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nous donner des fleurs que l'ufage a mifes au nombre des médicamens les plus accrédités : les feuilles nous ont paru mériter le même honneur; en effet, tendres, elles font un très-bon purgatif, & préférables à bien d'autres, par fa qualité vermifuge bien marquée.

Nous avons fait ramaffer au printemps des bourgeons & des feuilles de pêcher, à peine développées; nous les

avons fait fécher avec foin: elles ont été ensuite enfermées dans des boîtes, & nous les avons prefcrites sous la formule fuivante.

Prenez de jeunes feuilles de pêcher, defféchées & découpées, depuis demi-once, jufqu'à une once & demie: faites-les infu er pendant la nuit fur des cendres chaudes, dans un demi-feptier d'eau commune: le lendemain, faites bouillir deux ou trois bouillons; paflez: ajoutez une once de firop de fleurs de pêcher, ou une petite cuillerée de miel pour une dofe.

Notre potion purgative a été donnée à plus de cinquante perfonnes, fans s'être démentie une feule fois par un défaut total d'action. Elle a été plus ou moins énergique dans divers fujets. Comme nous l'avons préférée pour ceux chez qui nous foupçonnions, ou nous connoiffions des vers, nous ne craignons pas d'annoncer ce purgatif comme un très bon vermifuge. Nous avions foin de donner la veille, felon la force du fujet, un ou deux fcrupules d'extrait aqueux de nos bourgeons, faturé de la poudre des fleurs defféchées; & nous avons vu rendre, par leur effet, plus de foixante vers à un jeune homme d'une quinzaine d'années, ( il n'en rendit pas un feul par la bouche) peu d'heures après le premier bol d'extrait que nous lui avions donné. Dans l'efpace de douze jours, cet enfant prit une once de notre extrait en vingt-quatre prifes, & trois médecines, composées comme ci-deflus, où les feuilles de pêcher étoient entrées jufqu'à une once. Il étoit d'un tempérament assez robufte, difficile à évacuer. Nous obtînmes cinq à fix felles chaque fois, & communément quatre à cinq vers dans les premieres. Il a été parfaitement bien guéri fans autre fecours.

Feuilles de pêcher, prefcrites comme vermifuge, Tome III, page 106.

PECTORAL, pedoraux, épithete qu'on donne aux remedes falutaires dans les Maladies de la poitrine.

Les remedes pectoraux incififs, prefcrits, Tome II, pages 346, 347.

PECTORAL, pedoraux. On donne encore cette épithete à

quatre mufcles de la poitrine, placés deux de chaque 'côté, fous les mamelles.

PÉDILUVIUM ou pédiluve. ( Voyez BAIN de pied.) PEINTRES: Maladies auxquelles ils font expofés; moyens de les prévenir, Tome I, pages 99 & fuiv.

PENDU rappellé à la vie; fecours à employer envers ceux qui fe font étranglés ou pendus eux-mêmes, Tome IV, page 476. Observations, ibid.

PENSÉE. Plante. ( Voyez JACÉE.)

PERES. Devoirs des peres envers les enfants, Tome I, page 12. C'eft de la conftitution des peres que dépend celle des enfants, page 16. L'intempérance des peres eft une des caufes des maladies des enfants, ibid. Imprudence des peres qui exigent de leurs enfants, plus que leurs forces ne leur permettent, page 112. Les effets de l'intempérance des peres, s'étendent jufques fur leurs enfants, page 264. Conduite ordinaire des peres dans les mariages, page 320.

PERICRANE, nom que porte la membrane qui couvre immédiatement le crâne. (Voyez Tome II, page 82, note.)

PÉRINÉ. On donne ce nom à l'efpace qui existe entre l'anus & les parties de la génération, dans l'un &

l'autre fexe.

PÉRIODE. On entend proprement par ce mot, en Médecine, le temps qui s'écoule entre les accès, paroxifmes ou redoublements des Maladies intermittentes ainfi, la période comprend deux temps, celui du paroxisme & celui de la rémission. On nomme encore périodes les différentes époques d'une Maladie: ainfi le commencement, l'augmente, l'état & le déclin d'une Maladie, font autant de périodes que parcourt cette Maladie. PERIODIQUE, épithete qu'on donne à certaines Maladies, à certaines évacuations qui ont des retours réglés, même irrégulieres: telles font les fievres intermittentes ; quelquefois l'épilepfie, l'afthme, la migraine & d'autres Maladies de la tête; certaines hémorrhagics, & fur-tout les régles chez les femmes.

PÉRIOSTE, nom que porte la membrane ou pellicule,

qui recouvre immédiatement chaque os du corps. (Voyez
Tome II, page 82, note.)

PÉRIPNEUMONIE, (des diverfes efpeces de) ou de l'in-
flammation des poumons, ou de la fluxion de poitrine,
Tome II, pages 102-111.

PÉRIPNEUMONIB. ( de la) batarde, ou fauffe, Tome II,
page 109-111.

PÉRIPNEUMONIE catarrhale, idem, page 103.

PERIPNEUMONIE ( de la) vraie, Tome 11, pages 102-111,
Le crachement de fang eft un fymptôme favorable dans
la péripneumonie, Tome III, page 23.

PERISTALTIQUE, terme de Médecine, qui fe dit par-
ticuliérement d'un mouvement propre & naturel aux in-
teftins, par lequel leurs parties font comprimées de haut
en bas fucceffivement, & les unes après les autres, fem-
blables à-peu-près à celui d'un ver qui rampe, d'où vient
qu'on l'appelle auffi mouvement vermiculaire il fert
principalement à faire entrer le chyle dans les vaisseaux
lactés, & à pouffer les excréments dehors.

PÉRITOINE, nom d'une membrane d'une grande étendue,
qui couvre & enveloppe tous les vifceres du bas - ventre.
(Voyez Tome II, page 62, note.

Hydropifie du Péritoine, Tome III, pages 139 & 140;
traitement, page 142.

PERRUQUIERS: Maladies auxquelles ils font exposés :

moyens de les prévenir, Tome I, pages 123 & fuivantes.
PERSICAIRE amphibie aquatique. « Cette plante, difent les
» Auteurs des Efais de matiere médicale indigene, cités,
» Tome II, page 47, note, eft vivace; la fleur eft
» petite, ordinairement rouge; quelquefois, mais ra-
>>rement blanche, luifante, à péduncule, ayant cinq
étamines, un pistil fourchu. L'aggrégation des fleurs
» forme des épis, forts, cylindriques & ferrés, imitant
» ceux de la biftorte, fortant des aiffelles des feuilles qui
» se trouvent à la tige. Cette fleur eft monopétale, co.

lorée intérieurement, découpée en cinq fegments ovales,
» obtus, concaves, droits; ce pétale fert de calice, en-
» fuite de capfule ou d'enveloppe à la femence : quand
la plante vient en terre ferme, les épis font beaucoup
plus petits, pâles & recourbés, & elle n'en produit que
>> rarement. Le fruit contient une graine dure, ovale,
plate, pointue, life, noire, nue, lenticulaire & trian-

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gulaire; la tige eft rampante fur l'eau, & droite fur terre, haute d'un demi-pied ou environ, ronde, ver» dâtre, creufe, liffe, genouillée, & fouvent rameuse: la feuille eft lancéolée, ovale, pétiolée, alterne, den-" telée en fcie, avec des glandes vésiculaires des deux » côtés. Elle eft acide étant jeune, & infipide en automne; elle eft quelquefois tachetée. La racine est articulée, un peu fibreuse, extrêmement rampante, » fortant de terre, nombreuse, affez tendre au printemps, feche & plus ligneufe en automne. Son écorce eft d'un brun noirâtre à l'extérieur, & rougeâtre en» dedans le cœur eft blanc, fe fendant & fe brisant aifément, d'une faveur douceâtre, prefqu'infipide ; » présentant enfin une espece de fimilitude avec la falfepareille exotique.

:

» On obfervera que cette plante hors de l'eau, fubit » une métamorphofe fi grande, qu'elle devient abfolu»ment méconnoiffable : le changement qui en résulte, en impole aux plus habiles Botanistes. On ne là prendroit jamais conime variété fortie de la perficaire amphibie flottante: néanmoins rien de fi naturel que ce » traveftidement, qui eft occafionné lorsque les chaleurs » d'été deflechent les rivieres, les étangs, les ruiffeaux, » & obligent cette plante à fe nourrir de fucs terreftres.

» PERSICAIRE amphibie terreftre. Le port de cette plante »imite affez celui de la perficaire vulgaire. Ses feuilles reffemblent parfaitement à celles du faule : les éta» mines des fleurs font extrêmement longues. Ce font » les racines de celle-ci qui font fubftituées fi heureu

"

fement à celles de la falfepareille exotique. » (Voyez pour la maniere de les adminiftrer & pour leurs vertus, HOUBLON.)

Comme nous n'avons pas la nomenclature de la perficaire amphibie, nous croyons néceffaire d'ajouter quelques mots fur la différence qui la diftingue d'avec la perficaire vulgaire ; & fur-tout d'avec le curage, ou poivre d'eau, perficaire âcre ou brûlante, &c. avec lequel elle a été fouvent, & on ne peut pas plus malà-propos confondue.

La reffemblance, quoiqu'éloignée, qu'ont les feuilles de ces plantes avec celles de pêcher, leur a fait donner le nom de perficaire. Mais la vulgaire differe de l'amphibie, en ce que cette derniere eft vivace, & que l'autre

eft annuelle; que la vulgaire fleurit abondamment fur
la fin de l'été & en automne, & qu'il est très-rare
de voir la perficaire amphibie terreftre en fleurs; & fes
feuilles reflemblent davantage à celles du faule. Le curage
ou la perficaire âcre, &c., en differe en ce que l'épi de
fes fleurs eft plus grêle; que fes feuilles font d'une faveur
âcre & brûlante, & fans taches.

PERSIL, plante potagere, trop connue pour mériter une
defcription. Les Botaniftes l'appellent Apium hortenfe,
feu Petrofelinum vulgò, C. B. & TURNEF. Apium hor-
tenje multis, quod vulgo Petrofelinum, palato gratum,
planum, crifpum, J. B. Apium Petrofelinum, foliis cau-
linis linearibus, LINN. C'eft-à-dire, Ache des jardins,
ou vulgairement Perfil, felon C.BAUHIN & TOURNEFORT.
Ache des jardins, d'après plufieurs Auteurs, qu'on ap-
pelle vulgairement Perfil, qui eft agréable au palais, &
dont les feuilles font étendues & frifees, felon J. BAUhin.
Ache Perfil, dont les feuilles des tiges font linéaires,
felon LINNÉ.

Prefcrit, Tome III, page 18. Les feuilles de ciguë
peuvent être confondues avec celles du perfil, page 525.

PERTE (de la) de l'appétit, Tome III, pages 261-263.

PERTE (de la) de fang, ou de l'hémorrhagie & du fuin-

tement de la matrice, Tome IV, pages 129–133.

PESSAIRE, efpece de remede folide, fait de maniere à

être introduit dans le vagin, pour la guérifon de plu-

fieurs Maladies auxquelles la matrice eft fojette, fur - tout

pour contenir ce vifcere dans fa fituation naturelle.

Confeillé, Tome II, page 450.

PESTE, Maladie épidémique, très- maligne & très-conta-

gieufe, le plus fouvent mortelle, qui fe manifefte par

des bubons, des parotides, des taches pourprées, des

cardialgies, des tremblements, des fyncopes, &c. &

quantité d'autres fymptômes qui font périr quelquefois

les malades fubitement. La pefte, proprement dite, eft

aflez rare en Europe, tandis qu'elle eft endémique en

Afie, même à Conftantinople. Mais la fievre maligne

peut être regardée comme la pefte d'Europe. (Voyez

Tome II, page 158.)

PESTIFERE, qui eft attaqué de la pefte.

PESTILENTIEL, épithete qu'on donne aux Maladies qui

font de la nature de la pefte, & aux fymptômes qui ca

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