Imágenes de páginas
PDF
EPUB

le mouvement & la chaleur qui la lui confervent, font fufpendus. Semblable, au fond, au blanc d'œuf, le fang eft animé par la femence, c'est-à-dire, qu'il contient une certaine quantité d'émanations féminales qui le vivifient. Il contient de même une portion de bile, & aufli une portion de fucs laiteux, fur-tout dans l'enfance & dans les femmes, depuis leur groffeffe. Il contient une partie colorante qui fe travaille dans les entrailles; de la férofité en abondance; un extrait de chaque corps glanduleux, qui fournit fa quote-part aux émanations, dans lesquelles nagent toutes les parties folides; une certaine quantité d'air; enfin une portion de fubftance muqueufe.

La maffe du fang eft donc le résultat de l'aflemblage d'une quantité donnée de petits corps, lefquels doivent être mis au nombre des premiers inftruments de la vie, en ce qu'ils font à portée de réveiller les diverfes nuances de fenfibilité vitale. Ils rendent le fang propre à toutes les fonctions, auxquelles il eft deftiné dans chaque partie qui y trouvent fon aliment, fon ftimulus, des fucs propres à réveiller fon fentiment propre. Le travail intérieur, réfultant de l'action de tous ces corps, infenfibles & méconnoiffables à nos yeux, mais très fenfibles pour la vie, radicalement inhérente aux nerfs, est une des caufes premieres de toutes les révolutions qui arrivent au corps. Nous ne voyons, nous ne calculons que les effets & les impreffions qui en réfultent dans les organes fujets à notre Anatomie. La nature s'est réservé les mouvements & les combinaisons intérieures qui nous échappent, & que les Chymiftes ne peuvent faifir, puifqu'ils commencent par les détruire dans leurs effets, & que, dans ces objets foumis à la vie animale, ils ne peuvent pas défaire & refaire, décompofer & recompofer, fuivant leur logique, qui n'eft applicable qu'à très-peu de corps inanimés.

Caracteres du fang dans la pleuréfie, Tome II, page 85. Moyens capables de diminuer la vifcofité du fang, page 90. Moyens faciles de tirer la quantité de fang néceffaire avec les fang-fues, page 300, note. Caracteres du fang dans l'inflammation de la gorge, page 313.

On court plus de rifque d'arrêter trop tôt le fang dans une hémorrhagie, que d'en laiffer trop perdre. Pourquoi? Tome III, page 2. Signes qui indiquent qu'il faut l'ar

rêter, ibid. Le fang que l'on crache, ne fort pas toujours
des poumons: quelles font les autres parties qui peuvent
le fournir, page 24. Caracteres du fang qui fort des
poumons, ibid. Ce qu'on doit conclure de la couleur
du fang, plus ou moins foncée, qui fort du poumon,
page 25. Caracteres du fang dans le vomiffement de fang,
page 30, note. A quoi l'on reconnoît, dans le piffement
de fang, que ce fluide vient des reins, ou qu'il vient de
la veffie, page 34. Caracteres du fang dans le flux mé-
fentérique, page 15. Caracteres du fang tiré de la veine
dans le rhumatisme aigu, page 164. Les viandes noires
font beaucoup de fang, & du fang âcre, page 318.

La quantité de fang que les femmes perdent pendant

chaque période des régles, eft difficile à évaluer, Tome

IV,

› page 109. Le fang des régles eft fain dans les femmes

faines, & n'a point de qualités vénéneules, page 110.

Traitement de la fuppreffion des régles caufée par la vif-

cofité du fang, page 118.

SANG, (de la perte de) ou hemorrhagie de la matrice.

Tome IV, pages 129–133.

SANG, (de la quantité de ) qu'il faut tirer par la faignée.

Idem, pages 317–318.

SANG-DRAGON, fubftance réfineufe, feche, friable, qui fe

fond aifément au feu ; inflammable, d'un rouge foncé,

ou couleur de fang intérieurement, & lorfqu'elle eft pilée,

prefque brune à l'extérieur; tranfparente lorfqu'elle est

étendue en lames minces; fans goût & fans odeur mar-

quée, fi ce n'eft quand on la brûle: alors elle répand une

odeur balfamique, qui approche beaucoup de celle du

ftorax liquide. On tire le fang - dragon d'un arbre qui

croît dans les Illes Canaries & dans la Jamaïque. Il fe

vend vingt fols l'once.

Preferit, Tome IV, page 206. ✔

SANG-SUE, infecte aquatique, fans pieds, fans nageoires,
fans arêtes; qui a la figure d'un gros ver; long comme
le petit doigt & plus; noir & marqueté de points & de
lignes de diverfes couleurs; gliffant comme l'anguille. La
fang-fue vit dans les marais & autres lieux aqueux: fa
peau cft compofée d'anneaux, par le moyen defquels elle
nage dans l'eau, & fe contracte tellement hors de l'eau,
qu'elle n'a gueres plus d'un pouce de longueur. La fang-
fue vit du fang des autres animaux, en s'attachant à leur
peau, en la piquant avec trois dents placées en triangle
à l'entrée

à l'entrée de fa bouche, & en fuçant: cette faculté a fait imaginer de l'employer pour tirer du fang des parties du corps, où on ne pouvoit fe fervir facilement de la lancette auffi l'applique-t-on avec le plus grand fuccès, à l'anus, aux vaiffeaux hémorrhoïdaux, à la vulve, aux tempes, derriere les oreilles, au grand angle des yeux, à la paupiere inférieure, &c. .

Avant d'appliquer les fang-fues, on les lave dans l'eau ; enfuite on échauffe la peau de la partie dont on veut tirer du fang, en la frottant, ou en la mouillant avec de l'eau tiede, du lait chaud, ou du fang de pigeon. Sans l'un ou l'autre de ces moyens, elles s'attacheroient difficilement. Dès qu'elles font gorgées de fang, elles quittent prife, pour l'ordinaire; mais fi l'on juge que la quantité de fang qu'elles ont tiré ne fuffit pas, on coupe la queue des fang-fues, afin que le fang qu'elles fucent de plus, puiffe couler par cette ouverture. Quand on juge qu'elles ont affez tiré de fang, on leur jette fur le corps du fel, des cendres, ou on les coupe, le plus près qu'il eft poffible de la tête. Le fang s'arrête, pour l'ordinaire, dès qu'elles ont celé de fucer. S'il arrivoit qu'il ne s'arrêtât pas, il faudroit appliquer fur les petites ouvertures, de l'amadou ou de l'agaric, qu'on affujettit au moyen d'une compreffe & & d'une bande.

Quand il s'agit d'appliquer les fang-fues aux narines, à l'anus, à la vulve, &c., il faut ufer de beaucoup de précaution & d'adreffe, afin qu'elles ne pénetrent point, dans ces cavités, plus avant qu'on ne le défire; accident, qui, comme on le fent affez, mettroit la vie du malade en danger: fi, par malheur, elles venoient à fe gliffer dans l'eftomac par les natines, & dans les inteftins par l'anus, il faudroit, fur-le-champ, faire prendre par haut & par bas, force eau falée, ou de l'eau & du vinaigre, ou des purgatifs & des lavements âcres, afin de les empêcher de pincer ces parties & d'en fucer le fang: fi elles étoient arrêtées dans les narines, de forts fternutatoires les feroient rejetter.

Les fangs-fues s'attachent quelquefois aux jambes, & à d'autres parties du corps de ceux qui marchent ou qui fe baignent dans des eaux dormantes: la feule maniere de les faire quitter prife, eft de les couper, avec des cifeaux, le plus près qu'il eft poflible de la tête. Tome V. Hh

On obfervera de ne jamais les arracher de force, parce qu'elles laifferoient leurs dents dans la chair; ce qui occafionneroit une inflammation fuivie de fuppuration : & comme cela eft arrivé fouvent, on n'a pas manqué d'accufer l'animal d'être venimeux, tandis que tout le mal dépendoit des inftruments tranchants qu'il avoit laiffés dans la chair. Nous difons de les couper, le plus près poffible, de la tête, parce que ce ver, comme un grand nombre d'autres, furvit, lors même qu'il a été coupé en plufieurs morceaux, & que moins la partie coupée eft grande, & moins elle vit.

Avantages des fang-fues, Tome II, page 91. Circonftances qui les indiquent, pages 292, 300, 403, 414; Tome III, pages 18, 20, 67, 69 , 70, 159, 172, 249, 294; Tome IV, pages 120, 185, 188, 210, 274, 2824 $23. SANGUIFICATION, opération de la Nature, par laquelle le chyle eft converti en fang. (Voyez Tome I, pages 108 & 109, dans le courant de la note.)

SANGUINOLENT, épithète qu'on donne aux déjections & aux excrétions qui font teintes de fang; tels peuvent être les crachats, les felles, les urines, le pus, &c. SANIE, matiere claire & féreufe qui fort des ulceres, particuliérement de ceux des jointures, parce qu'elles font abreuvées d'un fluide appellé fynovie, qui fe convertit facilement en férofité purulente & acre. Les Grecs appelloient ichor, ce que nous nommons fanie. SANTAL. On trouve, dans les boutiques, trois fortes de bois, auxquels on donne le nom de fantal, & qu'on diftingue par leur couleur.

SANTAL blanc ce bois paroît venir du même arbre que le fantal citrin, dont il n'est que la partie extérieure ou l'aubier: fa couleur eft beaucoup plus pâle que celle du fantal citrin, & prefque blanche il n'a qu'une odeur & une faveur très-foible. Il paroît qué le fantal blanc n'eft pas d'une grande utilité; cependant il entre dans plufieurs remedes compofés du Difpenfaire de Paris, & dans la poudre dite des trois fantaux, parce qu'elle eft compofée de ces trois efpeces de bois. SANTAL citrin. Cette efpece de fantal eft dure & folide: fes fibres font droites: fa couleur eft citrine ou d'un jaune pâle fon odeur eft balfamique & agréable, & tient un peu de celle des rofes: la faveur eft aroma

:

tique, & laiffe une légere amertume dans la bouche. On nous apporte le fantal citrin du Royaume de Siam, & de quelques autres endroits des Indes Orientales. L'arbre dont on le tire, s'éleve à la hauteur des noyers, & le nomme Sarcanda. On fait peu d'ufage du fantal citrin, fi ce n'eft dans les compofitions pharmaceutiques, &c. SANTAL rouge, bois dur & compacte, dont les fibres paroiffent obliques: extérieurement, fa couleur eft d'un rouge très-foncé & prefque noirâtre intérieurement, elle eft d'un rouge plus vif: il n'a point d'odeur ni prefque de faveur : il laiffe feulement une légere aftriction. On nous apporte ce bois des Indes Orientales, fur-tont de la Côte de Coromandel. L'arbre qui le produit eft nommé Pantoga. On vend quelquefois du bois de Bréfil pour le fantal rouge; mais la cou→ leur du premier eft plus claire, & d'un rouge tirant un peu fur le jaune. Il ne s'emploie, comme les autres, que dans quelques compofitions pharmaceutiques. Le fantal rouge eft celui qu'emploie M. BUCHAN, dans quelques recettes. Il entre dans la compofition du Baume de Genevieve. (Voyez ce mot.)

SANTÉ. En quoi confifte la fanté, Tome 1, page 261. Importance de l'exercice pour la fanté des enfants, page 13. Comment la culture de la terre entretient la fanté, page 132. Combien l'exercice en plein air eft néceflaire à la confervation de la fanté, page 134. Négligence des Gens de Lettres fur leur fanté, page 12. Importance du régime pour la confervation de la fanté, page 158. Le bled gardé long-temps eft contraire à la fanté, page 162. Réfumé des différentes efpeces d'air naisibles à la fanté, page 219. Importance de l'exercice pour la confervation de la fanté, page 228. L'agriculture eft l'état le plus favorable à la fanté, ibid. Pouvoir de l'exercice pour fortifier la fanté, page 229. Le bonheur & la fanté ont une même fource, l'intégrité de la confcience, page 248. Les jeunes gens ne doivent point porter de flanelle, tant qu'ils jouideut d'une bonne fanté, pages 250 & 251. Pourquoi la forme des habits nuit fi fouvent à la fanté, page 254. La tempérance eft auffi nécessaire à la confervation de la fanté, que l'exercice, page 260. Aucune évacuation accoutumée ne peut être fupprimée, que

« AnteriorContinuar »