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foliis teretibus, C. B. Chamacyparifjus, J. B. Santolina Chamaecypariflus, LINN. C'eft-à-dire, Santoline à feuilles rondes, felon TOURNEFORT. Aurone femelle à feuilles rondes, felon C. BAUHIN. Petit Cyprès, felon J. BAUHIN. Santoline, petit Cyprès, felon LINNÉ. Sa racine est épaiffe, dure, ligneufe & branchue. Elle pouffe des tiges d'un ou deux pieds de hauteur, ligneufes, grêles, couvertes d'un duvet blanchâtre, & partagées en plufieurs branches qui font environnées de feuilles menues de la longueur d'environ un pouce, finement dentelées, ou plutôt chargées de petits tubercules; de forte qu'elles en paroiffent couvertes, l'entourant quatre à quatre dans toute leur longueur. Elles font toutes blanchâtres, d'une odeur défagréable, d'une faveur en partie âcre & en partie amere & aromatique. Chaque petit rameau porte une fleur jaune à fleurons, compofée de plufieurs fleurons en forme de tuyaux partagés en cinq parties à leur fommet, féparés par des feuilles pliées en gouttieres, & renfermés dans un calice commun, écailleux & presque rond. Chaque fleuron eft porté fur un embryon qui devient une graine oblongue rayée, brune & fans aigrettes. Les fleurs de cette plante font plus grandes que celles de l'aurone mâle & de l'absynthe; ce qui peut fervir à l'en distinguer, de même que le port extérieur de la plante entiere. Elle vient naturellement en Italie & en Provence; on la cultive dans les jardins.

Les femences de l'aurone femelle ou fantoline font vermifuges, & M. BAGARD, grand Praticien de Nancy, Intendant du Jardin de Botanique, la préféroit au femen contra: auffi, difent les Auteurs des Effais de matiere médicale indigene, cités Tome II, page 47, note 9, en faifoit-il cultiver une quantité confidérable, uniquement pour en retirer la graine, qu'il employoit comme un vermifuge puidant, aux mêmes doses que le femen contra. AUSTERE, efpece de faveur qui ne differe de l'acerbe que par fon excès. (Voyez ACERBE. )

AXONGE : c'est proprement de la graiffe condensée, ramaffée dans les follicules adipeufes; mais on donne ce nom patticuliérement au vieux fain-doux, ou à du vieux lard, ou au fuif de tel autre animal que ce soit. (Voyez SAIN-DOUX.)

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JAGUENAUDIER, ou faux Séné, ou Colutier. Colutea arborescens, LINN. C'est-à-dire, Colutier, arbrisseau, felon LINNÉ, Le baguenaudier, furnommé par BOERRHAAVE, féné d'Europe, eft un arbriffeau d'une hauteur médiocre, dont les fleurs font jaunes & légumineuses, & auxquelles il fuccede une gouffe semblable aux filiques du féné, qu'on nomme follicules. Ses feuilles font ovales & oppofées fur une même tige. Cet arbriffeau croît naturellement en Italie, en Languedoc, en Provence & autres lieux de la France: il vient facilement dans nos jardins. Il n'en eft pas qu'il foit plus aifé de multiplier, ni qui donne des feuilles en plus grande abondance. Il fleurit au mois de Mai, & c'eft en Septembre qu'il faut :cueillir les feuilles; on les fait fécher pour les employer. Elles peuvent remplacer le féné exotique, fuivant le rapport du même BOERRHAAVE, de GESNER, de BARTHOLIN, de GARIDEL & de LINNÉ.

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Le fuffrage de ces Savants, difent les Auteurs des Effais de matiere médicale indigene, cités Tome II, page 47, note 9, étoit fait pour autorifer nos effais; & fur leur parole, nous n'avons pas hésité d'adminiftrer ce purgatif à quelques pauvres de la campagne, dont plufieurs étoient : attaqués de fievres intermittentes, & d'un commencement de cachexie, qui exigent une certaine modération dans l'ufage des évacuants qui leur étoient néceflaires. Voici la formule dont nous nous fommes fervi.

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Prenez des feuilles de baguenaudier ou colutier, depuis une once & demie jufqu'à trois onces, felon la force du fujet, un bâton de régliffe effilée & concaffée ; une pincée de feuilles de fcrophulaire, autant de femences d'anis & de coriandre. Faites infufer le tout pendant la nuit fur des : cendres chaudes, dans une cafetiere de terre, avec une pinte d'eau de fontaine. Le lendemain, faites fubir une très-légere ébullition. Paffez, pour une tifane royale & purgative, dont on prendra trois gobelets chaque matin, pendant deux jours de fuite, laiffant entre chaque dofe -trois heures d'intervalle, & observant d'avaler un bouillon de veau entre chacune des verrées.

Il ne faut pas faire une ébullition confidérable; fans cela ces feuilles perdroient leurs vertus purgatives. L'infufion eft préférable : l'expreffion trop forte mêle trop de parties groflieres & réfineufes, propres à donner de vio

lentes coliques : c'est ce qui arrive au véritable séné.

Cette purgation a été fuivie affez conftamment de fept
à huit évacuations affez copieuses, & qui n'ont point fa-
tigué les malades. Nous avons quelquefois réduit cette
purgation à plus petite dofe; mais fon effet n'a pas été
auffi marqué qu'en tifane royale, & nous préfumons
que la gomme dont cette plante abonde, demande à être
étendue dans une affez grande quantité de véhicule.

Si l'on fume, en guise de tabac, les feuilles feches de
baguenaudier, elles purgent très-bien le cerveau & ai-
guifent finguliérement les fens. Nous en avons fait
l'épreuve fur un domeftique âgé de foixante ans, à qui il
reftoit, à la fuite d'une apoplexie féreufe, des pefanteurs
de tête & des étourdiffements fréquents. Cette fumiga-
tion a évacué beaucoup d'humeur épaiffe par tous les
couloirs excrétoires de la bouche & de la membrane pitui-
taire, & les fonctions animales ont paru se faire avec plus
de facilité, & même se foutenir affez bien.

Dix fujets de différents âges, fexes & tempéraments,
ont ufé avec fuccès de notre tifane purgative; & nous
efpérons que nos expériences, confirmées par celles des
Savants qui doivent les répéter, contribueront à démon-
trer que c'eft fans connoiffance de caufe qu'un Auteur
moderne a décidé que les feuilles du baguenaudier ne font
point purgatives.

BAIE, fruit mou, charnu, fucculent, qui renferme des
pepins ou des noyaux tels font les fruits du laurier,
du mytte, du genevrier, &c. Lorfque de pareils fruits
font difpofés en grappe, on leur donne le nom de grains
au lieu de celui de baie : ainfi on dit un grain de raisin,
un grain de fureau.

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BAIN. Comme tout le monde fait ce qu'on entend par
bain, nous dirons feulement qu'il y en a de trois especes:
le bain entier, le demi-bain, & le bain partiel. Le bain
entier se prend, en fe plongeant tout entier dans l'eau;
le demi-bain, en ne s'y mettant que jufqu'au nombril;
(Voyez DEMI-BAIN.) le bain partiel, en ne plongeant
qu'une ou plufieurs parties dans l'eau. Lorfque ce font
les jambes & les pieds qu'on met dans l'eau, on appelle
ce bain, pédiluve.

BAIN de cendres : c'eft une quantité plus ou moins grande
de cendres chauffées au dégré de chaleur nécellaire
pour échauffer des liqueurs ou toute autre fubftance: il

n'eft guere d'ufage que chez les Apothicaires & les Chymiftes; encore emploient-ils plus fouvent le bain de fable. Cependant quelques Auteurs le confeillent pour réchauffer les noyés, Tome IV, page 429, note 1.

BAIN entier. (Voyez BAIN.) Prefcrit, Tome II, pages 274, 371, 377, note; 378, 407, 420, note; 463. Les bains trop chauds expofent aux hémorrhoïdes, Tome III, page 15. Prefcrit, pages 170, 211, 219, 220, 222, 293, 374,419, 427. Bains émollients & mucilagineux, prefcrits, pages 457,. 459, 463, 477, 483, 485, 107, 109, 529; Tome IV, pages 46, 48, 52, 58, 120, 428, 457, 499, 513.

BAIN froid. Importance du bain froid, Tome I, page 74. Maniere de faire prendre le bain froid, page 75. Superftition des Nourrices relativement au bain froid, ibid. Prefcrit, Tome II, pages 294, 448; d'eau falée, Tome III, pages 174, 203; d'eau fimple froide, ibid. & 283. Cas où il feroit nuifible dans les Maladies nerveuses, ibid. Dans quelle faifon il faut le prendre : à quoi l'on reconnoît qu'il ne convient pas, ibid, Prefcrit, pages 295, 330, 349, 356, 370, 379, 494. Manière de le faire prendre dans la rage, ibid. Prefcrit, pages 500; Tome IV, page 29. Objection fur le bain froid, prescrit dans la gonorrhée non virulente, caufée par relâchement, ibid. Réponse ibid. Maniere de prendre le bain froid dans ce cas, ibid. Bain froid de jambes, page 132. Bain froid entier, pages 140, 206, 209, 284, 291, 456. Maniere de le faire prendre aux perfonnes gelées de froid, ibid. Prefcrit, page 14. Précautions qu'exige le bain froid, ibid. BAIN local. Prefcrit, Tome IV, pages 10, 41. BAIN-marie. On donne ce nom à de l'eau chaude à un certain dégré, dans laquelle on plonge un vafe, rempli de liquide: ce bain eft fur-tout ufité pour faire tiédir les médecines, &, en général, les boiffons des malades, parce qu'on évite, par ce moyen, le goût de feu que prennent les médicaments qu'on chauffe à feu nud. BAIN partiel. ( Voyez BAIN & BAIN local.) BAIN de pied, pediluve, qu'on appelle encore vulgairement faignée blanche : c'est un bain partiel, dans lequel on plonge les pieds, & le plus fouvent les jambes entieres, & même les mains : dans l'usage ordinaire, il est compofé d'eau fimple: dans les Maladies inflammatoires, avec affection au cerveau, on le rend, felon l'indication,

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rafraîchiffant, émollient ou relâchant. Bain de jambes & de mains, prefcrit, Tome II, page 70. Circonstances qui indiquent d'ajouter du vinaigre à l'eau de ces bains, ibid. Prefcrit, pages 87, 204, 263, 268, 283, 293, 301, 316, 341. Dégré de chaleur que doit avoir l'eau dans les bains de pieds, prefcrits contre le rhume, ibid.; prefcrit, page 346. Combien, malgré les préjugés, ils font importants dans la toux de poitrine, ibid. Prefcrit, page 356, avec de l'eau imprégnée de favon ou de fel page 358, avec de l'eau fimple, pages 364, 370, note; 375, 420, 424, 435.

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Bains de jambes, prefcrits, Tome III, pages 7, 10, 13, 28, 32, 33, 66, 69, 72, 76, 84, 152; avec de l'eau de favon, ibid, page 162; avec l'eau fimple, pages 232, 260, 295. Avantages du bain de pieds chaud au trente-cinquieme, ou trente-fixieme dégré de thermometre de M. de Réaumur, dans les évanouiffements & fpafmes, accompagnés de convulfions, page 346. Prescrit, pages 368, 374, 397, 403, 427, 509; Tome IV, pages 116, 120, 124, 184, 264, 274, 295, 440, 443, 474, 493, 499, fi3, 522.

BAIN de fable. On donne ce nom à une quantité plus ou moins grande de fable très-fin, chauffé au dégré de chaleur requise, dans lequel on plonge les liqueurs ou les fubftances qu'on veut chauffer. 11 eft en ufage fur-tout chez les Apothicaires, les Chymiftes & les Distillateurs. BAIN de vapeurs : c'est la vapeur de quelque liqueur, foit fimple, foit compofée, à laquelle on expofe pendant quelque temps, ou tout le corps, ou feulement quelques parties. (Voyez FUMIGATIONS.)

BAINS antivénériens. Méthode d'adminiftrer le mercure par le moyen des bains antivénériens, Tome IV, page 74. La liqueur de ces bains eft la diffolution du fublimé corrofif, ibid. Circonftances où la méthode des bains antivénériens fuffit feule pour guérir la vérole, page 75. Symptômes qui rendent cette méthode néceffaire, ibid. Obfervation, ibid. Dofe de la liqueur pour chaque bain, page 77. BALAUSTES : ce font les fleurs du grenadier domestique à fleur fimple: on doit les choifir nouvelles, bien fleuries & d'un rouge vif. Elles fe vendent douze fols l'once. (Voyez GRENADIER domeftique.)

BALSAMIQUE, épithete qu'on donne aux remedes doux, tempérés,

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