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une odeur forte, fétide, de bouc, & par conféquent très
défagréable.

ORTIE. Il y a un grand nombre d'efpeces d'orties, fans
compter celles connues, en Médecine, fous le nom de
Galéopfis, dont il n'eft pas ici question. Les orties font
divifées en deux claffes; en orties piquantes, & en orties
mortes ou qui ne piquent point. Les plus employées de
ces deux efpeces, font celles appellées :

ORTIB vulgaire ou commune, Ortie vivace, grande Ortie piquante. Urtica urens maxima, C. B. & TURNEF. Urtica vulgaris major, J. B. Urtica foliis cordatis, LINN. C'està-dire, grande Ortie piquante, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Grande Ortie commune, felon J. BAUHIN. Ortio à feuilles cordées, felon LINNÉ.

Sa racine eft menue, fibrée, ferpentante au loin, couleur jaunâtre. Elle pouffe des tiges à la hauteur de de trois pieds, quarrées, cannelées, roides, couvertes d'un poil piquant, creufes, rameufes; revêtues de feuilles, oppofées deux à deux, oblongues, larges, pointues, dentelées en leurs bords, garnies de poils fort piquants & occafionnant une douleur brûlante, attachées à des queues un peu longues. Ses fleurs naissent aux sommités des tiges & des rameaux dans les aiffelles des feuilles, difpofées en grappes branchues, compofées chacune de plufieurs étamines, foutenues par un calice à quatre feuilles de couleur herbeufe. Cette plante croît prefque par-tout en abondance, particuliérement aux lieux incultes & fablonneux, dans les haies, dans les foffés, contre les murailles, dans les bois même & dans les jardins. Elle fleurit en Juin. Ses feuilles fe flétrißlent ordinairement tous les ans l'hiver; mais fa racine ne périt point, & repouffe de nouvelles feuilles dès le printemps fuivant. On fe fert en Médecine de fes feuilles, de fes femences & de fes racines.

ORTIB morte, Ortie blanche, Ortie qui ne pique point. Lamium vulgare album, flore albo, TURNEF. Lamium album, non fœtens, folio oblongo, C. B. Galeopfis, five urtica iners, floribus albis, J. B. C'eft-à-dire, Ortie blanche commune, à fleurs blanches, felon TOURNEFORT. Ortie blanche qui ne pique point, à feuilles oblongues, felon C. BAUHIN. Galeopfis, ou Ortie morte à fleurs blanches, felon J, BAUHIN.

Ses racines

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Ses racines font nombreuses & fibreufes. Elles s'étendent auffi beaucoup par un grand nombre de rejettons qui rampent obliquement fur terre, prefque comme la menthe. Ses tiges font hautes d'un pied & plus, quarrées, affez groffes, plus grêles & plus foibles cependant vers la terre, ce qui fait qu'elles ont peine à fe foutenir, creufes, un peu velues, branchues, entrecoupées de quelques nœuds, purpurines vers la terre, dans les lieux exposés au foleil. Ses feuilles font deux à deux & oppofces, femblables à celles de l'ortie commune. Celles qui font au bas des tiges, font portées fur de longues. queues, & celles du haut les ont plus courtes, & garnies d'un duvet court qui ne fait point de mal. Ses fleurs naiffent des nœuds & par anneaux autour des tiges. Elles font affez grandes, d'une feule piece, blanches, en gueule, & plutôt pâles en dehors que jaunes. La levre fupérieure ou le cafque eft creusée en maniere de cuiller, garnie de points fur les bords, renfermant en dedans quatre petites étamines, deux plus longues & deux plus courtes : la levre inférieure eft pâle, & n'eft point pointillée, échancrée en cœur, terminées l'une & l'autre en maniere de gorge bordée d'un feuillet. Les fommets des étamines font bordés de noir, & repréfentent en quelque forte un 8 de chiffre. Leur piftil est un filet fourchu placé entre les étamines: il s'éleve du fond du calice, & eft attaché à la partie poftérieure en maniere de clou: la base fe change en quatre graines triangulaires unies enfemble, cachées dans une capfule qui fervoit de calice à la fleur. On trouve cette plante, dont l'odeur est un peu forte, le long des haies, des chemins & des murailles, dans les décombres & les buiflons, & fouvent dans les jardins qui ne font pas bien cultivés. Ses feuilles & fes fleurs font d'ufage.

Ces deux efpeces d'orties poffedent, à peu de chofe près, les mêmes vertus: auffi les emploie t-on indifféremment. Leur grande propriété eft d'ètre vulnéraire, confolidante, & d'arrêter les hémorrhagies: aulli les avons nous mifes au rang des plantes qui doivent fervir de nourriture à l'animal qui fournit le lait aux pulmoniques. (Voyez Tome II, page 125, dans le courant de la note.)

Orties fraîches piquantes, preferites, Tome III, page 419; en tifane, Tome IV, pages 126, 132.

Tome V.

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ORTEILS. (de la luxation des) Tome IV, page 377.

Obfervation fur un déplacement fingulier du gros orteil, Tome IV, page 526.

OS. Les os font les parties du corps les plus dures & les plus fermes; ils fervent d'appui aux parties molles : c'est la charpente du corps, auquel ils donnent de la fermeté : ils en foutiennent les organes, & maintiennent l'animal dans toutes les fituations convenables à fes fonctions.

Os (Fragments d') arrêtés dans le gofier, entre la bouche & l'eftomac; moyens de les retirer, Tome IV, page

404-417.

OSEILLE, plante potagere, dont il n'eft perfonne qui ne connoiffe le port & le goût. Les Botanistes l'appellent Acetofa rotundifolia, hortenfis, C. B. & TURNER. Oxalis, folio rotundiore, repens, J. B. Rumex fcutatus, LINN. C'eft-à-dire, Ofeille des jardins, à feuilles rondes, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Ofeille rampante, à feuilles rondes, felon J. BAUHIN. Ofeille, dont les feuilles ont la forme de bouclier, felon LINNE. Cette plante eft de la quinzicme claffe, deuxieme fection, premier genre de TOURNEFORT; de l'hexandrie trigynie de LINNÉ; de la trente-neuvieme famille des perficaires d'Adanfon.

Prefcrite, Tome II, page 444; Tome III, pages 14, 125. Importance de l'ofeille dans le scorbut, pages 190, 195; preferite, page 260; Tome IV, page 302. OTALGIE. (Voyez MAL d'oreille.)

OVAIRES, nom que portent deux petits corps particuliers à la femme ils font ovales, ayant, à-peu-près, la figure d'une petite grappe d'œufs, d'où vient leur nom : ils font placés, un de chaque côté, derriere les trompes de la matrice, dans une duplicature des ligaments larges: c'eft proprement ce que les anciens ont entendu, en parlant des tefticules de la femme. (Voyez HYDROPISIE des ovaires.)

OUIE (de l') dure & de la furdité. Tome III, pages

400-405.

OURLES. (Voyez ce que c'eft que cette Maladie, Tome II, page 333, note.)

OUVRIERS (des) en général. Tome I, pages 91-103. OUVRIERS (des) qui s'occupent de travaux pénibles, Idem,

pages 103-113. ·

OUVRIERS (des) fedentaires. Idem, pages 122-134. OXYCRAT: : ce n'eft autre chofe qu'an mêlange d'ean & de vinaigre, dans la proportion d'une partie de vinaigre fur cinq ou fix d'eau.

Prefcrit, Tome III, pages 11, 482, 524; Tome IV, pages 386, 493 › 499, 513. ̧ ..

OXYMEL fcillitique.

Prenez de miel blanc de Gâtinois,

de vinaigre fcillitique,

une livre ; demi-livre.

Faites cuire, à feu doux, jufqu'à confiftance de firop, ayant foin d'enlever l'écume qui fe forme au premier bouillon cette préparation ne doit fe faire que dans des vaiffeaux de terre verniffés ou d'argent. L'oxymel fcillitique, tout préparé, coûte quatre fols l'once.

:

Prefcrit, Tome II, pages 93, 107, 111, 347; Tome III, pages 127, 136, 235, 448; Tome IV,

pages 277, 429.

OXYMBL fimple.

Prenez de miel blanc de Gâtinois,

de vinaigre,

buit onces;

quatre onces.

Mettez le tout dans un poëlon d'argent; faites cuire à uire douce chaleur jufqu'à confiftance de firop; enlevez l'écume qui fe forme au premier bouillon. Il coûte, tout préparé, deux fols l'once.

Prefcrit, Tome III, pages 131, 482, 485; Tome IV, pages 276, 353.

OZENE, (de l') ou de l'Ulcere du nez. Tome III, pages

409-412.

PAIN

AIN. Le bon pain léger eft, après le lait, le meilleur aliment pour les enfants, Tome I, page 41. Maniere de donner le pain aux enfants, page 44. On devroit faire foi-même fon pain, page 186. Qualités qui conftituent le meilleur pain, page 191. De quoi dépend la bonne qualité du pain, page 193, dans le courant de la note. Moins l'eau, employée au pétriffage, eft chaude, plus le pain eft délicat, ibid. Comment on reconnoît que le pain eft bien cuit, page 196, dans le courant de la note. Caracteres du pain fait avec la levure de biere, 197. PALAIS, nom que porte la voûte de la bouche. Il comprend toute la concavité de l'espace qui eft environné du bord alvéolaire & de toutes les dents de la mâchoire

fupérieure, & qui s'étend jufqu'à la grande ouverture du
pharynx.

Caracteres de l'inflammation de la gorge qui occupe
le voile du palais, Tome II, page 309.

PALES-COULEURS, (des) Maladie, Tume IV, pages 122-

125.

PALLIATIF, palliative, épithete qu'on donne à des re-
medes & à une cure qui ne calment & n'appaifent que les
fymptômes & les accidents urgents des Maladies, fans
en détruire les caufes. Il eft des cas, où il n'eft permis
d'entreprendre qu'une cure palliative ces cas font ceux
où il feroit dangereux de guérir la Maladie, parce qu'on
rifqueroit d'en caufer une plus confidérable. Par exemple,
la guérison des vieux ulceres, des hémorrhoïdes anciennes,
des dartres opiniâtres, des gales habituelles, & de cer-
taines évacuations périodiques, cauferoit un très-grand
défordre dans l'économie animale & même la mort, dans
certaines circonstances, fi on l'entreprenoit. On ne peut
alors qu'adoucir, pallier le mal par quelques remedes ap-
propriés; ce font ces remedes, c'eft ce traitement qu'on
nomme palliatifs.

PALPITATIONS de cœur. Symptômes ordinaires des Mala-
dies de nerfs, mais particulièrement de l'affection hysté-
rique, Tome III, page 366. Le traitement ett le même
que celui des Maladies de nerfs & de l'affection hysté-
rique, page 368 & fuiv.

PAMOISON. On donne ce nom à une diminution fubite
& confidérable des forces du corps & de l'efprit, ac-
compagnée d'un pouls petit, foible & languiffant, d'une
refpiration prefque infenfible, de pâleur & de froid aux
extrémités : c'est le premier dégré de la fyncope. (Voyez
'ce mot.)

PANACÉE, mot qui fignifie remede univerfel : titre pom-
peux que les Charlatans ont donné à leurs remedes,
comme capables de guérir toutes les Maladies. De tous
les remedes qui ont porté ce nom, les Médecins n'ont
confervé que celui qui eft appellé panacée mercurielle,
qui eft en effet bon, quand on fait l'appliquer; mais
qui, n'étant utile que dans certaines Maladies, n'eft rien
moins qu'une panacée.

PANACEB mercurielle: c'eft le mercure doux, encore fu-
blimé neuf fois : c'eft donc du mercure prefque pur, &
qui ne contient d'acide marin, que ce qu'il lui en faut

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