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fuc, entaffées les unes près des autres; rouges d'abord, noires lorfqu'elles font mûres, d'une faveur douce affez agréable, qui varie cependant, contenant chacune une femence oblongue : cet arbriffeau croît par-tout, dans les haies, dans les buiffons, le long des chemins, dans les bois, les vignes, &c.: il fleurit en Juin, Juillet & Août, & fon fruit eft mûr en automne.

Prefcrite, Tome II, page 316.

RONDELLE. (Voyez CABARET.)

RONDOTTE. (Voyez LIERRE terreftre.)

ROSE. On emploie, en Médecine, deux efpeces de rofes fur-tout les pâles, qui font folutives, laxatives & purgatives; les rofes rouges ou de Provins, qui font toniques, déterfives & aftringentes.

ROSE påle. Rofa.rubra pallidior, C. B. & TURNEF. Rofa rubello flore majore multiplicato, five pleno, incarnata vulgò, J. B. Rofa Gallica, caule petiolifque hifpido aculeatis, LINN. C'est-à-dire, Rofe d'un rouge påle, selon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Rofe, dont la fleur, peu rouge, eft grande, double, ou Rofe appellee vulgairement de couleur de chair, felon J. BAUHIN. Rofe de France, dont la tige & les petioles font armées d'épines, felon LINNE. L'arbriffeau qui porte cette rofe, fe cultive dans tous les jardins, à caufe de la beauté de fes fleurs & de fon parfum. On préfere, en Médecine, les fleurs fimples; on en prépare l'eau rofe, & deux efpeces de firops, appellés, firop de rofes folutif fimple, & firop de rofes folutif compofé : elles entrent dans des électuaires, &c. (Voyez Eau rofe. )

ROSE rouge ou de Provins. Rofa rubra multiplex, C. B. & TURNEF. Rofa rubra, flore valdė pleno & femipleno, J. B. Rofa centifolia, caule hifpido aculeato, petiolis inermibus, LINN. C'eft-à-dire, Rofe rouge, très-double, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Rofe rouge, à fleur très-double, & demi-double, felon J. BAUHIN. Rofe à cent feuilles, dont la tige eft armée d'épines, & dont les pétioles font fans épines, felon LINNE. Cette rofe, auffi connue que la précédente, eft d'une belle couleur rouge foncée, comme veloutée, d'une odeur foible, mais douce & agréable. Le nom de Rose de Provins lui vient de ce qu'on en a cultivé, & qu'on en cultive encore une grande quantité, aux environs de cette Ville. On en prépare une conferve feche & unè liquide, un firop 2p

pellé,

:

pellé, firop magiftral aftringent; le miel rofat, l'huile rofat, le vinaigre rofat, l'onguent rofat, &c. (Voyez CONSERVE de rose.)

Prefcrites, Tome II, page 327.

ROUGEOLE. ( de la) Tome II, pages 259–266.

Traitement des convulfions des enfants, occafionnées par l'éruption de la rougeole, Tome IV, page 295.

ROSÉE. Maladies que peut occafionner la rofée du foir ou le le ferein, Tome I, page 343.

ROTISSEURS, Maladies qui leur font particulieres : moyens qu'ils doivent mettre en ufage pour les prévenir, Tome I, pages 102 & fuiv.

RUE ordinaire ou commune. Ruta hortenfis latifolia, C. B. & TURNBF. Ruta fativa, vel hortenfis, J. B. Ruta graveolens, LINN. C'eft-à-dire, Rue des jardins à larges feuilles, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Rue cultivée, ou des jardins, felon J. BAUHIN. Rue qui fent fort, felon LINNÉ. Cette plante eft de la fixieme claffe cinquieme fection, cinquieme genre de TOURNEFORT; de la décandrie monogynie de LINNÉ; de la quarantequatrieme famille des piftachiers d'Adanfon.

nues,

Sa racine eft ligneufe, jaune & garnie de fibres nombreufes elle pouffe des tiges en maniere d'arbrisseau, quelquefois hautes de quatre ou cinq pieds, großes comme le doigt, ligneufes, divifées en plufieurs rameaux, couvertes d'une écorce blanchâtre fes feuilles font partagées en plufieurs fegments, petites, oblongues, charun peu groffes fes fleurs font en rofe, aux fommités des tiges, ayant quatre pétales, un peu ovales, de couleur jaune pâle : à ces fleurs fuccedent des fruits compofés prefque toujours de quatre capfules, affemblées contre un noyau, qui renferment plufieurs femences, en forme de rein: toute la plante a une odeur défagréable, & un goût âcre & amer : elle croît par-tout dans les jardins, aux lieux fecs & expofés au foleil: elle fleurit en Juin, & refte verte tout l'hiver jufqu'au printemps, faifon pendant laquelle fes vieilles feuilles font place aux

nouvelles.

Prefcrite, Tome II, page 168; Tome III, pages 106,

327, 519.

RUM, ou eau-de-vie de fucre, nom que les Anglois donnent à une eau-de-vie très-ardente, très-inflammable, tirée, Tome V.

Gg

par la diftillation, d'une liqueur fermentée, composée d'un tiers de firop de fucre, & de deux tiers d'eau. Les François nomment cette même eau-de-vie, Taffia.

Prefcrit, Tome III, page 160; Tome IV, page

352.

RUPTURE, rom qui eft fynonyme, dans quelques Provinces à defcente. (Voyez DESCENTE.) RUTA-muraria. (Voyez SAUVB-VIE.)

ABINE, ou Sabinier à feuilles de tamarifc. Sabina folio tamarifci Diofcoridis, C. B. Sabina baccifera & fterilis, J. B. C'est-à-dire, Sabine à feuilles de tamarife de Diofcorides, felon C. BAUHIN. Sabine qui porte des baies & qui eft fterile, felon J. BAUHIN. Sa racine est robufte & ligneufe: elle produit un petit tronc ou arbriffeau, qui s'étend plus en largeur qu'en hauteur, toujours verd. Ses feuilles font affez semblables à celles du tamarifc d'Allemagne, mais plus dures & un peu épineufes, d'une odeur forte & défagréable, d'un goût âcre ou piquant & brûlant. Il porte au fommet des branches de petits chatons ou fleurs à trois étamines par le bas, fans pétales, auxquelles il ne fuccede aucun fruit, du moins pour l'ordinaire; car lorfque l'arbriffeau eft vieux ou planté depuis long-temps dans le même endroit, il s'élève d'entre les feuilles de petites fleurs verdâtres, auxquelles il fuccede de petites baies applaties, moins groffes que celles de genievre, & qui acquierent, comme elles, en mûriffant, une couleur bleue noirâtre. On le cultive dans les jardins : mais dans nos climats, il donne rarement du fruit; ce qui l'a fait regarder comme stérile.

La fabine prescrite extérieurement, Tome IV, page 44• SABURRE. On donne généralement ce nom aux matieres morbifiques, renfermées dans l'eftomac & les autres premieres voies mais ce terme fe dit fur-tout des humeurs qui embarraffent ces vifceres & qui caufent des fievres humorales.

SAC lacrymal, Conduit court & large, formé par la jonction des points lacrymaux. (Voyez ŒIL.)

SACRUM, nom que porte l'os triangulaire fur lequel repofe, comme fur une bafe, l'épine du dos: il est arti⚫culé avec la derniere vertebre lombaire fupérieurement;

inférieurement avec le coccix, & des deux côtés avec les os des hanches.

SAFRAN. Crocus fativus, C. B. & TURNBF. Crocus, J. B. Crocus fativus officinalis, LINN. C'eft-à-dire, Safran cultivé, felon C. BAUHIN. Safran, felon J. BAUHIN. Safran cultivé d'ufage, felon LINNÉ. Cette plante eft de la neuvieme claffe, deuxieme fection, premier genre de TOURNEFORT; de la triandrie monogynie de LINNÉ ; de la huitieme famille des liliacées, huitieme section des iris d'Adanfon.

Le fafran, qu'on cultive avec fuccès en France, dans le Languedoc, la Guienne, la Beauce, & fur-tout dans le Gâtinois; en Angleterre, en Allemagne, en Italie, &c., a une racine bulbeufe, charnue, reflemblante a un petit oignon, couverte de plufieurs petites membranes foyeuses; quelquefois il a deux bulbes, dont l'inférieur eft le plus gros & chevelu de cette racine s'élevent cinq ou huit feuilles, longues de fix à neuf pouces, très étroites, d'un verd foncé : du milieu de ces feuilles fort une tige, qui foutient une fleur en lis, d'une feule piece, blanche & fiftuleule par fa partie inférieure ; évafée à fa partie fupérieure, divifée en fix fegments arrondis, de couleur de gris de lin: du fond de la fleur partent trois étamines dont les fommets font jaunâtres, & un pistil blanchâtre, qui fe partage en trois branches, larges à leurs extrémités fupérieures, & découpées en maniere de crête, charnues, d'un rouge pourpre foncé : c'est ce qu'on appelle, par excellence, du nom de fafran : c'eft auifi la feule partie de cette plante qui foit d'ufage en Médecine.

Il faut choisir celui qui eft récent, d'une odeur fénétranté, d'une couleur luifante, qui tache les mains lorfqu'on le froide, qui eft gras, flexible, difficile à mettre en poudre. Parmi ceux qui vendent le fafran en poudre, il y en a, dit M. BAUMÉ, qui mêlent une certaine quantité de fafran bâtard, avec le fafran de Gâtinois, qui actuellement fupplée, dans ce Pays, le fafran oriental. Plufieurs même donnent de ce fafran bâtard tout pur en poudre mais la fourberie eft facile à reconnoître, 1.o par l'odeur de ce fafran, qui eft différente de celle du fafran de Gâtinois; 2.o le fafran bâtard ne donne qu'une teinture foible dans l'eau, en comparaison de celle que donne le fafran fin, dont une très-petite portion peut donner

à une très-grande quantité d'eau ou de vin, une belle couleur citronnée. On vend le fafran de Gâtinois, en poudre, neuf fols le gros.

Prefcrit, Tome II, pages 155 & 156, note ; 284, 4033 Tome IV, page 178.

SAFRAN båtard, Carthame, ou Graine de Perroquet. Carthamus officinar. flore croceo, TURNEF. Carthamus five Cnicus, J. B. Cnicus fativus, five Carthamum, C. B. Carthamus tindorius, foliis ovatis integris, LINN. C'està-dire, Carthame des Boutiques, à fleurs de Safran, lelon TOURNEFORT. Carthame, ou Safran bátard, felon J. BAUHIN. Safran bátard cultivé, ou Carthame, felon C. BAUHIN. Carthame des Teinturiers, à feuilles ovales entieres, felon LINNÉ. Les fleurs du fafran bâtard ne font d'ufage que pour teindre de couleur de rofe, la foie, les étoffes & les plumes; on n'emploie, en Médecine, que la graine.

On cultive cette plante dans quelques-unes de nos Provinces: elle est haute de deux ou trois pieds: fa racine eft fibreuse sa tige eft ronde, droite, blanchâtre, fournifant plufieurs branches : les feuilles font alternes, fans pétioles, oblongues, terminées en pointe, dentelées à leurs bords, & chaque dent est armée d'une épine dure : les fleurs viennent à-peu-près comme celles des chardons c'est un amas de fleurons, d'un jaune de safran, fortant d'un calice, compofé d'un grand nombre de feuilles, de même caractere que celles de la tige, mais allant toujours en diminuant jusqu'à la fleur: chaque ovaire des fleurons produit une graine, remplie d'une moëlle blanche, dont les perroquets font très-avides, d'où lui vient le nom de Graine de Perroquet.

SAGAPENUM. Nom que porte un fuc qui tient le milieu entre la gomme & la réfine. Il est tantôt en grandes larmes, comme l'encens, & tantôt en gros morceaux. Il eft rouffâtre à l'extérieur, de couleur de corne à l'intérieur. Il plie entre les doigts, & il blanchit fous la dent. Son goût eft âcre, fon odeur puante, approchant de celle du poireau & de l'afafétida. Il s'enflamme à la bougie, & fe diffout entiérement dans l'eau, le vin ou le vinaigre chauffé. Il faut le choifir transparent, roux en-dehors, & paroiflant formé intérieurement, lorsqu'on le brife, de gouttes blanches.

Preferit, en pilule, Tome III, page 260.

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