Nature, le principe de la vie; l'accord, l'harmonie, l'ordre dans lequel les fonctions naturelles vitales & animales fe fuccedent; la dépendance qui les fubordonne les unes aux autres, & le fecours qu'elles fe prêtent mutuellement pour concourir au même but. La Nature eft le principe vivifiant, préfent dans toutes les parties de l'animal, qui produit tous fes mouvements, qui les foutient, qui les modere, qui les dirige, & qui, fi l'on nous pardonne cette expreffion, dit M. DE VOULLONNE, les fait tous converger vers la longévité. HipPOCRATE eft le premier qui ait donné le nom de Nature à ce principe. VAN-HELMONT l'appelle archée, & plufieurs Médecins modernes le nomment fimplement principe vital. Nous lui avons confervé le nom de Nature, tant par refpect pour le pere de la Médecine, que pour nous conformer au langage le plus généralement reçu. Ainfi donc, quand nous employons le mot Nature, nous voulons fignifier ce principe de tous les mouvements, de toutes les résistances, de tous les efforts qui,

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dans l'animal, ne dépendent point de la volonté, & fuppofent effentiellement la vie. (Voyez au refte le Mémoire qui a remporté le Prix au jugement de l'Académie de Dijon, le 18 Août 1776, fur la Médecine expectante & agilante, &c., par M. DE VOULLONNE.) NAVET. L'usage familier de cette racine potagere ne laiffe aucun doute fur fes caracteres : la plante qu'elle produit s'appelle Napus fativa, radice alba, C. B. Napus, J. B. & TURNEF. Braffica-napus, LINN. C'est-à-dire, Navet cultivé, dont la racine eft blanche, felon C. B. Navet, felon J. B. & TOURNEFORT. Chou- navet, felon LINNÉ. Elle eft de la cinquieme claffe, quatrieme fection, douziemel genre de TOURNEFORT; de la tétradynamie filiqueufe de LINNÉ; de la cinquante-deuxieme famille des cruciferes d'Adanson.

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Prefcrit en aliment, Tome II, page 461; Tome III, page 66.

NAUSÉES : c'eft la même chofe qu'envies de vomir, que mal de cœur : c'eft, à proprement parler, ce foulévement d'eftomac qu'éprouvent ceux qui fe trouvent, pour la premiere fois, fur un vaiffeau, &c.

NAUSEUX, épithete qu'on donne aux fubftances dont l'odeur ou le goût défagréable, occafionnent des envies de vomir.

NEGUS, boiffon familiere en Ecoffe, même en Angleterre : elle eft compofée de parties égales d'eau & de vin blanc, acidulée avec du fuc de citron, édulcorée avec du fucre, & aromatisée avec de la mufcade. On fent que la différence du fort au foible négus ne doit confifter que dans la proportion, plus grande ou plus petite, de vin, de fuc de citron & de mufcade.

Prefcrit, Tome II, pages 98, 149, Iss, 169, 178, 326, 359, 419, 4;8; Tome III, page 150.

NEIGE. Il faut frotter avec de la neige les membres en gourdis par le froid, Tome IV, page 456. ( Voyez EAU de neige.)

NÉPHRÉSIE. (Voyez INFLAMMATION des reins.) NÉPHRESIB calculeufe. (Voyez CoLIQUE néphrétique.) NERF. On donne ce nom, qui fignific force, vigueur, à des cordons blanchâtres & cylindriques, qui partent du cerveau, du cervelet, de la moëlle alongée & de la moëlle épiniere, enveloppés de la dure-mere, & qui fe diftribuent dans toutes les parties du corps. Ils font

formés par l'affemblage de petits filets fort fins, mais creux, ou difpofés de maniere qu'il y coule une matiere très-déliée, très-fubtile, qu'ils reçoivent du cerveau & des autres endroits de leur origine. C'est par le moyen de cette liqueur, appellée efprit animal, efprits animaux, fluide nerveux, &c., que les nerfs font le principe du mouvement & du sentiment. (Voyez Maladies de nerfs.) NERVEUX, nerveufe, épithete qu'on donne à tout ce qui appartient aux nerfs, ainfi qu'aux perfonnes attaquées de Maladies de nerfs.

NERVIN, épithete qu'on donne aux remedes qui font propres à calmer les douleurs de nerfs. NICOTIANE. (Voyez TABAC.)

NIDOREUX, nidoreufe, fe dit de tout ce qui a une odeur & un goût d'œufs couvés, de pourri, &c. NITRE, falpêtre, fel de nitre, fel neutre, compofé d'un acide particulier, appellé acide nitreux, d'alkali fixe & d'un peu de matiere calcaire. ( Voyez Dictionnaire de Chymie.) On tire ce fel des platras & des décombres des vieilles maisons, des terres & des endroits qui contiennent des matieres végétales & animales qui font en putréfaction; telles que les étables, les latrines, &c. Ce travail, qu'on appelle purification du falpêtre, eft trèslong: il fe fait en grand, dans des manufactures, d'où les Apothicaires tirent le nitre. Ils prennent celui de la troifieme cuite, & le purifient encore, pour les ufages de la Médecine & de la Chymie. Il faut le choisir en beaux cryftaux blancs, qui, mis fur les charbons ardents, fufent, fans éclat, fans décrépiter, & y deviennent fluides; & qui, pofés fur la langue, produifent un fentiment de froid, fuivi d'amertume. Il coûte un fol le gros.

Prefcrit, Tome II, pages 268, 283, 293, 301, 319; Tome III, pages 11, 27, 73, 76, 84, 106, 129, 132, 220, 294, 512, 19; Tome IV, pages 46, 48, 12, 153, 180, 189, 276, 337, 351, 440, 472, 493, 522.

NITRE purifié: ce n'eft autre chofe que le nitre très-pur. Preferit Tome II, pages 94, 319, 412; Tome III, pages 19, 38, 291, 495, 500; Tome IV, page 178. NODUS, tumeur qui vient fur les os, laquelle procede, pour l'ordinaire, d'une caufe vénérienne. (Voyez MaLADIE vénérienne.)

NOIRPRUN ou Nerprun, Bourg-Epine. Rhammus catharticus, C. B., J. B. & TURNEF. Rhamnus, ramis fpind terminatis, floribus quadrifidis, LINN. C'eft-à-dire, Noirprun purgatif, felon CASPARD BAUHIN, JEAN BAUHIN & TOURNEFORT. Noirprun, dont les rameaux font terminés par une épine, & dont les fleurs font à quatre feuilles, felon LINNÉ. Sa racine eft longue, dure, ligneufe: elle pouffe un arbrisseau, qui croît quelquefois à la hauteur d'un arbre, dont le tronc eft de groffeur médiocre, couvert d'une écorce femblable à celle du cerifier, d'un bois jaunâtre. Ses branches font garnies de quelques épines pointues, comme celles du poirier fauvage. Ses feuilles font affez larges, d'un verd noirâtre, rondelettes, plus petites que celles du pommier, fort approchantes de celles du prunier, finement dentelées en leurs bords, d'un goût aftringent. Ses fleurs font petites, de couleur herbeufe ou jaunâtres, & naiffent plufieurs à côté les unes des autres comme par paquets le long des branches, en forme de petits entonnoirs à pavillon, recoupé en quatre parties rabattues, le plus fouvent, fur les côtés, avec autant d'étamines. Lorfque ces fleurs font paffées, il leur fuccede des baies, molles, groffes comme celles du genevrier, vertes au commencement, lefquelles noirciflent à mesure qu'elles mûriffent, & deviennent luifantes étant remplies d'un fuc noir, tirant fur le verd, un peu amer, & de quelques femences arrondies fur le dos, prefque femblables à des pepins de poire, dont l'écorce eft noirâtre & prefque cartilagineufe. Cet arbriffeau croît fréquemment dans les haies, dans les bois & autres lieux incultes : il aime les foffés, les ruiffeaux, les endroits humides & pleins de brouffailles. Il fleurit en Mai, & fes baies font mûres en automne, vers le mois d'Octobre, ou le temps des vendanges on les cueille alors, étant beaucoup en usage pour la teinture & dans la Médecine. On doit choifir les grains gros, bien nourris, luifants, noirs, glutineux, récemment cueillis, fucculents. La maniere de l'employer en Médecine eft en firop, qui eft d'un ufage Très-fréquent dans les hydropifies, les enflures, les ademes, &c. (Voyez SIROP de noirprun.)

NOIX de Galle. On donne ce nom à des excroiffances contre nature, qui fe forment fur divers chênes, en divers pays, à l'occafion de la piquure de quelques infectes. La

noix de galle eft à-peu-près de la groffeur & de la forme de la noix mufcade : mais, au lieu d'être toujours unie, elle eft le plus fouvent anguleufe où épineule; d'ailleurs elle n'en a, ni l'odeur, ni la couleur, &c. &c.

Les vertus mdicinales de cette fubftance font d'être aftringente. C'est en cette qualité qu'elle eft preferite, Tome III, page 415, Tome IV, page 28. Mais M. GODART, Médecin des Hôpitaux de Nervier, Membre des Académies Royales & Impériales de Dijon & de Bruxelles, les emploie avec fuccès dans les affections venteufes. Il a configné dans le Journal de Médecine, mois de Mars & d'Avril 1778, une fuite d'observations auxquelles les gens de l'Art doivent mettre le fceau de l'authenticité. Nous les invitons donc à répéter ces expériences dans ces mêmes cas, ainfi que dans les douleurs du bas des lombes & du fondement, occafionnées par le relâchement des fibres; dans le météorifme du bas-ventre des nouvelles accouchées, &c.

Noix mufcade. (Voyez MUSCADE.)

NOLI-ME-TANGERE, On donne ce nom à une espece de cancer du vifage. (Voyez Tome III, page 430.) NOMBRIL ou Umbilic, nom que porte le nœud placé au milieu du ventre, & formé de la réunion & cicatrisation des extrémités des vaiffeaux umbilicaux, que l'on coupe à l'enfant auffi-tôt qu'il est né.

NOSTALGIE, ou Maladie du pays. ( Voyez MÉLANCOLIE.)

NOUEURE. C'est la même chofe que Rachitis. ( Voyez RACHITIS.)

NOURRICES. Maniere dont fe comporte le peuple dans le choix des nourrices, Tome I, pages. Maniere dont les nourrices transportent les enfants à leur deftination, page 6. Les peres & meres qui choififfent les nourrices font fouvent trompés, page 7. Plaintes fur les nourrices, page 9. Il vaut mieux donner à un enfant du bon lait d'animaux, que de le confier à une nourrice mercenaire, page 37. Comment les nourrices doivent porter les enfants, page 55. Superftition des nourrices relativement au bain froid, pige 75.

NOURRICES. (des défauts des) Tome I, pages 83-91.

Dangereufe habitude qu'ont les nourrices de ne jouer avec les enfants, qu'en les effrayant, Tome I, page 305. Dans quel temps de la journée il faut tetter une nour

rice;

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