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châtres ou purpurines : il leur fuccede un fruit ou une coque membraneuse, ovale, pointue ou conique, qui s'ouvre en travers, & qui renferme plufieurs femences menues, oblongues, de couleur rougeâtre. Cette plante eft des plus communes : elle fleurit en Mai & Juin, & donne la femence en Août : les feuilles font d'ufage.

Prefcrit, Tome III, page 517; Tome IV, page

132.

PLANTAIN. (petit) (Voyez HERBB aux cinq côtes.) PLANTE. On donne ce nom à tout corps organisé qui a effentiellement une racine, & qui produit, le plus fouvent, des tiges, des feuilles, des fleurs & des femences.

Maniere de cueillir les plantes.

En général, les plantes doivent être cueillies dans leur maturité & dans leur plus grande vigueur. Il faut toujours choifir celles qui ont le plus d'odeur, de faveur & de couleur, lorfqu'elles font douées de ces qualités. Il faut les cueillir par un temps fec & ferein, le matin, lorfque le foleil a diffipé la rosće & l'humidité.

Maniere de cueillir les fleurs.

On cueille les fleurs lorfqu'elles commencent à s'épanouir : quelquefois il faut cueillir, en même temps, le calice, parce qu'il eft la partie dans laquelle réfide l'odeur; telles font celles de romarin, de lavande, de fauge, &c.; d'autres fois il ne faut cueillir que les pétales, comme les feules parties odorantes; telles font les fleurs liliacées, comme les lis blanc & jaune, la tubéreuse, la jacinthe, &c. Il y a des fleurs qui perdent leur odeur après avoir été féchées; telles font les liliacées dont nous venons de parler d'autres, au contraire, acquierent de l'odeur par l'exficcation; telles font les rofes rouges de Provins. Enfin il y a des fleurs qui, étant trop petites pour être confervées séparément, doivent être cueillies avec les fommités de la plante: telles font celles de l'absynthe, de la petite centaurée, de l'hyfope, de la fumeterre, &c.

Maniere de cueillir les fruits & les femences.

Les fruits, qu'on doit employer frais, doivent être cueillis dans leur parfaite maturité; les autres, lorfqu'ils ne font pas encore tout-à-fait mûrs. Il faut toujours que les femences ou graines foient parfaitement mûres avant que d'être cueillies, & on doit préférer celles qui font bien nourries, groffes, entieres, bien odorantes & de faveur bien marquée, lorsqu'elles doivent avoir de l'odeur & de la faveur : les femences perdent beaucoup en vieilliffant; les vers & d'autres infectes les attaquent : il faut donc rejetter toutes celles qui donnent de la pouffiere, en les fecouant: il n'en faut jamais acheter qui ne foient dans leurs capfules ou enveloppes.

Maniere de cueillir les racines, les bois & les écorces.

Il faut cueillir les racines lorfqu'elles font fans tiges, en automne ou au commencement du printemps. Il faut qu'elles foient entieres & bien nourries. Les bois réfineux doivent être choifis pefants, fans aubier, allant au fond de l'eau, au lieu de nager, comme font les autres bois : ils doivent être pris du tronc des arbres de moyen âge. Quant aux bois qui ne font point réfineux, ou qui le font peu, il faut toujours les choifir pefants & odorants, colorés, &c., s'ils doivent l'être : les écorces doivent être prifes fur de jeunes arbres, en automne pour celles qui ne font point réfineufes, & au printemps pour celles qui le font.

On prefcrit les plantes, ou feches, ou fraîches. Nous avons eu foin de fpécifier celles qu'il falloit employer de l'une ou de l'autre maniere. On doit apporter une double attention dans le choix des plantes feches, parce que les Herboristes ignorent autant la vraie maniere de les conferver, que l'art de les choifir.

Maniere de fécher les plantes.

En général, il faut faire fecher les plantes promptement au soleil, ou dans un lieu chaud, comme dans une étuve, ou sur le four d'un pâtissier, ayant soin de

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les étendre fur des toiles, afin que l'air puiffe circulet autour, & de les remuer plufieurs fois par jour, afin de renouveller leurs furfaces; & on les laiffe expofées de cette maniere, jufqu'à ce qu'elles foient parfaitement feches. Si c'eft au foleil qu'on les fait fecher, on a foin de les retirer le foir, pour les préferver du ferein de la nuit. Les plantes féchées rapidement & de cette maniere, confervent leurs couleurs vives & brillantes leur odeur & leurs autres propriétés. Il y a cependant des fleurs qui perdroient leur couleur, fi on les faifoit fécher à l'air libre; telles font celles de petite centaurée, de violette, &c. : mais il fuffit de les mettre en petits paquets, & de les envelopper dans de petits. facs de papier; & féchées, comme nous venons de le dire, elles confervent leur couleur : les oignons doivent être féchés au bain-marie, après avoir été éfeuillés.

Quant aux femences farineufes, il fuffit de les expofer dans un endroit sec & modérément chaud : mais les femences huileufes & émulíives ont befoin d'être expofées à l'abri du foleil, & de toute chaleur plus forte que celle qui regne dans les beaux jours de l'automne. On les étend par lits, peu épais, & on les remue de temps en temps: il faut qu'elles foient dans leurs enveloppes. Les plantes, ainfi féchées, font friables, & n'ont que peu ou point d'odeur dans les commencements; mais, avec le temps, elles ramolliffent, deviennent moins fragiles, & acquierent beaucoup d'odeur.

Maniere de conferver les plantes.

Pour les conferver, il faut les remuer & les fecouer fur un tamis de crin, pour en féparer le fable & les infectes, ou leurs œufs, que la chaleur qu'on a employée pour les fécher, n'a pas toujours été capable de détruire; enfuite on les met dans des bouteilles de verre bien bouchées. En général, les plantes ne peuvent fe conferver qu'une année.

Tout ce que nous venons de dire fur la maniere de cueillir & de conferver les plantes, exigeroit des détails, que les bornes étroites de notre table nous interdisent. Ceux de nos Lecteurs qui défireront en favoir davantage fur cet objet, confulteront les Eléments de Phar

macie

macie de M. BAUM, depuis la page 44 jufqu'à la Page 64.

PLANTES ameres. On comprend fous cette dénomination, la camomille, le lierre terreftre, la gentiane, la petite centaurée, le trefle d'eau, la fumeterre, l'absynthe, &c.

Prefcrites, Tome II, pages 39, 131, 285. PLANTES antifcorbutiques : les plus employées font, le creffon, le bécabunga, le cochlearia, le raifort fauvage, les oranges ameres, l'ofeille, &c. (Voyez le Chapitre qui traite du fcorbut, Tome III, pages 191 & fuiv.) PLANTES emollientes. Il y a un grand nombre de plantes auxquelles on donne cette épithete: les plus en ufage, celles que donnent les Herboristes, lorsqu'on leur demande des plantes émollientes, font, la mauve, la guimauve, la mercuriale, la pariétaire, la violette, &c. (Voyez ÉMOLLIENT.)

Attention qu'il faut avoir quand on applique les plantes émollientes fur le ventre, Tome II, page 455. Elles font préférables à l'eau ou décoction dans laquelle elles ont bouilli, ibid.

PLANTES hépatiques. (Voyez Tome III, page 13.)
PLANTES indigenes. (Voyez INDIGENE.)

Plufieurs plantes indigenes pourroient guérir les fievres intermittentes, Tome 11, page 47, note. Quelles font ces plantes, page 48. Plantes dont doit fe nourrir l'animal qui fournit le lait aux pulmoniques, page 126. Ces plantes fe trouvent par-tout page 127. PLANTES potageres, ( Voyez HERBES potageres.) PLANTES ftomachiques ameres. (Voyez Tome III, page 157.) PLANTES (de l'empoifonnement occafionné par les) vénéneufes. Tome III, pages 527-530.

PLATINE, ou or blanc fubftance métallique, blanche comme l'argent, analogue aux métaux parfaits, fur tout à l'or, avec lequel elle a un grand nombre d'affinités & de propriétés communes. ( Voyez MÉTAUX & Or.) PLÉTHORE. On entend par ce mot, une quantité de fang louable, plus grande qu'il ne faut pour que les fonctions vitales, naturelles & animales, puiffent avoir lieu fans occafionner de Maladie.

Ceux qui font fujets aux hémorrhagies, ou qui ont éprouvé beaucoup de faignées, font le plus difpofés à la pléthôre, Tome III, page 6. Traitement de l'hémor Tome V.

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rhagie caufée par la pléthôre, ibid. Préfervatif du falgnement de nez dû à la pléthôre, page 13. Traitement du hoquet caufé par la pléthôre, page 335; de la fuppreffion des régles dûte à la même caufe, Tome IV, page 118.

PLEVRE, ou pleure. (Voyez ce que c'eft, Tome II, page 82, note.)

PLEURÉSIE (de la) batardé ou faulle. Tome II, pages

98-100.

PLEURESIE (de la) vraie. Idem, pages 82 —98.

Obfervation fur une pleuréfie mortelle occafionnée par l'humidité d'un lit, Tome III, page 319. PLEURO-péripneumonie.( Voyez Tome II, page 103.) PLOMB, ou Saturne, métal imparfait, blanc, plus fombre, plus mou que l'étain; le moins ductile, le moins fonore & le moins élastique des métaux.

Prescrit en nature, pour introduire dans une dent cariée, Tome III, page 78.

PLOMB (de l'empoifonnement occafionné par le) & fes préparations, pris intérieurement. Tome III, pages 480-483. PLOMB: Maladie à laquelle font exposés les Vuidangeurs : elle confifte dans une fuffocation & une afphyxie subites, occafionnées par les vapeurs méphitiques des privés.

Secours qu'il faut administrer aux afphyxiques de cette efpece, Tome IV, pages 444–449. Moyens de détruire l'air méphitique des latrines, idem, pages 450-454. PLOMBIERS: Maladies auxquelles ils font exposés; moyens de les prévenir, Tome 1, pages 99 & fuiv.; Tome 11, pages 391 & fuivantes.

PLUMACEAUX de charpie. On donne ce nom à des brins de charpie unis les uns aux autres, repliés par leurs extrémités, & applatis entre le dos d'une main & la paume de l'autre. (Voyez le mot TENTE.)

PODAGRE: c'eft le nom qu'on donne à la goutte lorfqu'elle attaque les pieds. (Voyez Tome III, page 145. POIL, (du) Maladie des mamelles. Tome IV, pages

201-203.

POINT de côté. ( Voyez ce que c'est, Tome II, page 85.) POINTS lacrymaux, petits trous, un à chaque paupiere,

par lequel s'écoulent les larmes, & qui conduit à un petit fac, appellé fac lacrymal. (Voyez ŒIL.) POIREAU : c'est la même chofe que verrue. (Voyez ce mor.)

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