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qui leur donnent du mouvement, & remettent en action les folides.

RÉSOLUTION. On donne ce nom à une action de la Nature feule, ou fecondée par les remedes. Par le moyen de cette action, les humeurs morbifiques & crues font rendues à l'état fain: elles reprennent leur fluxilité primitive, font affimilées aux fluides naturels, parcourent librement tous les vaideaux du corps fans trouble, fans confufion, fans léfion, & fans aucune évacuation, du moins fenfible. (Voyez Tome II, page 80, dans le courant de la note.)

Moyens d'opérer la réfolution des bubons vénériens, Tome IV, page 37. Signes qui annoncent qu'une tumeur inflammatoire externe, fe termine par réfolution, p. 322. RESORBTION, action des humeurs répercutées ou rentrées en dedans.

RESPIRATION. ( Voyez ce que c'eft, Tome I, page 92, note.)

Il faut faire attention à la refpiration du malade, Tome II, page 7. Sufpendre fa refpiration, eft un moyen d'arrêter le hoquet fimple, Tome III, page 3 34. Souvent, dans le cas de mort fubite, il ne s'agit que de rétablir la refpiration, qui n'eft qu'interceptée, Tome IV, page

436.

RESPIRER: c'est recevoir l'air dans les poumons, & le

chaffer hors des mêmes poumons. (Voyez RESPIRATION.) RESTAURANT, épithete qu'on donne aux remedes & aux aliments qui fortifient, reftaurent, &c.

RÉTENTION d'urine ou ifchurie vésicale. (Voyez SUPPRESSION d'urine. )

RÉTINE, membrane blanchâtre, mollaffe, tendre, à peuprès femblable à une espece de colle farineufe, étendue fur une toile réticulaire, extrêmement fine: cette membrane eft l'expanfion du nerf optique : elle tapide la furface intérieure de l'œil, & eft le fiege de la vifion. (Voyez EIL.)

RÉVEILLE-MATIN. (Voyez TITHYMALE.)

RÉVULSIF, épithete qu'on donne aux remedes qui détournent les humeurs des parties où elles font fixées, & qui les appellent vers des parties différentes, & quelquefois oppofées: c'est ainsi que la faignée du pied eft un remede révulfif à l'égard de la tête. (Voyez cependant l'article SAIGNÉB.)

RÉVULSION. Retour d'humeurs, cours qu'on leur fait prendre vers une partie différente ou oppofée à celle fur laquelle elles fe jettoient.

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RHUBARBE. Le médicament qui porte ce nom, est une racine qu'on nous apporte de Moscovie & de la Tartarie Chinoise, en morceaux inégaux, de la longueur de quatre, cinq ou fix pouces, & de la groffeur de trois ou quatre elle doit être légere, jaune en dehors, marbrée en -dedans de rouge brun & blanc, à-peu-près comme la noix mufcade; fongueufe, s'humectant facilement; d'un goût tirant fur l'âcre amer, & un peu aftringent; d'une odeur aromatique peu défagréable. La plante, que fournit cette racine, fe nomme Rhabarbarum officin., C. B. Reum Rhabarbarum, foliis fubvillofis, petiolis æqualibus, LINN. C'est-à-dire, Rhubarbe des Boutiques, felon C. BAUHIN. Rhubarbe, dont les feuilles font légèrement couvertes de duvet, & les pétioles égaux, felon LINNE. La meilleure rhubarbe coûte trois fols le gros, & quatre fols lorfqu'elle eft en poudre.

Prefcrite Tome II, pages 43, 150, 226, 268, 283, 285, 300, 319, 329, 314, 362, 385, 396, 424, 427, 428, 429, 437, 445; Tome III, pages 33, 37, 45, 49, 51, 53, 54, 68, 69, 74, 84, 86, 89, 90, 97, 104, 106, 113, 133, 137, 157, 160, 175, 219, 259, 266, 270, 273, 282, 291, 354, 380; Tome IV, pages 12, 25, 140, 141, 142, 189, 324, 226, 238, 249, 281, 291, 295, 299.

RHUMATISME. Le flux hémorrhoïdal eft finguliérement utile dans le rhumatisme, Tome III, page 15. La goutte s'aflocie fouvent avec le rhumatifme, page 148. RHUMATISME (du) aigu ou inflammatoire, Tome III, pages 162-170.

RHUMATISMB (du) chronique. Idem, pages 170–176. RHUMATISME goutteux : c'est le nom que le vulgaire donne au rhumatisme aigu ou inflammatoire. ( Voyez ces mots.)

RHUME. Caufes les plus fréquentes du rhume, Tome 1, page 348. Moyens d'éviter de s'enrhumer, page 351. Tenir fes appartements trop chauds, eft une caufe certaine de s'enrhumer, ibid.

·344.

RHUME. (du) Tome II, pages 336
RHUME de cerveau : c'est la même chofe que rhume. (Vayez
Tome II, page 336, note.

RHUMB (du) de cerveau chez les enfants. Tome IV, pages

235-236. RICIN commun, ou Palma Chrifti, Ricinus vulgaris, C. B. Ricinus, five Palma Chrifti, vel Kiki, GER. Ricinus communis, LINN. C'eft-à-dire, Ricin vulgaire, felon C. BAUHIN. Ricin, ou Palma Chrifti ou Kiki, felon GERARD. Ricin commun, felon LINNÉ. Cette plante a quatre pieds & plus de hauteur. Sa tige eft ferme, genouillée, creuse, branchue à la partie fupérieure. Ses feuilles, à-peu-près comme celles du figuier, mais plus grandes, font découpées à leur circonférence par des digitations, & dentellées : elles font tendres, liffes, molles, d'un verd foncé tirant fur le violet, garnies de nervures, & portées par de longues queues. Ses fleurs font en grappes, portées fur une tige particuliere, à l'extrémité des branches, arrangées fur un long épi. Elles font compofées de plufieurs étamines courtes, blanchâtres, qui fortent d'un calice, partagé en cinq quartiers de couleur verte, blanchâtre. Les embrions des fruits naissent < avec les fleurs : ils font arrondis, verds, portant à leur fommet des crêtes de couleur de cinabre : ils fe changent en des fruits dont les pédicules font d'un pouce de longueur. Ces fruits font triangulaires, noirâtres, garnis d'épines molles, de la groffeur d'une aveline, compofés de trois capfules portées fur un axe, lesquelles contiennent de petites noix ovalaires, applaties, portant à leur fommet une petite tête, ou une espece de nombril blanchâtre ; couvertes d'une peau blanche, très-fine à leur furface intérieure: elles font compofées d'une coque mince, panachée de divers traits de couleur, cendrée, noire ou brune, & remplie en-dedans d'une fubftance médullaire blanche, folide, fort femblable à celle de l'amande, huileufe & revêtue d'une pellicule blanche.

Le ricin eft très-commun en Egypte, dans les Indes & en Amérique, & il se naturalife très-bien en Europe & même en France. Il feroit à fouhaiter qu'on le multipliât. On feroit plus sûr de l'huile que fourniffent les pignons du ricin, & qu'on appelle huile de ricin, huile de Palma Chrifti, &, felon les Anglois, huile de caftor. Outre qu'on feroit affuré d'avoir, par ce moyen, cette huile toujours récente, c'eft qu'elle deviendroit à un prix modique car on a obfervé que, dans les jardins où on avoit femé des graines de ricin, la plante s'étoit multi

feuilles entieres, étroites, dures, roides; d'un verd brun en-deffus, blanc en-deffous, peu fucculentes; d'une odeur forte, aromatique, agréable; d'un goût âcre: fes fleurs font en gueule, fort petites, mais nombreuses, mêlées parmi les feuilles : chacune d'elles eft un tuyau, découpé par le haut en deux levres, de couleur bleue, pâle, ou tirant fur le blanc, plus petite que dans la fauge, d'une odeur plus douce & moins pénétrante que celle des feuilles à ces fleurs fuccedent quatre femences, pour l'ordinaire menues, ovales ou presque rondes, enfermées dans une capfule, qui a fervi comme de calice à la fleur. On cultive le romarin dans les jardins, où il fleurit en Avril, Mai, & Juin; mais il croît naturellement en Espagne, en Italie, en Provence & en Languedoc, où il fent le camphre ou l'encens, d'où lui vient le nom d'Encenfier.

Prefcrit, Tome II, page 449; Tome III, page 375. RONCE ordinaire ou commune; Meure de renard ou de buiJon; Meure fauvage. Rubus vulgaris, five Rubus frudu nigro, C. B. & TURNEF. Rubus major, fructu nigro, J. B. Rubus, caule aculeato, foliis ternatis, ac quinatis, LINN. C'est-à-dire, Ronce commune, ou Ronce à fruit noir, felon C. BAUHIN & TOUKNEFORT, Grande Ronce, à fruit noir, felon J. BAUHIN. Ronce, dont la tige eft armée d'épines, dont les feuilles font rangées par trois ou par cinq, felon LINNÉ.

Sa racine eft menue, ferpentante, noueuse, vivace : elle pouffe plufieurs branches longues, foibles, pliantes, vertes-rougeâtres, anguleufes, moëlleufes, garnies d'épines fort piquantes & crochues : fes branches fe recourbent vers la terre, où elles s'enfoncent & s'enracinent: fes feuilles font oblongues, pointues, dentelées en leurs bords, rudes au toucher, vertes, brunes en-deffus, blanchâtres en-deffous, attachées trois à trois, ou cinq à cinq fur une même queue, d'un goût aftringent: elles tombent à peine en hyver, à moins qu'il n'en croisse d'autres à la place: aux fommités des branches naissent des fleurs à cinq pétales, rougeâtres, difpofés en rofe, attachés à de courts pédicules, & foutenues par un calice découpé en cinq parties, au milieu defquels fe trouve un pitil entouré de plufieurs étamines: à ces fleurs fuccedent des fruits ronds, ou ovales, faits comme de petites meures, compofés de plufieurs baies, pleines de

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