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particulier, c'eft une tumeur inflammatoire, dure, élevée, circonfcrite, accompagnée de rougeur, de douleur & de pulfations, & qui s'étend tant en longueur qu'en profondeur. (Voyez TUMBUR inflammatoire.) PHLEGMONEUX, fe dit des tumeurs, des dépôts qui tiennent du plegmon.

PHLOGISTIQUE., Les Chymiftes défignent par ce mot,

le principe inflammable le plus pur & le plus fimple : c'cit la même chofe que le feu élémentaire. PHLOGOSE. (Voyez INFLAMMATION.) PHLYCTENES, puftules ou petites veffies qui s'élevent sur la fuperficie de la peau, & qui font occafionnées par une humeur plus ou moins âcre: telles font celles qui furviennent à la gangrene, à la gale, aux brûlures, &c. PHRÉNÉSIE, c'eft la même chofe qu'Inflammation du cerveau. (Voyez INFLAMMATION du cerveau.)

PHTHISIE, c'eft la même chose que pulmonie. (Voyez PULMONIE.)

PHYSIOLOGIE, partie de la Médecine qui confidere en

quoi confifte la vie ; ce que c'eft que la fanté, & quels en font les caufes & les effets: elle donne donc la connoiffance des divers principes qui conftituent le corps humain, & des différentes parties qui le compofent : elle développe la ftru&ture de ces parties, leurs rapports, leurs fonctions, &c.

PICA, Maladie. (Voyez Gour dépravé.)

PIE-MERE, nom d'une des membranes du cerveau. (Voyez Tome II, page 82, note.)

PIED de griffon. (Voyez ELLÉBORE blanc ou bâtard.) PIEDS. Avantages de fe laver fréquemment les pieds, Tome I, page 278. Maladies que prévient cet acte de propreté, ibid. Maladies occafionnées par l'humidité des pieds moyens de les prévenir, page 341.

PIERRE. (de la) Maladie. Tome II, pages 459-472. PIERRE à cautere: c'eft un fel alkali fixe, aiguisé par la chaux, & privé de toute fon humidité par la dessication & la fufion. Elle coûte deux fols le gros. (Voyez CAUSTIQUE.)

PIERRE calaminaire, Cadmie foffile: terre métallique d'une couleur cendrée ou jaunâtre : mife au feu, elie donne une couleur verte à la flamme, & il s'en éleve une fumée blanche : c'eft une espece de mine de zinc, qu'on nous apporte d'Allemagne, & fur-tout des environs d'Aix

la-Chapelle. On en trouve auffi près de Bourges : cette derniere eft d'un noir rouge, & parfemée de petits grains de fer. On la nomme calamine de Berry: mêlée au cuivre, mis en fufion, elle forme le métal connu fous le nom de Laiton.

PIERRE infernale: c'eft un cauftique qu'on obtient en dépouillant des cryftaux de lune de toute leur eau de cryftallisation par le moyen de la fufion. Elle coûte trente fols le gros.

PIGNONS doux. (Voyez PIN.)

PIGNONS d'Inde. On donne ce nom au fruit d'un arbre que LINNÉ appelle Croton Tiglium. Comme cette drogue eft fort chere, on y fubftitue très heureufement les grains du Ricin commun. (Voyez ce mot.)

PILULE. On donne ce nom à une forme de médicament d'une confistance de pâte un peu ferme, en petites maffes de diverfes groffeurs, arrondies, & de la forme, à-peu-près, du légume appellé pois. La pilule differe du bol en ce qu'elle eft, & plus petite, & plus folide. (Voyez BOL.)

«Les remedes qui peuvent opérer à petites dofes, qui font d'un goût & d'une odeur défagréables, & qu'il faut rendre faciles à avaler, font commodément p.efcrits fous la forme de pilules: cependant, s'il eft néceffaire que les remedes agiffent promptement, il ne faut pas les donner fous cette forme, parce que fouvent ils restent un temps confidérable dans l'eftomac, avant que d'être diffous, &, par conféquent, avant »que de produire leurs effets. Comme les ingrédients, qui entrent dans la compofition des pilules, font, en général, tellement rapprochés, qu'une pilule, d'un » poids ordinaire, peut contenir cinq grains de parties » médicamenteufes, en mentionnant la dofe de ces in» grédients › nous aurons foin de fpécifier la quantité de pilules qu'il faut prefcrire à-la-fois, comme une, deux, trois, &c. (M. B.)

PILULES aloétiques. Prefcrites, Tome III, pages 68, 373, 379. Recette de ces pilules, ibid. PILULES de Belofte.

Prenez de mercure revivifié du cinabre,

de crême de tartre,

de diagrède,

de jalap en poudre,

une once. demi-once. de chaque

unc

once.

Mettez dans un mortier le mercure & la crême de tartre avec un peu de firop de capillaire, triturez ce mêlange jufqu'à ce que le mercure foit parfaitement éteint, ce qu'on reconnoît lorfqu'en le frottant fur le dos de la main avec le bout du doigt, il ne paroît aueuns globules de mercure, même à l'aide d'une bonne loupe alors ajoutez les poudres, & triturez de nouveau avec une fuffifante quantité de firop de capillaire : formez du tout une male que vous diviferez en pilules de quatre grains chaque.

Ces pilules font celles que M. BAUM appelle pilules de Bellofte réformées, parce qu'on preferit ici la crême de tartre au lieu du fucre que Bellofte employoit, & qui n'a pas du tout la propriété d'éteindre le mercure, comme M. BAUME s'en eft affuré.

Pilules de Bellofte prefcrites, Tome IV, pages 58,

60, 61.

PILULBS calmantes.

Prenez d'opium purifié,

de favon d'Alicante,

dix grains; demi-gros.

Broyez le tout enfemble, & faites vingt pilules. On donne une, deux ou trois de ces pilules, dans les cas où les potions calmantes ne peuvent paffer. (M. B.) PILULES de calomelas & de térébenthine. ( Voyez-en la recette & l'indication, Tome IV, page 30.)

PILULES de ciguë.

Prenez d'extrait de ciguë, la quantité que vous voudrez; de feuilles de ciguë, feches & réduites en poudre, environ le cinquieme du poids de l'extrait. Mêlez; faites des pilules d'un grain. L'extrait de ciguë peut fe prendre depuis un grain jufqu'à plufieurs gros par jour. La meilleure maniere cependant de prendre ces pilules, eft de commencer par une ou deux, & d'augmenter graduellement, tant que le malade pourra les fupporter, fans éprouver, d'une maniere fenfible, ni ftupeur, ni vertige. (M. B.) ( Voyez Tome III, page 436.) PILULES fétides. Prenez d'aflofétida,

demi-once 5

de fi op commun, autant qu'il eft néceffaire pour faire une male dont on fera des pilules, du poids de fix grains. On donne quatre ou cinq de ces pilules, deux ou trois fois par jour, dans les affections hystériques: elles

peuvent être également utiles aux afthmatiques. Lorsqu'il eft néceffaire de tenir le ventre lâche, on ajoute à l'affafétida, une quantité fuffifante de rhubarbe, d'aloès ou de jalap. (M. B.)

Prefcrites, Tome II, page 391; Tome III, page 235. PILULBS fondantes. (Voyez-en la recette & l'indication, , Tome III, page 204.)

PILULBS fortifiantes.

Prenez d'extrait de quinquina,} de chaque demi-once.

de fel de Mars,

Faites des pilules de fix grains. On peut donner deux de ces pilules, trois fois par jour, dans les foibleffes exceffives, dans les Maladies caufées par relâchement, comme les pâles-couleurs, &c. (M. B.)

PILULBS incifives pectorales. (Voyez-en la recette & l'indication, Tome II, page 130.)

PILULES laxatives & carminatives. (Voyez - en la recette & l'indication, Tome III, pages 354.)

PILULES mercurielles communes.

Prenez de mercure revivifié du cinabre

de miel,

}

de chaque une

once.

Triturez dans un mortier jufqu'à ce que les globules de mercure foient entiérement difparus ; ajoutez :

de favon d'Alicante,

deux gros

de poudre de régliffe, ou de mie de pain, quantité fuffifante pour donner à la maffe une confistance propre à faire des pilules de fix grains. Lorfqu'il eft néceffaire de rendre ces pilules plus mercutielles, on peut augmenter la dofe du mercure, même du double. La dofe de ces pilules eft différente, fuivant les indications. qu'on a à remplir. Si on ne les donne que comme altérantes, deux ou trois fois par jour fuffifent: mais pour exciter la falivation, il en faut quatre ou cinq.

En ajoutant une quantité de rhubarbe, en poudre, égale à cette maffe de pilules, & autant de firop commun qu'il fera néceffaire, & faifant du tout de nouvelles pilules, on a les pilules mercurielles laxatives ou purgatives. (M. B.)

Prefcrites, Tome III, page 435; Tome IV, page 16. Méthodes d'adminiftrer les pilules mercurielles communes, dans la vérole confirmée, Tome IV, pages 17, 191⁄2 60, 308.

PILULES mercurielles laxatives. (Voyez PILULES mercu

rielles communes. ) Prescrites, Tome III, page 389; Tome

IV, pages 19, 19, 60.

PILULES de mercure fublimé corrofif.

Prenez de fublimé corrofif,

quinze grains;

de diffolution bien faturée de fel ammoniac crud,

deux gros. Faites diffoudre le fublimé corrosif dans cette dissolution, & faites une pâte, dans un mortier de verre, avec quantité fuffifante de mie de pain; faites de cette male cent vingt pilules ces pilules, qui font la forme la plus agréable fous laquelle on puifle prefcrire le fublimé corrofif, ont été éprouvées comme très-efficaces, non-feulement pour la guérifon des Maladies vénériennes, mais encore pour tuer & chaffer les vers, même après que les remedes les plus puiffants avoient été prefcrits envain. (Voyez le Mémoire du Docteur J. GARDENER, dans les Efais de Médecine & de Littérature d'Edimbourg.) Dans les Maladies vénériennes, on prend quatre de ces pilules deux fois par jour; & lorfqu'on ne les prend que. comme altérantes, trois, deux fois par jour, suffisent: mais on n'en prend que deux, deux fois par jour, lorfqu'il s'agit de chaffer les vers. (M. B.) PILULES de Plumier,

Prenez de calomelas,

imoine,}

de chaque trois

gros; deux gros.

de foufre doré d'antimoine,
d'extrait de réglife,

Broyez bien enfemble le calomélas & le foufre d'antimoine ajoutez l'extrait de régliffe ; & avec une quantité fuffifante de mucilage de gomme arabique, faites des pilules de fix grains. On a éprouvé ces pilules comme un remede altérant très puiffant & très-sûr, dans les Maladies opiniâtres de la peau ; & elles ont complété une guérifon, que la falivation avoit manquée : elles font d'un excellent effet, même dans le cas de Maladie vénérienne. On en donne deux ou trois matin & foir; il faut que le malade fe tienne modérément chand, & qu'il boive fur chaque dofe, un verre de décoction des bois fudorifiques ou de falfepareille. (M. B.) PILULES purgatives aloctiques.

Prenez d'aloes fuccotrin,

de Javon d'Alicante, }

de chaque deux gros;

de firep commun, quantité fuffifante pour faire des pilules de fix grains chaque : quatre ou cinq de ces

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