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des branches d'autres arbres, qui y reffemblent le plus, telles que celles du cerifier.

Il n'eft pas douteux que c'eft à cette fophiftication que font dûs les préjugés anciens du peuple, relativement au quinquina. Il a fallu plus d'un fiecle, dit M. TISSOT, pour fixer tous les efprits fur fon usage. Enfin il paroît qu'on eft généralement revenu des préventions défavorables à ce remede. L'infuffifance des autres, dans plufieurs cas, fon efficacité; les cures admitables & fans nombre qu'il opere tous les jours ; la quantité de Maladies très-différentes des fievres, dans lefquelles il eft le fouverain remede; fes effets dans la phthifie commençante, dans les hémorrhagies, fur-tout utérines, dans les Maladies nerveuses, dans les débilités de l'eftomac, effets fi conftants, que le célebre M. SPIELMANN de Strasbourg n'hésite point d'appeller le quinquina le Prince des ftomachiques; fes effets dans la gangrene, le fphacele & les Maladies chirurgicales les plus fâcheufes; le bien-être, la force, la gaieté qu'il procure à ceux qui en font usage, ont deffillé les yeux, & aujourd'hui on lui donne presqu'unanimement le premier rang parmi les remedes les plus efficaces. On ne croit plus qu'il gáte l'eftomac, qu'il fixe la fievre, qu'il enferme le loup dans la bergerie, qu'il jette dans le fcorbut, dans l'asthme, dans la jaunisse, &c. L'on est, au contraire, perfuadé qu'il prévient tous ces maux, qu'il est le fébrifuge le plus héroïque, l'antifeptique & l'antifpafmodique le plus excellent, & que s'il a nui, & s'il nuit quelquefois, c'eft, comme les autres bons remedes, parce qu'il eft, ou mal ordonné, ou mal pris; ou qu'il le trouve dans le tempérament quelques fingularités inconnues qui en pervertiffent les effets; enfin, & cette caufe eft une des plus ordinaires, parce qu'il eft falfifié. Combien ne doit-on pas aux Auteurs des Efais de Matiere medicale indigene, cités, Tome II, page 47, note, de lui avoir trouvé, dans des plantes très-communes, & par cette raifon à l'abri des mancuvres odienfes de la cupidité, des fubftituts fideles, fûrs & immanquables, fur-tout contre les fievres? (Voyez Tome II, page 47, note.)

La meilleure maniere de prendre le quinquina eft en fubftance, c'est-à-dire, en poudre. On le prend encore

en infusion, en décoction; on en prépare des extraits,
des fels, connus fous le nom de fel du Comte de la
Garray, de fel edentiel de quinquina on en prépare
des firops, des vins : il entre dans des élixirs & des
opiats, &c. On l'emploie en lavements, en fomentation,
en cataplasme, &c. On a observé que le meilleur mens-
true, pour extraire les vertus du quinquina, eft l'eau
froide. Le bon quinquina coûte vingt fols l'once.

Prefcrit, Tome I, page 122; Tome II, pages 44, 45,
46, 48, 50, 51, 55, 56, 57, 58, 59, 61, 77, 132,
142, 156, 157, 170, 174, 175, 176, 178, 186,
187, 196, 197, 215, 216, 226, 264, 270, 273,
284, 304, 328, 329 & 330, 354, 364, 421, 430,
437, 446; Tome III, pages 7, 13, 17, 37, 73,
80, 90, 103, 130, 133, 154, 175, 203, 236, 270,
283, 325, 327, 330, 335, 353, 356, 370, 375,
379, 384, 429, 508, 513; Tome IV, pages 26, 28,
jo, 118, 124, 127, 140, 192, 206, 239, 292,
333, 334, 350, 351.

QUINTESSENCE. ( Voyez Essence.)
QUOTIDIENNE. (Voyez FIEVRE quotidienne.)

R

ABIES Canina, nom qu'on donne à la rage, caufée
par la morfure d'un chien enragé.. ( Voyez RAGE.)
RACHITIS, (du) ou de la noueure & de la chartre. Tome
IV,
, pages 284-293.

RACINE du Bréfil. (Voyez IPÉCACUANHA.)

RACINES. Les racines vifqueufes ne conviennent pas aux
enfants, Tome I, page 51.

RACK, ou arack, ou arrack, eau-de-vie faite avec du
riz, du firop de fucre & du vin de cocotier, qu'on laiffe
fermenter ensemble, & qu'enfuite, on distille.

Prefcrit, Tome III, page 495..

RAFRAICHISSANT, épithete qu'on donne aux remedes
qui éteignent la trop grande chaleur du corps, qui,
par fuite, calment l'agitation des humeurs & l'éréthisme
des fibres.

RAGE (de la) ou de l'hydrophobie. Tome III, pages 486-

514. Obfervation fur un homme mort avec les fymp-·
tômes de la rage, après avoir reçu un coup-de-foleil
Tome IV, page $11.

RAGOUTS. Dangers des ragouts, Tome I, page 157.
RAIFORT fauvage, grand Raifort, Cram, Moutardelle,
Moutarde des Capucins, Moutarde des Allemands, &c.

Raphanus rufticanus, C. B. Raphanus fylveftris, five Armoracia, J. B. Cochlearia folio cubitali, TURNEF. Cochlearia Armoracia, foliis radicalibus lanceolatis crenatis, caulinis incifis LINN. C'est-à-dire, Raifort fauvage, felon C. BAUHIN. Raifort fauvage, ou Cochlearia de la plupart des Auteurs, felon J. BAUHIN. Co chlearia à feuilles coudées, felon TOURNEFORT. Cochlearia, dont les feuilles radicales font lancéolées, crenelées, & celles de la tige découpées, felon LINNÉ. Cette plante eft de la cinquieme claffe, deuxieme fection, quatrieme genre de TOURNEFORT; de la tétradynamie filiqueufe de LINNÉ; de la cinquante - deuxieme famille des cruciferes d'Adanfon.

:

Sa racine eft groffe, droite, de la longueur d'un pied & plus, garnie dans fa longueur de fibres capillaires & rameufes elle eft blanche, d'un goût fort âcre & brûlant: il fort de terre plufieurs feuilles radicales, qui font d'abord découpées profondément comme celles du polypode; mais à mesure qu'elles grandiffent, ces profondes découpures difparoiffent: les feuilles deviennent entieres, grandes, amples, lancéolées, quelquefois de la longueur de deux pieds, crenelées en leurs bords, & portées par de longs pétioles : du centre de ces feuilles s'éleve une tige à la hauteur d'un pied & demi, deux pieds, droite, cannelée, creufe & ferme, garnie de feuilles alternes, feffiles, oblongues & découpées irrégulièrement, d'une faveur moins brûlante que la racine : les fleurs naissent au fommet de la tige & dans les aiffelles des feuilles : elles font petites, blanches, difpofées en croix : aux fleurs fuccedent de petites filiques, ou de petits fruits prefque ronds & enflés, féparés par une cloifon mitoyenne en deux loges, qui renferment quelques femences arrondies, liffes & rougeâtres : cette plante, qui fleurit au printemps, croît naturellement dans les foflés humides, & au bord des ruilleaux, des rivieres, des étangs & dans les prairies arrofées. On la cultive dans nos jardins fa racine eft fur-tout d'ufage.

Preferit, Tome III, pages 125 & 126, 128, 191, 301, 418,419.

RAISIN d'ours. ( Voyez UVA urfi.)

RAISIN de renard. (Voyez HERRE à Paris.)
RAINS, fruits de la vigne.

Prefcrits, Tome II, pages 67, 86; Tome III, pages 46, 84, 203, 257, 304; Tome IV, page 291. RANCE, fe dit de tout ce qui fent le relent, le moifi, le pourri ; qui a contracté une mauvaise odeur pour avoir été renfermé; ce qu'on obferve fouvent dans le vieux lard, l'huile d'olive gardée, &c.

RANCIDITÉ; qualité de ce qui eft rance. (Voyez ce mot.)

RARÉFACTION, propriété de dilatation & d'expanfibilité, que le feu donne à tous les corps folides & fluides: action d'un corps qui acquiert plus de volume fans contenir plus de matiere, fans augmenter de poids ou de pefanteur abfolue. Lorfque les veines fe gonflent près du feu ou dans de l'eau chaude, ce gonflement eft occafionné par la raréfaction du fang & des tuniques mêmes des veines; delà l'augmentation de leur volume, &c. RATE, nom d'un des vifceres du bas-ventre, fitué dans l'hypocondre gauche, entre la groffe extrémité de l'eftomac & les faules côtes: c'eft une mafle bleuâtre, tirant fur le rouge, d'une figure ovale alongée, longue de fept à huit travers de doigt, large de quatre ou cinq, un peu mollaffe.

Symptômes de l'engorgement de la rate, Tome III,

page 42).

RAVE des Parifiens, &, par les Botanistes, Raifort cultivé ou des jardins. Tout le monde fait que la racine de cette plante eft d'un ufage très-familier fur nos tables. On l'appelle Raphanus minor, oblongus, C. B. & TURNEF. Raphanus, J. B. Raphanus fativus, LINN. C'està-dire, Petit Raifort, dont la racine eft longue, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT, Raifort, felon J. BAUHIN. Raifort cultivé, felon LINNÉ.

Prefcrite, Tome II, page 461; Tome III, page 190; Tome IV, page 226.

:

RECETTE c'est la même chofe que formule. (Voyez ce mot.)

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RECTUM, nom que porte le dernier des gros inteftins, à caufe de fa fituation qui eft droite, relativement à celle des autres: il commence à la fin du colon, & finit à l'anus. (Voyez INTESTINS.) REDOUBLEMENT; augmentation de fievre. Le redouble- ment eft, par rapport aux fievres continues, ce qu'est l'accès par rapport aux fievres intermittentes: il carac

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térise fur-tout les fievres rémittentes. (Voyez ce mot.)
Dans ces dernieres, il revient plus également à des heures
réglées; dans les autres, fon retour eft moins régu-
lier : c'eft ordinairement vers le foir que paroît le re-
doublement.

RÉDUCTION, opération de Chirurgie, par laquelle on
remet en leur place, les parties qui en font forties
comme dans les luxations, dans les defcentes, &c. (Voyez
ces mots.)
RÉGIME. On entend, en Médecine, par régime, la
conduite, la maniere de vivre convenable à la con-
servation & au rétabliffement de la santé. On voit que
régime doit être la même chofe que diete. (Voyez ce
mot.)

Néceffité de varier le régime des enfants, Tome 1,

P. 52. Quel doit être le régime des Gens de Lettres,

page 154. Pouvoir du régime fur la conftitution, page

158, & Tome III, page 15 s. Importance du régime pour

la confervation de la fanté & dans les Maladies, Tome I,

page 198. Le régime doit être proportionné aux cir-
conftances, page 199. Il ne doit pas être trop uni-
forme. Pourquoi ? ibid. Régime des perfonnes attaquées
de quelque Maladie particuliere, ibid. Il eft important
que le régime foit réglé. Pourquoi ? page 200. Tout
changement fubit dans le régime eft dangereux. Com-
ment il faut fe conduire lorfqu'on eft forcé de chan-
ger de régime, page 203 & 204. Jufqu'à quel point le
régime doit être réglé, page 204. C'est dans le régime
qu'on doit chercher le remede contre la conftipation habi-
tuelle, page 335, & Tome III, page 258. Régime que
doivent suivre ceux qui ont le ventre trop relâché, Tome
I, page 335.

REGIME (du) dans le traitement des Maladies. Tome II,

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