la goutte-rose, page 523. Inutilité des onguents contre les cors aux pieds, pages 128-529. ONGUENT d'althéa, ou de guimauve. (Voyez ONGUENT émollient.) ONGUENT bafilicum jaune. de refine blanche, d'encens, Mettez le tout fur un feu doux : quand il fera fondu, ajoutez douze onces de fain doux; paffez l'onguent, tandis qu'il eft encore chaud. On fe fert de cet onguent pour nettoyer & favorifer la guérison des plaies & des ulceres. (M. B) Prefcrit, Tome II, page 302; Tome III, page 205; Tome IV, pages 38, 327, 328, 334, 343, 347, 350, ONGUENT blanc. Prenez d'huile d'olive, -de cire blanche, une livre 3 de blanc de baleine,} de chaque trois onces. Faites fondre à une douce chaleur; remuez conftamment & fortement, jusqu'à ce que le tout foit refroidi: fi on ajoute aux ingrédients ci-deffus, deux gros de camphre, qu'on aura auparavant battu avec un peu d'huile, on aura ce qu'on appelle onguent blanc camphre. (M. B.) ONGUENT de calamine, ou cérat de Turner. Prenez d'huile d'olive, de cire blanche, de pierre calaminaire préparée & en poudre fine, trois livres ; Faites fondre la cire dans l'huile ; &, auffi-tôt que ce mêlange aura pris un peu de confiftance, faupoudrez la pierre calaminaire, ayant attention de remuer conftamment, jufqu'à ce que le tout foit refroidi: cet onguent, connu vulgairement fous le nom de cérat de Turner, eft un bon remede externe, contre les brûlures & les excoriations, quelle qu'en foit la caufe. ( M. B.) Prefcrit, Tome IV, pages 262, 349, 310. ONGUENT à cautere, ou onguent véficatoire adouci. Prenez de cantharides, en poudre fine, Mêlez. d'onguent bafilicum jaune, demi-once; fix onces. L'usage de cet onguent est confacré à panser les véfi eatoires; & par fon moyen, on entretient l'écoulement tant que l'on veut. (M. B.) Prefcrit, Tome II, pages 301, 364; Tome III, page 292. ONGUENT contre la gale. (Voyez la maniere de le préparer & de l'adminiftrer, Tome III, page 209; & ONGUENT de foufre.) ONGUENT émollient. Prenez d'huile de palme, d'huile d'olive, de cire jaune de térébenthine, vingt-quatre onces; trente-fix onces; fix onces; trois onces. Faites fondre la cire dans les huiles, fur un feu doux ; mêlez la térébenthine, & paffez: cet onguent fupplée à celui d'althéa. On s'en fert pour oindre les parties enflammées. (M. 8.) Prefcrit, Tome III, page 411. ONGUENT Mercuriel. Prenez de mercure, revivifié du cinabre, de fain-doux, de fuif de mouton, deux onces; trois onces; une once. Triturez le mercure avec une once de fain-doux, dans un mortier chauffé, jufqu'à ce que les globules de mercure foient entiérement difparus ; enfuite ajoutez le refte du fain-doux & le fuif de mouton, que vous aurez auparavant mêlés ensemble; battez le tout fortement. Le principal ufage de cet onguent, eft d'introduire le mercure dans le fang, par le moyen des frictions qu'on fait fur la peau. (M. B.) Preferit, Tome III, pages 4 34, 496, 100, 107; Tome IV, pages 21, 56, 63, 64, 65, 67, 68, 278. ONGUENT de la mere. Prenez de fain-doux, de beurre frais, de cire, de fuif de mouton, d'huile d'olive, de chaque une livre ; deux livres. Mettez le tout, excepté la litharge, dans un vaisleau de terre verniflé ; faites chauffer jufqu'à ce qu'il fume: alors ajoutez la litharge, bien féchée ; remuez jusqu'à ce qu'elle foit entiérement diffoute enfuite laiflez chauffer, jufqu'à ce que ce mêlange ait acquis une cou leur brune, tirant fur le noir; laissez refroidir à de mi, & verfez dans un pot, tandis qu'il est encore liquide. M. BUCHAN ne parle pas de cet onguent; mais nous avons cru devoir en donner la recette, étant d'un ufage très-familier, & pouvant remplacer la plu part des autres onguents fuppuratifs. Il coûte trois fols l'once. Prefcrit, Tome IV, pages 327, 329. ONGUENT nervin de la Pharmacopée d'Edimbourg. (Voyce BAUME anodin de Bates.) Prefcrit, Tome III, page 308. ONGUENT de plomb, ou de Saturne. Prenez d'huile d'olive, de cire blanche, huit onces; deux onces; de fucre de Saturne, ou de plomb, trois gros. Triturez le fucre de Saturne, réduit en poudre, avec un peu d'huile; enfuite ajoutez le refte de l'huile & la cite, que vous aurez auparavant fait fondre ensemble, ayant foin de remuer, jufqu'à ce que le tout soit refroidi cet onguent, rafraîchiffant & légérement aftringent, convient dans tous les cas où il faut fécher & cicatrifer quelque partie, comme dans les brûlures, &c, (M. B.) : ONGUENT gris. (Voyez ONGUENT mercuriel.) quatre onces; une once & demie; deux gros; dix on douze gouttes. l'emploie dans la gale, en en frottant les par de fleurs de foufre, de fel ammoniac crud, d'effence de citron, Faites du tout un onguent. On qu'il guérit, pour l'ordinaire, ties malades : il eft, dans ce cas, le meilleur & le plus får remede ; & quand il eft fait de la maniere que nous venons de le prefcrire, il n'a pas de mauvaise odeur. (M. B.) Prefcrit, Tome III, page 209. ONGUENT pour les yeux, Ou de tuthie. Prenez de fain-doux, de cire blanche, de tuthie préparée, quatre onces; deux gros; une once. Faites fondre le fain-doux & la cire, à petit feu ; faupoudrez la tuthie, en remuant toujours jufqu'à ce que l'onguent foit refroidi. On rendra cet onguent plus effi -eace & d'une confiftance plus appropriée, fi on y joint deux ou trois gros de camphre, broyé auparavant avec un peu d'huile, & enfuite mêlé intimement avec les autres ingrédients. (M. B.) Prefcrit, Tome IV, page 209. ONGUENT pour les yeux, d'une autre efpece. Prenez de camphre, de pierre calaminaire préparée & en de verd-de-gris, bien apprêté, "} de chaque fix gros ; deux gros; } de chaque deux onces. de fuif de mouton, Broyez le camphre avec la pierre calaminaire & le verdde gris; enfaite mêlez avec le fain-doux & le fuif, en continuant de triturer, jufqu'à ce que le tout foit parfaitement mêlé cet onguent a été long-temps eftimé pour les Maladies des yeux ; cépendant il n'en faut user qu'avec précaution, fur-tout lorfque les yeux font enflammés, & que la vue eft tendre. (M. B.) ONGUENT veficatoire. (Voyez EMPLATRE veficatoire.) ONGUENT veficatoire adouci. (Voyez ONGUENT à cautere.) OPACITÉ: qualité d'un corps opaque, c'est à-dire, impénétrable à la lumiere. OPAQUE, qui n'est point transparent, qui ne donne point lieu au paffage des rayons de la lumiere. Les corps opaques font ceux qui ne transmettent point la lumiere, parce qu'ils n'ont point de pores droits difpofés en tour fens. OPHTHALMIE; c'eft la même chofe qu'Inflammation des yeux. Voyez INFLAMMATION des yeux.) OPIAT, nom donné par les anciens aux remedes dans lefquels il entroit de l'opium. Mais aujourd'hui on donne ce nom, par abus, à des remedes mous, qui font de vrais électuaires, & dans lefquels il n'entre point d'opium. Il y a trois fortes d'opiats ; il y en a de purgatifs, de corroboratifs & d'altérants. OPIUM: c'eft un extrait gommo-réfineux, qu'on a préparé avec le fuc exprimé des feuilles, des tiges & des têtes de pavots blancs. Il nous vient d'Egypte & de Turquie. On doit le choifir compacte, pefant, le plus net qu'il eft poffible, vifqueux; d'une couleur tirant fur le roux ; d'une odeur nauseux ; d'un goût amer & un peu âcre. Comme cet extrait eft un mêlange d'une grande quantité de matieres étrangeres, de feuilles, de tiges brifées, de fable, &c., on le purifie avant de l'em- ployer en Médecine. Pour cet effet, on coupe la quan tité qu'on veut d'opium par tranches; on le fait liqué fier au bain-marie, dans la plus petite quantité d'eau poffible; on coule la liqueur, avec forte expression, & on la fait épaiffir, toujours au bain-marie, jusqu'à con- fistance d'extrait : c'eft dans cet état que les Apothicaires Mais on peut faire de l'opium avec les pavots blancs de nos jardins. Ayez, par exemple, des têtes de pavots; jettez toute la graine ; pilez les coques, jufqu'à ce qu'elles foient réduites en poudre fine; prenez-en une once; laiffez infuser à froid, pendant deux jours, dans deux pintes d'eau ; paffez avec expression; faites évaporer, au bain-marie, jufqu'à ce que la liqueur foit réduite à un demi-fetier; filtrez; verfez fur des affiettes de faïance, & laidez évaporer jufqu'à ficcité; détachez çet extrait, fortement collé aux affiettes, & renfermez-le dans une bouteille bien bouchée : cet opium, de même que celui d'Egypte, provoque le fommeil, calme les douleurs, favorife la tranfpiration, arrête le cours de ventre, les L'expérience nous a appris, dit M. LIEUTAUD, qu'il étoit moins dangereux que l'opium d'Egypte, qu'ii agissoit L'opium preferit, Tome II, page 373; Tome III, |