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POIREAU, ou Porreau, légume d'un ufage trop commun pour n'être pas connu de tout le monde. On l'appelle Porrum commune capitatum, C. B. & TURNEF. Porrum J. B. C'est-à-dire, Porreau commun à tête, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Porreau, felon J. BAUHIN. Prefcrit, Tome II, page 461; Tome III, pages 20,

257;

POIRÉE, ou Bette. Cette plante n'est pas moins commune que la précédente. On cultive trois efpeces de bettes : la blanche, la rouge, & la berte - rave. La premiere s'ap pelle Beta alba, vel palefcens, C. B. & TURNEF. Beta candida, J. B. Beta vulgaris, LINN. C'est-à-dire, Bette blanche ou un peu pâle; felon C. BAUHIN & Tour.NEFORT. Betie blanche, felon J. BAUHIN. Bette commune, felon LINNÉ. La feconde eft appellée Beta rubra vulgaris, C. B. & TURNBF. Beta rubra, J. B. C'est-àdire, Bette rouge commune, felon C. BAUHIN & TourNEFORT. Bette rouge, felon J. BAUHIN. Et la troifieme eft nommée Beta rubra, radice rape, C. B. & TURNEF. Beta, radice rubra, craffa, J. B. C'est-à-dire, Bette rouge, à racine de rave, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Bette dont la racine eft rouge & forte, felon J. BAUHIN.

Prefcsite, Tome III, page 260; Tome IV, pages

493, 522.

POIS. Légume d'un ufage univerfel; & qu'il fuffit de nommer. Maniere de faire fécher les pois. ( Voyez Tome III, page 87, note.)

POISONS. Traitement du hoquet caufé par des poisons, Tome III, page 334. Opinion funefte du vulgaire fur les poifons, page 442. Poisons que fournit le regne minéral, page 443; le regne animal, ibid., le regne végétal, ibid. (Voyez EмPOISONNEMENT.)

POISSON. Maniere la plus faine de manger le poiffon, Tome I, page 156. Obfervation fur une fievre maligne caufée par du poison gâté, Tome II, page 160, note; fur un empoisonnement caufé par du poisson cuit dans du cuivre, Tome III, page 477. POISSONNIERS. Maladies qui leur font particulieres: moyens de les prévenir, Tome I, page 101 & fuiv. POITRINE. Nom que porte la partie fupérieure du tronc des animaux. Chez l'homme elle commence où finit le cou, & finit antérieurement & poftérieurement avec les

côtes, où commencent le bas-ventre & les lombes. La
poitrine fert de cage au poumon : elle eft formée d'une
charpente offcufe, compofée de vingt-quatre côtes,
douze de chaque côté, attachées par-derriere à autant
de vertebres, dont eft compofée la portion moyenne
de l'épine du dos, & par-devant à un os long & étroit,
appellé fternum, & à des cartilages. Les attaches des
côtes aux vertebres ne font point fixes, mais mobiles;
pour que les côtes, dans le jeu de la respiration, puiffent
s'élever, fe baiffer, s'avancer, se reculer. Elles font aidées
dans ces mouvements par un grand nombre de muscles,
connus fous le nom de fur-coftaux, inter-costaux &
fous-coftaux.

D'après cette defcription, on ne fe perfuadera plus

que la poitrine ne confifte que dans cette partie anté-

rieure du tronc, fur laquelle font placées les mamelles.

Pour fe faire une idée de la poitrine, il faut fe la figu-

rer comme une espece de cône ou de hotte renversée, dont

la partie plate eft représentée par le dos : les parties bom-

bées & demi-circulaires font formées par les côtés & le

devant de la poitrine.

Hydropifie de poitrine, Tome III, page 133. Symp-

tômes des aphtes dans la poitrine, Tome IV, p. 223.

POIVRE, aromate d'un ufage très-familier dans la cuisine.

On en vend de deux efpeces; le noir & le blanc : le

noir eft une graine defléchée, petite, de la groffeur d'un

pois moyen, fphérique, dont l'écorce eft ridée, noire

ou brune. On nous l'apporte des côtes de Malabar, des

Ifles de Sumatra & de Java, où l'arbre qui porte ce

fruit croît naturellement. Le poivre blanc n'eft que le

noir dont on a ôté l'écorce ridée. On dit cependant qu'il

y a un arbre qui porte du poivre blanc; mais il ne nous

vient pas de ce poivre. Celui dont nous faisons usage est,

comme nous venons de le dire, le poivre noir dé-

pouillé.

Prefcrit, Tome III, page 494.

POIVRE d'Inde, de Guinée, ou du Bréfil; Piment,
Poivre d'Espagne, de Portugal, en gouffes; Corail des
jardins, &c. Cette plante, qu'on cultive & qu'on éleve
aifément de graine, dans les pays chauds, comme en
Portugal, en Espagne, en Provence, en Languedoc &
dans quelques-uns de nos jardins, pour la belle couleur
rouge de fes capfules, croît naturellement dans les Indes,

particuliérement en Guinée, ainsi qu'au Bréfil: ce poivre n'eft guere d'ufage en Médecine; cependant, comme M. BUCHAN le fait entrer dans l'emplâtre ftomachique, nous allons donner les noms fous lefquels les Botanistes l'ont caractérisé. Piper Indicum vulgatiffimum, C. B. & RAY. Piper Indicum, five Calecuticum, five Piper filiquaftrum, J. B. Capficum filiquis longis propendentibus, TURNEF. Capficum annuum, caule herbaceo, pedunculis folitariis, LINN. C'eft-à-dire, Poivre d'Inde, très-commun, felon C. BAUH, & RAY. Poivre d'Inde ou de Calicut, ou Poivre à filiques, felon J. BAUHIN. Piment, dont les filiques font longues & pendantes, felon TOURNEFORT. Pimens annuel, dont la tige eft herbacée, & les peduncules folitaires, felon LINNÉ. Il faut choifir les capfules longues & groffes comme le pouce, droites, nouvelles, entieres, & d'un rouge très-foncé. (Voyez EMPLATRE ftomachique.)

POIVRE de la Jamaïque; Poivre de Thevet; Toutes-épices. On donne ces trois noms au fruit d'un arbre qui croît dans les forêts de la Jamaïque, & dans plufieurs de nos Ifles Antilles, telles que la Martinique, la Guadeloupe, &c. : c'eft une baie brune, luifante, & garnie, à fon extrémité, d'une espece de petite couronne : elle renferme des graines noirâtres, d'une odeur & d'une faveur très-aromatiques & très-agréables, qui tiennent de celles du girofle, de la canelle & de la mufcade. (Voyez EAU de poivre de la Jamaïque.)

POIX, substance réfineuse qu'on tire d'un arbre conau fous le nom de pin, & dont il y a différentes especes, qui ne font dûes qu'à la préparation qu'on donne à ce fuc réfineux. Poix de Bourgogne. La véritable poix de Bourgogne, ou poix graffe, eft compofée de réfine blanche, fondue avec de la térébenthine & de l'huile de térébenthine.

Qualités qu'elle doit avoir pour être bonne, Tome II, page 350, note. (Voyez EMPLATRE de poix de Bourgogne.)

POLYGALA Virginiana. (Voyez SÉNEKA.) POLYPE, nom qu'on donne à une excroiffance charnue> molle, ordinairement rouge, quelquefois blanchâtre : elle se répand en différentes branches, qui font comme autant de pieds, par lefquelles elle repréfente un poiffon de mer, appellé polype, dont elle a pris le nom.

POLYPE (du) du nez, Tome III, pages 412-416. POLYPE (du) utérin, ou de la matrice & du vagin, Tome IV, pages 133–136.

POMMADE mercurielle. (Voyez ONGUENT mercuriel.) POMMES. Fruit que tout le monde connoît.

Prefcrites, Tome II, pages 66, 68, 74, 131, 184, 210, 215; Tome III, pages 44, 46, 66, 111, 168, 171, 187, 257; Tome IV, pages 348, 382. POMMES de terre, Trufles rouges, Artichauts des Indes, Batade commune des jardins. Ces racines, également connues, font appellées par C. BAUHIN & TOURNEFORT, Solanum tuberofum efculentum. C'est-à-dire, Solanum, dont la racine eft tubéreufe & bonne à manger.

On fait combien cette Plante eft commune, &, d'après les Ouvrages de M. PARMENTIER, les ufages économiques qu'on en peut faire. On en fait du pain, qui ne le cede point à celui de froment. On en prépare un falep, & un fagou, qu'on peut fubftituer à ceux qui nous viennent des Indes. (Voyez les mots SALEP & SAGOU.)

Prefcrites, Tome II, page 461.

PONCTION, ou Paracentefe. Opération chirurgicale, qui confifte à faire une ouverture à l'abdomen, avec un inftrument piquant, pour donner fortie à l'eau, comme dans l'hydropifie afcite.

Caracteres que doit avoir l'eau tirée par la ponction, pour être un fymptôme favorable, Tome III, page 125. Temps de faire la ponction dans l'afcite, page 130. Ponction de la poitrine, page 137. Il n'y a qu'un Médecin qui puifle la prefcrire, & qu'un Chirurgien qui puiffe la faire, ibid. Comment doit être faite la ponction dans les hydropifies enkistées, page 141; dans l'hydropifie du péritoine, page 142. Prefcrite, Tome IV, page 300.

PORE, passage, petit trou, ouverture prefqu'imperceptible de la peau, par lefquels fort la matiere de la tranfpiration infenfible & la fueur.

PORTER, espece de biere qui differe de l'aile & de la biere pâle ou blanche, en ce qu'il eft préparé avec de l'orge très-defléchée. (Voyez Tome I, pages 189 & 190, dans le courant de la note.)

POSSET, boiffon d'ufage en Angleterre. Voici la recette

qu'en donne l'Encyclopédie, & que m'a certifiée véri table un Anglois.

Prenez de lait bouillant,

deux pintes.

Verfez fur une chopine de vin blanc; édulcorez avec deux ou trois onces de fucre; paffez. On voit que cette boifon revient affez au petit-lait au vin. Cependant M. BUCHAN le met au rang des délayants dans plu fieurs circonstances. Par exemple, dans la colique venteufe, Tome II, page 384, il prefcrit l'eau de gruauj ou le poffet, ou l'eau pannée, &c; plus loin, page 185, il le confeille, ou de l'eau chaude ; & plus loin encore, page 390, il le prefcrit au lieu d'infusion de camomille, pour nettoyer l'estomac dans la colique hystérique. Si la recette que nous donnons ici eft véritable, comme on l'attefte, il est bien difficile de concevoir comment du lait & du vin peuvent nettoyer l'eftomac dans le cas de vomiffement ou d'indigeftion. Nous avons traduit ce mot toutes les fois qu'il s'eft préfenté; mais comme cette boiffon n'est jamais ou prefque jamais prefcrite feule, nous n'imaginons pas qu'on s'avife de la préférer aux boiffons prefcrites en même-temps, telles que l'eau de gruau, l'eau de camomille, l'eau pannée, l'eau chaude, fur-tout lorfqu'il s'agit d'aider le vomillement ou de nettoyer l'eftomac. POTASSE, nom que porte un alkali fixe, affez fort, mais très-impur, qui réfulte de la combustion de bois & plantes mêlés enfemble. On donne même le nom de potalle aux cendres de ces plantes qui contiennent cet alkali. POTION, elpece de médicament liquide, preferit dans l'intention d'opérer fur le-champ, & qui, en général, n'a pas befoin d'être répété fouvent: tels font les purgatifs, les vomitifs, & quelques autres qui doivent être pris en une fois : mais lorsqu'il est néceflaire de répéter la potion plusieurs fois, ou d'en continuer l'ufage pendant quelque temps, au lieu de la faire recomposer à chaque fois, il vaut mieux en preferire tout de fuite une certaine quantité; ce qui épargne de l'embarras & de la dépenfe. (M. B.)

POTION anodine.

Prenez de laudanum liquide,

d'eau de canelle fimple,
de firop communl »

vingt-cinq gouttes;

une once; deux gros

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