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dans celles caufées par des poisons introduits dans l'eftomac, ou par des amas de matiere bilieufe; mais elle eft redoutable & d'un très-mauvais préfage, à la fin des Maladies graves, & elle annonce ordinairement une mort prochaine, fur-tout lorfqu'elle eft accompagnée d'un pouls très-petit, très-foible; du froid permanent des extrémités, de fucurs froides, d'une foibleffe exceffive, d'infenfibilité, &c.

AORTE, ou Artere-aorte, ou grande Artere, nom que porte le gros vaiffeau fanguin, qui s'éleve directement du ventricule gauche du cœur, & de-là fe partage dans toutes les parties du corps on lui donne le nom de grande artere, parce qu'elle eft le tronc duquel fortent les autres arteres comme de leur fource, & le grand conduit ou canal par où le fang cft porté dans tout le

corps.

APATHIE. On entend, en Médecine, par ce mot, une infenfibilité, une privation de tout fentiment, soit de douleur, foit de plaifir.

APÉRITIF. On donne cette épithete aux remedes qui, confidérés relativement aux parties folides du corps hu main, rendent le cours des liqueurs plus libre dans les vaifleaux qui les renferment, en détruifant les obftacles qui s'y oppofent par les ofcillations qu'ils y excitent. Ce font des médicaments qui enlevent les obftructions & atténuent les humeurs, & qui, les ayant atténuées, les évacuent ordinairement par les urines.

APHTES, petits ulceres fuperficiels qui fe manifestent sur les levres, les gencives, le palais, la langue, le gofier, la luette, & quelquefois dans l'eftomac & dans les intef tins: cette Maladie eft familiere aux enfants; les vieillards y font encore fujets: mais lorsqu'on les apperçoit chez les adultes, ils annoncent, pour l'ordinaire, une Maladie de mauvais caractere.

APHTES. (des) Tome IV, pages 221-228.
APHTES (des)fymptomatiques. Tome IV, page 227-228.
APONÉVROSE. On entend par ce mot, la partie tendi

neuse d'un muscle qui, au lieu d'être ramaffée en rond, comme dans les tendons ordinaires, eft étendue en forme de membrane.

APONÉVROTIQUE, fe dit de tout ce qui a rapport à l'aponévrofe.

APOPLECTIQUE, épithete qu'on donne à ceux qui font

attaqués d'apoplexie ; aux fymptômes qui accompagnent l'apoplexie, & à certains remedes propres à combattre cette Maladie.

APOPLEXIE (de l') en général. Tome III, pages 239245. En quoi differe l'apoplexie de l'accès hystérique, page 365.

APOPLEXIB (de l') fanguine, ou du Coup de fang. Tome III, pages 245 250. La paralyfie univerfelle doit être traitée comme l'apoplexie fanguine, Pourquoi ? page 300. L'empoisonnement occafionné par l'opium pris à trop forte dofe, est une véritable apoplexie, page 522. APOPLEXIE féreufe. Obfervation fur une apoplexie féreuse, Tome III, page 245.

APOPLEXIE (de l') féreufe, pages 250-254. APOSEME ou apszeme: c'est une décoction ou une infufion de différentes plantes, racines, feuilles, fleurs, fruits, femences, bois, &c., fouvent édulcorée avec du firop, du fucre ou du miel; quelquefois clarifiée & aromatifée: c'est une vraie tifane. Il y a des apofemes altérants, purgatifs, amers, apéritifs, fébrifuges, béchiques, céphaliques, hystériques, &c., felon l'indication de la Maladie, & les vertus des ingrédients qui entrent dans - leur compofition.

APPAREIL, apprêt, préparatif, préparation : terme de Chirurgie, qui a plufieurs fignifications. Tantôt on entend par ce mot, l'affemblage des plumaceaux, des bour donnets, des compreffes, des bandes, des linges, des onguents, des emplâtres, des inftruments & autres chofes néceffaires pour faire une opération & panfer les tumeurs, les plaies, les ulceres, les fractures, &c.; & tantôt il fignifie l'opération elle-même & le panfement : c'est ainfi qu'on dit le grand & le petit appareil, le haut appareil & le latéral, qui font autant de manieres différentes de faire l'opération de la taille ; & qu'on dit encore, lever le premier appareil, pour fignifier le fecond panfement d'une plaie, d'une fracture, &c. Combien de temps doit refter le premier appareil fur les bleffures, &c. Tome IV, pages 346. APPARTEMENT. Dangers auxquels on s'expofe quand on échauffe trop fes appartements, Tome 1, page 262. C'est une caufe certaine de s'enrhumer, page 351. APPLICATION externe, terme fynonyme avec celui de topique ou remede externe. (Voyez ce mot.)

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AQUILA-alba. (Voyez MERCURE doux.)
ARACK (Voyez RACK.)

ARCANUM duplicatum. (Voyez TARTRE vitriolé.) ARDENT, ardente, Les Chymiftes appellent efprits ardents les liqueurs qui, étant tirées par la diftillation d'un végétal fermenté, peuvent prendre feu & brûler: telles font, l'eau-de-vie, l'efprit-de-vin, l'éther, &c. Il n'eft point de poifon qui tue plus certainement que les efprits ardents. Tome IV, page 469.

ARÉOLE, eft le nom que porte le cercle coloré qui entoure le mamelon. (Voyez ce mot.)

ARGENT, métal parfait : blanc quand il eft travaillé, fin, pur, ductile, qui fe fixe au feu comme l'or, & n'en differe que par le poids & la couleur. On l'appelle auffi Lune. Les uftenfiles d'argent, fervant à la cuisine, doivent être fans ornement, à caufe de la foudure que ces ornements exigent. Tome III, page 471.

ARGILLE. On donne ce nom à toute terre pefante, compacte & graffe : elle a de la ténacité & de la ductilité lorfqu'elle eft hume&tée; mais elle devient dure en féchant, & ce changement de confiftance n'en défunit point les parties. Aufli fait-on avec cette efpece de terre, des vafes de toutes fortes; des tuiles, des briques, des carreaux, des modeles de sculpture, &c. Il y a des argilles de toute couleur ; de blanches, de jaunes, de grifes, de rouges, &c. Les caracteres particuliers de l'argille font, 1.° d'être effentiellement délayable dans l'eau ; ce qui fait qu'elle eft plus ou moins mêlangée de matieres hétérogenes; 2.° de ne faire, lorfqu'elle eft en maffe, aucune effervefcence fenfible avec les acides, quoiqu'elle foit très-fufceptible d'être diffoute par ces mêmes acides; 3.o de fe durcir au feu, &c.

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ARGILLEUX, nom qu'on donne aux fubftances terreufes qui tiennent de l'argille. (Voyez ce mot.) AROMATE, nom générique fous lequel on comprend tous les végétaux pourvus d'une huile & d'un fel âcre, qui par leur union, forment une substance favonneufe, qui eft le principe de l'odeur & du goût âcre & échauffant qu'on y découvre tels font le poivre, le girofle, la canelle, la mufcade, le gingembre, &c. AROMATIQUE, épithete qu'on donne à tout ce qui eft odorant & âcre, foit épices, foit herbes, fleurs, femences, graines ou racines. On appelle herbes aromatiques, les herbes fines qui fentent fort, comme le thym,

la lavande, le romarin, la marjolaine, &c. : on donne encore le nom d'aromatique à certaines gommes, telles que le benjoin, la myrrhe, l'encens, l'ambre gris, &c.; à certains baumes, tels que ceux du Pérou, de Giléad, &c.

Les aromatiques prefcrits avec le quinquina, dans les fievres intermittentes, Tome II, page 52. Aromati ques brûlés dans la chambre des malades, pour les préferver de ces fievres, page 60. AROMATISER : c'eft ajouter quelques aromates à des liqueurs, ou à des médicaments qui ne font point aromatiques de leur nature. (Voyez AROMATE.) ARRÊTE de poiffon, retenue dans le gofier. Moyens de l'en, retirer, Tome IV, pages 407 & fuiv.

ARRIERE FAIX. On donne ce nom à tout ce qui enveloppe l'enfant dans le fein de fa mere, parce qu'on le compare à un fecond faix ou fardeau, dont la femme ne fe délivre qu'après que l'enfant eft hors de la matrice : c'est la même chofe que délivre. ( Voyez ce mot & PLACENTA.) ARRIERES-NARINES. Tout le monde fait qu'on appelle narines les ouvertures extérieures du nez, par lesquelles on flaire les odeurs, & fur-tout par lefquelles on refpire. Pour que l'air, refpiré par le nez, pût entrer dans les Poumons, (Voyez ce mot, ) il falloit que les narines fuffent prolongées jufques dans le fond de la bouche : c'est cette prolongation, qui defcend effectivement jufques dans le gofier, qu'on appelle arrieres-narines.

ou

ARSENIC : c'est une fubftance minérale pefante, volatile, extrêmement cauftique & corrofive: c'eft un poifon des plus violents, qu'on ne doit jamais employer en Médecine, quoiqu'un Charlatan vienne tout récemment de le vanter, comme un fpécifique contre une Maladie des plus opiniâtres. On reconnoît qu'il eft entré de l'arfenic dans un remede, en ce que jetté fur des charbons, fur une pelle rougie au feu, il exhale une odeur d'ail. ARSENIC, (de l'empoifonnement occafionné par l') pris intérieurement, Tome III, page 445 — 460. ARTERE, nom que portent de longs canaux membraneux élastiques qui ont la figure d'un cône très-alongé, liffes & polis intérieurement, fans valvutes, fi ce n'est dans le cœur ; qui décroiffent à mesure qu'ils fe divifent en un plus grand nombre de rameaux, & qui font deftinés à recevoir le fang du cœur, pour le diftribuer dans

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les poumons & dans toutes les parties du corps. Il feroit dangereux de piquer une artere en faignant, Tome IV page 316. Signes auxquels en reconnoît extérieurement les arteres, ibid. ARTERB-aorte, ou fimplement aorte. (Voyez AORTE.) ARTERES temporales: ce font les arteres qui fe trouvent fituées fous la peau qui recouvre les tempes: comme elles font très-fuperficielles, leur battement eft fouvent fenfible, même à la vue. Saignée des arteres temporales, prefcrite dans la frénéfie, Tome II, page 291. Par qui elle peut & doit être faite, page 242.

ARTICHAUT. Tout le monde connoît ce légume dont on fait tant d'ufage en aliment. Nous donnerons feulement les phrafes par lefquelles il eft caractérifé en Botanique. Cinara hortenfis, foliis non aculeatis, C, B. & TURNef. Carduus five fcolymus fativus, non fpinofus, J. B. Cinara Dodon. C'est-à-dire, Artichaut des jardins à feuilles fans épines, felon CASP. BAUHIN & TOURNEFORT. Chardon ou chardonnette cultivé, fans épines, felon J. BAUHIN. Artichaut de Dodoneus.

Prefcrit en aliment à ceux qui ont la gravelle ou la pierre, Tome II, page 461.

ARTICLE, jointure, articulation: affemblage de deux ou plufieurs os, pour le mouvement des uns & des autres. Ainfi on dit l'article du genou, du bras, &c. Il fe dit également de l'union de deux os, qui n'ont pas de

mouvement,

ARTICULAIRE, épithete qu'on donne aux membranes,

aux capfules qui enveloppent l'articulation, ou qui appartiennent à l'articulation. (Voyez ce mot.) ARTICULATION, fe dit de la maniere dont les os font naturellement affemblés les uns avec les autres, pour fervir aux ufages auxquels ils font deftinés; foit que les pieces articulées aient du mouvement, foit qu'elles n'en aient point.

ARTISANS. (des) Tome I, pages 122-134.

ARTS mechaniques. Les gens riches & les hommes fédentaires doivent s'appliquer de temps en temps aux Arts méchaniques, Tome 1, page 239.

ASARUM ou Afaret. (Voyez CABARET.)

ASCARIDES, efpeces de vers auxquels l'homme eft exposé. (Voyez VERS afcarides.)

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