SEL gemme, fel foffile: ce n'eft autre chofe que le fel marin ou fel commun, criftallifé par grandes maffes transpa rentes, dans les entrailles de la terre. Prefcrit, Tome II, p. 292. SBL de Glauber; fel neutre, compofé de l'acide vitriolique, uni jusqu'au point de faturation avec l'alkali marin. coûte quatre fols l'once. Prefcrit, Tome II, pages 43, 300; Tome III, pages 11, 74, 248, 452 ; Tome IV, page 12, Le fel de Glauber opere plus doucement lorsqu'il eft diffous dans une grande quantité de liquide, page 13. Prefcrit, pages 22, 37, 41. • SBL de lait. (Voyez LAIT.) SEL lixiviel. On donne ce nom à tous les fels qu'on obtient des plantes après les avoir réduites en cendrès; on leffive, ces cendres; on paffe cette leffive; on fait évaporer, jufqu'à confiftance de firop, & on laiffe criftallifer dans un lieu frais c'est ainsi qu'on prépare un fel d'abfynthe, celui de genêt, &c. : ces fels ne confervent, ni l'odeur, ni la faveur des plantes, dont ils font tirés, en quoi ils font abfolument différents des Jels effentiels. ( Voyez ce mot.) Prefcrit, Tome III, page 124. SBL marin. (Voyez SEL commun.) SBL de mars de Riviere. On prépare ce fel en laiffant plufieurs jours de l'acide vitriolique, & de l'efprit-de-vin dans une poële de fer, jufqu'à ce que le fel dont il s'agit paroiffe fous une forme folide : ce n'eft, à proprement parler, qu'un vitriol, de mars. Il coûte trois fols le gros. Preferit, Tome III, page 314; Tome IV, page 302. SEL neutre. On donne ce nom à toutes les combinaisons parfaites de plufieurs fubftances falines : ainfi, le fel commun eft un fel neutre, parce que l'acide & l'alkali y font dans une combinaison telle que, ni l'acide, ni l'alkali ne dominent. Les fels de Glauber, d'Epfom, &c., font dans le même cas. SBL de nitre. (Voyez NITRE.) SEL de prunelle. (Voyez CRISTAL minéral.) SBL purgatif amer. (Voyez SEL cathartique amer.) SEL de la Rochelle; fel polychrefte ou de Seignette; sel neutre formé par la combinaison de l'acide du tartre avec SBL de Saturne. (Voyez SUCRE de Saturne.) SBL de Sedlitz. Ce fel porte le nom des eaux minérales de Sedlitz, d'où on le tire. (Voyez Eaux de Sedlitz,) Il a beaucoup de reffemblance avec le fel d'Epsom : SEL de tartre. (Voyez Tome I, page 185, dans le courant c'est le tartre.) Pour en former un fel, on le dépouille, à plufieurs fois, dans de l'eau, e des parties étrangeres dont il eft imprégné; on le pu- rifie par l'ébullition, & on fait cristallifer en laissant éva- porer. Les Apothicaires le vendent, tout préparé, deux Prefcrit, Tome II, pages 12, 395, 439. SEL végétal, tartre foluble, tartre tartarife; fel qui est dâ à la combinaison, jusqu'au point de faturation, de la crême de tartre, avec l'alkali fixe végétal. Il se vend, tout SEL volatil. On donne ce nom à toutes les fubftances fa- lines qui jouiffent de la volatilité, & qui, comme les fels fixes, ne peuvent point être expofées au feu, plus ou moins ardent, fans perte fenfible. Ces différents dégrés de chaleur, qu'exigent les sels volatils pour se volatiliser, ont fait diftinguer ces fels en deux claffes : les fels vo- latils proprement dits, qui fe volatilisent depuis le dégré de chaleur le plus foible, jufqu'à celui qui fait rougir la cornue; & les fels demi-volatils, qui ne fe fubliment que lorfque la cornue eft rouge. (Voyez quels font les fels volatils les plus ufités, Tome III, page 252, Preferit, idem, pp. 68, 346, 349, 369, 389, 407; SBL volatil de corne de cerf. Nous avons dit que l'efprit vo- pendant cette opération. Les Apothicaires le vendent sept fols le gros. Preferit, Tome II, page 156; Tome III, page 523. SEL volatil huileux aromatique de Sylvius. Prenez d'écorces récentes de citron, de chaque fix gros; de chaque deux gros; demi-gros ; de macis, de girofles, de canelle, de fel ammoniac, un gros ; quatre onces. On concaffe toutes ces fubftances; on les met dans une cornue de verre, & l'on verfe par-dellus d'efprit de vin rectifié, quatre onces. On fait digérer ce mêlange pendant quelques jours, en l'agitant de temps en temps alors on ajoute dans la cornue de fel de tartre, quatre onces. On adapte à la cornue un ballon percé d'un petit trou: on le luté exactement: on diftille au bain marie; & on obtient beaucoup de fel volatil concret. Prefcrit, Tome III, pages 150, 307, 419. SELLES. Ce qu'on peut donner aux enfants qui ne vont pas à la felle les premiers jours de leur naifance, Tome 1, pages 39. SELLES. (des) Tome I, pages 331–336. Il faut exciter les felles dans la diarrhée caufée par des substances vénéneuses prifes intérieurement, Tome II, page 428. Négligence du peuple relativement à la régularité des felles, Tome III, page 256. Dans quelle proportion doivent être multipliées les felles des enfants, Tome IV, page 218. SEMENCE: excrétion dont tout le monde connoît l'usage. Maladies qui réfultent de fa trop fréquente effusion. (Voy. Tome IV, pages 100 & fuiv. SEMEN-CONTRA.Poudre contre vers, Barbotine, Sementine. Cette graine a une faveur amere qui excite des naufées, & une odeur défagréable. La plante qui la produit, est, dit M. LIEUTAUD, une espece d'absynthe, ou une espece d'armoife, qui naiflent dans la Perfide & la Tartarie. On met la barbotine au nombre des vermifuges, qui font fpécialement confacrés aux enfants. Elle coûte deux fols le gros entiere, & trois fols en poudre. (Voyez TANÁISIE Le femen-contra prefcrit, Tome III, page 106. SENE. (follicules de) On emploie encore le fruit du féné La plante qui porte le féné, eft un arbriffeau appellé Le féné preferit, Tome II, pages 77, 150, 226, 300, SENE d'Europe, ou faux Séné. (Voyez BAGUENAUDIER. ) SENE d'Italie & de Provence. Les feuilles qui portent ce font produites par un arbrifleau femblable à celui qui fournit le féné d'Alexandrie; mais elles font plus grandes, plus arrondies, & leurs veines font plus marquées. nom, De toutes les plantes indigenes qu'on peut fubftituer au féné d'Alexandrie, il paroît qu'il faut donner la préférence aux feuilles du féné d'Italie & de Provence, comme en approchant de plus près par leurs fuccès; mais elles font moins actives: auffi les adminiftre-t-on à un quart en fus du féné d'Alexandrie ; & à cette dofe elles produisent les mêmes effets, fans coliques, fans douleurs. Nous avons obfervé, difent les Auteurs des Efficis de Matiere médi cale indigene, cités Tome II, page 47, note, que la fomme des excrétions, toutes chofes égales d'ailleurs, avoit été plus confidérable par leur effet, que par celui du féné d'Alexandrie. Nous avons, ajoutent-ils, employé ce féné indigene à la dofe, depuis deux gros, jufqu'à une once, une once & demie, en infufion : nous l'avons donné à vingt-cinq malades, dont trois enfants hydropiques; vingt sujets de moyen-âge, chez la plupart defquels il y avoit une difpofition phlogistique dans les premieres voies, & deux femmes, dans une fuite de couche fâcheufe & dc fievre miliaire : l'une de ces deux femmes fujette à des accidents nerveux, qui n'ont acquis aucune intensité pendant l'opération, trois fois réitérée, d'une purgation dont ces feuilles faifoient la bafe. Dans tous ces cas, elles ont produit des felles copieuses, fans fatiguer les malades; & nous n'héfitons, en aucune maniere, à croire leur ufage au moins auffi énergique, mais, à coup sûr, moins fufceptible des petits accidents dont les follicules mêmes du féné d'Alexandrie ne font point exemptes dans les tempéraments fecs, nerveux & irri tables. La facilité d'ailleurs de fe procurer le féné de Provence & d'Italie, croîtroit en proportion du crédit qu'il pourroit acquérir. On l'auroit plus frais, plus entier, & certainement auffi à un prix bien moindre. A ces raifons de préférence, nous pourrions encore en ajouter une autre tirée de l'autorité : c'eft celle de FALLOPE, qui en parloit d'après fa propre expérience, & qui n'a pas hésité de prononcer que le fené d'Italie & de Provence, & entr'autres des environs de Narbonne, eft fupérieur en vertus à celui d'Alexandrie & de la Mecque, |