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la fanté ne s'altere, page 331. De quelle importance eft l'infenfible transpiration pour la confervation de la fanté, page 338. Confeils de CELSE relatifs à la confervation de la santé, page 352. SANTOLINE. (Voyez AURONE.)

SAPIN commun, qui fournit la térébenthine, dite de Strasbourg. Abies, taxi folio, fru&u furfum spedante, TURNEF. Abies, conis furfum fpedantibus, five mas C. B Pinus-abies, LINN. C'est-à-dire, Sapin à feuilles de Pin, dont le fruit eft droit, felon TOURNEFORT. Sapin dont le fruit eft droit, ou Sapin mále, felon C. BAUHIN. Pin-fapin, felon LINNÉ. Cet arbre eft plus haut que le Pin: fon tronc eft droit, nud par le bas, couvert d'une écorce blanchâtre & caffante: fes branches croiffent tout autour du tronc, quelquefois au nombre de quatre, de cinq, de fix, & même davantage : elles font ainfi rangées, de distance en distance, jusqu'au fommet: ces branches donnent des rameaux de chaque côté, difpofés, le plus fouvent, en croix, fur lefquels naiffent, de tous côtés, de petites feuilles mouffes, d'un verd foncé en-deffus, un peu blanchâtres en-desfous, & traversées par une côte verte fes fleurs font des chatons, compofés de plufieurs fommets d'étamines, qui fe partagent en deux loges, s'ouvrent tranfverfalement, & répandent une pouffiere très-fine: ces fleurs font ftériles: les fruits croient dans d'autres endroits du même arbre: ce font des cônes oblongs, prefqu'ovoïdes, courts & gros : ils font compofés d'écailles larges à leur partie fupérieure, attachées à un axe commun, fous lefquelles fe trouvent deux femences, garnies d'un feuillet membraneux, blanchâtre, rempli d'une humeur graffe & âcre: ces fruits font verds au commencement de l'automne, & donnent beaucoup de réfine; mais fur la fin de l'automne & vers le com mencement de l'hiver, ils parviennent à leur maturité. Les bourgeons de cet arbre, ainfi que ceux du fapin qui fournit la poix, ont les mêmes propriétés que ceux du pin. (Voyez BOURGEONS de pin & de Sapin.

SASSAFRAS. Safjafras, arbur ex Florida, C. B. Laurus folius integris trilobis, LINN. C'est-à-dire, Safafras, arbre de la Floride, felon C. BAUHIN. Laurier à feuilles entieres & à trois lobes felon LINNÉ. Cet arbre qui

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croît dans plufieurs Provinces de l'Amérique, fur-tout dans le Bréfil, la Virginie & la Floride, nous fournit fon bois & fon écorce: le bois eft d'un roux blanchâtre, léger, d'une odeur foiblement aromatique : l'é corce eft fpongieufe, cendrée en - dehors, de couleur de rouille en-dedans ; d'un goût âcre, douceâtre, aromatique; d'une odeur pénétrante, qui approche de celle du fenouil. On la préfere ordinairement au bois : il faut la choifir récente & très odorante. Le faffafras coûte deux fols l'once.

Prefcrite, Tome II, page 396 Tome III, page 304; Tome IV, pages 30, 85, 500.

SATURATION. Toutes les parties de la matiere ont plus ou moins de tendance à s'unir les unes avec les autres. Lorfque deux fubftances font unies entre elles de maniere à former un tout homogene, on dit qu'elles font unies jufqu'au point de faturation. On fe fert fur-tout de cette expreffion, dans la préparation des fels. On dit d'une liqueur compofée de deux principes falins, dont il doit réfulter, par l'évaporation, un fel neutre, qu'elle eft au point de faturation, lorfqu'il n'y a aucune partie fenfible de ces deux principes qui foit nue, libre, furabondante ou dominante. (Voyez le Didion, de Chymie.) SATURNE. (Voyez PLOMB.)

SATYRION. (Voyez ORQUIS mále,)

SAUGE ordinaire, grande Sauge. Salvia major, an Sphacelus Theophrafti? C. B. & TURNEF. Salvia latifolia, J. B. Salvia officinalis, LINN. C'est-à-dire, grande Sauge qui eft peut-être le Sphacélus de Théophrafte, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Sauge à large feuille, felon J. BAUHIN. Sauge d'ufage, felon LINNÉ. Cette plante eft de la quatrieme claffe, premiere fection, quatrieme genre de TOURNEFORT; de la diandrie monogynie de LINNÉ; de la famille des labiées d'Adanson.

Sa racine eft vivace, ligneufe, dure, fibreuse: elle pouffe des tiges ligneufes, rameufes, velues, d'un verd blanchâtre, ordinairement quarrées, revêtues de feuilles oppofées, oblongues, larges, obtufes, ridées, rudes, comme chagrinées, blanchâtres ou tirant fur le purpurin, ou de différentes couleurs, épaiffes, feches, cotonneufes, crenelées fur leurs bords, fpongieufes, attachées à des queues un peu longues, d'une odeur forte, pénétrante, agréable, d'une faveur aromatique, amere, un

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peu âcre, qui échauffe la bouche. Ses fleurs naiffent comme en épi, aux fommets des tiges & des rameaux, verticil lées, formées en gueule ou en tuyau, découpé par le haut en deux levres, avec deux étamines : elles font peu odorantes, de couleur bleue tirant fur le purpurin, rarement blanches, foutenues fur un calice, découpé en cinq parties, & d'une odeur extraordinaire de térébenthine il leur fuccede quatre femences arrondies, noirâtres, renfermées dans une capfule qui vient du calice. La fauge fe cultive dans les jardins, où elle fleurit en Juin, Juillet & Aoûr: fes fleurs & fes feuilles font furtout d'ufage, ainfi que celles de la plante fuivante, dont on fe fert indifféremment, & que quelques-uns même lui préferent.

SAUGE, (petite) ou Sauge de Provence. Salvia minor, aurita & non aurita, C. B. & TURNEF. Salvia minor auriculata, J. B. C'est-à-dire, petite Sauge à oreilles & fans oreilles, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Petite Sauge à oreilles, felon J. BAUHIN. Sa racine & les tiges font femblables à celles de la précédente : fes feuilles font plus petites, moins larges, plus blanches, ridées, chagrinées, ordinairement accompagnées à leur bafe de deux petites feuilles, en façon d'oreillettes ou d'ailerons ; d'une odeur & d'une faveur plus fortes, plus pénétrantes & plus aromatiques : fes fleurs & fes femences font parfaitement les mêmes que celles de la grande fauge: elles paroient dans le même temps. On la cultive dans nos Jardins.

Prefcrite, Tome II, page 126, note; 327; Tome III, pages 13, 409, 119; Tome IV, pages 227, 430, 471. SAULE blanc commun, le grand Saule ou le Saule vulgaire. Salix alba feu major, officin. Salix vulgaris alba arborefcens, C. B. & TURNEF. Salix maxima, fragilis, alba, hirfuta, J. B. Salix alba, LINN. C'est-à-dire, Saule blanc ou grand Saule des Boutiques; Saule commun, blanc en arbre, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT. Saule trèsgrand, caffant, blanc, velu, felon J. BAUHIN. Saule blanc, felon LINNÉ.

Il n'eft perfonne qui ne connoiffe cet arbre, qui croît par-tout aux lieux humides & marécageux, fur le bord des rivieres & des ruiffeaux, le long des foffés pleins d'eau & dans les prés; reconnoiffable fur-tout en ce qu'on en coupe les branches tous les ans, & que la plupart font de très belles pouffes, quoiqu'il ne leur reste plus que

,

L'écorce, & que tout l'intérieur en foit pourri. Les branches du faule viennent en très-grande quantité fur la tête de l'arbre elles font longues, vertes couvertes d'une écorce unie, douce au toucher, pliantes & flexibles. Les feuilles font entieres, alternes, longues, étroites, velues, blanches fur-tout en-deffous, molles, plus ou moins dentelées en leurs bords. (Voyez Tome II, page 47, dans le courant de la note, des Obfervations fur des Fievres intermittentes, guéries par le moyen de l'écorce de faule blanc commun, & par celles des deux efpeces fuivantes. SAULE caffant. Salix fragilis, LINN. C'est-à-dire, Saule caffant, felon LINNÉ. Et

SAULE à trois étamines, ou triandrique. Salix folio auriculato fplendente, flexilis, RAY, Hift. Salix triandria, LINN. C'est-à dire, Saule à feuilles auriculées éclatantes & flexibles, felon RAY, Hift. 1420. Saule triandrique, felon LINNÉ.

Ces deux efpeces ont les caracteres effentiels du faule blanc commun, & font par conféquent très- faciles à reconnoître. Mais le faule triandrique ou à trois étamines, eft plus rare dans ce pays que les autres: on ne le trouve guere que dans la Suiffe, les Vosges & les pays froids.

Outre la vertu fébrifuge de l'écorce de faule, confignée dans l'endroit du Tome II, indiqué ci-deflus, les Auteurs des Ejais de Matiere médicale indigene, l'ont encore employée, avec fuccès, dans les cours de ventre. Nous avons, difent ils, effayé fur une jeune fille chlorotique & cache&tique, l'extrait aqueux de cette écorce, pour un flux de ventre qui duroit depuis deux mois. Elle en a pris douze grains, matin & foir, pendant huit jours, avec un effet très-marqué. Pendant quinze autres jours, nous le lui avons donné à la même dose, une feule fois, le matin. Nous failions avaler, immédiatement après, une taffe d'infufion légere de la même écorce édulcorée ayec le fucre. Ce remede a produit tout l'effet que nous pouvions en défirer. On lui donne encore d'autres propriétés, celle d'être utile dans les dyffenteries, l'hémoptific & dans les autres hémorrhagies. Laurent MONTIN, dans une Differtation fur la Médecine des Lapons, dit que ce peuple fe guérit des douleurs occafionnées par la colique, en prenant deux livres d'une forte décoc sion d'écorce de faule, qu'ils boivent à plufieurs fois.

Et George Henri WALSCH fait mention, dans, fes Melanges de Médecine, de l'extrait de l'écorce moyenne de faule, contre les ulceres du poumon, pris avec grand fuccès. SAUMURE, liqueur qui refte dans les vaiffeaux où l'on a falé du poiffon ou de la viande : cette liqueur, outre qu'elle eft falée, eft imprégnée du fel & des parties volatiles & huileufes des fubftances animales qui y ont été macérées.

SAVON. On donne le nom de favon à toute compofition de fubftances falines & huileufes, rendue mifcible à l'eau par le moyen de ces mêmes parties falines. (Voyez le Didionnaire de Chymie, pour la maniere de préparer le favon ordinaire.)

SAVON d'Alicante, ou favon dur d'Espagne, Ce favon ne differe du favon blanc ou médicinal, que parce qu'il est fait avec la foude tirée d'Alicante. Quoique ce foit la dénomination sous laquelle on prefcrit ordinairement le favon en Médecine, & notamment dans cet Ouvrage, cependant on n'emploie que le favon fuivant, que les Apothicaires font eux-mêmes, & qui, lorfque les matieres font bien choifies, eft plus pur, plus parfait, & préférable à celui qui fe fait en grand dans les manufactures.

Prefcrit, Tome II, pages 378, 457, 465, 469; Tome III, pages 113, 380.

SAVON blanc ou médicinal.

Prenez de la meilleure huile d'olive,

douces,

de leffive des Savonniers,

ου d'amandes

huit livres ; quatre livres.

Mêlez ces deux fubftances; agitez, fans faire chauffer, jufqu'à ce qu'elles foient épaifies fuffifamment; mettez dans des moules; laiflez fécher pour faire perdre le goût de la leffive. Il coûte, tout préparé, huit fols l'once.

Prefcrit, Tome II, page 318; Tome III, pages 106, 204, 260, 449, 478; Tome IV, pages 260, 443. SAUVE-VIE, ou Ruta muraria. Ruta muraria, C. B., J. B. & TURNEF. C'est-à-dire, Rue des murailles, lelon C, BAUHIN, J. BAUHIN & TOURNEFORT. Sa racine eft chevelue, menue, noirâtre & un peu aftringente : fes tiges font nombreuses, longues de deux ou trois pouces, grêles, verdâtres & noirâtres, ou d'un rouge foncé

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